Energies renouvelables : l’Algérie à la 6ème place en Afrique et Moyen Orient

A l’ombre des mutations qu’observe le marché mondial de l’énergie et la dynamique qu’enregistre le secteur au niveau national, mettant le cap sur la transition vers les énergies renouvelables, l’Algérie est de plus en plus perçue comme un acteur incontournable dans ce domaine au niveau régional, que ce soit à l’échelle africaine ou au niveau de la région MENA (Moyen Orient, Afrique du Nord).

C’est ce qui ressort du récent rapport d’Energy & Utilities pour l’année 2023, intitulé «débloquez l’avenir énergétique 2023 du Moyen Orient et de l’Afrique, rapport sur les tendances, les projets et la technologie dans les services publics».

De prime abord, évoquant les créneaux nouveaux, autres que l’extraction des hydrocarbures, le rapport se penche sur les perspectives dans les pays de la région en matière d’opportunités non moins stratégiques qu’ils offrent pour la production d’hydrogène ou l’ammoniaque entre autres, « avec des annonces importantes en Algérie, au Qatar, les Emirats arabes unis et ailleurs », est-il souligné.

Dans ce sillage, le rapport d’Energy & Utilities, spécialisé dans l’information et des analyses sur le marché énergétique en Afrique et au Moyen Orient, met en avant le potentiel qui se développe en Afrique du Nord dans le domaine de l’hydrogène, rappelant qu’en plus de l’Egypte où la filière est «la plus développée», en Algérie «le géant public de l’énergie Sonatrach a signé un mémorandum d’entente avec la major italienne Eni portant sur un projet pilote d’hydrogène à Bir Rebaa Nord», tandis que la Tunisie voisine « a le petit projet pilote Amun Vert».

Passant à la loupe les tendances du secteur des énergies nouvelles dans la région au chapitre intitulé «nouveaux domaines d’investissement», les rédacteurs du rapport d’Energy & Utilities présentent un récapitulatif des capacités de production d’électricité issue de sources renouvelables à travers divers pays. Dans ce tableau, l’Algérie apparait parmi les principaux pays présentant des potentialités significatives en la matière avec un total de plus de 26 000 Mégawatts. Avec ce potentiel, l’Algérie se place ainsi à la sixième place après l’Iran (86 180 MW), l’Arabie Saoudite (80 160 MW), l’Egypte (60 119 MW), les Emirats Arabes Unis (36 752 MW) et l’Irak (30 138 MW).

Dans le domaine de la production de l’énergie solaire, le rapport regroupe l’ensemble des projets dits «à grande échelle», attribués ou en cours de réalisation dans la région, en distinguant dans ce volet l’Algérie avec «un programme d’efficacité énergétique, (dont) la construction est en cours» et le projet «Tafouk 1 Solar PV», dont «l’appel d’offres est à lancer prochainement».

« Un rôle de premier plan sur le marché international »

Présentant un exposé plus détaillé des projets en cours dans divers pays de la région dans le domaine du solaire, intitulé «faits saillants du classement MENA des marchés solaire et photovoltaïque», le rapport site, pour ce qui est de l’Algérie, «le pays observe un progrès permanent vers la réalisation de l’objectif qu’il s’est défini en matière d’augmentation de la part des énergies renouvelables dans sa consommation totale pour atteindre un mix avec 35% d’énergies renouvelables, soit environ 15 000 MW à l’horizon 2035, issus du solaire photovoltaïque, le solaire thermique et l’éolien, ainsi que de la cogénération, de la biomasse et de l’énergie géothermique».

En somme, sur le marché régional, l’Algérie est perçue par les rédacteurs du rapport en question comme l’un des leaders dans le domaine énergétique.

«Le pays (l’Algérie en l’occurrence, ndlr) cherche à produire environ 1 000 MW (supplémentaires, ndlr) d’énergie solaire par an, étant donné que naturellement il a d’importantes capacités qui lui permettent de jouer un rôle de premier plan sur le marché international des d’énergies renouvelables, parallèlement à son rôle essentiel dans le commerce du gaz».

Outre les énergies renouvelables, le rapport d’Energy & Utilities pour l’année 2023 met l’accent sur le potentiel du continent africain dans le domaine de la production de gaz et du pétrole. Il est noté à cet égard que « l’Afrique abrite certains des plus grands producteurs mondiaux d’hydrocarbures. Le Nigéria, l’Algérie, l’Angola et la Libye font partie des 20 plus grands producteurs mondiaux de pétrole», tandis que, dans le domaine gazier, «l’Algérie, l’Egypte et le Nigeria sont parmi les 20 plus grands producteurs de gaz naturel», est-il souligné en poursuivant que «plusieurs pays africains ont également des capacités de production de charbon, notamment l’Afrique du Sud, mais aussi certains de ses voisins dont le Botswana, le Mozambique et le Zimbabwé».

M. Naïli

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