Un mois après la Conférence nationale sur la relance industrielle où le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé les investisseurs à faire part des blocages dont ils font l’objet, le médiateur de la République, Brahim Merad a annoncé le dégel sur près de 500 projets d’investissement sur un total de 787 projets à l’arrêt pour des raisons bureaucratiques.
« Nous avons recensé 787 projets d’investissement suspendus en raison de blocages administratifs. Le dégel de ces projets est susceptible de générer près de 40 000 emplois.
Le médiateur de la République s’est ainsi réjouit de la levée du gel de 483 projets, dont 421 projets finalisés et dont les travaux ont été lancés et 62 projets dont les travaux démarreront prochainement.
Selon M. Merad, cette démarche permettra la création de 39 649 emplois, sachant que les 421 projets lancés ont déjà généré 29 380 emplois.
A travers cet exploit, M. Merad soulignera que son instance veillera au traitement de toutes les doléances que soulèvent les investisseurs lésés.
« La plupart des entraves à l’investissement sont liées à des blocages administratifs, comme les permis de construction, l’atteinte au foncier agricole et aux biens publics de l’Etat, voire l’absence de l’aménagement externe entre autres cas où la responsabilité est partagée entre l’investisseur et l’administration absente jusqu’au parachèvement des projets en question », a déploré le médiateur de la République.
Raison pour laquelle il a mis l’accent sur les missions que lui a confiées le chef de l’Etat, rappelant « l’importance accordée par le Président Tebboune à l’économie. En témoigne ses déclarations notamment lors de la conférence nationale sur la relance industrielle au cours de laquelle il avait affirmé que l’année 2022 sera exclusivement consacrée à l’économie et donné des instructions pour lever le gel des projets prêts au lancement et l’éradication des entraves bureaucratiques qu’il avait qualifiées de crimes contre l’économie ».
Tout en indiquant que les résultats des missions réalisées sur le terrain sont soumis au président de la République, tout comme les rapports annuels, M. Merad a relevé que son instance a œuvré à « la levée des obstacles et à la réouverture d’un nombre important d’usines pour y relancer la production et, partant, concourir à la création de la dynamique économique escomptée, une démarche qui a été fortement appréciée par les opérateurs économiques».
Pour rappel, le chef de l’Etat avait fait part, au mois de décembre dernier, des pressions exercées sur certains investisseurs, les qualifiant de « signes d’une grave dégradation qu’il convient de contrer ».
Rabah Nadri
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