Le bilan des douanes algériennes pour les trois premiers trimestres 2013 confirme le recul des exportations des hydrocarbures de près de 15%, déjà perceptible au 1er semestre de cette même année. Comme était perceptible la tendance haussière des importations algériennes qui devraient, selon le directeur général des douanes, Mohamed Abdou Bouderbala, dépasser d’ici la fin de l’année le seuil des 56 milliards de dollars.
Seule « embellie », les exportations algériennes hors- hydrocarbures devraient afficher à fin 2013 un taux de croissance de près de 25%. Encourageant bien que dérisoire.
Les prévisions se confirment. Les chiffres effraient et font dire aux différents acteurs de l’économie nationale qu’il y a lieu de s’inquiéter et de « jouer » la prudence pour éventuellement inverser la tendance.
Le gouverneur de la Banque d’ Algérie, Mohamed Laksaci , lui ,soutient que la « situation » du commerce extérieur algérien « milite en faveur d’efforts de consolidation des finances publiques pour réduire leur vulnérabilité à l’égard des revenus d’hydrocarbures très volatils ».
Fort de « l’envolée » des exportations hors –hydrocarbures, le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri, affirme que l’Algérie a toutes ses chances de soigner sa dépendance des hydrocarbures, pour peu que les moyens soient mis pour favoriser l’exportation des produits des industries chimiques et pétrochimique et ceux de l’agroalimentaire…..
Pour Sidi Said, le patron de l’Union nationale des travailleurs algériens UGTA, la panacée résidera dans la limitation des importations en réintroduisant l’autorisation d’importer. Il prône aussi, comme bon nombre d’associations professionnelles, la nécessite de mettre en place un dispositif pour protéger la production nationale en « réintroduisant » notamment le crédit à la consommation pour les produits Made In Algéria.
« Une solution non envisageable », affirme le ministre des Finances, Mr Karim Djoudi, qui reconnait la nécessité de réguler les importations. Comment !?
Pour ce faire, nombreuses ont été les propositions faites par des chefs d’entreprises, des présidents d’associations professionnelles, des experts et des économistes.
Sauf que toutes « les économies » que l’on pourra faire pour réguler l’importation ne sont pas à même d’inverser la tendance tant que la production nationale reste tributaire d’une matière première importée…
C’est dire que la relance de l’industrie consolidera forcément la hausse des importations.
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