La crise que connaissent certains Groupes économiques et industriels, à l’image de Tahkout, Groupe ETRHB Haddad, SOVAC et autres…, en raison de l’incarcération de leurs patrons respectifs, s’accentue de jour en jour.
La désignation d’administrateurs n’aura suffi à rien, sauf à rassurer les travailleurs qui craignent pour leurs emplois. La situation du Groupe ETRHB Haddad, ses différentes filiales, et son Groupe de presse Media Temps Nouveaux, illustre le marasme dans lequel se sont embourbées ces entreprises.
Car, il ne s’agit ni d’un problème de structuration, et encore moins de ressources humaines, mais bel et bien du nerf de la guerre; à savoir les fonds nécessaires pour financer les projets, payer les arriérés de salaires et payer les dettes. Ce qui nécessite une décision politique pour débloquer la situation, et partant sauver les postes d’emplois.
C’est, justement, mus par cet esprit, que le syndicat UGTA du Groupe ETRHB Haddad a saisi le chef de l’Etat. En effet, dans une lettre ouverte adressée au Président Abdelmadjid Tebboune, les représentants syndicaux dénoncent la situation du Groupe qu’ils qualifient de « désastreuse » depuis plus de huit mois.
Le syndicat du Groupe ETRHB Haddad énumère les doléances des travailleurs en trois points : « Non versement des salaires depuis le mois de juillet 2019 ; Arrêt total des activités de chantier, des usines et centres de production ; Perte de plan de charge, suite aux résiliations, en chaîne, de plusieurs contrats de travaux (Transfert Kef Eddir : 20 milliards de DA, piste d’aérodrome d’Alger : 3 milliards de DA, Adduction des eaux du barrage Bouhanifia-Fergoug : 6 milliards de DA) ».
Le syndicat du Groupe ETRHB Haddad a, par ailleurs, alerté sur le devenir des travailleurs du groupe. « En l’absence de visibilité à court, moyen et long terme nous sommes très inquiets du devenir de notre entreprise, et par voie de conséquence des postes de travail directs de plus de 5000 travailleurs », lit-on dans la lettre.
Et d’ajouter : « Confiant que notre appel trouvera un écho favorable auprès de votre haute autorité, nous mettons notre sort entre vos mains, Monsieur le Président de la République, pour un dénouement honorable à notre situation », conclu la lettre.
Il convient de rappeler que le patron du Groupe ETRHB, Ali Haddad est en prison depuis le mois d’avril 2019, étant condamné à 7 ans de prison ferme dans l’affaire appelée financement occulte de la campagne électorale du 5ème mandat de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.
A noter également qu’ à l’image du Groupe ETRHB Haddad plusieurs autres entreprises, notamment celles spécialisées dans le montage automobile risquent de mettre la clé sous le paillasson, en raison de l’arrêt de l’importation des kits CKD/SKD. Ce qui générera une perte de milliers de postes d’emploi.
Brahim Salah
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