Le directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Abderrahmane Bouchahda, a été, officiellement, relevé de ses fonctions hier jeudi. La télévision publique qui avait donné l’information n’a pas évoqué les raisons de cette fin de fonction.
Selon une source autorisée le limogeage de Abderrahmane Bouchahda, pour rappel installé à la tête de l’OAIC en septembre 2019, fait suite aux graves révélations sur l’affaire des 30 000 tonnes de blé tendre importées de Lituanie, dont une partie de la marchandise est impropre à la consommation.
Selon de sources concordantes, le limogeage du désormais ex-patron de l’OAIC intervient au moment où ladite affaire était distillée sur des réseaux sociaux, et ce, avant qu’elle n’éclate dans les médias.
Seule autorité habilitée à importer des céréales, l’OAIC avait pourtant obtenu toutes les autorisations nécessaires pour décharger la marchandise.
Mais une fois déchargé du navire de blé tendre au niveau du port d’Alger, des contrôleurs de l’OAIC ont découvert le pot aux rosés et une partie des grains était colorée.
Bloquée, la cargaison n’a pas été évacuée du port d’Alger. C’est ainsi que des échantillons ont été prélevés pour des fins d’analyses auprès des laboratoires accrédités par l’Etat.
Les résultats sont positifs et la marchandise livrée depuis la Lituanie n’est pas conforme aux clauses du contrat signé entre l’OAIC et le fournisseur Suisse.
Selon les mêmes sources, l’OAIC s’attèle à finaliser toutes les procédures administratives et réglementaires pour que la marchandise soit renvoyée à son expéditeur, et ce, au tort exclusif du fournisseur suisse.
Citant une source proche de l’OAIC, le quotidien national d’information Liberté a indiqué, hier, que cet état de fait « est une affaire purement commerciale qui ne mérite ni polémique et encore moins des décryptages ou des supputations » et que « la responsabilité de l’Office n’est nullement engagée ».
« Nos équipes de contrôleurs et de surveillants font des prélèvements sur chaque 500 tonnes de marchandises déchargées », a encore affirmé la même source
En ce sens, cette source dira qu’un nouveau cahier des charges a été adopté et toutes les opérations se font sur la base des recommandations de cette loi.
« Nous avions revu le cahier des charges pour prévoir l’ouverture sur différentes origine et la short-liste a été élargie. Ce qui a permis de casser le monopole exercé pendant des années par “un fournisseur exclusif” avec une origine unique du blé », révélant que « ce fournisseur avait la main sur plus de 90% de nos importations ».
La même source précise qu’avec ce nouveau cahier des charges, l’Algérie paye ces importations en blé beaucoup moins cher que d’habitude du fait de la diversification des fournisseurs et des origines.
Yanis Oumakhlouf
Les commentaires sont fermés.