Avec un PIB global de près de 630 milliards de dollars, l’Algérie 4ème économie forte en Afrique (FMI)
Avec un PIB (produit intérieur brut) qui avoisinera les 630 milliards de dollars et un PIB par habitant de 13 680 dollars d’ici la fin de l’année en cours, l’Algérie arrive à la quatrième place des économies les plus fortes sur le continent africain pour 2023, selon un nouveau classement établi par le Fonds monétaire international (FMI).
Tel qu’il vient d’être rapporté par la plateforme spécialisée dans l’analyse des marchés, Insider Monkey, les experts de l’institution monétaire internationale ont pris compte dans l’élaboration de ce nouveau classement de deux paramètres principaux qui sont l’évolution du produit intérieur brut global et la parité de pouvoir d’achat dans le pays.
Dans ce nouveau classement, l’Algérie n’est donc devancée à l’échelle continentale que par l’Egypte, qui arrive en pôle position, avec un PIB global d’un peu plus de 1 800 milliards de dollars et un PIB par habitant de 17 121 dollars, le Nigéria, qui arrive en deuxième position, avec un PIB global de 1 370 milliards de dollars et un PIB par habitant de 6 150 dollars, ainsi que l’Afrique du Sud, à la troisième place, avec un PIB global d’un peu plus de 997 milliards de dollars et 16 210 dollars de part du PIB par habitant.
Pour donner plus de visibilité sur les indicateurs macroéconomiques et leur évolution à travers les pays du continent, ce nouveau rapport du FMI précise que «le PIB basé sur la parité de pouvoir d’achat des pays a été utilisé pour classer les plus grandes économies d’Afrique pour l’année 2023», ajoutant «la parité de pouvoir d’achat a été calculée en soustrayant les différences de prix et les variations de la monnaie locale, ainsi que du dollar américain, avec une remarque importante, à savoir que le PIB par habitant est un indicateur économique qui mesure le degré de développement économique dans un pays et son impact social».
Pour ce faire, les experts de l’institution de Bretton Woods ont procédé à la division de « la valeur du produit intérieur brut par la population », ce qui veut dire qu’il ne s’agit donc pas « de la valeur réelle de la production des individus » et ce calcul est également « utilisé pour mesurer le niveau de bien-être social des citoyens du pays », expliquent aussi les rédacteurs du rapport.
Les moteurs de croissance entre 2023 et 2025
L’Algérie est suivie dans ce top 10 des économies les plus fortes au niveau du continent africain par l’Ethiopie à la 5ème place, avec un PIB global de 393,3 milliards de dollars en 2023 et un PIB par habitant de 3 750 dollars, le Maroc (6ème), avec un PIB global de près de 386 milliards de dollars durant le même exercice et 10 410 dollars de PIB par habitant, le Kenya (7ème), avec près de 339 milliards de dollars de PIB global et 6 580 dollars de PIB par habitant, l’Angola (8ème), avec un peu plus de 260 milliards de dollars de PIB global et 7 080 dollars de PIB/habitant, la Tanzanie (9ème), avec près de 228 milliards de dollars de PIB global et 3 600 dollars de PIB/hab.
Enfin, avec un peu plus de 227 milliards de dollars de PIB global et 6 910 dollars de part de PIB par habitant, le Ghana ferme la marche en arrivant à la 10ème place de ce classement.
Dans leur analyse des facteurs qui sont à l’origine de ses nouvelles évolutions des indicateurs des économies du continent, les auteurs du rapport en question précisent que « l’impulsion économique du premier trimestre de 2023 découle en grande partie de l’augmentation des investissements, notamment dans d’importants projets industriels », tandis que « les projections laissent entrevoir une continuité de ces projets en tant que moteurs de croissance entre 2023 et 2025 ».
Le rapport relève aussi « l’importance des efforts soutenus visant à améliorer le climat des affaires en Algérie et à attirer les investissements du secteur privé pour maintenir cette dynamique de croissance ».
Au-delà de l’année en cours, le nouveau rapport du FMI établit de nouvelles projections des économies africaines pour les années 2024 et 2025, en soulignant que les perspectives du continent durant les deux prochaines années « dépendront des variations des prix du pétrole sur le marché mondial et des conditions climatiques (qui demeurent) souvent instables ».
M. N.
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