Cette année, c’est une nouvelle vision de l’évènement, ancré dans la tradition mais résolument tourné vers le renouveau et la créativité, et qu’il appartient de pérenniser pour revaloriser le tapis traditionnel et témoigner de sa culture plurielle, a estimé le directeur de la CAM, Teguagra Boubekeur Seddik.
Cette fête ambitionne de célébrer l’espoir et l’optimisme chez les femmes , jeunes et moins jeunes, à travers la créativité et de mettre en valeur le rôle des femmes à travers la promotion du tapis traditionnel authentique, oeuvre artistique qui véhicule les expressions les plus raffinées de l’art de vivre, la créativité et un savoir-faire reconnus de la femme au foyer, a-t-il expliqué à l’APS.
Pratiquement chaque famille ghardaouie possède un métier à tisser faisant partie des équipements domestiques ordinaires, d’où l’existence de quelques 15.000 femmes artisanes travaillant seules à domicile ou en coopératives, a-t-il fait savoir.
Durant le tissage, l’artisane s’impose une densification des motifs dans un minimum d’espace, conférant au produit une surcharge très appréciée dans la région.
En fait, la conscience appliquée de l’artisane qui transmet, à travers des motifs et des couleurs vives, les valeurs culturelles et sociales locales, montre bien que le tissage du tapis ghardaoui, issu de la créativité du génie populaire, est une technique de communication.
Toute la valeur du tapis, y compris commerciale, est mesurée sous cet angle, selon le même responsable.
Le coup d’envoi de la 48ème édition de la fête nationale du tapis a été donné jeudi à Ghardaïa, à travers un défilé de chars éclectiques ornés de tapis aux myriades de couleurs, en présence du ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul.
APS
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