La société de production d’oxygène liquide, Linde Gas Algérie, a annoncé l’augmentation des quantités produites, face à la hausse des cas de Covid-19 observée durant ces derniers jours.
Dans un communiqué rendu public ce dimanche, cette société détenue par le holding public ACS à hauteur de 34%, explique que « l’évolution préoccupante de la pandémie dans le pays a généré une demande extrêmement élevée d’oxygène médical par les hôpitaux qui se trouvent aux premières lignes de la lutte contre le coronavirus ».
En tant qu’opérateur économique Linde Gas Algérie, « a mobilisé la plénitude de ses ressources humaines et matérielles pour répondre à la demande croissante des établissements sanitaires en oxygène médical, en faisant preuve d’une grande prudence et en prenant toutes les mesures nécessaires pour répondre à leurs attentes, tout en respectant la règlementation et en suivant les directives et recommandations de sécurité, ceci afin d’assurer et effectuer nos livraisons conformément à la législation en vigueur”, est-il indiqué la même source.
Des mesures ont été prises par Linde Gas Algérie pour augmenter et accélérer au maximum la production et la distribution d’oxygène médial, assure l’entreprise.
La démarche de Linde Gas Algérie vient, rappelle-t-on, suite à la demande du ministre de l’Industrie pharmaceutique, Rafik Benbahmed, qui avait réuni les producteurs de gaz industriel dans le pays et leur avait demandé de conjuguer leurs efforts pour répondre aux besoins que nécessitait la situation de crise.
Selon le ministre la production de l’oxygène médical en Algérie est passée de 120 000 litres/jour à 500 000 litres/jour actuellement.
Dans son passage à la radio nationale, le ministre a situé le problème dans l’acheminement de l’oxygène vers les structures hospitalières, dans l’insuffisance des installations en termes de capacité de stockage. En d’autres termes, «un hôpital par exemple qui a une cuve qui lui permet de tenir 15 jours, en temps de Covid, il peut tenir peut être 24 à 48 H. Donc, il faut faire les rotations nécessaires afin d’éviter la rupture de l’oxygène dans ces établissements », a-t-il détaillé.
Lotfi Benbahmed a regretté, par ailleurs, l’absence d’une cartographie réelle des structures hospitalières pour faire des coordinations précises. «Le ministère de l’intérieur a mis en place une sorte de quartier général avec une application qui va permettre de suivre heure par heure le niveau des stocks des hôpitaux», t-il expliqué. «On demande aussi qu’au niveau de chaque hôpital qu’il y ait une personne qui s’occupe de l’oxygène, parce qu’il y a aussi la question de rationalisation dans son utilisation», a-t-il préconisé.
Nacima Benarab
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