Mouloud Khelloufi, président de l’Association générale des entrepreneurs algériens AGEA, a annoncé lors de la conférence de presse animée en marge de la rencontre avec les bureaux des wilayas, organisée ce matin à Alger, que « la copie du cahier des charges définissant la formule du logement locatif sera sur le bureau du Premier Ministre ce jeudi 5 octobre.»
« Le document est en élaboration par notre association. On y préconise que les deux contractants sont les promoteurs et les maitres d’ouvrages (Opgi, Cnep…), et les recettes de location seront partagées entre ceux-ci, en vertu d’une négociation au préalable», a-t-il précisé en détaillant le projet du cahier de charge.
Comme projet-pilote, ce sont 1000 logements qui seront réalisés à travers le territoire national, 600 sont destinés à la vente et 400 à la location.
Le président de l’Agea, considère que le bail mensuel de location du logement ne doit pas dépasser le salaire national minimum garanti (Snmg), fixé lui, à 18 000 DA. « Cette formule est la plus indiquée, tient-il à indiquer, pour résorber la problématique du logement en Algérie, au lieu de l’AADL dont les projets trainent encore. ».
Se faisant plus explicite au sujet de ces derniers, Mouloud Khelloufi a contredit les affirmations quant au bon avancement du programme AADL-2013, en déclarant : «4 ans après, il ya des projets qui n’ont même pas été lancés dans certaines wilayas.»
Ne mâchant pas ses mots, il exhorte les pouvoirs publics, notamment le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, «de cesser de mentir ».
Abordant les crédits de paiement (CP) non-régularisés des entreprises de réalisation, notamment ceux du Sud pour le compte de la Sonelgaz, le président de l’Agea a révélé que « cette situation a provoqué des faillites, des décès, des suicides et des maladies dans le milieu de cette corporation.», avant de désigner des responsables. «C’est la faute à Abdelmadjid Tebboune, ex- premier Ministre, lorsqu’il a instruit pour le transfert des crédits dédiés à l’investissement vers l’Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi) et autres organismes versés dans le logement. Même les banques ont pâti de cette procédure. ».
L’intervenant a également dénoncé les contraintes foncières qui rendent caduque la loi régissant l’activité de la promotion immobilière n°11-04 du 17 février 2011. Il indique en ce sens, que « la loi est bonne, c’est seulement l’indisponibilité des assiettes affectées au projet qui pose problème. C’est ce qui a ouvert la brèche à la spéculation et à la corruption ». Tout en s’interrogeant sur « l’utilité d’avoir donné agrément à 6000 promoteurs immobiliers sur l’ensemble du territoire national, sans qu’il y ait initialement une étude sur les besoins formulés en la matière. »
L’objectif de cette rencontre, précise Mouloud Khelloufi, « intervient après que le Plan d’action du gouvernement ait été soumis à l’approbation de l’Assemblée populaire nationale (Apn)».
A cette occasion, il a tenu à apporter son « quitus » au programme annoncé par Ahmed Ouyahia, notamment, la planche à billets.
Enfin, l’orateur a annoncé qu’« un projet en commun avec les services du Premier ministère, comportant le lancement d’un programme des zones d’activités et les préparatifs liées aux 4èmeAssises nationales du Btph, sera initié incessamment. ».
Zoheir Zaid
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