Selon le président de l’Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (UNEB), Salim Gasmi, qui s’est exprimé sur les colonnes d’ El Watan, en marge du 19ème salon Batimatec “Les entreprises privées de bâtiment et de travaux publics souffrent de graves problèmes de créances impayées ayant dans de nombreux cas entraîné la faillite des plus fragiles d’entre elles.
Les OPGI, la Caisse nationale du logement (CNL) qui n’a pas effectué de paiements depuis plus de trois mois et les receveurs des contributions diverses rattachés aux Assemblées populaires communales seraient principalement à l’origine de cette accumulation de créances qui pose de sérieux problèmes de trésorerie à des centaines de petites et moyennes entreprises de BTP.
Le problème est d’autant plus grave que ces entreprises de petite taille ne trouvent pas d’assistance auprès de leurs banques, qui refusent généralement de leur accorder les crédits d’exploitation et les découverts bancaires requis pour faire face aux difficultés de trésoreries générées par ces mauvais payeurs. Incapables de s’approvisionner sur les marchés, qui exigent le paiement cash, ni de recruter des travailleurs auxquels elles ne peuvent verser des salaires réguliers faute de trésorerie, les entreprises privées de bâtiment s’enlisent dans une précarité qui les mènera, si ce n’est déjà fait, tout droit à la faillite.
L’environnement délétère dans lequel évoluent les entreprises de BTP essentiellement pour cette raison a rendu l’entrepreneuriat dans le bâtiment et les travaux publics peu attractif. Les plus jeunes auraient même tendance à s’en éloigner malgré les larges possibilités de commandes qu’offre ce secteur, nous apprend le président de l’UNEB qui réclame une solution urgente à ce grave problème qui risque de provoquer la faillite de centaines d’entreprises.
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