«Depuis que la Société avait bénéficié en 2010 d’un ambitieux plan d’investissement, nous œuvrons à consolider nos parts de marché national et à relancer nos exportations, notamment vers d’anciens clients arabes et africains», a affirmé, dans un entretien accordé à l’APS, le PDG de La Société nationale des véhicules industriels (SNVI).
Dans cet entretien, Hamoud Tazerouti a indiqué que la plan d’investissement de la Société, doté d’une enveloppe financière de 12,5 milliards de DA, devrait permettre à la SNVI de renforcer sa compétitivité, notamment par l’acquisition d’équipements modernes.
L’objectif étant de reconquérir le marché africain. «Nous avons signé un accord avec les autorités de la Guinée Bissau en février dernier pour leur fournir une cinquantaine de véhicules industriels, construits par nos unités, d’un montant global de 6,6 millions d’euros », a indiqué le PDG de la SNVI , qui précise que la livraison de ces véhicules, de type autocars «Safir» et minibus «L25», se fera dès que son client obtient son crédit de la Banque islamique de développement (BID).
En 2011, la SNVI avait exporté une trentaine de camions, d’une valeur de 1,6 million d’euros, vers le Mali, l’un des traditionnels clients étrangers du groupe. «Nous avions réussi à reconquérir le marché au Mali en décrochant en 2011 un contrat avec l’armée malienne, mais la situation qui règne dans ce pays a gelé la reprise d’activité. »
La SNVI avait réalisé ainsi en 2011 un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards de DA et une production globale de 2 007 véhicules, alors que les résultats de 2010 indiquaient un chiffre d’affaires de 15,8 milliards de DA et une production de 1 500 véhicules.
Les prévisions pour 2012 tablent sur un chiffre d’affaires de 27 milliards de DA. Selon son PDG, la SNVI a de tout temps été déficitaire en raison «des coûts élevés des charges et d’un problème de sureffectif (6 500 travailleurs) ». En 2011, le déficit était d’environ 1 milliard de DA, contre 2,34 milliards DA en 2010.
La SNVI dans deux joint-ventures
Des joint-ventures créées par le ministère de la Défense nationale (MDN) en partenariat avec le Fonds d’investissement émirati “Aabar” et les constructeurs allemands Daimler Mercedes/Benz .
Ces sociétés mixtes produiront des véhicules et des moteurs industriels de la même qualité que ceux fabriqués dans les usines de Daimler en Turquie et en Allemagne. La première des joint-ventures, avec lesquelles la SNVI est partenaire, consiste à lancer une plate-forme sur le site de la société à Rouïba (Alger) pour construire des camions et des bus de marque Daimler.
La production annuelle de cette unité atteindra au bout de quatre ans 16 500 véhicules, dont 15 000 camions, 1 000 autobus et 500 minibus. La partie algérienne dans cette joint-venture est composée de la SNVI qui détient 34% du capital et de l’Entreprise de développement des industries du véhicule (EDIV), relevant du MDN, 17%, alors que les 49% restanst reviennent à l’émirati “Aabar”.
Le montant global de l’investissement est de 15,4 milliards de DA, dont plus de 5 milliards de DA sont fournis par la SNVI.
La deuxième joint-venture ,qui aura quant à elle sa plate-forme à Tiaret, construira à partir de la fin 2013 des fourgons utilitaires de marque “Sprinter” et des véhicules tout- terrain à quatre roues motrices (4X4) destinés à l’Armée nationale populaire (ANP).
Le capital financier de la société est détenu à 51% par la partie algérienne (34% à EDIV et 17% à SNVI) et à 49% par le fonds d’investissement émirati.
Le montant global de l’investissement est de 16,5 milliards de DA dont la quote-part de la SNVI représente plus de 2,8 milliards de DA.
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