Désormais, les nouvelles normes permettant d’établir le caractère innovant de l’entreprise et d’obtenir le label Startup , ont été officiellement dévoilées par le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des startups.
En effet, pour l’obtention du label Startup, le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des startups a introduit, depuis la dernière révision du cadre juridique, « quatre normes objectives permettant d’établir le caractère innovant de l’activité de l’entreprise », a souligné un communiqué rendu public, précisant qu’une seule norme suffit à l’entreprise pour obtenir le label Startup.
Plus explicite, ces normes qui permettent d’attribuer le label Startup consistent en les dépenses dans la recherche et le développement (si l’entreprise dépense 15% de son chiffre d’affaires dans la recherche et le développement), la qualité des membres fondateurs (si la moitié des membres du staff fondateur détiennent un doctorat ou plus) et une propriété intellectuelle (si l’entreprise obtient un brevet d’invention ou un programme enregistré au niveau national ou international).
La quatrième norme pour décrocher le label Startup exige de présenter un prototype. Le demandeur du label peut « présenter au moins un prototype de l’innovation soumise », indique la même source, précisant que « ce prototype peut prendre plusieurs formes à l’instar d’une plateforme électronique en version finale ou en version demo, un prototype du produit s’il est industrialisé, un lien vers l’application de l’entreprise concernée ou une vidéo illustrative. »
Concernant les avantages fiscaux, le label Startup accorde l’appui du ministère délégué et la possibilité d’obtention d’un financement, sachant que la demande du label Startup se fait via l’inscription sur le site www.startup.dz.
Il important de mentionner que malgré quelques avancées, l’Algérie enregistre un retard dans ces domaines-là. Pour prouve, l’analyse de certains classements sur les cinq dernières années démontre le modèle algérien trouve des difficultés à améliorer les conditions de développement de son économie numérique.
En effet, Algérie a des difficultés à progresser et à augmenter son score. Ces données expliquent, que dans le domaine de l’attractivité des économies dont l’innovation est l’un des critères de son évaluation, l’Algérie se classe à la 166e place sur 190 pays étudiés (Malaisie 24e, Rwanda 41e, Oman 69e, Kenya 80e.).
Par ailleurs, d’autres observateurs insistent sur la nécessité pour les acteurs de l’économie numérique, de prendre connaissance de leur rôle dans la croissance économique à travers la création des emplois et l’amélioration de la productivité. Les parties prenantes à ce processus ont toutes un rôle prépondérant à jouer dans la construction de ce lien, disent-ils.
Création de start-up, un autre défi à relever
Pour certains experts, l’Algérie est très en retard en matière de création de start-up. Ceci est du estiment-ils, notamment au problème de financement. En effet, le manque du financement et d’aide à ces jeunes porteurs d’idées innovantes est un des obstacles. « Ces jeunes startup ne peuvent pas s’aventurer et de prendre des risques pour se lancer dans ce domaine faute du manque de financement», expliquent-ils.
Certains d’entre eux ont déploré, par ailleurs, le manque d’espace pour regrouper ces jeunes startups d’une façon régulière afin de faciliter la création et la collaboration. Également, ils ont souligné l’importance de faire connaître aux jeunes porteurs de projets les différents outils qui pourront leur permettre de financer leurs start-up. Et enfin, il est important de mettre en place un encadrement des start-up numériques, notamment la mise en place d’une stratégie et d’une loi régissant ce genre d’entreprises.
Nacima Benarab
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