Invité de « L’Entretien », émission de Radio M, Brahim Sail, le directeur général d’IMMAR, société spécialisée dans la Médiamétrie (marketing lié aux médias) ainsi que dans le sondage, a énuméré les lacunes du marché publicitaire en Algérie, qu’il a évalué entre 200 millions et 350 millions de dollars. « Le marché algérien n’est pas suffisamment structuré. Il n’y a pas le contexte réglementaire qui permet aux différents intervenants de se réunir autour d’une initiative sur la ‘’mesure d’audience’’ », a-t-il déclaré sur les ondes de la web radio de Maghreb Emergent.
Selon M. Sail, « les professionnels (médias et les annonceurs) ne sont pas suffisamment organisés entre eux » car ils n’ont pas entrepris de mettre en place un cadre de concertation, une initiative qui a vu le jour, en revanche, au Maroc grâce à un GIE (Groupe d’intérêt économique). Or, a-t-il dit, « les annonceurs, les agences publicitaire et les supports média ont tous intérêt à avoir une mesure d’audience permanente ».
Le DG de IMMAR a estimé que la grande multiplicité des médias est un facteur qui enrichit le marché publicitaire et devrait créer chez annonceurs le besoin d’avoir « des outils plus précis et plus réguliers (permanents) pour faire leur media planning quotidien. » Il a expliqué que le marché publicitaire représente, en outre, un indicateur de la vitalité d’une économie : « On mesure la vitalité de l’économie au ratio entre l’investissement publicitaire et le PIB ». Pour l’Algérie, a-t-il révélé, ce ratio est d’environ 0,002%.
L’entretien accordé par M Sail à Radio M a porté également sur le sondage et son importance pour l’entreprise, les institutions de l’Etat ainsi que pour les grandes administrations : « Les ministères sont tous censés commander des sondages pour mieux répondre aux besoins de leurs administrés », a-t-il affirmé assurant que les entreprises publiques devraient être aussi intéressées par cet outil pour mieux répondre aux attentes à leurs usagers.
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