« Prototype développé à l’UDES cherche désespérément industriels pour faire un bon bout de chemin ensemble » , cette annonce que l’on veut ironique résume parfaitement la relation unités de recherches –industrie.
Entre ces deux « parties » de l’économie nationale, par ailleurs très complémentaires, le dialogue de sourds s’est installé. Durablement.
Pourtant ce n’est pas la volonté de trouver et de corriger l’erreur qui manque ! De part et d’autre, d’ailleurs, si l’on se réfère à ce qui est en train de se faire au sein des unités de recherches et aux initiatives certes timides de quelques industriels qui regrettent que l’université ne joue pas le jeu.
Il y a comme un maillon manquant même si une agence- l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique, par abréviation ANVREDE,-a été mise sur pied pour faire la jonction entre le monde de la recherche et celui de l’industrie.
Il reste que les rares partenariats qui se font, le sont grâce à la ténacité des directeurs de recherches qui maintiennent mordicus que leurs produits sont « viables, concurrentiels » et à celle de quelques managers d’entités économiques qui croient et qui font confiance aux produits conçus et fabriqués localement.
La meilleure des illustrations nous vient de ce partenariat qui lie l’UDES à Naftal, pour l’installation de chauffe-eaux solaires au niveau de la nouvelle station Naftal de Yellel dans la wilaya de Relizane ou encore l’alimentation en éclairage solaire des stations d’essence situées le long de l’autoroute Est-Ouest. Et l’unité que dirige Dr Nachida Kasbadji Merzouk met le coeur à l’ouvrage.
Pour rappel, le chauffe-eau solaire algérien conçu à l’UDES et breveté par l’Institut national de la propriété intellectuelle (INAPI) a été très bien accueilli car répondant à tous les critères, entre autres ceux du rapport qualité/ prix. Si bien que le ministre de l’Energie et des Mines a pris option pour sa fabrication en vue d’équiper les installations de Sonatrach dans le sud du pays, pour le prototype de l’UDES au détriment de celui proposé par l’Entreprise nationale des grands travaux pétroliers (GTP).
En mai dernier , les responsables de GTP avaient été instruits pour travailler avec l’UDES -dont l’équipe a déjà finalisé le processus d’industrialisation- et lancer la fabrication des chauffe-eaux solaires made in Algéria et ce, dans le cadre du programme national des énergies renouvelables 2012-2030. Et il se trouve que ce partenariat peine à démarrer.
Le prototype cherche donc toujours un industriel. A L’UDES, on affirme être « ouverte à toute proposition émanant d’un industriel privé ou public pour l’industrialisation du chauffe-eau solaire » ou tout autre prototype développé par l’UDES tel que le climatiseur solaire.
Les commentaires sont fermés.