La valeur de la production agricole nationale a enregistré en 2019 une hausse de 6,1%, avec 3 482 milliards de dinars (près de 29,1 milliards de dollars) contre 3 281 milliards de dinars (près de 28 milliards de dollars) en 2018.
Selon le directeur central des statistiques agricoles et des systèmes d’information au ministère de l’Agriculture, Ahmed Badani, «cette progression de valeur de la production agricole nationale est le résultat d’une forte augmentation des quantités produites et d’une hausse des prix de certains produits agricoles».
En outre, la part de la valeur ajoutée du secteur agricole dans l’économie nationale s’est établie, à la fin 2019, à 12,4% et à 16,2% hors hydrocarbures.
Pour M. Badani, «la contribution du secteur agricole au produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 12% en fait un levier important et essentiel dans le développement de l’économie nationale par rapport à d’autres secteurs productifs».
Abordant l’augmentation de la production agricole nationale, il citera le cas des viandes blanches, passée de 5,4 millions de quintaux en 2018 à 5,6 millions de quintaux en 2019, du blé dur de 31,78 millions de quintaux à 32,1 millions de quintaux et de la pomme de terre de 46,5 millions de quintaux à 50,2 millions de quintaux.
Résultat, la couverture des besoins alimentaires par la production agricole nationale se situe à hauteur de 73% pour une superficie exploitée de 8,6 millions d’hectares.
Ainsi, entre janvier et novembre 2019, les statistiques avancées font ressortir un recul des importations agricoles d’une valeur de 767,2 millions dollars pour les produits alimentaires (7,6 %), principalement composés de la poudre de lait qui a enregistré une baisse de 105 millions dollars (-9%) et des céréales avec une baisse de 353 millions dollars (-18%).
Cependant, l’importation des viandes rouges a augmenté de 10 millions dollars pour les périodes considérées.
Par ailleurs, les exportations des produits agricoles ont enregistré une hausse de 12%, soit une valeur de 38,6 millions dollars.
Durant le quinquennat 2015-2019, le taux de croissance agricole moyen a atteint près de 3,1%.
En ce sens, la croissance enregistrée concernait les légumes (3%), les viandes blanches (4,18%), les viandes rouges (1,4%), les légumineuses (8%), l’olive (12,5%), les dattes (4%) et les tomates industrielles (8,6%).
En parallèle, le taux de croissance moyen de la filière céréalière s’est élevé à près de 10,3%, dont 12% pour le blé dur, 11,8% pour l’orge, 3% pour le blé tendre et 12,3 pour l’avoine. En outre, il y a lieu de rappeler que des efforts sont faits aussi bien par les pouvoirs publics, que par les organisations professionnelles que par les agriculteurs. Tous aspirent à tirer vers le haut la production agricole nationale.
Aussi, les coopératives relevant de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) ont enregistré, en 2019, quelque 27,14 millions quintaux, alors que les quantités de blé dur ont atteint 20 millions quintaux et celles du blé tendre 3 millions quintaux.
Assurant que la production céréaliculture nationale était suffisante pour couvrir la demande locale, M. Badani a évoqué la nécessité de revoir les modes de consommation en vue de réduire les importations de blé tendre.
Du reste, les importations de céréales ont enregistré, durant les 11 premiers mois de 2019, une baisse estimée à 353 millions de dollars par rapport à la même période de 2018.
Rabah Nadri
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