Étiquette : Tourisme

  • Said Boukhelifa : «Seul un plan Marshall pourra sauver le tourisme»

    Said Boukhelifa : «Seul un plan Marshall pourra sauver le tourisme»

    Président du SNAT et de la Fédération des opérateurs en tourisme, agences, hôteliers, restaurateurs et guides professionnels, mais aussi membre de la Confédération des industriels et producteurs algériens, Saïd Boukhelifa, décrypte dans cette interview l’état du secteur du tourisme en Algérie. Plaidant pour un plan Marshall pour sa relance, il estime que la volonté politique est nécessaire afin d’accompagner les professionnels et redorer le blason à la destination Algérie. Ceci à travers une communication plus offensive et une budgétisation des plans d’action à la hauteur des attentes des professionnels et des touristes, tant nationaux qu’étrangers.

    L’Algérie participe régulièrement à des salons à l’étranger est ce suffisant pour booster la destination Algérie, 2022 sera t’elle une bonne année pour le pays ?

    Non, pour rappel, l’ONT participe, bon an mal an, depuis la dernière décennie, à tous les salons. Depuis 2015, son budget a été divisé par cinq. Juste de quoi survivre et prendre part à quelques salons. L’ONT est endetté auprès de certains opérateurs de tourisme, faute de budget conséquent et en adéquation avec son  programme promotionnel qui se veut ambitieux. L’année de la destination Algérie remonte à 1990. Non  l’année 2022 ne sera pas celle de l’Algérie, ni celle des pays  développés, très en avance sur nous. Et pour cause, les répercussions de la pandémie mondiale du coronavirus. On parle au mieux de la reprise en 2023  des flux touristiques d’avant-2019, soit 1,400 milliard de touristes.

    L’Etat vise la relance du tourisme conformément aux orientations et recommandations du plan spécial destination Algérie. Qu’en pensez-vous ?

    Le plan de relance de la destination Algérie 2022-2024  adopté par le gouvernement n’est ni précis ni structuré, et encore moins budgétisé. Avec quelle vision et quelle stratégie ? Je n’ai eu de cesse de dénoncer le budget lilliputien, voire ridicule attribué au ministère du Tourisme, qui se bat seul. Il n’y a aucune intersectorialité, alors que c’est un secteur transversal qui touche une quinzaine de secteurs qui sont aux antipodes de l’importante participation qui est attendue d’eux. Certains ne croient pas aux potentialités touristiques du pays et d’autres manquent de culture touristique. Le Premier ministre essaye d’appliquer les directives du président Tebboune. Mais il y a des résistances dans leur mise en application. Le petit ministère du Tourisme n’y peut rien. Petit par son faible budget et le manque de considération qu’on lui accorde depuis 35 ans, excepté  entre (2007-2010). Par conséquent, je demeure pessimiste.

    Le tourisme est sérieusement impacté par la crise sanitaire. Pourriez-vous nous dresser un état des lieux ?

    L’impact de la pandémie est surprenant. Aucun pays n’y était préparé, et par conséquent, il n’y avait pas de riposte adéquate. Au niveau mondial, selon l’Organisation mondiale du tourisme, il y a eu une perte de 1.000 milliards de dollars en 2020 suite à la chute brutale des flux touristiques enregistrés en 2019. Aéroports et frontières terrestres étaient fermés.

    Ce sont plus de 119 milliards de dollars de pertes pour les 290 compagnies aériennes affiliées à l’IATA, l’organisation internationale de l’aviation civile. Air Algérie a enregistré plus de 50 milliards de dinars de pertes. Et depuis une année, elle n’arrive pas à rembourser ses clients et agences de voyages pour les billets achetés et vendus mais non utilisés suite à la fermeture des frontières et de l’espace commercial aérien.

    En Algérie, près de 2 000 agences de voyages sur 4 000 ont mis la clef sous le paillasson, causant la mise au chômage de 15.000 personnes. Chaque agence nourrissant deux ou trois familles. Quant aux hôteliers, notamment les nouveaux, c’est aussi une tragédie économique car ils sont déficitaires et croulent sous les dettes bancaires.

    Oran, qui était une ville en sous capacités litières, manque d’hôtels de 2000 à 2015, se trouve en surcapacités en 2022. Trop d’investisseurs hôteliers encouragés dans le cadre des Jeux méditerranéens 2021-2022 prévus à Oran. Beaucoup qui ne sont pas du métier, cherchent à vendre pour rembourser leur emprunt bancaire. Le secteur hôtelier a perdu 50.000 emplois.

    Comment ce secteur pourrait redécoller après près de deux ans d’arrêt des activités des agences de voyages et des activités annexes ?

    Seul un plan Marshall pourrait relancer le secteur touristique, notamment les agences de voyages et les hôtels, dont le taux d’occupation ne dépasse pas les 20%. Certains tournent autour de 5%, alors qu’il faudrait un taux de 40% pour éviter le déficit et 60% pour engranger des bénéfices. Les agences de voyages aussi méritent une assistance financière, car elles créent de la richesse, des emplois et font voyager des nationaux à l’étranger et dans le pays. La courbe du chômage ayant été alimentée par les 62 000  nouveaux chômeurs, provoquant une baisse du pouvoir d’achat et par corollaire une baisse de la consommation nationale. Celle-ci bloquant ou ralentissant la croissance économique.

    La destination du Grand-Sud est au cœur de vos récentes activités. Peut-on savoir de quoi s’agit-il ?

    En effet, à travers le Syndicat national des agences de tourisme, agréé en juin 2021, l’ancien SNAV n’étant plus reconnue par le ministère du Travail, nous avons installé des délégations régionales à Tamanrasset pour le Hoggar, à Djanet pour le Tassili et à Timimoun  pour la Saoura Sud-Ouest. Et bientôt, une délégation pour le Sud-Est. L’avenir de la destination Algérie est dans le tourisme saharien.

    Pour les tours opérateurs en Occident, notre pays est une destination saharienne. Et nos expéditions dans le Hoggar, dans le Tassili, et dans le Sud-Ouest sont des produits haut de gamme. Car la plus-value est fournie par dame nature, d’une beauté exceptionnelle, et par le professionnalisme des agences du Sud. Et nous tenons à souligner que depuis que le syndicalisme en tourisme existe (1990), le SNAT est le premier à s’organiser de la sorte, tissant une toile à travers le territoire national.

    Il y aura aussi d’ici à la fin mars 2022, l’installation des délégations régionales Est, Ouest et Centre. Ainsi, ce sera une décentralisation du SNAT. Chaque délégation qui maîtrise bien la problématique touristique dans sa région pourra proposer des solutions adéquates. Nous serons ainsi à leur écoute. L’époque où tout partait d’Alger est révolue. Par ailleurs, le ministre du Tourisme nous avait demandé une réflexion profonde sur le comment de la relance de la destination Algérie, tourisme domestique et tourisme réceptif international.

    Le SNAT lui a remis une étude de 16 pages, complétée par une seconde de 9 pages. Par la suite, il nous a envoyé l’avant-projet de loi pour avis, amélioration et/ou correction. Nous l’avons fait, car nous avons apprécié que le SNAT soit associé à cette démarche. Une première. Le ministère du Tourisme devrait songer à reprendre le Schéma directeur d’aménagement touristique élaboré en 2007-2008 pour l’horizon 2008-2030.

    Un immense document de 376 pages, réparti en 5 fascicules. Une véritable boussole pour nous et notre destination, car on naviguait à vue entre 1981 et 2007. Du reste, il faudrait le faire adopter par une loi, puis des textes d’application et enfin le budgétiser. Il est hélas délaissé par manque de conviction et de compétences au niveau local. Le tourisme étant territorial, ce sont les régions qui le prennent en charge et qui le développent.

    Le tourisme fait partie des secteurs qui pourraient contribuer fortement aux côtés de l’agriculture et des start-ups  à la diversification de notre économie. Qu’en pensez-vous ?

    En effet, l’agriculture, notamment saharienne, le tourisme, les start-ups et l’économie de la connaissance sont des alternatives aux hydrocarbures. L’Algérie aux immenses potentialités demeure une destination terra incognito, méconnue par manque de visibilité et lisibilité à l’étranger, et ce, faute d’une communication institutionnelle de qualité, en raison d’un faible budget promotionnel. Nous n’avons pas reçu plus 500 000 touristes depuis 1970 dans le cadre du tour-operating, via les  agences de voyages et les tours opérateurs. Moins d’un demi-million.

    Ce qui fait de l’Algérie une destination semi-vierge par rapport à nos voisins qui représentent  des produits saturés depuis plus de 50 ans. Alors seule une volonté politique, convaincante, factuelle et exprimée par des faits concrets pourrait relancer une fois pour toutes et dans la durée notre destination. Ceci nécessite un développement crescendo sur 20 ans, le temps d’introduire une pédagogie touristique à l’école, ouvrir plusieurs instituts de formation en tourisme, former des formateurs, créer un marché de compétences en tourisme et hôtellerie.

    Tous les nouveaux hôtels urbains et balnéaires ouverts ces dix dernières années n’ont pas trouvé de personnel qualifié sur le marché. Ce qui se répercute négativement sur le service. C’est cela l’économie de la connaissance qui repose sur la richesse humaine, bien formée et interactive avec d’autres compétences. L’homme doit être au centre des préoccupations des décideurs.

    Interview réalisée par : Yanis Aït Lamara (In DZEntreprise revue)

  • Tourisme dans le monde : les pertes estimées à 2 000 milliards de dollars en 2021

    Tourisme dans le monde : les pertes estimées à 2 000 milliards de dollars en 2021

    Alors que le nouveau variant du Covid-19 Omicron commence à se propager dans le monde, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a révélé que ce secteur névralgique a subi, en 2021, une perte sèche similaire à celle de 2020.

    Le chiffre donne le tournis et les révélations interviennent au moment où de nouvelles restrictions sanitaires s’élargissent à plusieurs pays pour faire face au variant Omicron qui risque de provoquer des dégâts économiques immenses, notamment dans le secteur du tourisme.

    En effet, l’OMT estime ces pertes à 2 000 milliards de dollars, soit 1 780 milliards d’euros pour cette année.

    « Ce calcul, similaire aux pertes essuyées en 2020, survient alors que de nouvelles mesures ont été prises, notamment en Europe, pour faire face à une nouvelle vague de l’épidémie et que le variant Omicron, détecté pour la première fois en Afrique du Sud, se propage dans le monde entier », explique l’OMT, affirmant que « la situation est totalement imprévisible. Le secteur n’est pas encore à l’abri d’aléas susceptibles de provoquer d’énormes dégâts économiques ».

    Selon l’OMT, qui tient depuis ce matin, et ce jusqu’au 3 décembre prochain, son Assemblée générale à Madrid, « les arrivées de touristes internationaux devraient ainsi rester cette année de 70 à 75 % inférieures à celles de l’avant-pandémie ». « La crise du secteur touristique est historique, mais le tourisme a la capacité de récupérer rapidement », affirme l’OMT, soulignant que « l’espoir que 2022 soit une bien meilleure année que 2021 ».

    Pour le moment, indique l’OMT, « les arrivées de touristes internationaux ont rebondi pendant la saison estivale », laissant entrevoir une amélioration après un début d’année atone, grâce à « la progression rapide des vaccinations ».

    Malgré tout, « le rythme de la reprise reste inégal selon les régions du monde », insiste l’OMT qui attribue « cette situation hétérogène » à des degrés variables de restrictions de mobilité, de taux de vaccination et de confiance des voyageurs.

    « Durant le troisième trimestre, certaines îles des Caraïbes ainsi que plusieurs destinations d’Europe méridionale et méditerranéenne ont enregistré des arrivées proches (…) voire parfois supérieures aux niveaux de 2019 », souligne l’OMT basée à Madrid.

    En revanche, d’autres pays n’ont pratiquement pas accueilli de touristes, notamment en Asie et dans la région Pacifique, où de nombreux États interdisent encore à l’heure actuelle les voyages « non impérieux ».

    Du reste, 46 pays restent, à ce stade, totalement fermés aux touristes, soit une destination sur cinq et 55 le sont partiellement.

    « Cette situation crée de la confusion et pèse sur le redémarrage de l’activité », juge l’agence onusienne, qui appelle les pays à « harmoniser leurs protocoles en profitant des progrès liés à la vaccination et aux nouvelles applications numériques ».

    Mais en raison des incertitudes qui pèsent sur l’évolution de l’épidémie, l’OMT ne donne pas à ce stade d’estimation du nombre de touristes qui pourraient se rendre à l’étranger en 2022 et prévient que « la reprise sera lente et fragile ».

    Faut-il déclarer ce secteur « sinistré » en Algérie ?

    Faut-il déclarer en Algérie ce secteur « sinistré » ? Cette question brûle encore les lèvres quand on sait les dégâts provoqués par la crise sanitaire à l’hôtellerie, à la restauration, aux circuits touristiques, aux agences de tourisme, aux offices opérant dans les quatre coins du pays, que ce soit au plan de l’emploi ou des recettes.

    Au mois de juillet dernier, Aïmene Benabderrahmane, alors ministre des Finances, avait proposé de le classer comme «secteur sinistré » et à « l’exonérer de toutes les taxes et impôts ».

    Aïmene Benabderrahmane avait alors révélé que les hôtels privés et les agences de voyages et de tourisme ont subi des pertes estimées à 27, 3 milliards de dinars. Rien que cela !

    Parallèlement, le Groupe hôtelier, tourisme et hydrothérapie a subi  perte sèche estimée à 2,7 milliards de dinars…mensuellement, alors que l’Office national du tourisme (ONT) a perdu 87,6 milliards de dinars par mois, de même pour l’Agence nationale pour le développement du tourisme qui enregistré des pertes estimées à 31,5 millions de dinars par mois.

    Pour Aïmene Benabderrahmane, avec ces pertes sèches, ce secteur a vu, du jour au lendemain, « sa dynamique diminuée depuis plus d’une année et a subi de plein fouet la crise induite par le virus Covid-19, obligeant plusieurs agences de voyage à mettre les clés sous le paillasson ».

    Du reste, il convient de rappeler que des entreprises algériennes qui travaillaient directement ou indirectement avec ce secteur perdu en moyenne 50% de leurs chiffres d’affaires.

    Sondées par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), ces entreprises qui activent dans les secteurs des services, dont l’événementiel, ont enregistré une perte de 90 % de leur chiffre d’affaires.

    Nadine. S

  • Tourisme: L’AG de l’Amforht aura lieu demain à Alger

    Tourisme: L’AG de l’Amforht aura lieu demain à Alger

    L’Assemblée générale de l’Association mondiale pour la formation hôtelière et touristique (Amforht) aura lieu, demain, en visioconférence internationale à l’Ecole supérieure de l’hôtellerie et de restauration, relevant du Centre international des conférences (CIC).

    C’est ce qu’a annoncé, ce matin, Said Boukhelifa, délégué pour l’Algérie, membre du Bureau exécutif et membre du Conseil d’administration de l’Amforht.

    Lors de cette réunion internationale, les membres de l’ Amforht poseront le problème des agences de voyages et de tourisme (ATV) et l’avenir du secteur du tourisme, un secteur fortement secoué par la crise sanitaire.

    Du côté algérien, M. Boukhelifa, également président du Syndicat national des agences de voyages (Snav), devra poser le problème des 3 000 agences de tourisme et de voyage exerçant en Algérie, dont 1 000 agences exerçant dans le Grand-Sud, et qui ont fermé des suites des mesures prises dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, menaçant, ainsi, plus de 150 000 emplois.

    Avec la fermeture du ciel, l’Amforht reviendra sur la nécessité de l’adoption d’un plan de sauvetage du secteur du tourisme paralysé par la crise sanitaire, l’application d’exonérations fiscales et bancaires et la création d’un fonds de garantie pour aider les agences impactées par les crises.

    Il faut noter que le Snav avait déjà proposé le cadre de ce plan avec, notamment, l’exonération totale des agences des impôts pendant l’année en cours, mais également de toutes charges sociales, comme les cotisations sociales en raison de l’arrêt total de l’activité.

    A travers cette assemblée générale de l ‘Amforht , les participants développeront un plan qui prévoit également des aides financières aux agences éprouvant des difficultés à continuer de payer le loyer des locaux de leurs activités ainsi que l’ajournement du paiement des échéances bancaires pour les opérateurs ayant recouru à l’emprunt avec l’annulation des taxes résultant de l’ajournement.

    A première vue, cette assemblée devra aborder la coopération internationale entre les agences de voyages et de tourisme avec la perspective d’une reprise graduelle de l’activité.

    C’est ainsi que cette assemblée de l’ Amforht devra plaider pour un véritable plan Marshall pour sauver le tourisme.

    D’autant que cette assemblée intervient au moment où le tourisme saharien devait reprendre son activité avec la reprise des vols domestiques par Air Algérie.

    L’impact de la crise sur ce secteur est dramatique, surtout pour les agences du Sud qui ne travaillent que l’hiver/printemps.

    Selon les dernières données, ces agences, au nombre de 1 000, sont pénalisées d’attendre une probable reprise en 2021.

    Du reste, l’impact de la crise menace 150 000 emplois et toutes les branches du secteur sont touchées, dont l’hôtellerie, les ATV, les autocaristes de tourisme, les compagnies aériennes, les restaurateurs et l’artisanat.

    Yanis Oumakhlouf

  • «Tourisme Dz», le nouveau Salon International de la Safex

    «Tourisme Dz», le nouveau Salon International de la Safex

    La Safex, dont la principale mission est la promotion du « Made in Algeria » ne peut rester en marge de tout ce qui est fait pour la relance du tourisme. C’est donc naturellement qu’elle a décidé d’organiser son propre Salon international du tourisme. Il s’agit de « Tourisme Dz », qui vise à donner plus de lisibilité  au tourisme national à fin de l’inclure dans le circuit international.

    « Ce salon Tourisme Dz , dont c’est la première édition se veut le carrefour de rencontres entre  les acteurs de l’industrie touristique. Les voyagistes, les  tour-opérateurs, les agences de voyage, les hôteliers, les  parcs de loisirs et de tous ceux qui sont dans le secteur du tourisme où qui gravitent autour » précisent les organisateurs.

    Des organisateurs qui soutiennent que « Tourisme Dz », est un événement qui va permettre la connectivité entre les acteurs du secteur, les décideurs locaux et étrangers et de tisser tout un réseau d’affaires sur le plans local, national et international.

    « Tourisme Dz » du 25 au 28 Mars

    « Tourisme Dz » est également destiné à une audience grand public en quête d’activités et de loisirs, un lieu d’échanges entre les potentiels touristes et les professionnels nationaux  à travers la mise en place d’un espace dédié à l’offre touristique en direction du marché national, et international par la présentation de nouveautés en termes de produits et services.» Précisent les organisateurs qui ont décidé d’une remise pour les participants qui prendront option avant le 17 janvier 2020.

    Pour rappel, la promotion de la destination Algérie est un objectif affiché par les pouvoirs publics qui n’ont pas lésiné sur les moyens pour la mise à niveau de ce secteur stratégique, car permettant la diversification des ressources financières, la création de l’emploi et la relance de l’économie locale. « Tourisme Dz » devrait y contribuer.

    En effet, de nombreuses dispositions ont été prises dans la cadre de la mise en œuvre du Schéma d’orientation et d’aménagement touristique (SDAT). Les facilitations administratives et fiscales, le cadre législatif  incitatif  ont permis l’éclosion sur l’ensemble du territoire national, notamment dans les régions touristiques et les villes économiques, de nombreux établissements hôteliers privés.

    Pour rappel, l’Etat a débloqué  tout un budget pour la mise à niveau des infrastructures hôtelières, des centres touristiques et des stations climatiques et thermales du secteur public et de leur management aux standards internationaux. Des infrastructures de caractères dont la majorité est l’œuvre de l’architecte  Fernand Pouillon  aujourd’hui modernisées et accueillantes.

    L’avènement des nouvelles technologies est un autre facteur qui va indéniablement contribuer à la relance de ce secteur à travers l’e-tourisme dont la pertinence n’est pas à démontrer.

    D’ailleurs de nombreuses start-up sont nées pour offrir des services et permettre la connectivité, la mobilité, les découvertes et les séjours touristiques à travers la création de plates-formes dédiés entre autres aux réservations. Des outils qui gagneront certainement en efficacité avec la généralisation de l’e-paiment.

    Autant d’arguments que peuvent  faire valoir les agences de voyages pour vendre la destination Algérie en mettant en lumière le tourisme balnéaire, saharien, thermale, climatique et le tourisme culturel, un autre des atouts de la destination Algérie qui compte de très nombreux sites archéologiques et des endroits, parfois mythiques, mystiques mais dans tous les cas chargés d’histoires.

    Notons enfin, que des conférences animées par des experts et spécialistes sont organisés en marge de l’exposition, ainsi que des rencontres B to B.

    Sont conviés à participer à « Tourisme Dz »
    • Compagnies aériennes / croisière
    • Hôtels, Ressorts
    • Sorties de divertissements
    • Office du Tourisme / Associations
    • Attractions / Parcs à thème
    • Arts culturels et spectacles du patrimoine
    • Planificateurs d’événements
    • Voyagistes
    • Sociétés de location de voitures
    • Agents de voyages étrangers
    • Agents de voyage nationaux
    • Fournisseurs de transport
    • Produits liés au voyage: banques / bagages / assurance / transfert
    d’argent
    • Magazines touristiques
    • Compagnies de télécommunications et Internet

    In Tabadoulat  décembre 2019

  • Abdelkader Benmessaoud: « 700 start-up activent dans le tourisme»

    Abdelkader Benmessaoud: « 700 start-up activent dans le tourisme»

    Plus de 700 start-up exercent dans le secteur du tourisme et y participent activement à la création d’emplois et de richesse. Selon le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, «le gouvernement a décidé de promouvoir l’intégration des start-up dans le secteur économique en général et dans le tourisme en particulier».

    Abdelkader Benmessaoud, souligne qu’il «s’agit d’entreprises innovantes créatrices de croissance» et qu’un décret exécutif, adopté récemment par le gouvernement, «permettra d’encourager et d’accompagner davantage les start-up, appelées, plus que jamais, à occuper une position importante dans le développement et la diversification de l’économie nationale».

    Lors d’une rencontre dédiée à ce secteur et à laquelle ont pris part 250 start-up, les jeunes entrepreneurs et les universitaires ont estimé «nécessaire d’aller vers l’élaboration d’un nouveau cadre législatif et réglementaire définissant clairement le statut des start-up en Algérie».

    A ce propos, Abdelhamid Keroud, professeur à l’université Alger-3 et expert dans la communication numérique, a affirmé qu’«aujourd’hui, la volonté des pouvoirs publics d’encourager les start-up est claire, mais ces jeunes entreprises ne peuvent pas évoluer comme il se doit alors que leur statut n’existe même pas».

    Il dira que «si une start-up va à la banque pour avoir un crédit ou veut bénéficier d’avantages fiscaux, il faut d’abord qu’elle justifie son statut, or, il n y a aucun cadre qui définit les critères d’un tel statut».

    A ce propos, il a fait remarquer qu’une agence de voyage, par exemple, n’est pas considérée systématiquement comme une start-up, mais, si la même agence se lance dans des solutions numériques innovantes et arrive à promouvoir la destination Algérie, elle peut alors réclamer ce statut et bénéficier des avantages fiscaux prévus.

    «Pour prouver qu’elle est une start-up, l’entreprise doit se référer à un texte qui n’existe pas pour le moment», a-t-il encore expliqué.

    A noter que la loi de finances de 2020 a introduit de nouvelles mesures portant sur l’exonération des start-up et des investissements des jeunes porteurs de projets des différents impôts et taxes.

    La loi a également mis en place des mesures incitatives à même de faciliter à ces entreprises l’accès au foncier aux fins d’extension de leurs projets. C’est d’ailleurs ce que rappellera le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelkader Benmessaoud.

    Rabah Nadri

  • Aina Business Services, un site au service du tourisme

    Aina Business Services, un site au service du tourisme

    La plateforme aina.dz a été mise en ligne en 2016, par Aina Business Services, filiale de Géosys, une société de production de données géographiques et de géo-localisation spatiale. Aina, traduction arabe de « Où ? », « actuellement en version Béta fermée », explique Lahcene Guemidi, manager de Géosys,  et c’est  une plateforme dédiée aux institutions publiques et aux professionnels du secteur du tourisme.

    Les institutions peuvent en faire usage, dans le cadre de la gestion territoriale, notamment dans les volets, gestion des catastrophes et attractivité territoriale. Elle peut revêtir, pour ces institutions, une forme plus élaborée de Système d’information géographique (SIG). Quant aux professionnels du tourisme, ils peuvent utiliser Aina Business Services  comme un outil digital de choix, leur permettant une meilleure gestion de leurs sociétés et clientèles.

    Par ailleurs, Aina Business Services offre une plateforme géo-décisionnelle, en facilitant aux voyageurs et touristes, l’identification de tous les hôtels, les agences de voyages, les parcs et les centres de loisirs. Mais pas seulement. Elle leur permet aussi, d’accéder à une cartographie, comportant les noms et lieux de tous les établissements bancaires, les agences postales, ainsi que tous les itinéraires dont ils peuvent en avoir besoin,  notamment, les arrêts de bus, de métros, de tramways, les stations de taxis, les dessertes des trains, etc.

    Pour rappel, Geosys, la société-mère, produit une  cartographie numérique, comportant des points d’Intérêts dont en ont besoin les institutions publiques et les professionnels. Cela s’est traduit, entre autres, par la mise en ligne du site Web www.ziara.dz, un référentiel unique pour tous les intervenants dans le tourisme. « L’avantage c’est que tous nos serveurs sont hébergés en Algérie , sécurité et confidentialité des données des clients obligent. », a tenu à préciser Lahcene Guemidi.

    A souligner également que l’idée de lancer une plateforme spatiale pour l’Algérie datait de 2007, rappelle Lahcene Guemidi qui a, enfin, eu l’opportunité de la concrétiser en 2011, lorsque le ministre des Postes et des Technologies de l’Information et de la Communication (MPTIC) a lancé un appel à projet national ,Geosys a été retenue parmi les 10 premiers lauréats sur 80 participants. Elle a, en outre, bénéficié d’un financement dans le cadre du Fond d’Appropriation et d’Utilisation des TIC (FAUDTIC).

    Trois ans après, exactement le 9 juin 2014, Geosys décroche le Premier prix  à l’issue de sa participation dans World Summit for Information Society WSIS 2014, qu’a organisé l’Union internationale des Télécommunications de Genève, organisme dépendant de l’ONU. Le prix a décerné dans la catégorie C3 (accès à l’information et le savoir).
    « En vérité, le prix ne nous intéressait pas autant que la certification, car celle-ci allez nous permettre de participer à tous les appels d’offres lancés
    par la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI). Nous sommes, à ce jour, la seule entreprise algérienne qui en dispose.
    », conclut Lahcene Guemidi.

    Zoheir Zaid

  • SIAT 2018: Une édition réussie

    SIAT 2018: Une édition réussie

    La 22ème édition du salon international de l’artisanat traditionnel SIAT 2018, qui se tient au palais des expositions de la safex   depuis le 13  mars, sera clôturée le  19 du mois. Cette édition  aura fait la joie des  amateurs de l’artisanat et permis aux artisans d’exposer leur savoir –faire. Un savoir que le ministre    du tourisme et de l’artisanat, Hacène Mermouri, ne manque pas de relever lors de la séance inaugurale.  « Ce sont des objets tout à fait exportables.» assure-t-il.

    Le thème choisi pour cette édition est « l’artisanat en appui à l’économie durable ».  Un thème qui s’accorde parfaitement  d’autant que le secteur de l’artisanat  a contribué à hauteur de 254 milliards de DA dans le Produit Intérieur Brut (PIB)  en 2017 et qu’il généré pas moins de 90000 emplois.

    Le salon, organisé par l’Agence Nationale de l’Artisanat Traditionnel ANART,  vise à pérenniser les activités de l’artisanat et  les mettre au service de l’économie nationale. Il   a accueilli 430 exposants englobant toutes les filières du secteur, parmi ces exposants l’on comptabilise 318 nationaux  et  72 artisans, issus de 11 pays à savoir, la Tunisie, le Pakistan, la Palestine, l’Inde, le Sahara Occidental, la Mauritanie, le Niger, l’Egypte et le Sénégal.

    La protection de certains métiers  qui menacent de disparaître comme le tissage,  a été l’une des recommandations du ministre qui a préconisé, pour y remédier,   la réactivation des organisations professionnels afin d’encadrer des filières comme celle du cuir, de la poterie et  du cuivre.

    Concernant la problématique de la commercialisation dont se plaignent de nombreux artisans, le ministre affirme que « tous les hôtels  ont été instruits pour consacrer à des espaces d’exposition ou de commercialisation, des produits d’artisanat »

    Il faut savoir que les artisans Algériens bénéficient du soutien de l’Etat, à travers  le fonds spécial de promotion de l’artisanat mais, également grâce à l’affectation de 50% des locaux du Président de la République.

  • Protea Hotels by Mariott ouvre ses portes à Constantine

    Protea Hotels by Mariott ouvre ses portes à Constantine

    Marriott International ouvre son 9ème établissement hôtelier en Algérie, exactement à Constantine, la capitale de l’Est algérien, ce mardi 6 février. En effet après l’hôtel Constantine Marriott, le Renaissance Tlemcen, le Sheraton Annaba, le Sheraton Club des Pins, le Sheraton Oran, le Four Points by Sheraton Oran et le Méridien Oran, c’est Protea Hotels by Marriott Constantine qui vient de consolider le portefeuille de Mariott International en Algérie, via sa filiale Protea Hotels by Mariott.

    Doté de 72 chambres et situé à quelques encablures de l’aéroport de Constantine et des importants édifices de la ville, notamment le Musée Cirta, le Palais Ahmed-Bey, le Monument aux Morts et les Sept-Ponts emblématiques, l’hôtel est haut de 6 étages, offrant aux clients une vue panoramique. On y compte également 2 salles de réunion et 1 salle de banquet, avec des équipements modernes selon les normes standardisées.

    « Protea Hotels by Marriott est une marque hôtelière leader en Afrique avec une présence significative en Afrique subsaharienne« , a déclaré Volker Heiden, vice-président des Hotels Protea by Marriott, Marriott International, Moyen-Orient et en Afrique, en poursuivant que « L’ouverture de cet hôtel représente l’expansion stratégique de la marque dans de nouveaux marchés passionnants. Nous sommes convaincus que cette expansion donnera une nouvelle impulsion et ouvrira la voie à la croissance future de la marque.  »

    Enfin, ce responsable a indiqué que ‘’ l’Afrique est une terre d’opportunités avec des économies en croissance rapide et des expériences enrichissantes qui attirent le voyageur international vers le continent. Nous sommes ravis d’être en mesure de lancer la marque Protea en Afrique du Nord avec cette destination magnifique et offrir une autre destination passionnante à nos fidèles membres et en accueillir de nouveaux.’’

    A propos de Marriott International

    Marriott International, Inc. (NASDAQ: MAR) est basée à Bethesda, dans le Maryland aux États-Unis, et possède un portefeuille de plus de 6 500 propriétés réparties dans 30 grandes marques hôtelières réparties dans 127 pays et territoires. Marriott gère et franchise des hôtels et donne des licences de station de vacance dans le monde entier. La société gère également des programmes de fidélité primés: Marriott Rewards, qui comprend The Ritz-Carlton Rewards et Starwood Preferred Guest.

    Zoheir Zaid

  • La stratégie touristique algérienne évoquée par OGB

    La stratégie touristique algérienne évoquée par OGB

    Des investissements accrus dans le renforcement de la capacité hôtelière et dans les ressources humaines devraient stimuler la croissance du secteur touristique algérien, à l’heure où le pays cherche à doper son nombre de visiteurs dans le cadre d’une stratégie globale de diversification de son économie.

    Le 27 septembre, le Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Hacène Mermouri, a annoncé que 1812 projets de réalisation de nouvelles infrastructures hôtelières avaient été agréés par le Ministère. Cette série de projets devraient porter la capacité d’accueil à 240 000 lits, contre 100 000 lits actuellement, et créer 99 000 emplois.

    582 des projets agréés, dont le montant global s’élève à 1,1 milliard de dinars (8,2 millions d’euros), sont déjà en cours de construction, avec à la clé 75 300 lits supplémentaires et la création d’environ 36 000 emplois directs, selon M. Mermouri. En tout, ce sont 110 projets qui devraient être achevés d’ici la fin de l’année.

    L’annonce du Ministère représente une avancée considérable pour le secteur touristique, les nouveaux lits permettant non seulement de renforcer la capacité d’accueil générale mais également de faire baisser les prix et de diversifier l’offre hôtelière.

    La faible capacité hôtelière constitue depuis longtemps un obstacle majeur au développement du secteur. Selon les estimations publiées dans le rapport « Compétitivité dans le secteur du tourisme et des voyages 2017 » du Forum Economique Mondial, l’Algérie compterait 0,1 chambre d’hôtel pour 100 habitants, se classant dans cette catégorie à la 111ème place sur 136 pays.

    Des dépenses qui devraient évoluer à la hausse, tout comme le nombre de visiteurs

    L’annonce de ces nouvelles infrastructures arrive à point nommé dans la mesure où le pays enregistre un nombre croissant de visiteurs et où les prévisions annoncent une hausse soutenue des entrées de capitaux sur le moyen terme.

    Dans son bilan annuel du secteur, le World Travel & Tourism Council (Conseil Mondial du Voyage et du Tourisme, WTTC) prévoit un retour des investissements dans les années à venir après un affaissement en 2017, avec une hausse de 4,1% par an au cours des dix prochaines années. Cette hausse des investissements devrait faire passer la contribution du secteur aux investissements nationaux de son taux actuel de 2,5% à 2,8% d’ici 2027, poursuit le rapport.

    Les efforts déployés par l’Algérie pour attirer de nouveaux investissements dans le secteur touristique s’inscrivent dans la perspective d’une hausse anticipée des arrivées : 4,4 millions de touristes internationaux sont attendus en Algérie en 2027, contre 2,4 millions aujourd’hui, selon le WTTC. Les recettes totales devraient quant à elle atteindre 1500 milliards de dinars (11,2 milliards d’euros), contre 1200 milliards de dinars (8,9 milliards d’euros) enregistrés l’an dernier.

    Le WTTC note également que si la participation des recettes touristiques au PIB devrait évoluer à la baisse, passant de 7,4% à 6,8% au cours de la même période, cela est uniquement dû à une expansion attendue de l’économie du pays dans son ensemble et ne reflète en rien les performances du secteur.

    Accroître la capacité d’accueil des aéroports

    En vue de la hausse prévue des arrivées, plusieurs grands aéroports algériens procèdent à des travaux de modernisation.

    Un nouveau terminal à l’Aéroport Houari Boumediene d’Alger devrait entrer en service d’ici le deuxième trimestre de l’année prochaine, portant la capacité d’accueil annuelle totale à 10 millions de passagers, contre 6 millions actuellement.

    En outre, un nouveau terminal est en construction à l’aéroport Ahmed Ben Bella à Oran, avec une ouverture prévue en mars prochain, et une capacité annuelle qui passera de 2,5 millions à 3,5 millions de passagers. Ces projets permettront à l’Algérie de renforcer sa capacité à accueillir des transporteurs internationaux.

    La formation, partie intégrante du développement du secteur

    Les nouveaux projets d’infrastructures devraient entraîner la création de milliers d’emplois, si bien que le gouvernement s’attache actuellement à promouvoir le tourisme comme étant un secteur porteur d’un considérable potentiel de création d’emplois.

    Le secteur touristique accorde donc désormais une attention accrue à la formation professionnelle, selon Lazhar Bounafaâ, PDG du Groupe Hôtellerie Tourisme et Thermalisme, et le développement d’un capital humain qualifié est considéré comme crucial pour le futur développement du secteur.

    « Il faut que le secteur développe les partenariats entre les secteurs public et privé en matière de formation et d’enseignement afin de générer une main d’œuvre capable de développer des projets hôteliers et d’améliorer la productivité et la performance du secteur » a-t-il déclaré à OBG.

    L’importance de créer une main d’œuvre qualifiée à tous les échelons a également été évoquée par les chefs d’entreprise interrogés par OBG dans sa toute nouvelle enquête Business Barometer: Algeria CEO Survey.

    Plus de 35% des cadres dirigeants interrogés ont cité l’aptitude à diriger une équipe comme étant la compétence la plus recherchée dans le monde du travail tandis que pour 30% les compétences en matière de gestion d’entreprise occupent la première place, devant l’ingénierie, la recherche et le développement.

    Bounafaâ a expliqué à OBG que l’objectif de renforcement des ressources humaines s’appliquait à tous les niveaux du secteur et que des activités telles que le service de chambre, la restauration, l’accueil et la gestion devraient toutes tirer profit de l’amélioration des normes de formation.

    Faire évoluer l’image de l’Algérie sera crucial pour stimuler les arrivées étrangères

    Si les perspectives sont prometteuses pour le secteur du tourisme, le pays a encore des obstacles à surmonter afin de pouvoir transformer la hausse des investissements en croissance.

    L’image de l’Algérie comme étant une destination potentiellement peu sûre – les gouvernements de certains marchés clés, tels que la France et les États-Unis, déconseillent les déplacements dans certaines zones du pays – décourage certains visiteurs potentiels.

    Pour tenter d’améliorer la situation, les autorités algériennes ont renforcé l’attention portée aux questions de sécurité, incitant au mois de septembre le Ministère du Tourisme à exhorter la France à réévaluer ses avertissements aux voyageurs en Algérie.

    Malgré cela, le nombre de visiteurs en provenance de France – le deuxième marché émetteur de touristes vers l’Algérie – n’a cessé de grimper ces dernières années, passant de 121 000 en 2014 à 169 000 l’année dernière.

    Communiqué OGB

  • Tourisme : mauvaise qualité des services selon Jumia Travel

    Tourisme : mauvaise qualité des services selon Jumia Travel

    La capacité d’hébergement hôtelier en Algérie est « très limitée » et une lenteur de réalisation des projets touristiques et des infrastructures est constatée par Jumia Travel qui a réalisé un rapport explicatif des tendances touristiques. A ceci s’ajoutent une mauvaise qualité de service loin d’être conforme aux standards internationaux.

    Tout ceci empêche une extension des capacités même si selon le ministère du Tourisme, l’Algérie dispose en 2016 de 1 231 établissements hôteliers d’une capacité de 107 420 lits. Le secteur du tourisme dispose d’un patrimoine foncier de 225 zones totalisant une surface de 56 184 hectares et 70 % de ces zones touristiques concerne le tourisme balnéaire, 18 % saharienne, 7 % thermale, 5 % culturelle.

    1 674 projets touristiques d’une capacité de 215 900 lits sont annoncés alors que les 2 041 agences de tourisme et de voyages sont censées attirer davantage de visiteurs. En ce qui concerne les établissements hôteliers, la demande est plus forte pour les hôtels 4 étoiles avec 37% suivie de 30% pour les 2 étoiles, 27% pour les 3 étoiles, et 3% pour les hôtels d’une et de 5 étoiles, et la capacité d’hébergement reste très limitée.

    Le rapport de Jumia Travel révèle que le consommateur algérien utilise de plus en plus internet pour effectuer ses réservations de billets et d’hôtels. En effet, la plateforme de réservation en ligne reçoit 75% de ses réservations depuis des téléphones mobiles contre 25% depuis un ordinateur de bureau, 60% sont faites par les hommes et la gent féminine en effectue 40%.

    Les clients interrogés dans le cadre de cette étude ont déclaré à l’unanimité qu’internet était le premier média utilisé dans leur prospection de biens et services, ils ont classé la télévision en seconde position, puis la radio et les journaux.

    Malgré ces chiffres, l’investissement publicitaire sur internet représentait 1% en Algérie en 2016 contre une moyenne mondiale de 17% pour la même année, cela implique de nombreuses occasions manquées.

    La mise en avant de l’Algérie en tant que destination touristique pourrait générer des revenus non négligeables pour l’économie du pays, en effet le tourisme d’affaires représente 80% des recettes touristiques contre 20% pour le tourisme de loisir.

    Cette année encore, l’une des contraintes soulignées par les professionnels du secteur est le recrutement des compétences nécessaires à l’épanouissement des établissements, et la mise en avant de leur potentiel.

    Ali Soltani