Étiquette : Montage automobile

  • Ferhat Ait Ali Braham: « L’importation des kits SKD-CKD débloquée sous peu »

    Ferhat Ait Ali Braham: « L’importation des kits SKD-CKD débloquée sous peu »

    Le nouveau Ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali Braham, a annoncé que les kits SKD-CKD ayant déjà fait objet de domiciliation seront, très prochainement, débloqués au profit des usines de montage automobile.

    Lors de son passage à la Télévision nationale, Ferhat Ait Ali Braham a affirmé que «les kits de collections SKD-CKD destinés aux différents usines d’assemblage et qui ont fait l’objet de domiciliation bancaire seront débloqués sous peu», soulignant que «le payement a été effectué et que le blocage engendre également des surestaries».

    Intransigeant dans sa démarche, le ministre, Ferhat Ait Ali Braham a lancé un avertissement aux opérateurs concernés, affirmant que «c’est la dernière fois que cela se fera» et que «les opérateurs devront se plier aux nouvelles règles régissant le secteur, d’une part, et que cette décision n’est pas une permissivité de la part du gouvernement, d’autre part».

    En ce sens, Ferhat Ait Ali Braham s’est dit «étonné» et s’est interrogé sur la domiciliation par les banques pour l’importation de kits SKD-CKD au profit de certains opérateurs, alors que ces derniers «n’ont pas eu l’aval du Conseil national d’investissement».

    Depuis l’ouverture des procès à l’encontre des patrons des usines de montage, le gouvernement a décidé de bloquer les kits SKD/CKD jusqu’au nouvel ordre.

    Cette situation a engendré la fermeture des chaînes de montage et à la mise en chômage technique des employés.

    Pour rappel, le représentant du Trésor public avait estimé les pertes dans la seule industrie automobile à 128, 983 milliards de dinars.

    Ces pertes sont reprochées à trois opérateurs poursuivis dans les affaires de corruption, à savoir Mazouz Ahmed, Larbaoui Hassan et Bairi Mohamed.

    La société Mazouz de montage de véhicules et de camions est à l’origine de 39 milliards de dinars de pertes, l’opérateur Larbaoui Hassan à plus de 87 milliards de dinars et le groupe Ival de Bairi Mohamed à plus d’un milliard de dinars, selon le Trésor public.

    Affirmant qu’en réalité il n’y avait aucune activité de montage et d’industrie automobile, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’Hamed a précisé que les trois opérateurs Mazouz Ahmed (propriétaire de 27 sociétés), Larbaoui Hassan (34 sociétés) et Bairi Mohamed (9 sociétés) ont exploité leurs relations avec les anciens ministres de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, Beda Mahdjoub et Youcef Yousfi et avec les deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, pour décrocher des marchés relatifs au montage et à l’industrie automobile en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur dans ce domaine, notamment sans la validation du Conseil national d’investissement (CNI).

    Yanis Oumakhlouf

  • Montage automobile: Vers la réorganisation du secteur

    Montage automobile: Vers la réorganisation du secteur

    Livré à l’anarchie depuis 2014, année où le gouvernement avait introduit une disposition dans la loi de Finance complémentaire pour obliger les concessionnaires à développer une activité industrielle, le montage automobile était à l’ordre du jour du Conseil des ministres.Un

    Un intérêt particulier a été accordé au dossier du montage automobile lors de ce conseil présidé par la chef de l’Etat.

    En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit son gouvernement de prendre des mesures urgentes pour assainir le dossier d’importation des kits CKD-SKD destinés au montage automobile en Algérie.

    Estimant que ce dossier figurait parmi les dossiers à caractère «urgent» et «sensible»,  méritant des «réponses concrètes», le Président de la République a insisté sur l’assainissement de la situation de ces importations et «la mise en place de nouvelles règles les régissant».

    A travers ses instructions, M. Tebboune voudrait visiblement marquer une rupture avec les pratiques de ses prédécesseurs qui, malgré un cahier des charges révisé en 2017, ont versé dans la précipitation sans rationaliser les dépenses en devises, d’une part, et sans imposer un contrôle sur le secteur, d’autre part.

    Ainsi, le chef de l’Etat, à travers «la mise en place de nouvelles règles» qui régira ce secteur, sous-entend la prochaine révision de l’actuel cahier des charges et inscrit dans l’«urgence» le déploiement d’un dispositif juridique et de nouveaux garde-fous pour baliser le terrain et éviter de tomber dans les mêmes travers.

    Il faut rappeler que durant les neuf premiers mois de 2019, l’Algérie a importé pour 2,3 milliards de dollars de kits SKD destinés au montage automobile des véhicules de tourisme et du transport du personnel et de marchandises.

    En 2018, la facture globale d’importation des collections CKD/SKD s’était établie à plus de 3,73 milliards de dollars, contre 2,2 milliards de dollars en 2017, en hausse annuelle de 1,53 milliard de dollars (+70%).

    Malgré ces sommes colossales, le montage local des véhicules a réalisé en 2018 une production de 4 500 véhicules industriels et 180 000 véhicules de tourisme, contre 110 000 véhicules de tourisme en 2017.

    En 2019, des décisions importantes avaient été prises par le gouvernement pour faire baisser la facture d’importation des kits SKD destinés au montage des voitures touristiques, ainsi qu’à la fabrication des produits électroménagers, électroniques et de la téléphonie mobile.

    En mai dernier, le ministère de l’Industrie avait fixé des quotas d’importation des kits SKD aux seuls quatre principaux constructeurs automobiles dont les projets et les programmes de production (modèles) ont été validés par le Conseil national d’investissement (CNI).

    Il s’agit de Renault-Algérie Production (RAP), de Tahkout Manufacturing Company, de Sovac production et de Gloviz (KIA).

    Montage automobile, la justice s’implique

    Pour rappel,  le dossier du montage automobile, impliquant d’anciens ministres et des hommes d’affaires, a révélé des scandales qui ont provoqué de lourdes pertes pour le Trésor public. La justice avait estimé ses pertes à près de 129 milliards de dinars.

    La justice avait expliqué que les pratiques relatives à l’investissement dans le domaine du montage automobile, étaient basées sur le népotisme et le favoritisme d’un opérateur à un autre sans aucun motif légal, ce qui a élargi le fossé entre le peuple et ses institutions.

    Ce dossier qui a fait l’objet de deux enquêtes judiciaires au niveau de la Cour suprême (pour les cadres supérieurs) et au niveau du Tribunal de Sidi M’Hamed (pour les hommes d’affaires), a révélé que certains hommes d’affaires géraient des sociétés écrans tout en bénéficiant d’indus avantages fiscaux, douaniers et fonciers.

    Yanis Oumakhlouf

  • Montage automobile:Djamila Tamazirt rassure Renault Algérie

    Montage automobile:Djamila Tamazirt rassure Renault Algérie

    Le cas de l’entreprise de montage automobile Renault Algérie ne présente pas de problème particulier concernant les  modalités de quotas des kits CKD/SKD, selon la ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt.

    «Renault ne présente pas de problème particulier, le dossier se présente de façon très conforme», a-t-elle fait savoir, rappelant que l’Etat est actionnaire à hauteur de 51% de cette entreprise et qu’une séance de travail avait récemment réuni les représentants du ministère et ceux de Renault Algérie au cours de laquelle a été évoqué le sujet du taux d’intégration nationale, notamment pour l’année 2020.

    Rappelant les nombreux avantages accordés par l’Etat en matière d’exonérations fiscales et de droits de douanes, DjamilaTamazirt, a affirmé que «ces avantages doivent se traduire par une plus grande intégration nationale, générant de la croissance et de la création d’emplois, ainsi   qu’un développement du tissu de sous-traitants locaux».

    Pour rappel, Renault Algérie avait récemment écarté la fermeture de son usine d’Oran, faisant savoir que ses stocks de kits CKD/SKD, destinés au montage automobile allaient s’épuiser à compter de novembre prochain.

    Auditionnée, ce matin, par la Commission des finances de l’Assemblée populaire nationale (APN), Djamila Tamazirt a mis l’accent sur la nécessité de mettre au point une stratégie nationale pour l’exportation des véhicules.

    Cette stratégie concerne également la relance des usines publiques fermées ou privatisées dans tous les secteurs, la révision du cahier de charges des usines de montage de véhicules qui «n’ont pas respecté les clauses convenues, notamment les prix et le taux d’intégration nationale».

    A ce titre, les députés ont critiqué la durée de trois ans, fixée pour l’importation des véhicules à essence uniquement, appelant, de ce fait, à porter cette durée à 5 ans pour inclure aussi les véhicules à moteur diesel, d’autant que ces derniers sont montés localement.

    Dans sa réponse, la ministre a indiqué que les véhicules diesel deviendraient plus polluants à l’environnement après des années d’utilisation, raison pour laquelle ils sont exclus de l’importation contrairement à ceux fabriqués localement, en état neuf, ajoutant que la durée de trois ans a été étudiée sous tous ses aspects, techniques ou financiers.

    S’agissant du cahier de charges destiné aux usines de montage, DjamilaTamazirt a affirmé que ses clauses étaient en cours de révision, indiquant que les usines ne respectant pas les clauses ne bénéficieraient pas du renouvellement des autorisations d’importation des kits d’assemblage.

    Rabah Nadri