Organisé à l’initiative du Réseau algérien des femmes en économie verte par abréviation (RAFEV),
le 1er Forum sur l’entreprenariat et l’employabilité des femmes dans l’économie verte en Algérie s’est tenu le 25 avril dernier à Alger.
Il avait pour thématique « les femmes au coeur du développement durable-villes et industries propres –agriculture verte ». Cette manifestation, parrainée par la secrétaire d’Etat chargée de l’Environnement, a été rendue possible grâce à l’appui technique du programme allemand (GIZ-DEVED).
Les organisateurs de cette rencontre, la première du genre et que l’on souhaite annuelle, ont tenu l’espace de quelques communications et interventions à faire toucher du doigt la nécessité d’intervenir et urgemment dans la « vulgarisation » du concept d’économie verte, que chacun défini selon son pays, son approche et parfois même selon des convictions politiques.
En Algérie, l’on s’accorde à dire en se basant sur des études, des expériences, des projets réalisés dans le cadre de la coopération et la volonté des pouvoirs publics de faciliter la création de petite entreprise de récupération et recyclage, qu’économie verte rime avec « bonnes pratiques sociétales et développement durable » avec à la clé de la création d’entreprises et d’emploi , la préservation du cadre de vie du citoyen et l’utilisation « rationnelle des ressources naturelles du pays ».
Les déchets sont un gisement d’or , a fait ressortir dans son intervention Mohamed Chaeib Aïssaoui, cadre au ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire,
« si on sait y faire ! On y trouve pour 60% de matières organiques qui donnent par fermentation du biogaz constitué de méthane (50-60%). Les 40% de la décharge contiennent des produits pratiquement tous recyclables (verre, plastique, papier, métaux)».
Un sujet que de nombreuses participantes connaissent et bien puisqu’elles se sont imposées le challenge de créer des entreprises de récupération et de recyclage, un créneau jusque- là réservé aux hommes.
Et l’étude sur l’employabilité des femmes et des jeunes en économie verte en Algérie réalisée en 2012 à l’initiative de GIZ laisse entrevoir de nombreuses possibilités. Pour rappel, cette étude a été présentée en mars 2012 à Alger à la conférence internationale « Employabilité et entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes en économie verte en Algérie », une des initiatives de GIZ qui a amené des femmes d’horizons et de profils divers à lancer RAFEV.
C’est par une recommandation à l’endroit de ce dernier que Marita Riedel, directrice du programme, a clos son intervention en suggérant de tracer une feuille de route permettant d’identifier les secteurs porteurs en économie verte ,mais aussi
« les métiers d’avenir en économie verte, le potentiel d’employabilité de ces secteurs, les difficultés et contraintes qui entravent le développement de ces secteurs Les acteurs et les partenaires potentiels en mesure de porter les chantiers de promotion de l’économie verte en Algérie ».
Les recommandations n’ont pas manqué à la clôture du Forum. Conférenciers et tribuns se sont accordé à dire qu’il y a lieu « d’intégrer les principes du développement durable dans le processus de création d’entreprise » ou encore l’intérêt de « sensibiliser la femme rurale sur la question de l’économie verte car il y a des opportunités de développement vert qui sont propres au monde rural ».
Alors que d’aucuns préconisent la promotion « des circuits de commercialisation des produits issus de la récupération et du recyclage » , d’autres estiment que rien ne peut aboutir tant que « le citoyen aujourd’hui marginalisé reste écarté d’une dynamique qui le concerne et qui ne peut pas aboutir sans son implication ».
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