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  • Dossier automobile : la mise au point et les précisions de Abdelmadjid Tebboune

    Dossier automobile : la mise au point et les précisions de Abdelmadjid Tebboune

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que le « dossier automobile» devra connaître son épilogue vers la fin du mois de mars prochain.

    En effet, lors de son entrevue périodique avec des médias nationaux, M. Tebboune a qualifié « dossier automobile» de « très complexe », non sans déplorer les erreurs commises par le passé par des opérateurs qui ont investi dans le montage CKD/SKD profitant des devises sans aucune contrepartie.

     « Ils ont investi dans le montage à tout bout de champ ! Un seul opérateur, à lui seul, a fait perdre à l’Algérie plus de 3,5 milliards de dollars. Le montage, c’est fini en Algérie ! Le montage de véhicules devait nous permettre de rentrer dans l’étape de l’industrie mécanique, avec, tout autour, un tissu de sous-traitance et des outils permettant un taux d’intégration, dès le départ, de 30 % à 40 %. C’est cela une industrie », a affirmé le chef de l’Etat.

    Pour M. Tebboune, le pays devra vite aller vers une véritable industrie mécanique, notamment en développant des usines de fabrication de la pièce de rechange et la plasturgie.

    Abordant la question de l’importation des voitures neuves, le président  est formel : « Il ne s’agit plus d’importer une voiture déjà construite et de faire du boulonnage. Une voiture montée revient plus chère qu’une voiture construite. De plus, ces mêmes voitures sont exonérées d’impôts de la TVA qui sont comptabilisées au client final et qui ne sont jamais versées au Trésor public par les opérateurs qui ont rempli les poches. Il faut arrêter la chute ! ».

    Sur sa lancée, le président de la République estime qu’il était temps de relancer cette industrie, en déplorant que ces opérateurs ne soient pas à la hauteur des expériences de l’épopée des années 1970 et 1980 quand l’Algérie fabriquait des moteurs et des véhicules.

    « On fabriquait des moteurs Magirus-Deutz et des boîtes à vitesse Cirta pour tracteurs. On a dégringolé pour se mettre à la clé à molette ! », Regrette M. Tebboune, affirmant que « s’ils voulaient réellement une industrie mécanique, ils auraient au moins investi dans la pièce de rechange ».

    Répondant indirectement au Groupement des concessionnaires automobiles algériens (GCA), M. Tebboune a indiqué l’Algérie « possède les moyens pour importer des voitures neuves », mais il faudra assurer la garantie, le service après-vente et la disponibilité de la pièce de rechange.

    Tirant à boulet rouge sur une grande firme automobile européenne, le président de la République avertit : « Les concessionnaires doivent savoir que les expériences du passé ne se reproduiront plus jamais dans le pays. Je ne cite pas la marque, mais je vous donne l’exemple d’une grande firme automobile européenne bien implantée en Algérie qui ne met pas à la disposition de ses clients la pièce de rechange alors qu’elle est établie à Alger. Je vous laisse deviner ce que subissent ses clients à l’intérieur du pays ! »

    Evoquant le cahier des charges relatif à l’exercice de l’activité du concessionnaire automobile, il dira que « les opérateurs doivent avoir les moyens, les infrastructures et les locaux pour assurer une service après-vente digne de ce nom. A défaut, aucun dossier ne sera accepté ».

    Nadine.S

  • Tebboune décide du gel et de la suppression de plusieurs taxes

    Tebboune décide du gel et de la suppression de plusieurs taxes

    Suppression des taxes sur le commerce électronique et les équipements informatiques

    Les taxes sur le commerce électronique sont annulées. De même que celles imposées aux équipements informatiques et aux téléphones portables destinés à usage individuel. C’est ce qui a été décidé aujourd’hui lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    A l’issue de cette réunion du Conseil des ministres, a été décidée la «suppression de toutes les taxes et redevances sur le commerce électronique, les téléphones portables individuels, les supports automatisés destinés à un usage individuel et les startups» est-il indiqué. Ce seront donc, selon la même source, les mêmes tarifs actuellement règlementés qui continueront d’être appliqués.

    Une bonne nouvelle pour les utilisateurs des TIC, après un cauchemar qui aura duré des jours, suite à l’annonce des nouvelles dispositions prises dans le cadre de la loi de finances 2022. C’est surtout le grand soulagement pour les étudiants, les chercheurs et les startups.

    Dans un communiqué rendu public, le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) a interpellé les hautes autorités du pays sur ces nouvelles taxes et a appelé à leur révision radicale, selon ses propres mots. Le GAAN a fait observer que chaque citoyen qui recourt à ce type d’achat, puise de ses propres moyens et n’affecte en aucun cas les réserves de change du pays».

    En 2020, le GAAN a interpellé les services du Premier ministre sur la hausse des équipements informatiques. Dans une correspondance au Premier ministre, il a demandé une «révision des taxes douanières sur l’importation du matériel informatique et technique, ainsi que sur les logiciels utilisés dans le domaine du numérique». Selon cette même organisation, la révision de ces taxes est une mesure nécessaire pour aller de l’avant dans le projet de relance du domaine numérique en Algérie. 

    Gel des taxes sur les denrées alimentaires

    Lors de cette même réunion du Conseil des ministres, a été prise une autre décision, non de moindre importance. Elle porte sur le gel des taxes sur les denrées alimentaires. «Gel de toutes les taxes, à compter d’aujourd’hui, jusqu’à nouvel ordre, notamment celles inscrites dans la loi de finances 2022 sur certaines denrées alimentaires» est-il indiqué à l’issue de la même réunion.

    Selon la même source, le président Tebboune a ordonné au gouvernement de prendre toutes les mesures, pour «éviter les conséquences de la flambée des prix, sur les marchés internationaux et sur les citoyens durant l’année en cours». Cela jusqu’à ce qu’ils redeviennent stables».

    Karima Mokrani

  • Foncier industriel: Les APC reprennent la main

    Foncier industriel: Les APC reprennent la main

    Après avoir longtemps constitué un frein à l’investissement pour plusieurs opérateurs économiques, l’accès au foncier industriel s’est une nouvelle fois imposé comme thème majeur de la réunion du Conseil des ministres, tenue dimanche 28 février 2021.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions fermes visant à assurer, dans le cadre du foncier industriel, une exploitation réelle et rationnelle des assiettes attribuées et d’autres qui le seront à l’avenir, en associant directement les premiers concernés, à savoir les industriels eux-mêmes mais aussi les maires. Le chef de l’Etat a surtout ordonné la récupération de toutes les assiettes inexploitées.  

    Ainsi, est-il indiqué dans le communiqué rendu public, à l’issue de cette rencontre, le président Tebboune a ordonné «la récupération de toutes les assiettes de foncier industriel, des milliers, attribuées mais non exploitées à ce jour», et «l’association des représentants des investisseurs et du patronat dans l’accompagnement et la promotion de l’investissement, en tant que partenaires dans le développement et acteur principal pour la relance de l’économie nationale».

    De même qu’il a été demandé, toujours dans le cadre de l’assainissement du foncier industriel, «l’assainissement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nouvelle orientation de la politique industrielle» et «le placement des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des présidents des Assemblées populaires communales (APC) pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant les start-up».

    Lors de cette même réunion, tout comme le foncier industriel, le foncier agricole a fait l’objet de recommandations du Chef de l’Etale qui a ordonné «la préservation du foncier agricole lors de l’octroi de permis aux investisseurs dans le cadre des projets d’expansion touristique».

    Voilà qui doit rassurer les demandeurs de lots de terrains pour leurs projets d’investissement industriel sur les possibilités d’acquérir les surfaces nécessaires et dans les meilleures conditions. C’est d’autant plus rassurant et satisfaisant que les organisations patronales, représentant ces investisseurs, sont associées à toutes les démarches menant à l’acquisition définitive du terrain.

    Impliquer les représentants du peuple, au niveau local, étant les plus au fait de tout ce qui se passe au niveau de la commune, est un pas de plus dans la satisfaction des revendications en la matière. Par ces dernières instructions, le président Tebboune confirme son engagement à remettre de l’ordre dans un secteur où de vraies opérations d’assainissement s’imposent et surtout aller vers une véritable relance de l’économie nationale.

    Il est à noter que ces points constituent certaines des recommandations de l’atelier sur le développement industriel organisé lors de la Conférence nationale sur le plan de relance socioéconomique, les 18 et 18 aout 2020, sous la présidence du chef de l’Etat.

    Les participants ont posé le problème «important»  d’accès au foncier industriel «malgré toutes les réformes mises en œuvre». Dès lors, ils ont appelé à lever cette contrainte à travers certaines mesures. Il s’agit, entre autres, de «redonner aux walis l’autorité de récupérer le foncier non exploité», «jumeler l’ANIREF et le CALPIREF en un seul office opérationnel doté de compétences nécessaires», «lutter contre le marché parallèle du foncier» et «exiger aux notaires de ne pas accepter d’établir les actes de ventes pour les entreprises bénéficiaires du CALPIREF».

    Karima Mokrani

  • « Algeria Disrupt 2020 » : Plusieurs mesures annoncées

    « Algeria Disrupt 2020 » : Plusieurs mesures annoncées

    Nouveau modèle économique oblige, le développement des Start-up s’avère être un secteur stratégique dans le plan d’action du gouvernement et c’est ce qui a été rappelé lors de l’évènement « Algeria Disrupt 2020 ».

    La Conférence nationale des Start-up « Algeria Disrupt 2020 », à laquelle ont pris part hier, pas moins de 1.000 participants, permettra de vulgariser l’action ministérielle en matière d’économie de la connaissance et de start-up et de rappeler que ces entreprises « sont la locomotive de l’économie de demain ».

    Il s’agit de créer des start-up pionnières aptes à commercialiser leurs produits partout dans le monde, en permettant aux jeunes innovants de bénéficier des mêmes mécanismes de financement que dans les pays développés et de concrétiser leurs projets novateurs.

    Cependant, pour mettre fin aux entraves bureaucratiques se dressant devant ces initiatives novatrices, la mise en place d’un fonds spécial de financement des Start up a été la principale mesure décidée par le chef de l’Etat, qui a d’ailleurs tenu à ouvrir la Conférence « Algeria Disrupt 2020 ». 

    « Algeria Disrupt 2020 » a été une autre occasion au cours de laquelle, M Tebboune a réitéré son engagement d’ « en finir avec les pratiques bureaucratiques ». Des pratiques, note le chef de l’Etat, « qui ont privé les meilleurs de nos enfants de concrétiser leurs projets et de réaliser leurs rêves et poussé nombre d’eux à l’émigration ». « Si tous les Algériens se plaignent de la bureaucratie, les jeunes en sont encore plus contrariés (…) », a-t-il relevé dans son mot inaugural d’ « Algeria Disrupt 2020 ».

    Ainsi, et pour permettre à ces jeunes de concrétiser leurs projets, une batterie de mesures a été prise, à commencer par la mise en place d’un nouveau système déclaratif au profit des porteurs de projets innovants leur permettant de concrétiser leurs idées loin de toute entrave. Des mesures rapellés à l’occasion de l’« Algeria Disrupt 2020 ». Il suffit à toute personne souhaitant créer une start-up de le déclarer seulement…une fois la production lancée, elle devra obtenir le registre de commerce.

    Comme il est nécessaire de créer un « écosystème » qui permettra à ces jeunes de concrétiser leurs projets. Ce dispositif leur garantira des mécanismes de financement adéquats à travers la création du Fonds de financement des Start-ups. La création de ce fonds appelé ASF (Algerian Start-up Fund) est le fruit d’un travail de collaboration entre le ministère délégué de l’Economie de la connaissance et des start-up et de six entreprises publiques (Sonatrach, BDL, CPA, BEA, BNA, Cnep-Banque).

    Le nouveau mécanisme de financement permettra d’éviter les banques et la lenteur bureaucratique qui en découle, d’autant plus que le nouveau système, en dépit du fait qu’il soit basé sur la notion de risque,  se distinguera par la flexibilité. Par ailleurs, un appel a été lancé en direction des investisseurs privés pour financer les projets.

    Même la bourse d’Alger se met de la partie, puisque la Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (COSOB) a annoncé par le biais de son président, Abdelhkim Berrah, la  création prochaine d’un compartiment de financement dédié aux start-ups au sein de la Bourse d’Alger. Ce qui sera fait « en collaboration avec les banques et acteurs de la place financière ». A t’il indiqué en marge de l’« Algeria Disrupt 2020 ».

    Avantages fiscaux…

    Au plan fiscal, des incitations sont également prévues. Elles sont Introduites au titre de la Loi des Finances Complémentaires pour 2020, au profit des start-up en plus des facilitations pour accéder au foncier industriel pour la création des incubateurs et accélérateurs d’entreprises considérés comme très importants dans l’accompagnement des start-up.

    Les avantages fiscaux qui sont concédés par l’Etat pour les entrepreneurs qui lancent des start-up consistent en la suppression des taxes (TVA, TAP et l’IBS) dans le but d’orienter les efforts de ces créateurs vers l’innovation. Pour sa part, le ministre délégué chargé de l’économie numérique a fait savoir que son département ministériel s’apprête à lancer le 15 octobre prochain une plateforme numérique ouverte à tous les jeunes porteurs de projets innovants « afin de s’identifier et de pouvoir obtenir le label start-up institué par un décret exécutif ».

    Par ailleurs, en plus de la labellisation des produits des Start up, dont le Comité a été mis en place conformément au décret exécutif 20-254 du 15 septembre 2020 et des exonérations fiscales, des exonérations douanières pendant la phase d’exploitation, sont  également prévues.

    Des jeunes honorés par le Chef de l’Etat en marge de l’« Algeria Disrupt 2020 »

     Enfin, et pour être à l’écoute de cette jeunesse pétrie de qualité et d’intelligence, le chef de l’Etat a tenu à honorer 07 jeunes innovateurs, ayant entre 11 et 15 ans, dont trois ayant remporté un concours international de robotique en Corée du Sud.

     Il a fait de même pour trois jeunes lycéens innovateurs venus de la wilaya de Sétif, lauréats d’un concours international de robotique en Corée du Sud, ainsi que quatre autres jeunes venus de la wilaya de M’sila. M Tebboune s’est entretenu avec les jeunes créateurs de Start up qui lui ont présenté leurs projets. Un geste fortement apprécié par ces derniers, sachant que toutes les mesures prises en leur faveur ne font que les rassurer et surtout les encourager à aller de l’avant.

    Brahim Salah