Attirés par la nouvelle politique de développement et les différentes réformes mise en œuvre ces dernières années, les milieux d’affaires américains semblent déterminés à se positionner sur le marché national, avec des investissements dans divers secteurs productifs, pour rattraper ainsi le retard qu’observe actuellement le volume d’IDE (investissements directs étrangers) outre-Atlantique, par rapport aux autres grands pourvoyeurs d’investissements, européens ou asiatiques.
Relancer les IDE en Algérie, semble être l’objectif de la délégation d’opérateurs économiques américains, conduite par le Conseil d’affaires algéro-américain (USABC). En visite en Algérie pour trois jours, la délégation a eu d’importantes rencontres avec les ministres et cadres de secteurs stratégiques, comme l’énergie et les mines, l’industrie ou les travaux publics.
Le président du conseil d’administration de l’USABC, David Wilhelm, l’affirme d’ailleurs en déclarant que cette délégation, représentant 26 entreprises américaines, est «convaincue des opportunités d’investissement qui sont offertes» en Algérie, tout en avouant qu’elle «est impressionnée» par les changements qu’a connus l’Algérie, ces dernières années.
«Après l’amélioration du climat des affaires, notre tour est venu pour transférer la technologie, le savoir et les capitaux vers l’Algérie et œuvrer à y rester, à travers des investissements fructueux et une coopération gagnant-gagnant », conclut-il.
Le président de l’USABC, Ismaïl Chikhoune, estime, pour sa part, que la présence d’entreprises américaines de grande envergure témoigne de l’attractivité du marché algérien et de l’amélioration du climat des affaires en Algérie. Amélioration qui va certainement favoriser de nouveaux IDE.
C’est ce qui a donc suscité, selon lui, l’engouement des investisseurs américains, notamment depuis l’avènement des nouvelles lois sur l’investissement et les hydrocarbures. Cependant, durant cette visite de trois jours, les membres de la délégation, dont les secteurs ciblés sont principalement les travaux publics et l’industrie, ont eu des rencontres avec les responsables des ministères de l’Industrie, de l’Energie et des Travaux publics, ainsi qu’avec ceux de l’AAPI (Agence algérienne de promotion de l’investissement), Sonatrach, Sonelgaz, ALNAFT et Madar, ainsi que le Conseil du renouveau économique algérien (CREA).
11 projets jusqu’à 2023
Dans le secteur des travaux publics, les opérateurs américains, ayant été reçus ce mardi par le ministre de tutelle, Lakhdar Rakhroukh, activent dans les grands ouvrages et la construction des infrastructures tels que les chemins de fer.
La veille, la délégation a été reçue par le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, qui, à cette occasion, après avoir souligné les garanties offertes aux investisseurs étrangers par la nouvelle loi sur l’investissement, a appelé les opérateurs américains à investir dans différents domaines, notamment les énergies renouvelables, la sidérurgie, les pièces de rechange, le rail et les industries pharmaceutiques. Ali Aoun a également invité ces derniers à investir dans les secteurs liés à la valorisation des matières premières, étant des secteurs vitaux dans le domaine industriel.
«La stratégie du secteur de l’Industrie et de la production pharmaceutique ouvre grand la voie aux projets générateurs de richesse et d’emplois à même d’apporter une plus-value à l’économie nationale», et pour ce faire, « il est impératif de disposer d’une véritable industrie qui couvre différents domaine », a déclaré le ministre.
Dans le domaine énergétique, la délégation, comprenant les principales entreprises américaines opérant dans le secteur de l’énergie et des mines, à l’image d’Exxon Mobil, Chevron, Hecate Energy, ARC Energy, NESR, REASOL, Philippe Group Mining et autres, a eu une rencontre d’affaires avec des responsables et cadres du groupe Sonatrach qui, à cette occasion ont mis l’accent sur la promotion de « l’attractivité et les opportunités d’investissement qu’offre le secteur énergétique algérien», ainsi que sur «le rôle du partenariat comme étant un levier stratégique pour accompagner son développement».
Après Sonatarch, la délégation a été reçue par le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, qui a passé en revue les opportunités qui s’offrent dans le domaine de l’exploration, du développement et de l’exploitation des hydrocarbures, ainsi qu’en matière de pétrochimie, de numérisation, de solutions technologiques ou de réduction de l’empreinte carbone.
En outre, dans le secteur agricole, qui suscite un intérêt tout aussi important auprès des investisseurs américains, le président de l’USABC a annoncé qu’une délégation composée d’opérateurs américains activant dans l’agriculture, souhaitant investir notamment dans le domaine des céréales, l’arboriculture et autres productions, se rendra en Algérie à la fin février prochain.
Enfin, selon le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, le nombre d’investissements américains sur le marché national déclarés jusqu’à 2023, a été de 11 projets, parmi lesquels 10 ont été concrétisés, dont 9 projets de partenariat algéro-américain et 2 projets dans le cadre de multinationales.
R. N.
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