L’entreprise a un besoin vital d’investir pour se développer, garantir sa pérennité, faire face à la concurrence, améliorer son potentiel technique et technologique, se redéployer, lancer de nouveaux produits s’attaquer à d’autres segments de marché.
Les besoins en financement sont donc importants et permanents. Le recours à l’emprunt bancaire est l’une des solutions. Mais les dirigeants de l’entreprise sont jaloux de leur indépendance.
En effet, la direction de l’entreprise veut garder une autonomie de décision pour pouvoir réunir le maximum d’atouts en faveur de l’épanouissement de l’entreprise. Un emprunt bancaire est soumis à des conditions et à des exigences qui, parfois, limitent les ambitions et la marge de manœuvre de la direction d’entreprise.
Le remboursement des échéances et le respect des délais constituent une contrainte assez lourde pour la trésorerie de l’entreprise.
L’ensemble de ces considérations pousse l’entreprise à faire le maximum d’efforts pour financer par ses propres moyens les besoins en investissements. C’est ce qu’on appelle l’autofinancement.
Pour pouvoir s’autofinancer, l’entreprise doit avoir une structure financière fiable et dégager des fonds, en un mot, elle doit avoir une capacité d’autofinancement.
La capacité d’autofinancement : la CAF se calcule comme suit :
CAF = Amortissements + bénéfice net (avant la distribution) + certaines provisions ayant un caractère de réserves.
Comment améliorer la capacité d’autofinancement ? Les dirigeants peuvent agir sur plusieurs paramètres :
• Augmenter la production et les ventes, mais ce n’est pas toujours facile à faire.
• Ils peuvent aussi réduire les charges, notamment les consommations, les services et les charges du personnel en instaurant une gestion rigoureuse qui élimine les charges inutiles et les surcoûts entraînés par des prises de décisions non étudiées.
Le dirigeant d’entreprise peut évaluer la part de l’autofinancement à assumer dans une opération d’investissement en calculant le rapport CAF/ Montant d’investissement, ce qui lui donne un pourcentage de participation, par exemple 20, 30, 40 %, tout dépend de l’importance des fonds retenus par l’entreprise pour autofinancer ses investissements.
Au niveau de la banque, c’est le ratio : Montant de l’endettement / CAF qui est apprécié. Il indique le nombre d’années nécessaires au remboursement de l’endettement. Ce ratio est généralement inférieur à 3.5.
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