Le groupe italien Eni annonce avoir finalisé l’acquisition des activités du groupe pétrolier britannique, British Petroleum (BP) en Algérie, concernant les deux concessions de production de gaz “In Amenas” et “In Salah”, qui sont exploitées conjointement avec Sonatrach et Equinor.
La transaction a été approuvée par les autorités nationales et antitrust compétentes. Les deux champs de gaz, Ain Saleh et Ain Amnas, sont gérés en partenariat avec Sonatrach et le norvégien Equinor. L’acquisition de ces actifs vise à renforcer la présence d’Eni en Algérie et à accélérer le développement des champs gaziers dans le pays.
Le groupe pétrolier britannique, British Petroleum (BP) quitte donc l’Algérie, après 30 ans d’activités dans le pays.
Pour rappel, en septembre 2022, British Petroleum avait accepté de vendre au groupe italien ses activités en amont en Algérie, y compris ses intérêts dans les concessions productrices de gaz d’In Amenas et d’In Salah. Le groupe britannique était associé, dans le cadre d’une joint-venture, avec Sonatrach et Equinor à hauteur, selon le même communiqué, « de 45,89% à In Amenas et de 33,15% à In Salah.
De son côté, le groupe italien a souligné que « cette acquisition a une grande valeur stratégique pour contribuer davantage aux besoins en gaz de l’Europe et renforcer davantage sa présence en Algérie, un important producteur de gaz et un pays clé pour Eni ».
Cette opération d’acquisition permettra à Eni d’augmenter son portefeuille d’actifs dans le pays et, conjointement avec les nouveaux contrats de Berkine Sud et du bloc 404/208 récemment signés, permettra de nouvelles opportunités de développement synergiques, principalement axées sur l’augmentation de la production de gaz.
Eni renforce sa présence en Algérie
Eni est présente en Algérie depuis 1981. Suite à cette opération et aux programmes de développement déjà en cours dans le bassin de Berkine, la production de capitaux propres d’Eni en Algérie passera à environ 130 000 barils équivalent pétrole par jour en 2023, confirmant davantage la position de l’entreprise en tant que principale société internationale d’énergie opérant dans le pays.
Cette acquisition permettra à Eni de renforcer sa position en tant que leader du marché européen du gaz et de répondre aux besoins croissants de l’Europe en matière d’énergie.
Les relations entre le groupe italien ENI et le groupe Sonatrach ne date pas d’aujourd’hui et se renforce de plus en plus. A titre de rappel, le 23 janvier dernier, à l’occasion de la visite de la 1re ministre italienne, Giorgia Meloni, en Algérie, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, et le DG d’ENI, Claudio Desclazi, ont signé deux accords en vertu desquels les deux sociétés entreprendront une série de projets communs couvrant la sécurité et la transition énergétique ainsi que la décarbonisation et la réduction des émissions.
Ces accords portent sur l’augmentation des approvisionnements en gaz algérien de l’Italie, la transition énergétique et la décarbonation.
Selon les termes de ces accords, Sonatrach et ENI mèneront conjointement des projets d’énergie renouvelable, d’hydrogène vert, de capture et de stockage du dioxyde de carbone afin d’augmenter les capacités de production d’électricité de l’Algérie tout en assurant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de méthane.
En mai 2022, Eni et Sonatrach avaient signé «également un accord pour accélérer le développement des champs gaziers en Algérie et développer la production d’hydrogène vert dans le cadre des mesures visant à accroître les exportations de l’Algérie vers l’Italie. Sonatrach a également signé un accord de 4 milliards de dollars avec Occidental, Eni et Total pour fournir de grandes quantités de gaz naturel à l’Italie.
R.N
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