C’est une augmentation légère de seulement 400 000 barils par jour de toute la production pétrolière des 23 pays de l’alliance OPEP+ qui a été, encore une fois, décidée à l’issue de la 28ème réunion ministérielle tenue aujourd’hui. Elle sera effective à partir de juin prochain.
La part de l’Algérie est de 11 000 barils par jour, a indiqué le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. La production pétrolière algérienne passera donc de 1 013 000 barils/jour à environ 1 024 000 barils/jour.
Dans son communiqué sanctionnant les travaux de cette nouvelle rencontre ministérielle, l’Opep+ note «la persistance des fondamentaux du marché pétrolier» et fait état de «consensus sur un marché équilibré».
«Des rapports des experts du comité technique ont fait ressortir que les approvisionnements et les fondamentaux du marché sont solides, en dépit de certains indicateurs sur la croissance économique émettant quelques doutes» a déclaré, de son côté, le ministre algérien.
Dès lors, les 23 pays producteurs de pétrole ont décidé de «reconfirmer le plan d’ajustement de la production et le mécanisme d’ajustement de la production mensuelle approuvés lors de la 19e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP et la décision d’ajuster à la hausse la production globale mensuelle de 0,432 mb/j pour le mois de juin 2022».
Ainsi, malgré la hausse des prix de l’or noir et les risques d’embargo sur le pétrole russe, parallèlement à une forte demande sur les produits pétroliers en Europe, les pays Opep et Non-Opep considèrent qu’il n’y a pas de raison d’augmenter davantage la production, soutenant que des indicateurs montrent que le marché est plus ou moins équilibré et que la crise de la Covid-19 est loin d’être derrière nous. Autrement dit, la vigilance doit être de mise. A tenir compte aussi des développements géopolitiques en cours.
La 29e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP se tiendra le 2 juin prochain.
Pour en revenir à l’Algérie, il est à rappeler que le secteur des hydrocarbures a enregistré une croissance de plus de 3% en 2021, selon des données de l’Office national des statistiques. L’année 2020 avait enregistré une baisse de 8% en raison des effets de la crise sanitaire.
Pour ce qui est des recettes pétrolières, celles-ci ont augmenté de 70% en 2021, a indiqué le P-dg de Sonatrach, Toufik Hakkar.
Karima Mokrani
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