Alléger les procédures d’octroi des marchés publics, privilégier l’option du mieux-disant au lieu du moins-disant , donner plus de prérogatives aux maitres d’ouvrages, transférer les modèles économiques réussis en les adaptant au contexte algérien, trouver une solution équitable à la disponibilité et au renchérissement des matériaux de construction, de manière à éviter à ce que leur impact sur le rythme de la construction soit supporté par le seul promoteur ou l’entreprise de réalisation, sont autant de recommandations émises par les fédérations affiliées à la Confédération algérienne du Patronat (Cap), lors de la conférence de presse organisée, cet après-midi, au siège de la Cap à Alger et au cours de laquelle des adhérents à cette organisation patronale ont fait état des difficultés rencontrées dans la réalisation de leurs projets.
La loi 11-04 décriée
Riad Sahnoune, promoteur immobilier et investisseur de la wilaya de Skikda, estime que la « la loi 11-04 du 17 février 2011 fixant les règles régissant l’activité de la promotion immobilière doit être revue, car il est inadmissible que le promoteur doit se munir d’un agrément pour lancer sa promotion immobilière. Cette loi est, à mon avis, une sorte de « Code pénal » qui bride les promoteurs plutôt qu’une législation qui stimule leur activité ».
Il a, en outre, suggéré « plus de rigueur dans l’application du décret exécutif du 23 octobre 2016, en souhaitant voir le directeur de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (Duac) de la wilaya de Skikda exécuter le dit décret conformément aux lois de la République ».
Production contre importation : l’enjeu du futur
Nadir Cherrouk, directeur de Kit Construction, a souligné que « l’ère est à l’auto-injonction entre les entreprises versées dans les services, engineering, bâtiment, notamment via une redynamisation des centres d’apprentissage, et des ressources humaines en interne », en préconisant « de ne pas rester dans l’attentisme, en créant de la production et en cessant de trop importer, ce qui, d’ailleurs, est l’un des slogans de la Cap ». Nadir Cherrouk a aussi révélé qu’une trentaine d’entreprises de moins de 4 mois d’existence a rejoint les rangs de la Cap, avant de donner rendez-vous dans 6 mois à la presse pour faire le point sur les actions concrètes qui auront été réalisées d’ici là.
La Cap « valide » le programme du gouvernement
Enfin, Boualem M’rakach, président de la Confédération algérienne du patronat (Cap), a affirmé « son entière adhésion au plan d’action du gouvernement présenté par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune au parlement. Le patron de la Cap a estimé, sans entrer dans le détail que l’Algérie a besoin de Réformes profondes et que tout est à refaire » avant de souligner que « le renouveau visé devait passer la consolidation de l’entreprise, particulièrement les Pme/Pmi ».
«Il est urgent de relancer l’Economie algérienne, qui fait face à une disproportion de l’offre et de la demande, mais pas dans la précipitation », dira M’Rakchi tout en plaidant pour un double contrôle « en amont et en aval ». Il a par ailleurs, indiqué que « le mécanisme de la Bourse algérienne est défaillant de bout en bout, comme en atteste le manque d’adhésion des entreprises algériennes».
En fin de séance, un rapport intitulé « Stratégie claire et visible du développement économique durable pour les 15 années » dont l’élaboration a nécessité 8 mois de travail, a été remis à la presse. Nous y reviendrons.
Zaid Zoheir
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