Étiquette : Afrique

  • Le Japon et la BAD annoncent 5 milliards de dollars de soutien au secteur privé africain

    Le Japon et la BAD annoncent 5 milliards de dollars de soutien au secteur privé africain

    Le gouvernement du Japon et la Banque africaine de développement ont annoncé une coopération financière de 5 milliards de dollars dans le cadre de la cinquième phase de l’initiative d’assistance renforcée au secteur privé pour l’Afrique (EPSA) de 2023 à 2025.

    L’annonce a été faite lors de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD8) qui s’est tenue le dimanche 28 août 2022 dans la capitale tunisienne, Tunis.

    Les fonds consistent en 4 milliards de dollars dans le cadre du guichet existant, et jusqu’à 1 milliard de dollars supplémentaires qui seront fournis dans le cadre d’un nouveau guichet spécial. Le Japon établira ce guichet spécial pour soutenir les pays qui progressent dans l’amélioration de la transparence et de la viabilité de la dette, et d’autres réformes, améliorant ainsi de manière régulière et significative leur situation d’endettement.

    Compte tenu de l’importance de la sécurité alimentaire, le Japon et la Banque africaine de développement ajouteront l’agriculture et la nutrition comme domaine prioritaire dans l’EPSA 5. En conséquence, l’EPSA 5 couvrira 1) l’électricité, 2) la connectivité, 3) la santé, 4) l’agriculture et la nutrition, comme domaines prioritaires afin de relever les principaux défis en Afrique.

    Lors de la cérémonie de lancement d’EPSA 5, le vice-ministre japonais des finances pour les affaires internationales, M. Masato Kanda, a déclaré que son pays s’engage à soutenir les pays africains tout en respectant leurs propres initiatives.

    Le président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le Dr Akihiko TANAKA, a déclaré : « Dans la situation grave causée par de multiples crises, le renforcement de la résilience et la promotion de la sécurité humaine sont des éléments essentiels du soutien du Japon à l’Afrique. EPSA est un élément essentiel de notre partenariat avec la Banque africaine de développement pour relever les défis sociaux et économiques auxquels le continent est confronté. La JICA s’engage à travailler avec EPSA pour créer un avenir brillant et prospère.

    Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, le Dr Akinwumi Adesina, a déclaré : « EPSA 5 est le type de coopération dont l’Afrique et le monde ont besoin. L’escalade des impacts du changement climatique, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine signifient que nous devons faire encore plus que ce que nous avons déjà fait pour mobiliser le secteur privé et créer des opportunités d’emploi en Afrique. L’initiative nouvellement signée aura un impact positif sur des millions de vies à travers l’Afrique.

    Le Japon et la Banque africaine de développement uniront leurs forces pour soutenir les pays qui relèvent d’énormes défis, notamment la sécurité alimentaire, le changement climatique, la santé, la numérisation et les problèmes de dette.

    Distribué par APO Group

    À propos d’EPSA :
    Le Japon a annoncé le lancement d’EPSA lors du sommet du G8 à Gleneagles en 2005. Depuis la TICAD 6 en 2016, le Japon a mis à jour EPSA lors de la TICAD. Actuellement, le Japon apporte son soutien via EPSA4 (3,5 milliards de dollars américains sur 2020 à 2022), qui a été lancé lors de la TICAD7 en 2019.

    À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :
    Le Groupe de la Banque africaine de développement est la première institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Nigeria Trust Fund (NTF). Présente dans 41 pays africains avec un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. 

  • Ecomondo et Key Energy : Accélérer la transition verte en Afrique

    Ecomondo et Key Energy : Accélérer la transition verte en Afrique

    La Foire internationale «Ecomondo» revient dans une nouvelle édition cette année, du 08 au 11 novembre prochain, à la ville italienne Rimini. Ce grand rendez-vous des professionnels de l’énergie, de l’environnement et du développement durable mettra l’accent sur la nécessaire accélération de l’économie verte dans les pays d’Afrique.

    Conjointement avec Ecomondo se tiendra l’autre manifestation appelée «Key Energie» qui est le Salon international de l’énergie et mobilité durable. Les participants aux deux évènements dont la Commission européenne et des représentants institutionnels de plusieurs pays aborderont les défis et les opportunités environnementales des pays d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne.

    A l’occasion, tout un ensemble de possibilités techniques, de systèmes, d’équipements et de services complexes sera exposé. Les deux évènements sont organisés par l’IEG (Italian Exhibition Groupe).

    Selon son CEO, Carrado Peraboni, il s’agit là de «la vitrine d’exposition la plus complète dans le domaine de l’économie circulaire et des énergies renouvelables. Plateforme d’affaires et de recherche, elle deviendra effectivement un véritable condensé d’échanges d’opportunités et de réseaux entre l’Europe et l’Afrique».

    Autre évènement, non de moindre importance, le forum «Africa Green Growth». Il revient dans une deuxième édition où il sera question notamment d’aborder les opportunités de croissance dans les domaines de l’hydrogène vert et de «Water Energie and Food Nexus».

    Seront mis en évidence, les thèmes de «l’économie circulaire et l’entrepreneuriat des jeunes générations, avec une intégration de plus en plus  importance de l’Afrique dans les circuits de l’économie mondiale». Ce forum est réalisé par RES4Africa et le comité scientifique Ecomondo et Key Energy, avec le support d’ITA-Italian Trade Agency, le ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et le ministère de la Transition écologique.

    Selon les organisateurs, la transition énergétique du charbon trouvera sa place dans «Transition towards carbon neutrality» événement dirigé par le groupe de travail Bio-, Nano- and Converging Technologies (BNCT) de l’OCDE sur la nécessité et l’urgence d’une stratégie globale de gestion du charbon pour le secteur chimique qui réglemente l’approche durable de l’économie circulaire.

    Karima Mokrani

  • Critères ESG en entreprises: L’Afrique à la traîne selon OBG

    Critères ESG en entreprises: L’Afrique à la traîne selon OBG

    Les entreprises africaines sont plus que jamais appelées à mettre en œuvre les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG et de mener l’accélération économique en cours de manière durable et inclusive.

    C’est ce qui ressort d’une enquête menée par la société mondiale de recherche et de conseil Oxford Business Group (OBG), affirmant que « bien que la mise en œuvre des critères ESG devrait être une priorité absolue pour l’Afrique, seul un tiers des entreprises interrogées de la région disposent actuellement d’un département spécial dédié à l’ESG ».

    Intitulée « Renewed focus: How the Covid-19 pandemic shaped priorities around ESG principles », cette enquête a révélé que seulement 22,4 % des chefs d’entreprises interrogés en Afrique affirment avoir investi dans ces critères.

    Pour OBG, « l’Afrique bénéficierait grandement de réglementations plus strictes, de plus d’incitations, et de plus de sensibilisation et d’informations liées aux critères ESG ».

    Tout en expliquant que les ESG sont « des dimensions englobant les activités d’une entreprise pouvant avoir des impacts sur la société ou l’environnement qui constituent les trois dimensions principales utilisées pour mesurer la durabilité et l’impact éthique d’un investissement dans une société ou dans un domaine économique et qui composent un investissement responsable », OBG a révélé que « plus de 60% des personnes interrogées dans le monde ont déclaré que la pandémie avait modérément ou significativement affecté leur compréhension et/ou leur appétit pour l’ESG, signe que la crise sanitaire avait mis en lumière les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement et d’autres domaines, et avaient ainsi encouragé les entreprises à mettre la durabilité au premier plan de nouvelles stratégies ».

    Concernant les obstacles au respect des critères ESG, la même enquête indique que le financement insuffisant et les incitations ou pénalités en cas de non-conformité ont été cités comme le plus grand défi rencontré par les entreprises, avec 20,4 % des réponses.

    A la question de savoir quelle seront les priorités des dirigeants en matière de durabilité environnementale au cours des douze prochains mois, 22% des personnes interrogées avouent que cet aspect était dans leurs programmes, suivi par les énergies renouvelables (19%) et, enfin, la réduction des émissions de carbone (10 %).

    Cette enquête basée sur 362 réponses de chefs d’entreprises a révélé que « les actionnaires et les investisseurs prennent désormais en compte la stratégie et la trajectoire ESG dans leur prise de décision (…) Cela est également vrai pour les investisseurs étrangers qui examinent l’environnement ESG, les réglementations et les incitations des pays dans lesquels ils envisagent de faire des affaires ».

    En revanche, l’enquête du cabinet OBG a réaffirmé que « si la bataille pour la durabilité environnementale à prendre au sérieux était gagnée à de nombreux niveaux, la performance relativement faible de la gouvernance représentait un défi pour certains des marchés émergents cherchant à attirer des investissements étrangers.

    Aux yeux des enquêteurs d’OBG, « l’acceptation tacite que la corruption fait simplement partie de la conduite des affaires dans certains endroits constitue un obstacle important à l’avancement du segment de la gouvernance ».

    Nadine. S

  • L’efficacité énergétique est la clé de la durabilité des Data Centers en Afrique

    L’efficacité énergétique est la clé de la durabilité des Data Centers en Afrique

    L’accès à des sources d’électricité abordables, fiables et respectueuses de l’environnement est un problème urgent pour le nombre croissant d’opérateurs de Data Centers à travers l’Afrique.

    Ces installations doivent assurer une haute disponibilité d’électricité pour atténuer les temps d’arrêt, mais de nombreux pays africains sont confrontés à de fréquentes pannes d’électricité. Les Data Centers existants se sont appuyés sur des générateurs à diesel pour maintenir leurs opérations pendant les pannes de courant, une pratique qui pourrait exacerber les émissions de carbone à l’avenir. En effet, le déploiement d’une capacité de data center à grande échelle devrait augmenter les émissions grâce à une utilisation accrue des générateurs à diesel.


    Dans un rapport d’orientation récemment publié par Oxford Business Group intitulé « Data Centers en Afrique », le PDG de MainOne, Funke Opeke, a estimé que les réseaux de distribution d’électricité sont confrontés à des pénuries fréquentes, mais qu’il existe un approvisionnement adéquat en électricité dans les réseaux nationaux de la région. «En plaçant stratégiquement nos Data Centers à proximité des sources d’énergie et en nous associant à des sociétés de distribution d’électricité locales pour établir des connexions directes au réseau national, nous assurons une disponibilité élevée de l’énergie et réduisons l’utilisation de la production d’électricité au diesel dans nos installations », déclare-t-elle.

    MainOne a augmenté la capacité de ses Data Centers, et ils ont atteint 5 MW sur les marchés clés du Nigeria, du Ghana et de la Côte d’Ivoire, avec des services fournis à un total de 10 pays à travers l’Afrique de l’Ouest. Sa filiale de data center, MDXi, gère des installations écoénergétiques en optimisant le flux d’air, en utilisant des capteurs et l’intelligence artificielle pour gérer les opérations et en installant du matériel écoénergétique. Ensemble, ces actions contribuent grandement à réduire l’empreinte carbone et à améliorer l’efficacité énergétique pour la durabilité de ses data centers.

    Après le lancement de son Data Center de niveau III à Appolonia City à Accra, au Ghana, plus tôt dans l’année, MDXi a commencé l’expansion de son Data Center de Lekki à Lagos, au Nigeria, dans le but d’augmenter son installation de 600 racks à plus de 1200 racks d’ici 2023. D’autres investissements ont également été consacrés à l’expansion de son Data Center en Côte d’Ivoire.


    L’Afrique connaît l’une des croissances d’accès à Internet les plus rapides au monde, en grande partie en raison de sa population jeune. Ainsi, la consommation de données continuera de croître dans l’avenir. Cela alimentera de nouveaux investissements dans les câbles sous-marins et les Data Centers pour rapprocher les données aux consommateurs. Cependant, sans stratégies énergétiques durables, l’industrie va continuer à contribuer au réchauffement climatique dans une région qui est la moins préparé au niveau de la gestion des conséquences.

    APO-Group

  • Formation: Ecobank et Microsoft s’associent pour aider les PME africaines

    Formation: Ecobank et Microsoft s’associent pour aider les PME africaines

    Le premier groupe bancaire panafricain, Ecobank, en partenariat avec Microsoft, LinkedIn, GitHub et l’ Académie Ecobank, va proposer des formations pour apporter des outils aux petites et moyennes entreprises (PME) d’Afrique subsaharienne. Cette formation permettra aux PME d’acquérir les compétences et les connaissances numériques nécessaires pour réussir dans le monde numérique d’aujourd’hui.

    Les PME ont été fortement touchées par la pandémie de COVID-19 et les confinements qui ont entraîné des perturbations des chaînes d’approvisionnement, une chute des ventes, des pertes de revenus et des difficultés opérationnelles. Pour répondre aux souhaits de nos clients, Ecobank, par le biais de son pôle de Banque Commerciale, a entrepris d’aider les chefs d’entreprise à combler le déficit de compétences numériques dans leurs domaines et à améliorer les capacités numériques de leurs employés.  

    Josephine Anan-Ankomah, Directrice de la Banque Commerciale du Groupe Ecobank, a affirmé : « La pandémie de COVID-19 a accéléré la transition vers le numérique. Il est essentiel que les entreprises s’adaptent afin de rester compétitives dans un environnement en constante évolution. La Banque Commerciale de Ecobank s’est engagée à accompagner les PME à travers son réseau panafricain. Grâce à ce partenariat avec Microsoft, LinkedIn, GitHub et l’ Académie Ecobank, nous proposons des formations pour doter les chefs d’entreprise et leurs employés des compétences numériques dont ils ont besoin pour rester connectés à leurs clients. Nous sommes déterminés à faire en sorte que nos PME clientes continuent à se développer et réussissent dans l’ère post COVID-19 ».

    Ibrahim Youssry, directeur général pour la région multi-marchés Moyen-Orient et Afrique chez Microsoft, a précisé : « Nous voulons créer des viviers de talents numériques qui constitueront la population active de demain, et notre initiative Global Skilling est un élément important de cette démarche. Mais au-delà de cet objectif, les talents numériques favoriseront également l’innovation locale, en donnant aux développeurs et aux entrepreneurs les moyens de créer des solutions locales adaptées aux défis et aux besoins des pays africains. Les startups et les PME jouent un rôle essentiel dans l’innovation, la croissance économique et la création d’emplois, et l’élargissement de l’accès aux compétences numériques est l’une des pierres angulaires d’une reprise économique réussie. »

    L’initiative Global Skilling, comme bien d’autres initiatives de Ecobank, illustre la volonté de la Banque d’aider les PME à réaliser leur plein potentiel et à jouer un rôle essentiel dans la relance économique de l’Afrique. Parmi les autres initiatives de soutien aux PME, citons :La solution de commerce électronique Ecobank Marketplace qui permet aux entreprises d’accroître leurs ventes sur les plateformes numériques.

    Le programme Ellever, qui offre des prêts, des solutions de gestion de trésorerie, des formations et des possibilités de mentorat aux entreprises détenues ou dirigées par des femmes, ainsi qu’à celles orientées sur les femmes.

    Distribué par APO Group pour Ecobank.

  • CGF: accompagner les opérateurs économiques algériens en Afrique

    CGF: accompagner les opérateurs économiques algériens en Afrique

    La Confédération générale des finances (CGF) présidée par Me Karim Mahmoudi, fait un constat sans appel de la présence des hommes d’affaires algériens dans le continent africain. «En Afrique, sur le plan économique, nous n’existons pas. Dans tout le continent, il y à peine 6000 opérateurs économiques algériens dont seulement 220 au Sénégal. En revanche, les marocains sont au nombre de 5 millions, le nombre des tunisiens avoisine un million, les égyptiens sont au nombre de 12 millions» a indiqué l’avocat, président de la CGF mercredi 14 juillet 2021, à l’ouverture des travaux d’un colloque organisé par la confédération, coïncidant avec son 32ème anniversaire. 

    Une rencontre organisée par la CGF et placée sous le thème : «quelle place économique et commerciale pour l’Algérie dans le continent africain ?». Y ont été conviés les ambassadeurs économiques du Nigeria et du Sénégal et d’autres représentants africains, ainsi que des experts économiques algériens, en plus d’avocats d’affaires.

    L’avocat est formel : «en terme de présence, on est très loin». Cela malgré les actions engagées par les hautes autorités du pays, durant ces dernières années notamment, à la faveur de la création du corps des représentants économiques, la ratification de l’accord de zone de libre-échange interafricaine (ZLECAF) et les travaux de parachèvement de la route transsaharienne.

    C’est que «le monde des affaires, c’est sur le champs» expliquera le président de la CGF qui soutiendra que l’urgence aujourd’hui est d’aller sur le terrain. D’autant que, fait-il observer, il y a un «front contre l’Algérie» dans le continent africain. Dès lors, il estime que les opérateurs économiques des différents pays africains n’ont pas à attendre des démarches officielles des  Etats et des politiques  pour se décider à se déplacer eux-mêmes dans les pays où ils aimeraient investir. «Au niveau des Etats, c’est très compliqué. C’est entre 12 mois à 5 ans pour mûrir un projet. Les mécanismes sont très lourds. Nous, on milite pour que les gens se rencontrent et discutent directement entre eux» soulignera-t-il.

    Le président de la CGF lance un appel aux investisseurs potentiels pour se rapprocher de la confédération de façon à travailler ensemble pour accomplir toutes les procédures administratives et autres nécessaires au lancement de leurs affaires.

    De l’avis de tous les présents, le continent africain offre de grandes opportunités d’investissement. Il y a de la matière première, des richesses naturelles et une ressources humaines qualifiée, parallèlement à une insuffisance manifeste d’infrastructures, tous types confondus (écoles, établissements de santé, routes, chemins de fer, raccordement aux réseaux d’électricité et de gaz…et autres). Ce qui signifie une bonne part de marché d’investissement.

    Dans son intervention, Me Mahmoudi souligne la nécessité de sensibiliser «nos frères subsahariens qui ont fait des études en Algérie» pour aider au renforcement des échanges entre les opérateurs économiques et permettre la naissance et le développement de projets communs pour le bien des pays et de tout le continent. L’objectif n’étant pas seulement de commercialiser des produits, insistent les présents, mais d’investir : «la vente, ce n’est pas cela notre objectif».

    Pour ce qui est de l’Algérie, le président de CGF recommande aux pouvoirs algériens d’autoriser les producteurs à vendre 20% de leurs marchandises dans les pays d’Afrique. Les recettes en devises qui en découleraient serviraient à l’achat de la matière première, au développement et à la restructuration de l’entreprise. De même, il considère que la décision d’ouvrir un guichet de la Banque extérieur d’Algérie (BEA) dans le continent n’est pas la bonne solution mais l’idéal aurait été d’aller vers l’ouverture de plusieurs banques algériennes dans ces pays africains, avec éventuellement une participation de 30 à 50 millions d’euros dans leur capital.

    Autre point abordé, le transport, précisément celui aérien. Aujourd’hui, entre les deux compagnies Air Algérie et Tassili Airlines, il y a 5 rotations par jour dans les cinq pays qui sont le Sénégal, le Mali, le Niger, le Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Pour mûrir un projet, un homme d’affaires a besoin d’au moins une dizaine de rotations. D’où la nécessité d’augmenter le nombre des rotations par jour à entre 6 et 12.

    Faisant l’autre constat que les hommes d’affaires algériens en Afrique sont «perdus, livrés à eux-mêmes» et se proposant de les accompagner dans les pays où ils souhaiteraient se lancer et peut être s’y installer, la confédération générale des finances affirme sa décision de développer un réseau composé, entre autres, d’hommes d’affaires, d’experts en économie, de banquiers, d’assureurs, d’avocats d’affaires et autres. Un réseau qui travaillera directement avec la société des finances installée par la confédération à Accra et à Dakar. Une sorte de structure de conseil.

    Pour mieux se faire connaître et vulgariser son projet, la CGF prévoit d’organiser quatre rencontres régionales dans le pays, en octobre prochain, ainsi qu’une émission spéciale continent africain sur la télévision algérienne, en plus d’autres rencontres directes avec les concernés eux-mêmes. Le tout pour aider à l’améliorer du climat des affaires, dans un continent marqué par les conflits, les guerres et une instabilité politique aux conséquences lourdes sur la vie économique.

    Karima Mokrani

  • La Chambre africaine de l’énergie prévoit une augmentation de la monétisation du gaz

    La Chambre africaine de l’énergie prévoit une augmentation de la monétisation du gaz

    Dans ses dernières Perspectives énergétiques pour l’Afrique 2021 (Africa Energy Outlook 2021) publiées plus tôt cette semaine, la Chambre africaine de l’énergie prévoit une augmentation de la monétisation du gaz à travers le continent grâce au besoin de décarbonisation et d’industrialisation.

    La Chambre africaine de l’énergie a notamment constaté que, bien que non isolés de la COVID-19, les marchés du gaz ont été moins exposés que ceux du pétrole aux chocs de 2020, notamment parce que c’est l’industrie des transports qui a été la plus touchée par la pandémie de Covid-19.

    Le marché mondial du gaz était néanmoins déjà confronté à une surabondance de GNL avant la COVID-19, ce qui se traduisait par des prix encore plus déprimés alors que l’impact de la pandémie sur la demande commençait à se manifester au printemps 2020.

    En conséquence, fait remarquer la Chambre africaine de l’énergie les prix de référence clés en Europe et en Amérique du Nord et l’Asie ont tous connus une pression négative depuis le début de 2020.

    Pour l’avenir, les attentes de la Chambre africaine de l’énergie concernant les fondamentaux du marché mondial du gaz devraient rester lâches jusqu’en 2021 en raison de la faiblesse de la demande induite par la COVID-19 et du maintien de l’offre élevée de GNL.

    Ceci sera ensuite suivi d’un resserrent considérable des prix, car la croissance de la demande de GNL re-dépassera la capacité de liquéfaction qui fera suite aux retards dans la sanction des projets en 2020 et 2021.


    Les prévisions de la Chambre africaine de l’énergie

    Les prévisions indiquent notamment un équilibre serré du GNL entre 2023 et 2025 et, parallèlement, une flambée des prix. Après cette période, il existe un risque de baisse des prix pour 2026 et 2027 en raison du potentiel de voir une nouvelle vague de décisions finales d’investissement en 2021 et 2022. Ces futurs projets devraient inclure le terminal GNL de 15,2 mtpa de Rovuma au Mozambique par ExxonMobil et Eni, et l’expansion du projet FLNG de Greater Tortue Ahmeyim (GTA) de BP et Kosmos Energy en Mauritanie et au Sénégal.

    Compte tenu de la surabondance de gaz sur les marchés mondiaux avec des prix déprimés, La Chambre africaine de l’énergie note qu’il pourrait maintenant y avoir une opportunité de stimuler une plus grande consommation de gaz domestique en Afrique. L’expansion des infrastructures pour remplacer le diesel, l’utilisation accrue du gaz dans le mix énergétique et à des fins industrielles sont autant d’initiatives qui bénéficieraient du faible coût actuel du gaz.

    Par ailleurs, les responsables et les régulateurs africains ont de plus en plus saisi l’importance du gaz naturel et poussé à son adoption dans tous les secteurs, en particulier sur les principaux marchés des hydrocarbures en Afrique de l’Ouest, centrale et australe.

    Le Nigéria, par exemple, a déclaré 2020 Année du gaz et adopté un nouveau code de réseau de transport de gaz cette année, et le Sénégal s’est lancé cette année dans un projet de gazoduc pour construire un réseau de distribution de gaz national de 155 km.

    La monétisation du gaz est encore plus logique en Afrique étant donné les très fortes intensités de torchage du continent. Alors que l’Afrique bénéficie d’hydrocarbures conventionnels et faciles à extraire, l’incapacité à empêcher le torchage de gaz catapulte néanmoins le continent en région la moins efficace en carbone avec environ 31 kilogrammes de CO2 émis par baril équivalent pétrole produit, selon les Perspectives 2021.

    Si 2018 est actuellement la dernière année avec des données de haute qualité, les projections à l’horizon 2025 indiquent néanmoins que l’Afrique globalement n’améliorera pas sa position avec des émissions restant au-dessus de 30 kilogrammes de CO2 par baril d’équivalent pétrole. Seule une monétisation plus forte du gaz domestique pourrait justifier l’utilisation des réserves de gaz de l’Afrique à des fins industrielles et de production d’électricité au lieu de les brûler et de les gaspiller.

    Ce faisant, l’Afrique réduirait non seulement son intensité carbone, mais deviendrait également plus attrayante pour les investisseurs mondiaux cherchant à allouer des capitaux aux projets les moins intensifs en carbone possible.

    L’Africa Energy Outlook 2021 met un accent particulier sur toutes ces tendances des marchés du gaz sur le continent, offrant aux parties prenantes des informations uniques sur les prévisions de production et de consommation.

    Source Chambre africaine de l’énergie

  • Investir en Afrique: La BAD encourage le secteur privé japonais

    Investir en Afrique: La BAD encourage le secteur privé japonais

    La Banque africaine de développement encourage le secteur privé japonais à investir en Afrique lors du webinaire « Faire des affaires en Afrique »

    Le Bureau de représentation extérieure pour l’Asie (SNAR) du Groupe de la Banque africaine de développement et le Département du cofinancement, de la syndication et des services techniques financiers (FIST) ont organisé, mardi 29 septembre, un webinaire destiné au secteur privé japonais sur le thème : « Faire des affaires en Afrique ».

    Environ 250 participants, principalement du Japon, mais aussi d’autres pays d’Asie et d’Afrique, ont assisté à ce webinaire.

    A l’ouverture de cette rencontre virtuelle, Samuel Higenyi Mugoya, directeur du Département du cofinancement, de la syndication et des services techniques financiers (FIST), a rappelé l’importance du secteur privé dans le développement de l’Afrique, avant de relever que les investissements nippons sont nécessaires au développement inclusif et durable de l’Afrique.

    Ce rôle du secteur privé japonais avait été déjà souligné à la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD7) tenue en août 2019 à Yokohama.

    Ce haut responsable de la Banque a donné en exemple les récentes opérations de cofinancement avec le Japon, tels que le prêt accordé au Ghana Cocoa Board par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) dans le cadre de l’initiative EPSA (partenariat de la Banque avec le Japon), ainsi que le projet Mozambique LNG Area 1, cofinancé par la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC) et l’Assurance nippone pour les exportations et les investissements (NEXI).

    M. Atsushi Mimura, directeur général adjoint du Bureau international du ministère des Finances du Japon, a salué la relation entre le Japon et la Banque africaine de développement.

    Relation marquée notamment par la souscription du gouvernement nippon au capital de la Banque, sa participation à la reconstitution du Fonds africain de développement, ainsi que le renforcement de la coopération technique par le biais des fonds fiduciaires.

    M. Atsushi Mimura également souligné que la JBIC et la JICA étaient engagées à établir une relation plus étroite avec la Banque par le biais d’opérations de cofinancement.

    Selon Atsushi Mimura, il faut s’attendre à une forte demande d’investissements dans les infrastructures, notamment dans la santé, tablant sur un fort potentiel de croissance après la phase épidémique de Covid-19 en Afrique.

    Le directeur du Bureau de représentation extérieure de la Banque pour l’Asie, Takashi Hanajiri, a détaillé le rôle et les activités de cette représentation et a qualifié l’Africa Investment Forum organisé par la Banque, de plateforme stratégique pour les opportunités d’affaires en Afrique.

    La Banque a présenté le cadre de son partenariat avec le Japon dénommé « EPSA » et dressé un aperçu de ses activités dans le secteur privé. Elle a présenté les opportunités d’investissement et les réussites de la participation du secteur privé dans l’électricité et les énergies renouvelables. Le webinaire a également permis aux participants d’en savoir plus sur les produits financiers offerts par la Banque pour investir dans le secteur privé.

    Le modérateur du webinaire, Max Magor N’Diaye, a encouragé le secteur privé japonais à utiliser les produits financiers de la Banque, dont la garantie pour atténuer les risques d’investissement en Afrique.

    Lors de son intervention, le vice-gouverneur de la JBIC, Nobumitsu Hayashi a souligné le rôle de la Banque dans le cofinancement avec la JBIC du projet Mozambique LNG, en particulier le pilotage des discussions et des négociations avec le gouvernement et les efforts de la Banque pour réaliser un développement inclusif au Mozambique.

    Il a également expliqué comment la JBIC pouvait aider le secteur privé japonais à développer ses activités en Afrique en tirant parti de son vaste réseau avec la Banque. Il a invité les participants à investir de manière proactive en Afrique avec le soutien de la JBIC et de la Banque africaine de développement.

  • L’accord de la ZLECAF permettrait une croissance de 7% pour le Continent

    L’accord de la ZLECAF permettrait une croissance de 7% pour le Continent

    Si l’accord de la ZLECAF (Zone de libre échange continentale Africaine) est appliqué comme le stipulent les textes, l’Afrique pourrait réussir de nombreux défis comme la réduction de la pauvreté, avoir une bien meilleure croissance économique et enfin l’élargissement de l’inclusion économique dans cette région. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la Banque Mondiale.

    L’application de l’accord de la ZLECAF ouvrirait de nouveaux horizons pour les pays africain, dans la mesure où il serait possible de créer de la richesse et des emplois, ce qui rendrait ces pays plus compétitifs, économiquement parlant.

    Selon le rapport en question, le revenu général de la région pourrait, grace à l’application de l’accord de la ZLECAF connaître une croissance positive de l’ordre de 7%.

    Ce qui représente dans les faits la somme de 450 milliards de dollars. Une croissance qui sera à même de faire sortir 30 millions de personnes de la pauvreté dans laquelle ils vivent actuellement, à l’horizon 2035.

    Autre résultat attendu de l’application de l’accord de la ZLECAF l’a augmentation conséquente de la rémunération des femmes. Ces augmentations seraient de l’ordre de 10,5%.

    Ces résultats sont d’une très grande importance pour le continent Africain, d’autant que la pandémie du Covid-19, qui a négativement impacté toutes les économies de par le monde, devrait occasionner des pertes estimées à 79 milliards de dollars dans cette région du monde en 2020.

    En effet, les échanges commerciaux entre pays Africains connaissent déjà de grandes perturbations, surtout pour ce qui est des fournitures médicales et les denrées alimentaires.

    Application de l’accord de la ZLECAF

    Aussi, l’application de l’accord de la ZLECAF, serait une solution efficace  à beaucoup de problèmes que vivent les pays africains. En effet, la simplification des procédures douanières et la réduction significative des freins bureaucratiques, préconisés par cet accord,  devraient permettre une plus grande part de revenus.

    Le rapport de la Banque mondiale explique que la libéralisation des tarifs douaniers et la réduction des barrières tarifaires décidés par l’accord de la ZLECAF, seront à l’origine d’une augmentation de revenus quantifiée à 2,4%, c’est-à-dire 153 milliards de dollars.

    Les mesures de facilitation du commerce  préconisant la réduction des formalités administratives et donc la baisse des coûts de mise en conformité, permettraient pour leur part de gagner 292 milliards de dollars.

    Ainsi, grâce à la mise en œuvre de l’accord de la ZLECAF, il serait possible pour les pays Africains de d’amortir les effets négatifs du Coronavirus sur leurs économies.

    A plus long terme, les pays de l’Afrique auront plus de possibilités d’intégration régionale ainsi que des réformes qui permettraient une véritable croissance, expliquent des économistes de la Banque mondiale.

    « la zone de libre échange continentale Africaine devrait permettre de sortir de la pauvreté modérée environ 68 millions de personnes et de rendre les pays africains  plus compétitifs. Néanmoins, la réussite de sa mise en œuvre sera primordiale et il conviendra notamment de suivre attentivement ses effets sur tous les travailleurs –femmes et hommes, qualifiés-dans tous les pays et secteurs afin de garantir que l’accord porte pleinement ses fruits » explique  Albert Zeufack, économiste en chef, de la Banque mondiale pour l’Afrique.

    En plus de réduire la pauvreté et d’élargir l’inclusion économique, la zone de libre échange permettra la réorganisation des marchés du continent, ce qui ne manquera pas de se répercuter positivement sur la création de nouvelles industries et l’expansion de celles déjà existant et représentant des secteurs clefs.

    Selon le rapport de la Banque mondiale, ces gains économiques seraient plus importants pour les pays supportant actuellement des coûts d’échanges élevés. Comme la Côte d’Ivoire et le Zimbabwe qui connaissent es coûts commerciaux les plus élevés de la région. Pour chacun des deux pays, il est prévu une croissance dans les revenus de l’ordre de 14%.

    Le commerce africain sera le plus grand bénéficiaire de cet accord commercial, surtout en ce qui concerne les échanges intra régionaux dans le secteur manufacturier. Les exportations pour leur part, augmenteraient 81 %pour les pays africains.

    K.M.B

  • Afrique: L’OMS demande un accès équitable aux futurs vaccins de COVID-19

    Afrique: L’OMS demande un accès équitable aux futurs vaccins de COVID-19

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Afrique s’est jointe aux experts en vaccination pour exhorter la communauté internationale et les pays africains à prendre des mesures concrètes afin d’assurer un accès équitable aux vaccins de COVID-19, au moment où les chercheurs du monde entier se lancent dans une course pour trouver une protection efficace contre le virus.

    « Il est clair qu’au moment où la communauté internationale se réunit pour mettre au point des vaccins et des thérapeutiques sûrs et efficaces pour le COVID-19, l’équité doit être au centre de ces efforts », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Trop souvent, les pays africains se retrouvent tout au bas de la liste pour les nouvelles technologies, y compris les vaccins. Ces produits vitaux doivent être accessibles à tous, et pas seulement à ceux qui ont les moyens de les payer. »

    L’OMS et ses partenaires ont lancé l’accélérateur d’accès aux outils COVID-19 (ACT) pour accélérer le développement, la production et l’accès équitable aux diagnostics, aux thérapies et aux vaccins de COVID-19. Il réunit des dirigeants de gouvernements, d’organisations de santé mondiales, de groupes de la société civile, d’entreprises et de philanthropies pour s’assurer d’une répartition équitable des ressources face à la pandémie de COVID-19.

     L’OMS collabore avec Gavi, l’Alliance pour les vaccins, et la coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) afin d’assurer une allocation équitable des vaccins à tous les pays, visant à fournir deux milliards de doses dans le monde pour les populations à haut risque, dont un milliard pour les pays à faible et moyen revenu.

    L’Union Africaine a approuvé la nécessité pour l’Afrique de mettre en place un cadre permettant de s’engager activement dans le développement et l’accès aux vaccins de COVID-19.

    Les pays peuvent dès à présent prendre des mesures qui renforceront les systèmes de santé, amélioreront l’administration de la vaccination et ouvriront la voie à l’introduction d’un vaccin contre le COVID-19.

    Quelles mesures pour l’Afrique

     Ces mesures comprennent : la mobilisation de ressources financières, le renforcement de la fabrication locale de vaccins et des systèmes de réglementation, d’approvisionnement et de distribution, le renforcement des compétences et des connaissances de la main-d’œuvre, l’amélioration des services de proximité et l’écoute des préoccupations des communautés pour contrecarrer la désinformation.

    Au niveau mondial, il existe près de 150 candidats vaccins de COVID-19 et 19 sont actuellement en cours d’essais cliniques. L’Afrique du Sud est le premier pays du continent à lancer un essai clinique avec l’université de Witwatersrand à Johannesburg, pour tester un vaccin développé par l’Institut Jenner d’Oxford au Royaume-Uni.

     Le Ox1Cov-19 Vaccine VIDA-Trial d’Afrique du Sud devrait impliquer 2000 volontaires âgés de 18 à 65 ans et inclure certaines personnes vivant avec le VIH. Le vaccin est déjà en cours d’essai au Royaume-Uni et au Brésil avec des milliers de participants.

    Selon l’Académie africaine des sciences, seuls 2 % des essais cliniques menés dans le monde ont lieu en Afrique. Il est important de tester le vaccin de COVID-19 dans les pays qui en ont besoin pour s’assurer de son efficacité. Avec plus de 215 000 cas, l’Afrique du Sud représente 43 % du nombre total de cas de COVID-19 sur le continent.

    Les essais cliniques doivent être réalisés conformément aux normes scientifiques et éthiques internationales et nationales, qui incluent le consentement éclairé de tout participant.

    « J’encourage un plus grand nombre de pays de la Région à se joindre à ces essais afin que les contextes et la réponse immunitaire des populations africaines soient pris en compte dans les études », a déclaré Dr Moeti. « L’Afrique dispose de l’expertise scientifique nécessaire pour contribuer largement à la recherche d’un vaccin de COVID-19 efficace. En effet, nos chercheurs ont contribué à la mise au point de vaccins qui offrent une protection contre les maladies transmissibles telles que la méningite, le virus Ebola, la fièvre jaune et un certain nombre d’autres menaces sanitaires courantes dans la Région. »

    Au début de ce mois, le principal groupe consultatif de l’OMS pour l’Afrique sur les politiques et programmes de vaccination – African Regional Immunization Technical Advisory Group (RITAG) – a également souligné la nécessité d’assurer un accès équitable au vaccin de COVID-19 et à d’autres vaccins dans la Région.

    « Alors que le monde se concentre sur la recherche d’un vaccin pour le COVID-19, nous devons nous assurer que les gens n’oublient pas que des dizaines de vaccins vitaux existent déjà. Ces vaccins devraient atteindre les enfants partout en Afrique – personne ne doit être laissé pour compte », a déclaré le professeur Helen Rees, présidente du RITAG.

    L’analyse initiale de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la vaccination dans la Région africaine suggère que des millions d’enfants africains risquent d’être affectés négativement, car les services de vaccination de routine et les campagnes de vaccination contre la polio, le choléra, la rougeole, la fièvre jaune, la méningite et le papillomavirus humain ont été interrompus.

    Malgré ces défis, les membres du RITAG ont également noté des étapes importantes et des indicateurs de progrès. Par exemple, des avancées considérables ont été réalisées dans la lutte contre le poliovirus sauvage, et la Région africaine devrait être officiellement certifiée exempte de poliovirus sauvage en août 2020.

     La République démocratique du Congo a également annoncé la fin de sa dixième épidémie d’Ebola dans l’est de la RDC, la pire de son histoire. Un vaccin efficace a été déterminant dans la riposte.

    Dr Moeti a parlé aujourd’hui du développement du vaccin de COVID-19 en Afrique lors d’une conférence de presse virtuelle organisée par APO Group. Elle a été rejointe par le professeur Shabir Madhi, de l’université du Witwatersrand, chercheur principal de l’essai du vaccin COVID-19 à Oxford en Afrique du Sud, et le professeur Pontiano Kaleebu, directeur de l’unité de recherche ougandaise MCR/UVRI et LSHTM. 

    La conférence a été diffusée en continu sur plus de 300 sites d’information africains ainsi que sur les comptes Twitter et Facebook du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

    Distribué par APO Group pour WHO Regional Office for Africa.