Lancement de la plateforme de l’investisseur : Une étape majeure dans la simplification de l’acte d’investir

Prévue dans le cadre de la nouvelle politique de développement économique, ayant pour principe la levée de toutes les contraintes qui émaillaient jusqu’ici le processus de réalisation de nouveaux projets, la numérisation des procédures d’accès au foncier économique vient d’entrer en vigueur d’une manière effective, avec le lancement ce jeudi de «la plateforme de l’investisseur» par l’AAPI (Agence algérienne de la promotion de l’investissement).

Cette plateforme numérique vise en effet à «libérer totalement l’acte d’investir des contraintes liées à la disponibilité du foncier économique, tout en simplifiant de manière significative les processus administratifs pour permettre dorénavant aux porteurs de projets de se consacrer pleinement à la concrétisation de leurs investissements, sans entraves », vient de souligner l’AAPI dans un communiqué qu’elle a rendu public à cet effet, estimant que son lancement aujourd’hui constitue une nouvelle étape dans « le processus de refonte globale du dispositif dédié à l’octroi du foncier économique », comme il «inaugure (également) une nouvelle ère dans la politique d’investissement du pays ».

C’est ce que d’ailleurs a tenu à réitéré le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, dans son intervention lors de la cérémonie du lancement de cette plateforme, à laquelle a pris part le ministre des Finances, Laaziz Faid, en soulignant que ce nouveau service constitue « une étape charnière qui marquera le début de la mise en œuvre des réformes profondes concernant l’un des dossiers les plus complexes, ayant souvent préoccupé les investisseurs et les porteurs de projets et entravé les efforts de diversification de l’économie et des politiques de développement, à savoir la facilitation de l’accès au foncier économique destiné à l’investissement ».

Si l’AAPI y voit un instrument de grande importance dans la démarche des pouvoirs publics visant à bannir toutes les embuches bureaucratiques auxquelles ont souvent été confrontés les porteurs de projets, c’est parce que ce nouveau dispositif, qu’est la plateforme numérique de l’investisseur, « consacrera la plus grande transparence dans le traitement des demandes d’accès au foncier économique, tout en assurant un suivi attentif et un accompagnement débureaucratisé des investissements, en totale rupture avec les pratiques du passé », est-il affirmé aussi dans le même communiqué.

Bannir les pratiques bureaucratiques et instaurer un climat de transparence

Cependant, le lancement de cette nouvelle plateforme, faut-il souligner, vient compléter les multiples mesures prises ces dernières années en faveur des investisseurs, dans le but de leur faciliter les procédures menant vers la réalisation de leurs projets, dont principalement, la conversion de la concession en cession des parcelles de terrains sur lesquelles ont été réalisés des projets qui sont déjà entrés en exploitation, la création des Agences spécialisées dans l’aménagement du foncier économique, comprenant le foncier industriel, touristique et urbain, ainsi que l’assainissement des projets d’investissement pour lesquels la concession a été autorisée dans le cadre de l’ancien dispositif, avant la mise en œuvre de cette nouvelle plateforme numérique dédiée à l’investissement.

Autant de mesures qui viennent donc renforcer les nouvelles dispositions régissant l’attribution de terrains aux investisseurs contenues dans la loi la loi 23-17 du 15 novembre 2023, fixant les conditions et les modalités d’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat destiné à la réalisation de projets d’investissement. Laquelle loi qui, elle aussi, a pour objectif primordial la levée de tous les obstacles qui se dressaient devant les investisseurs en matière d’accès au foncier économique, tout en prévoyant une série de facilitations et autres avantages à leur profit.

Par ailleurs, il est utile de rappeler qu’avant la numérisation de la gestion du foncier économique relevant du domaine d’intervention de l’AAPI, le secteur de l’agriculture a franchi lui aussi un pas important dans la numérisation, avec notamment la mise en place par l’ODAS (Office de développement de l’agriculture industrielle en terre saharienne) depuis 2022 d’une plateforme dédiées au dépôt de dossiers de candidature à l’attribution de terres dans le sud du pays pour le développement de cultures stratégiques.

M. N.

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