A l’occasion du forum algéro-tchèque qui s’est tenu, les 21 et 22 novembre à Alger, des représentants du groupe privé tchèque, MND, spécialisé dans l’extraction du pétrole et du gaz, se sont entretenus avec le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, mais aussi avec les responsables de la compagnie pétrolière Sonatrach.
Abordée sur la question, Mme Jana HAMRSMIDOVA, en sa qualité de première représentante de la compagnie privée, révèle que les contacts avec Sonatrach ont commencé avant l’arrivée de la délégation tchèque en Algérie. «C’était il y a deux mois. Nous avons sollicité une réunion avec Sonatrach ici à Alger».
Une première réunion a eu donc à Alger, à l’occasion de ce forum algéro-tchèque , et selon la représentante tchèque, les discussions s’annoncent prometteuses : «Nos impressions, après la réunion, sont très positives. Nous avons été bien accueillis».
De par l’étendue de son désert et ses potentialités nombreuses, l’Algérie intéresse le groupe MND. «Nous cherchons de nouveaux territoires où nous pourrions exercer notre activité d’extraction. Le nôtre est très limité» nous indique Mme HAMRSMIDOVA. Et de poursuivre : «Il y a de grandes potentialités à exploiter en Algérie. Nous pourrions développer beaucoup d’activités. Avec nos partenaires d’autres pays, nous travaillons sur la base de joint-ventures. Actuellement, nous travaillons à développer un partenariat avec la zone du Moyen-Orient, ainsi qu’avec d’autres pays. C’est selon le potentiel».
Une deuxième réunion entre les représentants de MND et ceux de Sonatrach devrait avoir lieu prochainement. «Nous avons convenu de nous réunir une deuxième fois. Nous discuterons des possibilités de collaboration et de partenariat» apprenons-nous de la responsable tchèque.
Et le partenariat avec les tchèques ne serait pas que dans les énergies fossiles mais éventuellement aussi dans les énergies renouvelables. C’est ce qui ressort des interventions des tous les participants à ce Forum algéro-tchèque.
Invitant les hommes d’affaires tchèques à investir dans le domaine en Algérie, le président du Cluster Algeria Green Energy, Mehdi Bendimered, a fait état de l’existence d’un grand potentiel en la matière mais aussi d’avantages et de facilitations à l’investissement étranger, à la faveur de la suppression de la règle 49/51 et la promulgation d’un nouveau code des investissements, suivi de la publication des textes de loi. Il a assuré de la sécurité de l’investisseur et de l’investissement.
Dans une présentation sur l’ambitieux programme de développement des énergies renouvelables en Algérie, au deuxième jour de cette rencontre des hommes d’affaires algéro-tchèque, le représentant du Cluster Algeria Green Energy est revenu sur les axes principaux de ce programme. Il a affirmé qu’aussi bien le Cluster que la CAPC (Confédération algérienne du patronat citoyen) sont prêts à faciliter l’introduction des entreprises tchèques qui veulent participer à la réalisation de ce programme. Non sans insister : «Nous avons un marché important et des accords d’échange avec l’Europe, le monde arabe et les autres pays d’Afrique».
De son côté, Souheil Guessoum, vice-président du Syndicat national du patronat citoyen du numérique, a assuré de la fiabilité du réseau de fibre optique qui «est train de s’étendre en permanence. Nous disposons de 200 000 km de fibre optique. Ce n’est pas rien». Aussi, a-t-il dit, «nous avons des entreprises très avancées en TIC et nos ingénieurs sont très compétents. Ils nous épatent».
A citer également le secteur agricole. Pour Nina Stredel, chef de mission adjoint à l’ambassade de la République tchèque, «nous avons constaté que l’Algérie travaille à développer son agriculture et augmenter l’efficacité de son secteur agricole. Nous sommes prêts à l’accompagner également dans ce domaine». Et Mme Stredel de préciser que sont particulièrement dans les technologies de l’irrigation, le traitement de l’eau et le dessalement que les entreprises tchèques peuvent intervenir en Algérie.
Karima Mokrani
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