La capacité d’hébergement hôtelier en Algérie est « très limitée » et une lenteur de réalisation des projets touristiques et des infrastructures est constatée par Jumia Travel qui a réalisé un rapport explicatif des tendances touristiques. A ceci s’ajoutent une mauvaise qualité de service loin d’être conforme aux standards internationaux.
Tout ceci empêche une extension des capacités même si selon le ministère du Tourisme, l’Algérie dispose en 2016 de 1 231 établissements hôteliers d’une capacité de 107 420 lits. Le secteur du tourisme dispose d’un patrimoine foncier de 225 zones totalisant une surface de 56 184 hectares et 70 % de ces zones touristiques concerne le tourisme balnéaire, 18 % saharienne, 7 % thermale, 5 % culturelle.
1 674 projets touristiques d’une capacité de 215 900 lits sont annoncés alors que les 2 041 agences de tourisme et de voyages sont censées attirer davantage de visiteurs. En ce qui concerne les établissements hôteliers, la demande est plus forte pour les hôtels 4 étoiles avec 37% suivie de 30% pour les 2 étoiles, 27% pour les 3 étoiles, et 3% pour les hôtels d’une et de 5 étoiles, et la capacité d’hébergement reste très limitée.
Le rapport de Jumia Travel révèle que le consommateur algérien utilise de plus en plus internet pour effectuer ses réservations de billets et d’hôtels. En effet, la plateforme de réservation en ligne reçoit 75% de ses réservations depuis des téléphones mobiles contre 25% depuis un ordinateur de bureau, 60% sont faites par les hommes et la gent féminine en effectue 40%.
Les clients interrogés dans le cadre de cette étude ont déclaré à l’unanimité qu’internet était le premier média utilisé dans leur prospection de biens et services, ils ont classé la télévision en seconde position, puis la radio et les journaux.
Malgré ces chiffres, l’investissement publicitaire sur internet représentait 1% en Algérie en 2016 contre une moyenne mondiale de 17% pour la même année, cela implique de nombreuses occasions manquées.
La mise en avant de l’Algérie en tant que destination touristique pourrait générer des revenus non négligeables pour l’économie du pays, en effet le tourisme d’affaires représente 80% des recettes touristiques contre 20% pour le tourisme de loisir.
Cette année encore, l’une des contraintes soulignées par les professionnels du secteur est le recrutement des compétences nécessaires à l’épanouissement des établissements, et la mise en avant de leur potentiel.
Ali Soltani
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