Le marché des assurances en Algérie a enregistré une croissance de 5% durant l’année 2022, soit le même taux enregistré durant l’année 2021, en nette évolution par rapport aux deux années de la pandémie de la Covid-19 qui ont connu une régression inquiétante de l’activité.
Dans sa présentation, ce mercredi, devant la Commission des transports des transmissions et des télécommunications à l’Assemblée populaire nationale (APN), le président de l’Union algérienne d’assurance et de réassurance (UAR), Youcef Benmicia, a rappelé les actions engagées pour le redressement du marché des assurances mais aussi son développement de façon à se mettre au diapason de l’évolution des technologies et des assurances à travers le monde.
Le P-dg de la SAA a fait état de la réalisation de la première opération de numérisation des assurances qui concerne, dans un premier temps, l’indemnisation des accidents de la circulation.
Aussi, en octobre dernier, une plateforme spéciale a été lancée pour gérer les dossiers d’assurance. Elle est actuellement utilisée par l’ensemble des compagnies d’assurance pour le règlement des indemnisations des accidents de la circulation entre les sociétés.
Sans compter les opérations de digitalisation en interne et en externe, effectuées par une bonne partie des compagnies, jusqu’à permettre l’accès en ligne à un nombre de produits, en attendant leur généralisation et leur élargissement.
En effet, particulièrement en cette année 2022, le marché des assurances s’est distingué par ses réalisations et sa fixation sur des objectifs précis, la digitalisation de tous les produits en premier. Des insurtechs ne tarderont pas à être annoncées à l’initiative de certaines compagnies ou en partenariat avec des compagnies.
A cela s’ajoute le lancement de l’assurance takaful pour booster la mise en place des produits de la finance islamique, de façon générale, en mettant à la disposition des clients des banques une offre complète de produits assurantiels et de produits bancaires complaint charia.
Nouvelle loi sur l’assurance
Cette année 2023 sera marquée par l’arrivée de la nouvelle loi sur l’assurance qui promet de lever les contraintes au développement et à l’innovation souhaités dans ce domaine.
Une note de conjoncture du Conseil national des assurances (CNA), publiée en juin dernier, indiquait que le chiffre d’affaires a atteint 45,8 milliards de dinars au 31 mars 2022 contre 43,5 milliards de dinars au 31 mars 2021, soit une croissance de 5,2%, correspondant à une valeur additionnelle de 2,2 milliards de dinars.
La production du marché des assurances de dommages est en tête du classement, avec un taux de 85,7%. Suivie par les assurances des personnes, avec une part de seulement 10,4%, nettement inférieure à celle des assurances de dommages mais devançant largement les acceptations internationales, celles-ci ne représentent que 3,9% de tout le marché.
Karima Mokrani
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