La réticence des Algériens à se faire vacciner contre la Covid-19, le relâchement constaté à tous les niveaux et l’apparition du variant Omicron en Afrique du Sud constituent un cocktail explosif qui expose le pays à une quatrième vague certaine.
Et si le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a instruit les 58 directeurs de wilayas de la Santé pour consacrer des hôpitaux et des services entiers pour le Covid-19, il est claire que l’Algérie est aux portes de la quatrième vague de la pandémie.
Et comme il fallait s’y attendre, cette instruction intervient au moment où les compagnies aérienne et maritime de transports des voyageurs réclament un renforcement des programmes et la nécessité de quitter le plan de reprise progressif pour renflouer les caisses et s’acquitter des dettes cumulées depuis la fermeture des frontières au mois de mars 2020.
Pour le moment, ce sont les patients qui vont trinquer avec la fermeture des services entiers pour faire face à un quatrième vague en vue de la Covid-19, à l’exception des spécialités dites « importantes », comme l’oncologie, la gynécologie, la maternité, la réanimation, la chirurgie générale, les urgences et la pédiatrie.
Et si le ministre a insisté sur l’élaboration d’un inventaire détaillé des stocks d’oxygène, des équipements médicaux disponibles, et des stocks de médicaments, notamment les anticoagulants, il est clair que la situation est devenue insoutenable dans certaines wilayas où les hôpitaux sont déjà saturés.
En ce sens, la mobilisation de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et des producteurs d’oxygène pour constituer un stock stratégique renseigne de la gravité de la situation, notamment avec la fermeture des établissements scolaires pour trois semaines pour cause de contaminations des élèves en bas âge.
Cet état d’alerte intervient au moment où les chefs d’entreprises tentent tant bien que mal à retrouver le niveau des années 2017 et 2018 en termes de production, d’investissements, de création d’emploi et de consommation.
Une double crise qui risque de mettre à mal le pays qui subit de plein fouet une crise multiforme depuis 2020 quand la Covid-19 a « fondé » ses premiers clusters dans les grandes villes, avant que ce maudis virus ne se propage dans les villages, douars et les zones enclavées.
Le respect des protocoles sanitaires, comme la distanciation sociale, le port de la bavette, le lavage fréquent des mains, l’usage du gel hydroalcoolique, mais surtout la vaccination, demeure le seul remède préventif pour faire face à la Covid-19 si l’on teint à éviter les situations de confinement, de pass-sanitaire et/ou de couvre-feux qui, vont, sans doute, coûter très cher au pays, que ce soit pour les vies humaines ou pour l’économie nationale qui bat déjà de l’aile.
A ce propos, il est regrettable de constater que plus de 70 % des Algériens sont réticents, voir réfractaires à ces protocoles, quand on sait que moins de 30 % seulement de la population s’est faite vaccinée, alors que le remède est non seulement disponible, mais gratuit.
Nadine. S
Les commentaires sont fermés.