Une Agence nationale chargée de la gestion et de l’exploitation du corail vient d’être créée pour une meilleure gestion de la production dont l’ouverture, décidée en 2015 par les pouvoirs publics, est imminente.
l’Objectif étant notamment de créer des entreprises viables et lutter contre la contrebande et l’anarchie qui ont gangrené ce trésor national.
C’est ce qu’a annoncé, aujourd’hui, le directeur général de la pêche et de l’aquaculture au ministère l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Taha Hamouche, affirmant, que les conditions de transactions définies par un arrêté interministériel ont été publiées au Journal officiel.
Gangrené par la contrebande et le vol caractérisé, ce trésor a fait l’objet, au mois de février dernier, d’un nouveau texte qui définit les conditions et les modalités de son achat et de sa vente..
Et ce dans le cadre de la promotion des activités nationales de l’artisanat et de la transformation que l’Agence nationale pour la distribution et la transformation de l’or et des autres métaux précieux (Agenor) aura à identifier avec les commissions locales.
Ainsi, et selon cet arrêté, l’Agence nationale de développement durable de la pêche et de l’aquaculture (ANDPA) doit transmettre, périodiquement, à Agenor une situation sur le corail brut identifié.
Les concessionnaires ou leurs représentants doivent informer Agenor de la quantité identifié et disponible, et ce, une semaine avant sa mise en vente, stipule ce texte.
Pour sa part, Agenor doit, chaque année, se concerter avec les concessionnaires ou leurs représentants pour arrêter, en commun accord, les modalités et les prix d’achat du corail brut identifié.
Elle doit aussi, une fois par an se concerter avec les artisans et les transformateurs ou leurs représentants, pour arrêter, en commun accord, les modalités et les prix de vente du produit brut identifié.
L’achat et la vente du corail brut identifié sont effectués au niveau d’Agenor ou de ses démembrements. Les artisans et les transformateurs doivent justifier de leur qualité d’artisans ou de transformateurs du corail, par la présentation de la carte d’artisan ou du registre du commerce.
L’arrêté interministériel indique également que la quantité restante du corail brut identifié peut être transformée par le concessionnaire ou vendue à Agenor selon les conditions prévues pour la quote-part des 70%.
En effet, le concessionnaire est tenu à vendre 70% du corail pêché à Agenor qui achète la quantité en contrepartie d’une somme d’argent fixée de commun accord.
Les transactions d’achat du corail brut identifié et de vente du corail semi-fini, effectuées entre Agenor, les concessionnaires, les artisans et les transformateurs, doivent être transcrites sur le document de traçabilité du corail brut et semi-fini prévu par la législation et la réglementation en vigueur.
Cette agence doit transmettre, trimestriellement, aux ministres chargés, respectivement, de la Pêche, de l’Artisanat, des Mines et des Finances, les bilans sur les quantités du corail identifié brut et transformé, acquis et vendus.
Pour rappel, la pêche au corail, qui avait été suspendue en 2001 en raison de pratiques illégales et anarchiques, se fait conformément au système de concession et au programme d’exploitation fixant les quotas autorisés, les périmètres d’exploitation et les périodes ainsi que le nombre d’exploitants dans chaque périmètre de pêche.
Par ailleurs, cette loi durcit les sanctions contre les personnes qui pêchent le corail sans document de concession ou celles qui ne tiennent pas de registre de plongée, ou qui dépassent le quota annuel autorisé ou quiconque exporte le corail à l’état brut ou semi fini.
Du reste, la pêche au corail est ouverte dans des zones de 3 wilayas, à savoir les zones d’El Tarf avec 30 concessionnaires et celles de Skikda et Jijel avec 15 concessionnaires pour chacune de ces deux wilayas.
Salim Oukaci
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