Dans un nouveau bilan détaillé des opérations du commerce extérieur sur une période pluriannuelle (2017-2022), l’ONS (Office national des statistiques) vient d’exposer l’évolution des exportations et importations ces dernières années.
Ainsi, le document confirme la consolidation de l’excédent de la balance commerciale, qui a atteint 24 milliards de dollars en 2022, ce qui représente «un record après presque sept ans de déficit», souligne cette même source, expliquant ce dynamisme par le «rebondissement des exportations de l’Algérie qui augmente de 80,2% par rapport à l’année précédent (2021) et une évolution modérée des importations de 3,4%.»
Durant cette année, les exportations ont bondi de 28 milliards de dollars, en totalisant 63 milliards de dollars, dont 56,7 milliards de dollars en pétrole et gaz, contre 35 milliards de dollars en 2021. « Cette hausse est à l’évidence intégralement expliquée par la hausse des prix internationaux des hydrocarbures ». Ajoute cette même source.
Cependant, les exportations hors hydrocarbures, qui ont dépassé en valeur la barre record des 6 milliards de dollars, «ont été marquées par une hausse appréciable à partir de l’année 2021, passant de 2 milliards de dollars en 2020 à 5 milliards de dollars en 2021 pour atteindre les 6,6 milliards en 2022, soit une évolution de 191% entre 2020 et 2022 », soulignent les analystes de l’ONS.
Par type de produits, le même document relève que les exportations hors hydrocarbures sont constituées essentiellement d’engrais, qui représentent 21% du volume total, les dérivés des hydrocarbures (18%) et de l’acier (5%).
Au chapitre des importations, le même bilan relève une facture qui a atteint 39 milliards de dollars durant l’année 2022, soit une légère hausse de 3,4% seulement par rapport au niveau de 37,7 milliards de dollars atteint en 2021.
Dans le détail, le bilan permet de constater que les importations sont dominées, à hauteur de 74% par les trois groupes regroupant les produits alimentaires, les demi-produits et les équipements industriels.
La part des produits alimentaires dans la structure globale des importations a en effet été de 27,8% durant l’année 2022, soit une hausse de 17,2% par rapport à l’année d’avant, avec une valeur de 10,9 milliards de dollars. Durant le même exercice, les demi-produits ont enregistré une croissance de 31% par rapport à 2021, avec une part de 25,7% du total des importations, pour une valeur de 10 milliards de dollars, tandis que les équipements industriels ont représenté 8 milliards de dollars, soit 20,6% de la facture totale des importations, bien que ce groupe ait enregistré un recul de 20,3% par rapport à l’année d’avant, selon le même bilan.
Par ailleurs, pour permettre une meilleure visibilité, l’Office précise que « les données sur le commerce extérieur peuvent être considérées comme celles qui ont bénéficié de la normalisation la plus importante et de l’intérêt les plus élevés de la part des pouvoirs publics qui ont créé une structure spécialisée au sein des la direction générale des douanes (qui est le Centre national de transmission et du système d’information des douanes), dont le rôle est exclusivement orienté sur la production des statistiques douanières et l’automatisation des procédures. »
M. N.
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