Royaume-Uni : annulation de la taxation des investissements réalisés par les fonds souverains du Golfe dans le pays

En plein tumulte des retombées du Brexit et de la conjoncture mondiale de ces dernières années, marquées par les effets de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, le Royaume-Uni fait un appel du pied aux monarchies du Golfe pour donner un nouveau souffle à son économie.

Dans sa démarche, Londres mise sur les Fonds souverains des pays de cette région et l’accélération des négociations pour parvenir à un accord de libre-échange avec les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Dans cette perspective, le Département britannique de l’Investissement et du commerce vient de décider l’annulation de la proposition de taxation des investissements réalisés par les fonds souverains du Golfe dans le pays, annonce un communiqué de Seven Media.

Le tout nouveau ministre de l’Investissement auprès du Département de l’investissement et du commerce britannique, Dominic Johnson, a annoncé hier l’annulation de la proposition de soumettre lesdits fonds souverains à des impositions dès le mois d’avril de cette année, estimant que « la coopération avec les fonds souverains du Golfe a une importance capitale pour le Royaume uni et leur exonération de toute forme d’imposition est un message clair sur l’intérêt que nous accordons au partenariat qui nous lie à ces institutions (fonds souverains, ndlr) ».

Ces dernières années, le volume des investissements engagés par les fonds souverains du Golfe au Royaume-Uni a connu une croissance significative. C’est pourquoi Dominic Johnson vient de révéler que «la décision de renoncer à toute imposition de ces fonds souverains vient d’être prise au sein du gouvernement pour éviter tout impact négatif sur les investissements au sein de l’économie britannique».

Près de 2 milliards de dollars/an

En outre, c’est sur l’accord de libre-échange avec le Conseil de coopération du Golfe, actuellement en cours de négociation, que le Royaume-Uni mise le plus pour permettre à son économie de sortir du marasme dans lequel elle se débat depuis son retrait du marché commun européen.

A cet égard, cette même source cite des études de marché menées par le gouvernement britannique sur les opportunités qu’offre la conclusion d’un tel accord de libre-échange montre «des prévisions de croissance de 16% du volume des échanges commerciaux avec les pays de la région, hausse de la valeur des investissements des pays du Golfe au sein de l’économie britannique d’une moyenne de 1,6 milliard livres sterling/an (près de 2 milliards de dollars), ainsi qu’une contribution à hauteur de 600 millions livres/an (près de 740 millions de dollars) à la couverture de la masse salariale des travailleurs au sein du Royaume-Uni».

Traversant une situation critique, l’économie britannique « devrait » entrer en récession durant l’année en cours 2023, selon le FMI qui impute cette situation, non pas au contexte mondial actuel mais au Brexit, dont le Royaume uni subit toujours les conséquences. «Pour 2023, le FMI prévoit une chute de 0,6% du PIB (au Royaume-Uni), ce qui en ferait le seul grand pays du G7 à plonger en récession », souligne le quotidien français de l’économie Les Echos dans un décryptage de l’économie britannique.

M. Naïli

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