Une feuille de route a été élaborée dans le but de prendre en charge les préoccupations soulevées par les opérateurs économiques activant dans la production et l’exportation de ciment.
Selon le ministre du Commerce, Kamel Rezig, une réunion a été consacrée à l’examen des différentes difficultés rencontrées pour l’exportation de ciment, notamment en termes de logistique et les entraves relevées au niveau des ports, outre la problématique du transport terrestre vers les pays voisins, et le passage par les postes frontaliers.
L’accompagnement et les mesures incitatives accordées par le Gouvernement aux entreprises exportatrices figuraient également à l’ordre du jour, précise le ministre.
La rencontre consacrée à l’exportation de ciment a été sanctionnée par l’élaboration d’une feuille de route destinée à prendre en charge, dans les plus brefs délais, des préoccupations soulevées par les opérateurs économiques, précise la même source.
Le ministère du Commerce avait amorcé une série de rencontres de concertation et de coordination avec les représentants des différentes filières de la production nationale, en application des recommandations prévues dans le plan de relance économique du Gouvernement, notamment en ce qui a trait à la promotion et à la diversification des exportations hors hydrocarbures, notamment l’exportation de ciment et ce dans le but de prendre en charge les préoccupations des entreprises exportatrices, en essayant de leur apporter les solutions idoines.
Tout récemment, le ministre Kamel Rezig avait affirmé que « l’Algérie parie sur l’exportation d’un surplus de production de ciment, estimé à 20 millions de tonnes ».
En ce sens, le ministre a indiqué que « l’Algérie dispose de potentiels industriels de plus de 40 millions de tonnes annuellement », soulignant que « le pays a besoin de 20 à 22 millions pour satisfaire des besoins locaux ». Quant au surplus de production, il sera exporté et garantira une rentrée d’argent s’élevant à 900 millions de dollars US.
« Les efforts fournis par les opérateurs économiques et industriels dans le ciment méritent d’être encouragés », a ajouté M. Rezig qui a exhorté ces mêmes opérateurs « à augmenter le volume de la production destinée à l’exportation », en les assurant de l’ouverture, à cet effet, des frontières terrestres et maritimes, ainsi que de toute l’aide et de tout l’accompagnement qui leur seront fournis ».
Pour rappel, le ministre avait annoncé, dans ce contexte, la tenue d’une rencontre au niveau du ministère avec les opérateurs industriels dans le ciment, dans l’objectif de déterminer les obstacles qui entravent l’exportation de ciment, ainsi que les voies à même d’exploiter les marchés mondiaux et d’y accéder avec le label made in Algeria.
M. Rezig avait, ainsi, appelé ces opérateurs à l’union et à la coordination entre eux. Et si les chiffres de l’année 2020 (à fin décembre) ne sont pas encore rendus publics, les exportations algériennes du ciment ont dépassé 60 millions de dollars en 2019, enregistrant une hausse de plus de 141%, par rapport à 2018.
L’ exportation de ciment hydraulique, y compris le ciment non pulvérisé appelé clinker, a connu une nette amélioration, passant de 25,16 millions de dollars en 2018 à 60,68 millions de dollars en 2019, soit une évolution de 141,2%, dépassant ainsi les prévisions prévues par les pouvoirs publics en début de l’année dernière, précisé la même source.
En effet, l’Algérie ambitionnait d’augmenter l’exportation de ciment à 900 millions de dollars, au cours des cinq prochaines années. Ainsi, l’excédent dans la production du ciment devrait atteindre entre 10 et 15 millions de tonnes, ce qui permettra, de porter les exportations de ce matériau de construction à 900 millions de dollars.
Les prévisions pour 2020 tablaient sur une capacité de production nationale de 40,6 millions de tonnes, répartie respective entre le Groupe public industriel des ciments d’Algérie (GICA, 20 millions de tonnes), Lafarge Holcim Algérie (11,1 millions de tonnes) et le reste des opérateurs privés (9,5 millions de tonnes).
Les Douanes algériennes ont fait savoir que cinq produits exportés ont totalisé plus de 74,80% des exportations hors hydrocarbures l’année écoulée. Kamel Rezig avait affirmé que l’augmentation des exportations était l’un « des défis majeurs du quinquennat en cours, d’où la mise en place d’un ensemble de mécanismes visant leur promotion ».
« La plus grande bataille que doit livrer le département du Commerce durant le quinquennat 2020-2024 est l’augmentation du volume des exportations algériennes vers la région arabe et le continent africain », n’a cessé de réaffirmer le ministre.
Yanis Oumakhlouf
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