Raffinage du pétrole, partenariat public-privé, produits de large consommation : Les principales décisions du Conseil des ministres
Le raffinage du pétrole, le partenariat public-privé et la régulation du marché des produits de large consommation ont été les principaux dossiers débattus lors du premier Conseil des ministres de cette année 2024 que vient de présider le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, ce dimanche.
Au sujet de la nouvelle raffinerie de pétrole de Hassi Messaoud, après un exposé présenté à cet effet, le président de la République à souligné «l’importance économique du projet, appelant à accélérer son achèvement, à commencer son exploitation, à renforcer la production nationale d’essence et de diesel et à s’orienter vers leur exportation», tout en tenant à rappeler qu’ «au cours des quatre dernières années, l’Algérie a mis fin à l’importation de tous types de carburants, y compris le kyrosène, et que le secteur de l’énergie doit poursuivre cette démarche ».
Dans son appréciation des avancées enregistrées dans ce domaine, le chef de l’Etat a exprimé à cette occasion sa «satisfaction» quant aux efforts déployés en la matière, selon le communiqué rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.
Il faut noter que le chef de l’Etat nourrit un grand intérêt pour ce projet de nouvelle raffinerie de Hassi Messouad. Au cours d’une précédente réunion du Conseil des ministres, en décembre dernier, il a déjà «instruit le ministre de tutelle de relancer le projet dans les plus brefs délais» et ordonné de «doubler d’efforts et de diversifier les capacités de production des produits dérivés du pétrole pour les exporter vers l’étranger, étant une valeur ajoutée considérable».
Concernant le deuxième dossier examiné lors de ce Conseil des ministres, qui est celui de l’avant-projet de loi portant partenariat public-privé, le président Tebboune a ordonné au gouvernement son report «pour approfondissement et enrichissement», selon le même communiqué.
Ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat demande aux membres du gouvernement de revoir leur copie lorsqu’il s’agit de la préparation de textes juridiques destinés à définir les règles devant régir des secteurs ou des volets importants de l’économie nationale. C’est le cas, entre autres, des lois sur l’investissement ou celui régissant l’octroi et l’exploitation du foncier économique qui ont été maintes fois renvoyés pour «enrichissement et approfondissement».
Cependant, faut-il préciser aussi, cet avant-projet de loi portant le partenariat public-privé remonte à plusieurs années déjà. Sa finalisation a été retardée avant d’être relancé par le gouvernement.
Produits de large consommation : «Importance extrême du contrôle continu des marchés»
A l’ordre du jour du Conseil des ministres de ce dimanche, il y a eu également le dossier de la relance du dispositif relatif à l’auto-entrepreneuriat. A cet égard, le président de la République a salué «l’orientation de l’Etat vers la création de davantage d’espaces générateurs d’emploi et de richesses, qualifiant l’auto-entrepreneuriat de plus-value pour les jeunes porteurs de projets et les compétences innovantes», tout en soulignant «la nécessité de veiller à ce qu’il n’y ait point d’enchevêtrement entre les métiers de l’entrepreneuriat et certains métiers artisanaux libéraux, pour que ces derniers n’en soient pas impactés», selon le communiqué de la présidence de la République,
Cette même source précise que le nouveau régime «vise à encadrer une vaste panoplie d’activités (…), les auto-entrepreneurs devant être assujettis à un régime fiscal préférentiel, en vertu de la loi de finances 2024» et «assure aux bénéficiaires (du statut) d’auto-entrepreneur la couverture et la sécurité sociales».
Au chapitre relatif au renforcement des mesures prises pour assurer la disponibilité des produits de large consommation qui, faut-il rappeler, constitue l’une des priorités de la politique du gouvernement, le président Tebboune a insisté une nouvelle fois sur «l’importance extrême du contrôle continu des marchés, en ce que l’Etat accorde une importance à la régulation pour connaître les taux de disponibilité des produits de large consommation, suivant une vision proactive pour lutter contre les spéculateurs par la force de la loi».
Dans le même sillage et compte tenu de la réouverture des frontières à l’importation de certains produits de large consommation, comme les viandes, le chef de l’Etat «a instruit le ministre de l’Agriculture et du Développement rural à l’effet d’accorder une grande importance au contrôle sanitaire des produits importés, par la création de laboratoires d’analyses au niveau des ports et des aéroports, à même de veiller au respect des normes sanitaires lors de l’importation de viandes et des produits alimentaires», souligne le même communiqué du Conseil des ministres.
R. M.
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