[dropcap]I[/dropcap]l semble bien que les politiques -au pouvoir ou dans l’opposition-, les journalistes de toutes les «tendances», les experts de tous bords et tous ceux qui pensent et agissent sur l’opinion se soient passé le mot pour abattre le moral de l’Algérien et lui faire perdre le peu de confiance qui lui reste.
Il y a une espèce d’entente tacite, morbide entre ces acteurs que rien au demeurant ne rassemble et qui y vont, chacun en fonction de ses motivations, avec ses scénarios catastrophes, ses prédictions les plus sombres et ses prévisions les plus pessimistes de la situation économique actuelle et à venir de notre pays.
Pourtant, comme le disait Lénine dans une citation célèbre «Les faits sont têtus» et les chiffres parlent d’eux mêmes.
A chacun de se faire sa propre opinion et l’interprétation qui lui sied le mieux. A la fin du mois de juin 2015, l’Algérie disposait de près de 160 milliards de dollars de réserves de change, faute de chiffres actualisés, disons qu’il devrait y en avoir un peu moins aujourd’hui.
La dette extérieure du pays est quasi insignifiante, près de 3 milliards de dollars.
La dette publique, elle, représente près de 9% du PIB et le déficit public est à hauteur de 4% du PIB. Une broutille !
Avec ces indicateurs, il faut être sacrément convaincant pour faire admettre qu’un pays est au bord de la faillite.
Juste pour rappel, nous avons 300 jours d’ensoleillement, une énergie bon marché et inépuisable, un sous-sol et des richesses dont l’exploration ne dépasse pas les 30%, des potentialités naturelles vierges et insuffisamment exploitées, un potentiel agricole formidable -dont plus de 40% des surfaces agricoles utiles en jachère-, une situation géographique stratégique entre l’Europe et l’Afrique, une façade maritime de plus de 1600 km, des atouts naturels à l’ infini et une ressource humaine prête à relever le défi pour peu qu’elle soit convenablement formée.
«Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir».
Nous sommes près de 40 millions d’Algériens, jeunes à plus de 65%, majoritairement instruits et formés, dont 2 millions de diplômés universitaires rien que pour l’année 2012, une diaspora des plus dynamiques de près de 7 millions dans le monde, une base industrielle sous utilisée, une infrastructure de base des plus solides et la liste est longue.
Et, qu’on le veuille ou pas, une stabilité politique.
Un célèbre humoriste disait : «On n’est pas responsable de la tête qu’on a, mais on est responsable de la gueule que l’on fait».
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