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  • Conférence nationale: Principales recommandations de l’atelier «Développement agricole»

    Conférence nationale: Principales recommandations de l’atelier «Développement agricole»

    Revoir les programmes actuels de soutien agricole, notamment pour les filières dites stratégiques, en prenant en compte l’importance de la filière et son rendement. C’est là une des recommandations des experts présents à l’atelier « développement agricole » de la conférence pour la relance de l’économie tenue les 18 et 19 aout dernier, dont nous avons obtenu une copie.

    Le développement agricole, passe aussi par le développement de l’irrigation tout en veillant à préserver les ressources hydriques, améliorer la gouvernance des terres agricoles, réviser le cadre juridique relatif au foncier surtout pour les régions du Sud et les Hauts Plateaux.

    Le défi auquel doit répondre le secteur agricole en Algérie est de taille. En effet, nourrir 65 millions d’habitants à l’horizon 2050 n’est pas une mince affaire. Pour suivre cette courbe ascendante, le secteur agricole doit subir une transformation profonde qui lui permettra à la fois d’augmenter sa production et de créer plus d’emplois et de richesses. Ce défi est à prendre en compte dans toutes les prochaines politiques agricoles.

    Lors de l’Atelier développement agricole, les présents se accordé à dire que pour arriver à transformer ce secteur, il faut procéder à des changements à commencer par augmenter la taille des exploitations agricoles, recourir à des techniques de production plus performantes, encourager les industries de transformation, les chaines de distribution et les plateformes logistiques, afin de l’adapter aux besoins du marché national et assurer sa présence sur les marchés internationaux.

    Le diagnostic du secteur permet de mettre en évidence des actions à mettre en place rapidement, avec pour but de « booster » le développement agricole. Il s’agit d’améliorer l’environnement économique et institutionnel des exploitations agricoles, ce qui aura pour effet de faire émerger les exploitations dont la performance est avérée.

    Il faut également assurer une meilleure gestion des ressources naturelles à savoir, l’eau et la terre et entamer des dynamiques de développement durable dans les zones rurales soutiennent les participants à l’Atelier développement agricole.


    Le ministère de l’Agriculture, qui doit chapeauter toutes cette réforme, doit pour sa part bénéficier d’une réorganisation en terme de ressource humaine et de capacités financières afin qu’il puisse répondre favorablement aux changements qui s’imposent. La mise en place d’un système de statistique et d’information englobant l’information géographique est d’une grande importance dans l’établissement des politiques à prendre.

    Les leviers de croissance pour le développement agricole

    Les leviers à même d’impulser ce développement dans le secteur agricole sont, de l’avis d’experts dans le secteur, déjà définis. Il s’agit d’une manière pratique de revoir les programmes actuels de soutien agricole et leur donner plus d’efficacité. Par exemple, pour la filière blé, il serait plus judicieux d’octroyer une subvention pour l’achat d’équipements d’irrigation quand l’existence d’une source d’eau mobilisable est justifiée et de donner une subvention annuelle en cas de rendement intéressant.

    Pour ce qui est des filières stratégiques à savoir, lait, blé et pomme de terre, le système de subvention et de régulation doit être changé. Généraliser l’électrification et installer des plateformes agro logistiques, pour l’export, est le meilleur appui à offrir aux investissements productifs structurants. Avec toutes ces actions, il ne faut pas oublier l’assainissement du foncier agricole public, soutenu par une stratégie d’exportations des produits agricoles frais qui doit comprendre toutes les facilitations, financières, fiscales et réglementaire afin de faciliter les opérations d’exportations.

    Améliorer le secteur agricole à moyen et long terme

    Selon les experts, l’amélioration du secteur agricole passe par une meilleure gouvernance des terres agricoles publiques. Pour ce faire, il est impératif de revoir le cadre réglementaire relatif au foncier public, en précisant les dispositifs permettant l’accès à ce foncier, surtout dans les régions du Sud et des Hauts plateaux, pour le programme de la mise en valeur des terres. Il faut aussi adapter le contenu des cahiers de charges pour l’exploitation des terres publiques en concession à la nouvelle conjoncture économique.

    Le remembrement du foncier agricole pour augmenter la taille des exploitations agricoles ne peut se faire d’une manière arbitraire et exige la mise en place d’un cadre réglementaire qui facilite le fonctionnement des marchés fonciers notamment le foncier locatif.

    C’est là qu’intervient le rôle de l’Office national des terres agricoles (ONTA), pour réguler le marché foncier. Ce remembrement implique d’autres démarches comme la mise en place d’outils financiers et fiscaux et aussi les mesures d’accompagnement, c’est-à-dire le système de réinsertion professionnelle et celui de la retraite.

    Pour améliorer les investissements agricoles, les experts préconisent de mettre en place plusieurs mécanismes d’accompagnement et de développement du système de crédit agricole, en diversifiant les formules de financement comme le crédit bancaire, le crédit mutuel et le micro crédit. 

    À cela s’ajoutent d’autres mesures pour encourager l’émergence d’entreprises, bureaux d’études et coopératives versés dans les prestations de services agricoles, comme la location des matériels, la réalisation de travaux culturaux et du conseil technique et économique.

    Le développement agricole c’est aussi l’allégement de l’emprise administrative

    Comme dans de nombreux domaines, l’innovation est la bienvenue dans le secteur agricole. Elle implique une restructuration du système actuel à commencer par celui de la recherche agronomique. D’abord en créant des pôles d’excellence dans la formation afin de doter ce système de chercheurs de haut niveau. 

    Et aussi en intégrant le secteur agricole privé dans toutes les actions de vulgarisation, aussi bien des techniques que du conseil et expertise. La diffusion de cette innovation est recommandée afin que les différentes exploitations agricoles adoptent les techniques qui leur sont appropriées. Aussi, toutes les entreprises spécialisées dans la fourniture d’équipements et de produits agricoles sont appelées à prendre part activement dans cette diffusion de l’innovation.


    L’assouplissement du cadre réglementaire régissant l’activité agricole dans sa totalité, en prévoyant des formes d’organisation beaucoup plus flexibles, alléger l’emprise administrative afin de libérer les initiatives et permettre aux acteurs du secteur de donner toute la mesure de leur engagement, sont des actions qui auront le mérite d’encourager le renouveau dans un secteur qui, malgré toutes les réformes, n’arrive pas encore à émerger pleinement bien qu’il dispose de toutes les potentialités.

    En plus de l’allégement de l’emprise administrative, il est vivement conseillé de structurer les filières agricoles stratégiques autour de chaines de valeur et les doter d’organes de coordination pour renforcer leur intégration.

    Yasmine Meddah

  • Abdelaziz Djerad : «Nous devons optimiser notre potentiel agricole»

    Abdelaziz Djerad : «Nous devons optimiser notre potentiel agricole»

    Secteur névralgique et pourvoyeur d’emplois et de richesses, le secteur de l’agroalimentaire a fait l’objet d’une attention assez particulière lors de la visite de travail du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à Médéa.

    Relevant l’importance de renforcer cette filière, pour ouvrir de nouvelles perspectives aux agriculteurs, Abdelaziz Djerad a déclaré, aujourd’hui, qu’« il faut impérativement ériger une industrie agroalimentaire et ouvrir ainsi de nouvelles perspectives aux agriculteurs »affirmant qu’« il faut soutenir le secteur de l’agroalimentaire ».

    Lors d’une visite effectuée au niveau des exploitations agricoles dans la région, notamment celles spécialisées dans les cultures arboricoles, Abdelaziz Djerad a insisté sur la nécessité de développer cette filière et celle de la transformation.

    « Nous devons sortir de la logique rentière et optimiser notre potentiel agricole », a-t-il souligné. Il rappellera que ces exploitations agricoles ont été réalisées dans le cadre d’un investissement entre un privé et les gestionnaires d’exploitation agricole collective (EAC), destiné à la valorisation des biens de l’Etat et l’encouragement de l’investissement dans le secteur agricole.

    Rien que dans la wilaya de Méda, pas moins de 71 projets d’investissement ont été concrétisés à la faveur du partenariat privés et exploitations agricoles collectives ou individuelles (EAC-EAI), regroupant plus de 110 exploitants, pour un investissement estimé à 1,3 milliard de dinars.

    Selon Abdelaziz Djerad, la production attendue de ces investissements avoisinerait 20 000 tonnes de fruits (pommes, cerises et prunes).

    Par ailleurs, le premier ministre a procédé à l’inauguration du tronçon de l’autoroute Chiffa-Berouaghia. Le Premier ministre a annoncé à l’occasion la poursuite des travaux de l’autoroute Nord-Sud jusqu’à la limite des frontières avec les pays du Sahel.

    Il a estimé que « ce projet est un grand acquis et d’une importance stratégique pour le pays ». M. Djerad a insisté, en outre, sur l’importance de l’entretien régulier de l’infrastructure routière ainsi que la sécurisation des tunnels.

    Réalisée par un groupement d’entreprises nationales et étrangères, l’autoroute Chiffa-Berouaghia, d’une distance de 53 km, permet une jonction rapide entre le Nord du pays et les localités du Sud. 

    Cette voie d’accès rapide est composée de 57 ouvrages d’art, 10 pénétrantes et deux tunnels de 4,8 km, reliant la localité de Chiffa à celle de Berouaghia.

    Yanis Oumakhlouf

  • Agreenvest, une plateforme pour le financement des projets agricoles

    Agreenvest, une plateforme pour le financement des projets agricoles

    Booster l’agriculture en Algérie, est l’objectif qui a motivé un groupe d’étudiants de l’école nationale polytechnique, tous élèves ingénieurs,  pour créer la plateforme Agreenvest .

    Cette plateforme propose un financement participatif pour les agriculteurs afin qu’ils développent leur projet d’une manière satisfaisante.

    Selon le chargé des relations extérieures d’Agreenvest, Taibi Badreddine, l’idée de créer cette plateforme n’est pas née du jour au lendemain: « elle est le résultat d’une observation réfléchie du monde agricole en Algérie, un monde  caractérisé par le manque de ressources financières, même si les compétences existent et sont capables de grandes réalisations ».

    Créée il y a quelque mois seulement, Agreenvest est une junior entreprise crée dans le cadre du programme de partenariat Injaz El Djazair.

    Elle se veut, selon les déclarations de ses créateurs: « cette plateforme est spécialement dédiée aux investisseurs et agriculteurs. Elle propose un modèle de financement ayant recours à la finance participative. Pour ce faire, elle propose un service complémentaire aux autres différents modes de financements destinés au secteur agricole. »

    La mise en relation entre les investisseurs et les agriculteurs se fera à partir de la plateforme Agreenvest. Il est également possible d’y retrouver tous les projets validés avec une description détaillée de chaque projet.  L’accompagnement des parties impliquées dans cette opération, c’est-à-dire l’investisseur et l’agriculteur, se fera pour toutes les étapes du projet.

    Agreenvest, un réseau d’information

    En plus du financement, la plateforme met à la disposition des agriculteurs des informations pouvant les intéresser comme le réseau des fournisseurs d’équipements agricoles, la main d’œuvre disponible ainsi que le suivi nécessaire, avec pour but de libérer l’agriculteur des tâches secondaires afin qu’il se focalise sur le cœur de son métier. Des rapports périodiques sont présentés aux investisseurs pour les mettre au courant de l’avancement du projet.

    A propos d’Injaz el Djazair

    Pour rappel, Injaz el Djazair est une association à but non lucratif. Elle fait partie de l’organisation Injaz El Arab, qui s’intéresse aux jeunes dans les 15 pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du nord) à travers des programmes ayant pour but la promotion de l’entrepreneuriat.

    Elle est présente en Algérie depuis l’année 2010 sous l’égide du club CARE. Depuis cette date, Injaz El Djazair compte à son actif la prise en charge de plus de 600 étudiants à travers les grandes écoles et les universités Algériennes, comme celle d’Alger, Boumerdes, Oran, M’sila et enfin Bejaia.

    K.M.B

  • Afreximbank et ITFC: Accord de 200 millions de $ pour l’agriculture africaine

    Afreximbank et ITFC: Accord de 200 millions de $ pour l’agriculture africaine

    La Société internationale islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre du Groupe de la Banque islamique de Développement (BID), a signé un accord de financement Mourabaha de 200 millions de dollars US avec la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank), une institution financière multilatérale créée par des gouvernements et des investisseurs institutionnels africains.

     L’ITFC et ses partenaires financiers ont alloué ces ressources pour soutenir les exportateurs africains, dans le but de soutenir le continent à faire face à certains impacts économiques de la pandémie.

    Cet accord, qui témoigne de l’engagement et de la confiance durable de l’ITFC envers l’Afrique, permettra de financer l’exportation de denrées telles que les noix de cajou, le cacao, les graines de sésame et le maïs.  Ce financement apportera ainsi un soutien essentiel au secteur agricole en faveur de près de 11 pays d’Afrique subsaharienne. Le secteur agricole en Afrique étant le principal employeur du continent et un moteur clé du développement des PME.

    Pour  Hani Salem Sonbol, Directeur Général de l’ITFC « Le financement des exportations agricoles dans ces conditions économiques extrêmement difficiles constitue une bouée de sauvetage pour les exportateurs touchés par l’impact du COVID-19 sur le prix des produits de base. Des centaines de millions de personnes en Afrique dépendent de l’agriculture et la sécurité alimentaire de nombreux pays repose sur l’importation et l’exportation de denrées alimentaires. Nous remercions nos partenaires financiers d’avoir rejoint l’ITFC dans cette démarche et en particulier pour leur soutien sans faille en cette période de crise. Ce nouveau partenariat avec Afreximbank contribuera à soutenir les entreprises et les citoyens dans la lutte contre la pandémie de coronavirus

    Afreximbank partenaire du Programme des Ponts du Commerce Arabo-Africains


    L’Afrique est une région prioritaire pour l’ITFC depuis sa création en 2008, mandaté pour répondre aux besoins de développement et économiques des pays membres du continent.

    En 2019, l’ITFC a déboursé près de 2,38 milliards de dollars US pour aider la région à palier ses défis majeurs en matière de développement.

    Au total, depuis 2008 l’ITFC a déboursé près de 15,6 milliards de dollars US en faveur des pays membres de l’OCI de la région leur permettant d’être soutenus dans leur croissance économique, la création d’emplois et l’intégration dans les chaines de valeur des secteurs d’exportation clés que sont l’agriculture, l’énergie et l’industrie.

    Il faut souligner que l’ITFC s’est associée à l’Afreximbank pour la première fois en en 2017 avec la signature d’un accord de 100 millions de dollars US dans le but de faciliter et de financer les exportations entre les pays africains et entre l’Afrique et le reste du monde.

    Afreximbank est également un partenaire stratégique du Programme des Ponts du Commerce Arabo-Africains (AATB) lancé par l’ITFC, un programme ayant pour mandat de renforcer l’intégration économique entre les régions africaine et arabe et de favoriser le développement des exportations des PME dans des secteurs prioritaires.

    Distribué par APO Group

    À propos de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) :


    La Société Internationale Islamique du Financement du Commerce (ITFC) est un membre du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID). Elle a pour vocation de faire progresser le commerce entre les Pays Membres de l’OCI, permettant en définitive de contribuer à son objectif prioritaire visant à améliorer les conditions socio-économiques des personnes à travers le monde.

     Démarrant ses activités en janvier 2008, l’ITFC a fourni plus de 51 milliards de dollars pour financer le commerce dans les Pays Membres de l’OCI, faisant de la Corporation le premier fournisseur de solutions commerciales pour répondre aux besoins des Pays Membres de l’OCI.

    En endossant le rôle de catalyseur du développement commercial parmi les Pays Membres de l’OCI et au-delà, la Corporation permet aux entités des Pays Membres d’accéder plus facilement au crédit commercial et leur fournit les outils de renforcement de leur capacité en matière de commerce, ce qui leur permet d’être compétitives sur le marché international.

    À propos d’Afreximbank :


    La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) est une institution financière multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain.

     Afreximbank a été créée en octobre 1993 et est détenue par des gouvernements africains, la Banque africaine de développement (BAD), des investisseurs privés et institutionnels africains et des investisseurs publics et privés non africains.

    La Banque a été créée en vertu de deux documents constitutifs de base à savoir l’Accord signé par les États membres, qui lui confère le statut d’organisation internationale, et la Charte, paraphée par les actionnaires, qui régit sa structure et son fonctionnement.

     Afreximbank déploie des structures innovantes pour fournir des solutions de financement qui favorisent la transformation de la structure du commerce africain et accélèrent l’industrialisation et le commerce intrarégional, soutenant ainsi l’expansion économique en Afrique.

     Au 31 décembre de 2019, le total des actifs et des garanties de la Banque s’élevait à 15,5 milliards de dollars US et les fonds de ses actionnaires s’élevaient à 2,8 milliards de dollars US.  Élue « Banque Africaine de l’année » en 2019, Afreximbank a décaissé plus de 31 milliards de dollars US entre 2016 et 2019. Afreximbank est notée A- par GCR International Scale, Baa1 par Moody’s et BBB- par Fitch. La Banque a son siège social au Caire, en Égypte.

  • Agriculture: Le programme de numérisation du secteur bientôt finalisé

    Agriculture: Le programme de numérisation du secteur bientôt finalisé

    Recenser les terres agricoles avec précision et connaître les données exactes sur le nombre d’éleveurs, d’agriculteurs et du bétail, sera désormais du domaine du possible. En effet, le programme de numérisation du secteur de l’agriculture en Algérie avance à une allure satisfaisante selon ce qu’a déclaré le ministre de l’agriculture et du développement rural, Cherif Omar, lors de la séance plénière du 16 juin 2020, consacrée au débat sur la loi de règlement pour l’exercice 2017, devant la commission des finances et du budget de l’APN.

    « Le projet du programme de numérisation du secteur de l’agriculture et du développement rural est  à un stade avancé et ce, grâce aux capacités Algériennes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays » a déclaré Chérif Omari. Il explique aussi que cette base de données numérique englobe des informations très détaillées  sur les terres agricoles, surtout celles se trouvant au sud du pays.

    Des détails sur la qualité de ces terres n les noms de leurs propriétaires ainsi que des ressources en eau. Ce qui permettra une meilleure exploitation et pratiquer une « agriculture intelligente ».

    Dans le cadre du projet de loi budgétaire, le Ministre de l’agriculture et du développement rural explique que le secteur a bénéficié d’une enveloppe financière de l’ordre de 260,99 milliards de DA. 2,84 milliards de DA ont été consacrés à l’ancienne direction de la pêche et de l’aquaculture.

    Le secteur de l’agriculture a  également bénéficié de  soutien en ce qui touche les céréales et le lait. Ce soutien s’élève à 186,36 milliards de DA, ce qui représente 86% du budget de fonctionnement alloué au secteur de l’agriculture.

    Il est aussi question de mise en valeur de terres agricoles, ce qui a permis à 145.428 bénéficiaires  d’obtenir 1,1 millions d’hectares de terres. De nouvelles exploitations sont également réalisées et concernent, l’agriculture et l’élevage de bétail. Elles sont de l’ordre de 25.784 exploitations.

    Agricultures: Les réalisations

    D’autres réalisations sont à signaler, il s’agit de la réalisation de 6.332 Km de lignes électriques dans 19 wilayas, l’ouverture de 6.639Km de pistes agricoles, sans oublier la création de plus de 2,6 millions d’emplois. En 2017, la production de céréales s’est chiffrée à 34,7 millions quintaux, celle des légumineuses avait atteint 1,1 million de quintaux, la pomme de terre 46,1 millions de quintaux et enfin la 12,1 millions de quintaux pour la tomate industrielle.

    D’autres cultures ont enregistré de bons résultats comme l’ail qui a atteint 1,24 millions de quintaux, la pomme avec 4,9 millions de quintaux, les viandes blanches 5,30 millions de quintaux et 5,43 millions de quintaux pour les viandes rouges, et enfin 3,52 mds de litres de lait frais.

    Les capacités de stockage des produits agricoles sont en nette croissance. En effet, le ministre de l’agriculture explique qu’un programme d’investissement est engagé avec la construction de 09 silos en béton armé et de 30 autres en métal. Ce qui fait que les capacités de stockage s’élèvent désormais à 30,3 millions de quintaux, après l’acquisition en 2019 de 09 silos ayant une capacité de 3,5 millions de quintaux.

    Y.M

  • Renouveau rural et agricole: Une feuille de route pour augmenter les capacités de production

    Renouveau rural et agricole: Une feuille de route pour augmenter les capacités de production

    Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari, a révélé que le gouvernement élabore une feuille de route pour la relance du programme de renouveau rural et agricole.

    Cette feuille de route pour le renouveau rural vise à augmenter les capacités de production et valoriser le produit des régions rurales et montagneuses.

    Selon un communiqué de presse du ministère, cette mesure a été prise lors d’une réunion de coordination consacrée à l’examen de plusieurs questions liées au secteur à laquelle ont pris part le Secrétaire général du ministère, le chef de cabinet ainsi que les cadres centraux du groupe Génie rural (GGR), de la direction générale des forêts (DGF) et du bureau national des études pour le développement rural (Bneder).

    Selon M. Omari le programme de renouveau rural et agricole «figure parmi les programmes socioéconomiques les plus efficaces de par les résultats positifs enregistrés».

    Ce programme de renouveau rural et agricole contribuera à la réalisation des différents projets de proximité intégrés, ce qui fera augmenter les capacités de production, selon M. Omari.

    Ce programme vise à valoriser le produit local, diversifier les activités économiques en milieu rural et assurer la stabilité des familles rurales, tout en améliorant leurs conditions de vie.

    Aussi, ce programme permet d’assurer un développement durable et d’impliquer les différents secteurs dans la prise de décisions d’investissement appropriées.

    Cela se traduira par la prise en considération de la spécificité de l’espace rural, l’attraction de la main d’œuvre rurale et son intégration dans les projets d’investissement, tout en veillant à sa stabilité.

    En ce sens, M. Omari a insisté sur l’impératif de rattraper les insuffisances enregistrées dans le cadre de ce programme en vue de relancer les potentialités de l’économie rurale et montagnarde.

    Le premier responsable du secteur a relevé, d’autre part, l’importance de trouver de nouvelles formules en vue d’améliorer le rendement à travers le recours aux technologies modernes et du savoir-faire, notamment en ce qui a trait à la numérisation, et ce pour renforcer la productivité agricole, et partant, créer de la richesse et des emplois.

    «Cette approche permettra aux agriculteurs d’accroître la rentabilité, de mieux gérer les facteurs de production, à travers le recours à de nouveaux modes agricoles, de nouveaux systèmes de production, l’amélioration de la qualité de leurs produits agricoles et la préservation des ressources naturelles», conclut le communiqué.

    Rabah Nadri

  • Cherif Omari: Un budget de 259,6 milliards de DA a été alloué au secteur

    Cherif Omari: Un budget de 259,6 milliards de DA a été alloué au secteur

    Un budget de 259,6 milliards de dinars a été alloué au secteur de l’Agriculture dans le cadre du projet de loi de finances 2020,  a indiqué, hier, Cherif Omari, ministre de l’Agriculture du Développement Rural et de la Pêche, devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).

    Au cours de cette réunion, Cherif Omari a fait savoir que son secteur a bénéficié d’une enveloppe de 5,3 milliards DA pour le budget équipement, soit 2% du budget total et 225,2 milliards DA, 87% du budget, pour le budget fonctionnement, outre une enveloppe de 29,2 milliards DA pour les fonds de l’Etat.

    Le ministre a rappelé que le secteur de l’agriculture connait depuis quelques années une dynamique qui le met en position de contribuer de manière significative au relèvement du niveau de la sécurité alimentaire du pays, à la croissance économique, à la création d’emplois et participe de manière significative  au PIB.

    Il contribue à hauteur de plus de 12% dans le produit intérieur brut (PIB) contre 8,77% en 2000, et assure plus de 2 millions postes d’emploi permanents.

    Selon Cherif Omari cette contribution a été rendue possible grâce aux choix stratégiques qui ont été définis, ayant  mis l’accent sur l’accroissement de la production et de l’offre des produits agricoles de large consommation, objectifs poursuivis dans le cadre de l’organisation et du développement soutenu des filières agricoles considérées comme stratégiques (céréales, lait, pomme de terre, oléiculture, tomate industrielle, viandes rouges, viandes blanches, etc.).

    Le ministre a précisé que son secteur employait en outre un nombre important de jeunes chômeurs diplômés des instituts de formation professionnelle et contribue à la création de micro entreprises dans le cadre de l’appui aux entreprises agricoles.

    Par ailleurs, Cherif Omari a ajouté que le projet de loi de finances 2020 prévoit des textes qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des décisions relatives à la rationalisation des dépenses publiques et la réduction du déficit dans la balance des paiements, assurant que l’application de ces décision ne se fera pas au détriment du « caractère social de l’Etat et sans toucher aux secteurs prioritaires. »

    Soulignant que le texte intervient dans une conjoncture marquée par de grands défis qui attendent le pays en matière de gestion rationnelle des ressources disponibles, Cherif Omari a affirmé que le PLF 2020 a pour objectif d’améliorer le climat des affaires, encourager l’investissement notamment dans les régions Sud du pays et réaliser de la sécurité alimentaire.

    R.N.

  • 33 millions d’agriculteurs africains recourent aux solutions numériques

    33 millions d’agriculteurs africains recourent aux solutions numériques

    L’intégration de solutions numériques dans l’agriculture africaine  ne cesse de prendre de l’ampleur depuis l’année 2012.

    Cette réalité est confirmée par le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), dans le rapport qu’il vient de publier sur la numérisation de l’agriculture africaine pour 2018-2019.

    En 2012, le nombre de solutions numériques agricoles ne dépassait pas les 41. En 2019,  il est passé à 390. La progression en Afrique est surtout remarquée pendant ces trois dernières années, estiment les rédacteurs du rapport. En effet, 60% de ces solutions sont des applications récentes.

    33 millions de petits agriculteurs et pasteurs du continent Africain ont recours à de nouvelles solutions. Ceci a eu pour effet d’améliorer leur rendement et leur productivité et une augmentation de leurs revenus.

    Selon le rapport du Centre technique de coopération agricole et rurale, 20% de ces nouvelles solutions numériques sont adoptées en 2018.

    Ces nouvelles solutions se répartissent en cinq grandes catégories : services de conseils, informations de marché, accès aux services financiers, gestion de la chaîne d’approvisionnement et enfin macro intelligences.

    Les agriculteurs ne comptent s’arrêter en si bon chemin puisque le rapport estime qu’à l’horizon 2030, que le nombre des agriculteurs intéressés par ces nouvelles applications pourrait atteindre les 200 millions.

    Dans cette progression dans le numérique, le secteur privé se montre moins audacieux. Selon le rapport, il n’y a investi que 47 millions d’euros en 2018.

    Ce qui équivaut à 3 et 6% de l’investissement total des start-up africaines  de nouvelles technologies.

    La part belle revient aux bailleurs de fonds internationaux qui ont déboursé 173 millions de dollars  pour des solutions numériques.

    Pour rappel, chacune des 54 nations du continent africain, accorde sa priorité au développement agricole pour faire face aux défis de l’insécurité alimentaire.

    Mais, il y a des pays comme le Kenya, le Nigeria, le Ghana, l’Afrique du sud, l’Ouganda, le Sénégal, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Rwanda et la Tanzanie, sont encore plus impliqués. Ils font même partie des 10 pays où l’agriculture numérique est plus présente.

    R.D.

  • Orge et blé dur: Ce que préconise Cherif Omari pour cesser les importations

    Orge et blé dur: Ce que préconise Cherif Omari pour cesser les importations

    Désormais, l’Algérie pourra de se passer de l’importation d’orge et blé dur si le rythme soutenu de la récolte céréalière venait à être maintenu durant les prochaines années par les producteurs.

    Des producteurs de plus en plus nombreux à investir dans ce créneau porteur qu’est l’orge et blé dur et qui ont fructifié les terres arables grâces aux aides de l’Etat octroyées depuis quelques années.

    C’est ce qui ressort de la déclaration du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari, qui a indiqué que la récolte céréalière enregistrée cette saison (2018-2019) permettra à notre pays de se passer de l’importation d’orge et blé, précisant que les quantités récoltées à ce jour dépassaient celles de la saison dernière.

    «Le marché algérien est suffisamment approvisionné en orge et blé dur et tous les indicateurs relèvent que le pays pourra se passer de l’importation de ces céréales», a affirmé le ministre en marge de l’installation de la Commission intersectorielle chargée de préparer et de suivre la grande campagne nationale de reboisement.

    Selon un communiqué rendu public par le ministère en charge de ce secteur, le ministre de l’agriculture, Cherif Omari a souligné que son département «prévoyait que la production céréalière pour la saison 2018-2019 atteigne un niveau historique, jamais enregistré depuis l’indépendance», ajoutant que «les quantités récoltées à ce jour dépassaient celles de la saison dernière, estimées à 27 millions de quintaux».

    Etayant son argumentaire, le ministre a fait savoir que son secteur s’attelait à l’élaboration d’un plan d’action pour le développement de la filière céréalière, orge et blé dur et aussi le blé tendre.

    Le plan d’action sera soumis au gouvernement conformément aux instructions du Premier ministre, sachant que cette filière nécessitait une approche spécifique.

    Il a, dans ce contexte, fait état de la mise en place d’un groupe de travail chargé de l’élaboration d’une étude approfondie sur les moyens de réduire les importations de blé tendre, précisant qu’il s’agit notamment de rationaliser les importations à travers la régulation du marché des céréales et l’approvisionnement des minoteries.

    Une commission intersectorielle regroupant les secteurs de l’agriculture, des finances, de l’industrie et du commerce a d’ailleurs été installée récemment à cet effet pour mettre tous les mécanismes à même de booster la production nationale, notamment en étendant la culture de ces céréales au Sud, et de revoir le mode de consommation des citoyens par la rationalisation de la consommation de blé tendre et l’encouragement de la consommation de l’orge et du blé dur.

    Enfin, indique la même source, deux conventions ont été signées récemment entre les ministères de l’Agriculture et des Transports pour promouvoir l’utilisation des navires battant pavillon algérien dans l’importation du blé tendre et du lait en poudre, ce qui permettra de réduire les dépenses en devises.

    Salim Oukaci

  • Aviculture: Vers la régularisation des exploitations informelles

    Aviculture: Vers la régularisation des exploitations informelles

    Assainir la situation dans le secteur de l’aviculture est un des objectifs du ministère qui annonce que les exploitations avicoles informelles seront bientôt régularisées par le gouvernement en vue d’établir une fiche d’identification en perspective de les accompagner dans leur transition vers le secteur formel pour la traçabilité des produits avicoles.

    En effet, une opération de recensement des exploitations avicoles informelles, prédominant la filière, a été lancée pour régulariser leur situation.

    Selon le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, «au cours de ce recensement, les services du ministère délivrent aux exploitants informels une fiche d’identification en perspective de les accompagner dans leur transition vers le secteur formel pour la traçabilité des produits avicoles».

    Largement majoritaire, les exploitations avicoles informelles représentent 70% du nombre global des exploitations agricoles existantes, dont le nombre est estimé à 38 600 fermes implantées à travers le pays.

    Même s’ils ne disposent pas d’agrément, ces éleveurs sont, dans leur quasi-totalité, des professionnels et contribuent largement à la production nationale de viande blanche, qui dépasse 5 millions de quintaux et près de 6,5 milliards d’œufs destinés à la consommation.

    Aviculture: La filière informelle compte 500 mille postes de travail

    Selon la même source, l’activité de ces éleveurs permet également de générer des postes  d’emploi, sachant que le secteur compte quelque  500 000 postes environ à l’échelle nationale.

    Aussi, le ministère a considéré que le problème du marché parallèle de la volaille est à dissocier de l’aspect sanitaire, à proprement parler, car tous les élevages de volaille, qu’ils soient clandestins ou non, sont suivi par des vétérinaires.

    Du reste, leur statut sanitaire est exactement le même que les élevages agréés, qui sont souvent leurs voisins de proximité. Parmi les raisons qui poussent ces aviculteurs à la clandestinité, figure l’environnement économique rigide.

    Par ailleurs, d’autres programmes sont en phase de discussion entre interprofessionnelle des avicoles et l’administration pour lever toutes les contraintes fiscales et administratives qui peuvent entraver le développement de la filière.

    L’objectif est d’optimiser la production avicole, aussi bien en quantité, qu’en qualité. Mais l’intérêt c’est qu’elle soit aussi rentable pour le consommateur que pour l’éleveur. Le but recherché est également de structure l’aviculture

    Concernant  l’abattage clandestin et ses risques sanitaires, il est établi qu’il s’agit d’une pratique rare en Algérie, par contre le pays compte quelque 800 tueries, qui fournissent environ 80 % de la viande blanche commercialisée sur le marché national.

    Yanis Oumakhlouf