La dynamique que connaissent les investissements, l’objectif tracé en matière de croissance et de maîtrise de l’inflation, la réévaluation du dinar, la stabilisation du marché des produits de large consommation ou encore les perspectives du secteur énergétique, ont été les principaux sujets sur lesquels le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu ce samedi lors de sa rencontre périodique avec des représentants des médias.
Evoquant le redressement de la courbe que suit l’évolution du PIB (produit intérieur brut) du pays, le chef de l’Etat a exprimé son optimisme en tablant sur plus de 400 milliards de dollars au premier trimestre de l’année 2026, ce qui ne fera, en conséquence, que consolider la croissance, estimée à 4,2% durant l’année précédente, comme l’ont confirmé d’ailleurs les institutions internationales, comme le FMI (Fonds monétaire international) ou la Banque mondiale. Le chef de l’Etat y voit justement «une reconnaissance de la part des instances internationales » et, pour lui, « cela signifie que nous sommes sur la bonne voie».
Dans l’ensemble, pour le président Tebboune, les indicateurs prévisionnels de l’économie nationale à moyen terme, tels qu’ils se présentent, confirment que l’Algérie est en phase de devenir une économie émergente.
Parmi les facteurs ayant favorisé ces indicateurs positifs de l’économie nationale, il y a sans doute la tendance à la hausse que connaissent ces dernières années les investissements dans les secteurs productifs.
Sur ce point, le chef de l’Etat a relevé une augmentation du volume des investissements, avec un nombre important de projets inscrits au niveau de l’AAPI (Agence algérienne de promotion de l’investissement), estimés à près de 6 000, dont «la moitié a été lancée» et le reste devant se concrétiser à l’horizon 2026, ce qui permettra, estime le président de la République, de créer davantage de richesses et de postes d’emploi, avant de faire remarquer aussi un afflux d’investisseurs étrangers vers le marché algérien, en raison de la stabilité qu’il a retrouvé.
Les décisions de la Haute commission des recours sont « exécutoires »
Dans ce sillage, revenant sur les mesures prises dans le cadre de la nouvelle politique visant à lever les contraintes auxquelles sont confrontés les opérateurs économiques, le président Tebboune a évoqué la Haute commission nationale des recours liés à l’investissement, récemment installée, qui, pour lui, fait partie des mesures prises pour « rassurer les investisseurs et éliminer les obstacles administratifs afin d’accélérer la réalisation des investissements », avant de préciser que ses décisions seront « exécutoires ».
En outre, parmi les secteurs privilégiés pour l’intensification des investissements, il y a en premier lieu celui de l’énergie et, à ce propos, le chef de l’Etat a affirmé que « nous allons investir et produire encore plus dans le domaine du gaz naturel».
En outre, au chapitre des défis qui restent encore à relever, le chef de l’Etat a évoqué la question de l’inflation et la valeur du dinar, en soulignant l’impératif de « réduire le taux d’inflation, qui oscille actuellement entre 7% et 8%, à 4% au maximum ».
Liée elle aussi à l’inflation, la question de la valeur du dinar constitue elle aussi une priorité pour le chef de l’Etat, pour qui, sa détérioration a été provoquée par les politiques monétaires antérieures dans des « circonstances illogiques marquées par l’injection de fonds via la planche à billets, dont nous subissons aujourd’hui les répercussions ».
Pour sortir de cette situation, le chef de l’Etat estime que la réévaluation de la monnaie nationale se fera « à travers des mesures économiques, y compris les mécanismes de taux de change au niveau de la Banque centrale », avec comme objectif la réduction de la facture des importations.
M. N.
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