Hind Chebel :«Je recycle tout ce qui peut l’être »

Hind Chebel, âgée de 24 ans, habitant la wilaya de Skikda, fait du recyclage des déchets et des matériaux  une passion. Elle en fait des objets d’art qu’elle commercialise dans toute la région.

« Je recycle du bois, du plastique, du carton et de la toile de jute, mais je confectionne aussi, des objets domestiques à base  de pierre  et de verre et de la quasi-totalité des matières destinées aux dépotoirs et qui jonchent les ruelles et les chaussées. », A-t-elle indiqué, lors de notre rencontre en marge de l’exposition artisanale, organisée par Sharif Djardi, le 23 février, à la Bibliothèque Laidi-Boussouf, dans la cité de Bouyala  à Skikda, avant de préciser qu’elle «récupère toutes sortes d’objets qui traînent un peu partout, pour en faire d’autres objets utiles.»

Un objet collecté et une idée sur sa potentielle utilité, et voila qu’un autre objet voit le jour ! Objet qu’elle met sur le marché.

Hind Chebel, ingénieur en informatique alterne entre le développement des sites Web et le métier d’artisane. « Le matin, je suis informaticienne, et le soir, je fais ce que j’aime, ma passion de toujours, l’artisanat.», se plait-elle à préciser. Enchaînant : « la fabrication d’un produit dure entre une demi-journée et quatre jours.»

Hind Chebel fabrique, entre autres objets décoratifs, des boites à bijoux, des miroirs en pierre et en bois, des tirelires en carton, des sacs et des portes monnaies en toile de jute, des vases avec des bouteilles recyclées, les portes-bijoux en bois. Objets qu’elle a tous vendus et en préparent d’autres, pour satisfaire une demande qui va s’accroissant. Leurs prix défient, selon elle, toute concurrence. Pour l’exemple: la boite  est cédée à trois cents (300) DA, la tirelire à six cents cinquante (650) DA, le sac à sept cent (700) DA, le porte-bijoux à quatre cent cinquante (450) DA, le miroir en pierre à trois cents (300) DA et celui en bois à cinq cents (500) DA.

En deux mois d’activité, Hind Chebel, s’est faite une clientèle à Skikda, mais aussi à Constantine  et Annaba. Pour la livraison, elle a le soutien de sa cousine, étudiante en chirurgie dentaire, au niveau de la ville des ponts suspendus, et celui de sa sœur, Yasmine, étudiante en médecine à Annaba, qui elle aussi à la conception d’objets. « La nuit, après les cours, dans ma chambre dans la résidence universitaire d’El Bouni, je peaufine parfois des idées, que nous mettons en pratique, ma sœur et moi, dés que je suis à Skikda, chez nos parents. », a indiqué Yasmine.

D’ailleurs  cette envie de donner une seconde vie aux objets, amène  Hind et  Yasmine Chebel  à la rénovation des vieux objets, « qui ne sont plus utilisables, mais les gens gardent quand même », précise-t-elle. Poursuivant : « Je ne suis pas contre l’attachement des personnes à leurs vieux trucs, il suffit simplement de donner à ces derniers, une touche de modernité. »

Zoheir Zaid

 

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