Le système de notation sera appliqué dès 2013
Les risques de banqueroute ou systémiques qui pourraient affecter le système bancaire algérien seront, dès 2013, surveillés de près.
Et jaugés par la Banque d’Algérie (BA) qui a décidé de soumettre les banques algériennes (publiques et privées) et étrangères à un système de notation à l’instar des grandes agences internationales comme Moody’s, Fitch Rating ou Santard and Poor’s.
En clair, cette mesure permettra aux instances financières nationales de surveiller de près l’évolution des risques bancaires en Algérie, dont les faillites et les banqueroutes qui menaceraient la stabilité macro-économique du pays.
C’est le gouverneur de la Banque d’Algérie, M, Mohamed Laksaci, qui a annoncé l’introduction de cette mesure prudentielle et de bonne gouvernance dans le secteur bancaire, susceptible d’être contaminé par la crise financière des grandes banques européennes.
«C’est une nouvelle orientation de la supervision sous l’angle des risques, car le système de notation permet de classer les banques selon le niveau de leurs performances par rapport au niveau de leur maîtrise des risques», selon de M. Laksaci.
L’application de ce système, mis en place selon les standards internationaux, sera élargie à toutes les banques dès 2013, et donnera une orientation plus opérationnelle à l’approche risque de la supervision par la BA. On constate dés lors que la Banque Centrale d’Algérie s’est investie d’une délicate mission: éviter les déséquilibres financiers induits par une trop grande vulnérabilité des banques aux risques et menaces, et, plus globalement, mettre en place un système d’alerte sur les menaces pouvant affecter le fonctionnement en interne des banques algériennes et étrangères installées en Algérie.
Cela a également le mérite de mettre en place tout un système de «Warning» à travers cette notation des banques.
Cette opération sera possible grâce à un «système de notation» des banques que la BA a adopté en 2011 et qui a pour objectif essentiel de préserver la stabilité du système financier algérien.
Ce système de notation des banques en Algérie, confectionné sous la supervision des experts du FMI, devrait permettre de détecter d’une manière précoce la vulnérabilité des banques et établissements financiers pour préserver la stabilité du système financier et la protection des déposants, c’est à dire les simples épargnants, salariés et autres.
De la même manière que les banques des grandes économies, surveillées par des «dobermans» financiers que sont les Moody’s et autre Fitch, les banques algériennes seront également soumises à un système de surveillance et de détection des risques de telle manière à ce que le système bancaire et financier national soit totalement protégé contre les risques systémiques provenant de l’éclatement de la bulle financière en Europe.
Cette politique prudentielle adoptée par la Banque d’Algérie s’inscrit également dans le cadre de la bonne gouvernance du système financier et bancaire algérien, une des préoccupations des pouvoirs publics.
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