Engrais : l’Algerian Chinese Fertilizers Company est née

Le groupe chimique spécialisé dans la production d’engrais et de produits phytosanitaires et néanmoins une filiale du groupe Sonatrach, en l’occurrence Asmidal, et le groupe industriel Minier Manadjim El Djazair (Manal) ont signé avec les sociétés chinoises les sociétés chinoises Wuhuan et Tian’An, un pacte d’actionnaires pour la création, en partenariat, d’une société par actions de droit algérien pour entamer les activités préliminaires relatives au développement du projet phosphates intégré (PPI).

Selon le groupe Sonatrach, la sélection des deux partenaires chinois est le résultat d’un avis d’appel à manifestation d’intérêt ouvert lancé au mois de mai 2021 pour développer un PPI en Algérie.

Dénommée Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC), cette nouvelle société est détenue à 56% par la partie algérienne et à 44% par la partie chinoise et représente un investissement avoisinant sept milliards de dollars.

Selon la même source, ce PPI est le premier projet intégré en Algérie dans le domaine de l’exploitation minière et la production d’engrais.

Ce PPI devra englober le développement et l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Hadba, Djebel Onk (Tébessa), la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit (Souk Ahras), la fabrication des engrais à Hadjar Soud (Skikda) et les installations et infrastructures portuaires dédiées à ce méga projet au niveau du port d’Annaba.

Selon les termes du contrat entre l’Algérie et la Chine, la société ACFC produira, à terme 5,4 millions de tonnes d’engrais par an, ce qui permettra une autosuffisance pour le pays et l’exportation, à moyens terme, de l’excédent de production pour générer des devises.

Outre ces clauses contractuelles, le projet PPI permettra la création de 12 000 emplois en phase construction, et à terme, en phase exploitation, environ 6 000 emplois directs ainsi que 24 000 emplois indirects.

Produit hautement stratégique pour le développement de l’agriculture et la réduction des importations, les engrais ont toujours fait l’objet d’une forte demande par les professionnelles des filières agricoles sans exclusive.

Le 13 mars dernier, le président de la République a indiqué, en Conseil des ministres, que l’Etat va encourager les agriculteurs « qui approvisionnent le stock stratégique de l’Etat en blé dur et tendre et en légumineuses avec diverses incitations, dont le soutien sous forme de prêts, d’engrais et d’autres avantages ».

Pour rappel, au mois d’octobre dernier, le ministère de l’Agriculteur avait annoncé l’entrée en vigueur de la hausse des prix des engrais suite à la flambée des prix des intrants agricoles sur le marché mondial.

Ainsi, le prix de référence des engrais, sur la base duquel est déterminé le taux de subventionnement par l’Etat, est porté de le portant à 8 000 dinars le quintal contre 3 700 dinars le quintal auparavant.

En attendant le lancement de la société ACFC, ces nouveaux prix continueront à être subventionnés par l’Etat à hauteur de 20%.

NADINE.S

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