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  • Industrie électronique et électroménager: Ferhat Ait Ali répond au collectif des fabricants

    Industrie électronique et électroménager: Ferhat Ait Ali répond au collectif des fabricants

    Moins d’un mois après la sortie du Collectif des fabricants algériens de produits électroniques et électroménagers pour revendiquer un cahier des charges, le ministère de l’Industrie a réagi, ce matin, via un communiqué rendu public, pour annoncer qu’il venait de finaliser « les dernières procédures de présentation du projet de décret exécutif et du cahier des charges fixant les conditions et modalités d’admission au bénéfice des régimes préférentiels des opérateurs exerçants les activités de production des produits et équipements électroniques et électroménagers, pour la signature du Premier ministre ».

    Selon le ministère de l’Industrie, ce texte de loi qui, par ailleurs sera bientôt publié sur le Journal officiel, vise à « créer une véritable industrie et à encourager la production dans ces domaines ».

    Ferhat Ait Ali Braham indique que ces décrets « ne visent pas à bloquer l’activité dans ces domaines », affirmant qu’« au contraire, ils ont pour objectif de permettre aux opérateurs ayant atteint les taux d’intégration requis, de bénéficier des avantages fiscaux accordés, par l’Etat, dans le cadre du régime fiscal préférentiel en faveur de la création de véritables industries au lieu du montage actuel, et ce, conformément aux dispositions de l’article 60 de la loi de finances complémentaire pour 2020 ».

    Mieux encore, les opérateurs qui n’ont pas encore réalisé les objectifs escomptés, notamment le taux d’intégration requis dans ce texte, sont autorisés à poursuivre leurs activités « tout en s’acquittant, précise la même source, des droits de douane sur les composants importés selon le tarif de chaque composant en cas d’importation séparée, et le tarif du produit final destiné à la commercialisation en cas d’importation d’ensembles destinés au montage ».

    En revanche, déplore le ministère de l’Industrie, aucun progrès n’a été réalisé dans ce domaine 20 ans après la mise en œuvre du décret exécutif 74-2000 favorisant l’accroissement du rythme de l’intégration.

    En ce sens, le ministère de l’Industrie affirme que c’était le contraire qui était réalisé. « Au contraire, des entreprises ayant atteint des niveaux d’intégration dans le passé, se sont engagées dans la voie de l’importation directe de la plupart des produits commercialisés démontés et en ensembles complets », regrette le département de Ferhat Ait Ali.

    Exigence d’intégration et d’une réelle valeur ajoutée

    Ainsi, et à l’instar du secteur de l’automobile, souligne la même source, « tout investisseur qui souhaite s’engager dans le processus d’intégration, doit l’initier avec un investissement qui permet de créer une réelle valeur ajoutée pour le pays, sans autres délais ».

    Pour justifier son énoncé, le ministère de l’Industrie insiste : « après vingt ans d’importation à raison de 2 milliards de dollars par an avec des avantages fiscaux au détriment du Trésor Public et des réserves de change national », le secteur doit, désormais, se démarquer des anciennes pratiques.

    Dans ce sillage, le ministère de l’Industrie met en avant l’urgence et la détermination de l’État à relancer toutes les activités dépendantes des compétences et des ressources locales, y compris cette importante filière.

    A ce propos, le département de Ferhat Ait Ali dira qu’« il n’y aura plus de place pour l’importation subventionnée, au détriment d’une industrie marginalisée par des méthodes qui ne servent pas l’économie nationale ».

    C’est ainsi qu’il invite les associations professionnelles à se rapprocher du ministère de tutelle pour s’informer du contenu des lois et des textes et leur concrétisation, précisant que « les portes du ministère restent ouvertes », d’une part, et que « seuls les intérêts personnels ou factionnels qui ne sont pas conformes à l’intérêt public et aux orientations de politique économique de l’État, seront exclus », d’autre part.

    Une manière comme une autre de signifier à qui de droit que le délit d’initié n’est plus en vogue.

    En ce sens, et pour lever les équivoques, le ministère de l’Industrie indique qu’il n’était pas nécessaire de recourir aux entretiens personnels. Autrement dit, même si le communiqué ne le dit pas, les professionnels de ce secteur devront passer par la même plateforme numérique pour déposer leurs dossier, et ce, à l’instar des professionnels de l’automobile.

    « N’importe quelle partie peut enrichir le débat productif et constructif, expliquer techniquement à travers les médias et les réseaux sociaux, sans recourir à des méthodes de suspicion et surenchères superficielles dans ce domaine qui était l’une des principales cibles de bandes expérimentées dans le pillage de l’argent public pendant des décennies », souligne encore le département de Ferhat Ait Ali.

    Le chantage par les pertes d’emplois, c’est fini !

    Tout en refusant l’artifice des postes d’emploi mis en péril pour, dit-il « imposer la continuité de pratiques contraires à l’intérêt public qui ne peuvent perdurer », le ministère de tutelle indique que « la responsabilité de leur préservation ou non incombe aux opérateurs impliqués dans un parcours qui a engendré une dizaine de milliards de dollars de pertes au Trésor Public et aux réserves de change durant vingt ans ».

    Ainsi, il invite opérateurs qui se sont engagés ou veulent s’engager dans la logique de l’industrie intégrée « à s’adapter aux textes législatifs qui les servent ainsi que leurs ouvriers en tant que producteurs, mieux qu’à l’ancien dispositif (…) Pour ceux qui veulent rester dans la même activité, ils peuvent la maintenir à condition de payer les droit et les taxes sur les équipements importés jusqu’à atteindre le taux d’intégration prévu dans le cahier des charges ».

    En parallèle, il avertira les opérateurs qu’il était impératif de comprendre que la mission de l’État réside aussi dans la création d’emplois productifs et la préservation des différentes ressources nationales, en comparant les coûts des emplois avec leurs rendements fiscaux et la devise dépensée dans ces opérations.

    « Il n’est pas raisonnable qu’un poste d’emploi à 300 000 de dinars par an, coûte 50 millions de dinars d’importations et 25 millions de dinars de fiscalité, soit un montant d’exonération indue qui peut couvrir 80 postes d’emploi », relève encore le département de Ferhat Ait Ali qui épingle les opérateurs indélicats.

    Sur sa lancée, il accuse certains opérateurs qui ont fait fi du décret exécutif n°74-2000 qui visait à réduire progressivement la facture d’importation du matériel concerné et  qui, au final, ont fait passer cette facture de 150 millions de dollars à 2 milliards de dollars après 20 ans de transactions sous ce régime.

    Une opération d’assainissement du secteur engagée au ministère

    D’ailleurs, révèle-t-il, un groupe de travail étudie actuellement les dossiers approuvés depuis 2000 pour évaluer leur conformité avec le dispositif législatif en vigueur.

    Notamment en ce qui concerne l’atteinte du taux d’intégration fixé par les cahiers de charges, signé par les opérateurs, et d’identifier les opérateurs qui ont atteint les taux d’intégration promis et ceux dont l’activité n’a pas dépassé l’importation déguisée ou les appareils réellement intégrés et ceux qui ont été complètement importés par chaque opérateur.

    Ce qui, au demeurant, signifie qu’il y aura une vaste opération de dépoussiérage des dossiers avant que les opérateurs ne soient retenus dans le cadre des prochains textes de loi.

    « A travers cette procédure, le ministère vise à assainir le secteur des pratiques et des parties qui n’ont pas agi, dans le passé, conformément à la loi et l’intérêt public, et à éviter les erreurs qui ont coûté des sommes énormes au Trésor Public et ont freiné le développement de l’industrie dans notre pays », conclut le ministère de l’Industrie.

    Yanis Oumakhlouf

  • Les véhicules de moins de 3 ans coûteront plus chers que les véhicules neufs

    Les véhicules de moins de 3 ans coûteront plus chers que les véhicules neufs

    Même si le dossier est sur la table du Conseil des ministres pour être définitivement examiné, le gouvernement hésite encore à se prononcer sur l’importation de véhicules de moins de 3 ans d’une manière plus explicite.

    A tel point où une totale cacophonie s’est installée entre les députés à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministère de l’Industrie et les rédacteurs de la loi de finances de 2021 où l’importation de véhicules de moins de 3 ans a fait l’objet d’un chapitre complet.

    Hier encore, le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, a affirmé devant des députés de la Commission des finances et du budget de l’APN, que « les textes réglementaires de l’article 110 contenus dans la loi de finances complémentaire 2020 étaient gelés, car ces dispositions, portaient dans le premier alinéa sur les voitures neuves inutilisées, qui sont autorisées à l’importation ».

    toujours à propos de l’importation de véhicules de moins de 3 ans il dira que « le deuxième alinéa stipulait qu’il appartenait aux citoyens de se procurer des devises pour importer leurs véhicules, ce qui n’est pas acceptable dans tous les pays du monde et qui ouvre la voie au blanchiment d’argent».

    Les véhicules de moins de 3 ans plus chers en raison de la hausse du prix de l’euro sur le marché parallèle

    Pour se prémunir contre toute éventuelle polémique, le ministre a estimé que la position de son département n’était pas contraignante pour l’Etat algérien et que ce dernier sera libre de l’examiner et de prendre des décisions à ce sujet par tous les membres du gouvernement lors du Conseil des ministres.

    En revanche, il avance des arguments pour étayer sa vision, affirmant que « les prix des véhicules de moins de 3 ans seront plus élevés que ceux des véhicules neufs, en raison de la hausse du prix de l’euro sur le marché parallèle, dans le cas où les concessionnaires seront autorisés à utiliser les devises du marché parallèle pour importer ce type de voitures ».

    En ce sens, il explique que les véhicules de moins de 3 ans ne seront pas à la portée du simple citoyen, compte tenu de leur valeur financière élevée à l’étranger et des coûts de leur importation.

    Sur sa lancée, le ministre avertit les concessionnaires qui ont l’habitude de traiter avec des parties à l’étranger en utilisant leurs passeports qu’ils pourraient rencontrer de nombreux problèmes juridiques au niveau des douanes, s’ils importaient des véhicules de moins de 3 ans non conformes.

    Le cahier de charges n’est pas destiné pour une catégorie particulière 

    Abordant le décret exécutif relatif aux conditions et modalités d’exercice de l’activité de construction automobile et que le cahier de charges relatives aux activités des concessionnaires, le ministre a rappelé qu’il était entériné et publié sur le Journal officiel depuis le 19 août dernier.

    Sur ce chapitre précis, le ministre rappelle que le portail numérique du ministère de l’Industrie qui permet aux concessionnaires de déposer leurs dossiers a été mis à leur disposition depuis le 10 septembre dernier et, qu’à ce jour, 180 dossiers ont été déposés, dont 35 dossiers pour la construction automobile et le reste concernant des importateurs potentiels.

    A la question d’un député quant aux soupçons qui pourraient peser sur cette loi, notamment le délit d’initié, le ministre a déclaré que « ce cahier de charges convenait à tous et n’est pas conçue sur mesure pour une catégorie particulière ».

    D’ailleurs, le ministre a monté le ton pour faire savoir à cet élu que son secteur « ne permettra plus jamais aux opérateurs et concessionnaires automobile de se servir de l’argent des citoyens pour faire du business et les laisser à leur merci en attente de leurs véhicules durant plusieurs mois, comme c’était le cas auparavant ».

    Pour le ministre, « la modification de certains articles juridiques est intervenue pour barrer la route à certaines parties étrangères qui avaient plein pied en Algérie dans le domaine de l’importation et de la commercialisation de voitures et exigeaient un taux d’investissement supérieur à 49/51% ».

    Du reste, il insisté sur le soutien de l’Etat aux investisseurs qui produisent des pièces de rechange pour le marché intérieur et qui évitent aux usines et aux entreprises le recours à l’importation.

    Yanis Oumakhlouf

  • Importation de matières premières: Les annonces de Ferhat Ait-Ali

    Importation de matières premières: Les annonces de Ferhat Ait-Ali

    En vue de rassurer les industriels quant à la disponibilité des matières premières, le ministre de l’Industrie et des Mines, a annoncé des mesures douanières et bancaires exceptionnelles pour l’importation des matières premières nécessaires à la fabrication des fournitures de prévention contre la propagation du coronavirus.

    Ferhat Ait-Ali a, dans un entretien accordé à l’APS,  précisé que les mesures d’importation des matières premières, en vigueur en temps normal ont été annulées au profit des Groupes publics et de toutes les entreprises nationales mobilisés pour la production des fournitures nécessaires face à la pandémie (désinfectants, nettoyants, masques, combinaisons de protection et autres).

    Cependant, en application des instructions du chef de l’Etat, ces opérateurs bénéficient désormais de facilitations exceptionnelles en termes de procédures douanières et transactions financières indispensables à l’importation des matières premières, notamment la domiciliation bancaire, a expliqué le ministre.

    Reconnaissant que certains Groupes publics avaient  rencontré des difficultés à l’importation en raison de l’obligation bancaire relative aux avances financières, M. Aït Ali a déclaré : « nous ne pouvons laisser des  Groupes mobilisés au service de la santé du citoyen face à des mesures non urgentes en cette conjoncture ».

    Il a, par ailleurs, indiqué que les Groupes publics relevant du secteur de l’Industrie ont pris des mesures spécifiques pour gérer cette « période sensible » de l’histoire du pays en vue de l’approvisionnement du marché national en produits chimiques et pharmaceutiques nécessaires pour contenir la pandémie ainsi qu’en produits alimentaires de base, comme la semoule.

    Ils font actuellement « des sacrifices » car il ne s’agit, en cette conjoncture, ni de bénéfices ni rentabilité économique, a-t-il ajouté. Concernant la restructuration des Groupes publics relevant du secteur de l’Industrie et des mines, M. Ait Ali a affirmé que tous les plans envisagés sont en suspens pour l’heure.

    S’agissant des capacités nationales pour faire face à cette pandémie si la situation devait durer, le ministre a assuré que « le plan en vigueur sera prolongé afin de garantir l’approvisionnement régulier du marché en quantités suffisantes », ajoutant que « les moyens sont disponibles à cet effet ».

    B.S

  • Gestion du foncier industriel: Ferhat Ait Ali détaille sa stratégie

    Gestion du foncier industriel: Ferhat Ait Ali détaille sa stratégie

    Intervenant, dimanche en Conseil des ministres, Ferhat Ait Ali Braham, ministre de l’Industrie et des mines a évoqué la question de la gestion du foncier industriel.

    Le ministre est revenu sur la situation actuelle des zones industrielles et zones d’activité en termes de nombre, outre la multiplicité des instances en charge de la gestion du foncier industriel et l’existence d’un système juridique contradictoire. Multiplicité des instances qui est à l’origine d’une très mauvaise gestion du foncier industriel.

    Ferhat Ait Ali Braham a, par la même, proposé  la récupération des assiettes non exploitées et la mise en place d’un programme urgent de réhabilitation. Il s’agira également de l’adoption d’une approche différente et l’aménagement de nouvelles zones d’activités et industrielles.

    Cette mise en place devrait s’accompagner d’une nouvelle vision de gestion du foncier industriel.

    Le premier responsable du secteur a également préconisé l’élaboration d’un plan de révision de l’organisation des zones industrielles à travers la création de micro zones industrielles dédiées à la micro-entreprise et à la start-up, la mise à leur disposition des usines de l’Etat non exploitées et leur association à l’aménagement et à la gestion des zones industrielles (électricité, eau et pollution).

    Le plan comprend aussi l’ouverture d’un guichet des Fonds de leur financement, le lancement d’activités intersectorielles pour favoriser l’émergence de l’économie de la connaissance, la création d’incubateurs publics et privés au niveau des zones industrielles et en fin confier aux micro-entreprises et start-up la gestion progressive des zones industrielles à travers des systèmes informatisés.

    Apportant sa contribution au débat autour du dossier du foncier et la gestion du foncier industriel, le chef de l’Etat a instruit le ministère de la Micro entreprise, des startup et de l’économie de la connaissance d’entamer immédiatement la réalisation de ses projets, d’investir le terrain en conciliant entre le possible et le faisable.

    Abdelmadjid Tebboune a exhorté ce département ministériel à tirer avantage des expériences des pays développés en la matière pour la création d’un maximum de start-up, à mettre à profit les zones industrielles non-exploitées et à promouvoir les zones d’activité, étant les plus proches de la  réalité des communes.

    En plus de la gestion du foncier, l’accent a également été mis  sur l’impératif d’assainir le foncier industriel existant  avant de réfléchir à la création de nouvelles zones industrielles. 

    Mesure importante, le chef de l’Etat a ordonné l’interdiction de l’octroi du foncier industriel à des « aventuriers » pour ne pas reproduire les erreurs du passé et protéger le parc foncier national.

    Le recours à la sous-traitance avec l’étranger est interdit sauf s’il s’agit de matériel développé non disponible en Algérie, a affirmé le Président.

    Brahim Salah