Legal Doctrine a reconduit son forum juridique des affaires et prix (Legal Business Forum & Awards) pour une deuxième édition très riche en interventions et en échanges entre les acteurs du monde juridique et ceux du monde économique.
L’évènement a débuté aujourd’hui pour une durée de deux jours, au Centre international des conférences (CIC) à Alger, en présence d’un grand nombre de participants d’Algérie dont des P-dg et des chefs d’entreprises mais aussi d’autres pays d’Afrique et des spécialistes étrangers des questions juridiques.
De prime abord, l’accent a été mis sur la nécessité de promouvoir la fonction de juriste au sein de l’entreprise économique et d’associer les juristes à l’élaboration de la stratégie de développement de toute entreprise. Un travail qui doit se faire en amont plutôt qu’en aval pour éviter tout risque d’ordre juridique qui pourrait être fatal pour l’entreprise.
«Cette fonction est aujourd’hui incontournable. Il est vrai que les juristes ne s’affichent pas trop mais leur travail est d’un grand apport pour nous et pour d’autres entreprises» déclare Nasserdine Ali Ammar, le directeur juridique de Sonatrach. Pour Jean-Pierre Mignard, avocat au barreau de Paris, «les juristes doivent être associés au démarrage de tout business».
De son côté, Kami Haeri du barreau de Paris, soutient que la communauté des juristes doit être considérée comme «une communauté économique, une filière économique vu son rôle dans la croissance économique d’une entreprise et d’un pays»
Les trois intervenants ont participé au panel sous le thème : «En quoi la fonction juridique est un levier de croissance pérenne pour le business en Afrique ?». Avec d’autres intervenants, ils ont apporté des visions complémentaires sur le sujet.
«Marketer» la fonction juridique
Boubakar Dioné est directeur juridique du Groupe Bpifrance. Il affirme que la balle est dans le camp des juristes. «C’est aux juristes de faire en sorte qu’on vienne les chercher en amont des projets au lieu d’attendre qu’on les sollicite pour un travail. L’idée est d’être associé, de plus en plus en amont, dans les projets. Etre membre du comité du projet, de l’équipe du projet, au même titre que les finances» nous dit M. Dioné. Et d’insister en ce qui concerne les juristes : «Il faut montrer la valeur ajoutée, ce que l’entreprise aurait à gagner en associatiant des juristes dans sa stratégie de développement. Il faut marketer la fonction juridique, faire le marketing de la fonction et de soi».
Stabilité juridique
A l’occasion de ce même évènement, un autre panel a été consacré aux énergies renouvelables. Victor Grandguillaume, Mohamed Hamra-Krouha et Smaïl Mougari, le directeur général de Shems, entre autres, sont revenus sur les difficultés de lancer véritablement de grands projets d’énergies renouvelables en Afrique en raison de difficultés financières. Ces dernières justifiées par l’insuffisance de garanties mais aussi l’instabilité juridique.
Dès lors, les participants à ce panel ont réitéré leurs attentes qui portant principalement sur la nécessité d’instaurer un climat de confiance entre les différents acteurs, le respect des engagements sur le long terme et la bancabilité.
Pour rappel, Legal Business Forum est organisé sous le thème : «Les grandes tendances juridiques 2023».
Légal Doctrine est une startup 100% algérienne, spécialisée dans la veille juridique. Elle collecte et met en ligne les législations, les réglementations et les décisions de justice en Algérie et dans des pays d’Afrique. Comme son travail consiste à faire de la veille, elle travaille de façon à suivre toute l’actualité juridique, la mettre à la disposition des dirigeants d’entreprises et les aider à la bonne prise de décision.
Karima Mokrani
Les commentaires sont fermés.