Catégorie : Agroalimentaire

  • Djazagro 2024 : Les innovations alimentaires en vedette à Alger

    Djazagro 2024 : Les innovations alimentaires en vedette à Alger

    L’édition 2024 du Salon professionnel de la production agroalimentaire, connu sous le nom de Djazagro, promet d’être un événement majeur pour l’industrie alimentaire, avec des implications significatives pour l’Algérie et au-delà. Du 22 au 25 avril, le Palais des expositions Pins Maritimes à Alger sera le théâtre de cet événement d’envergure, accueillant 650 exposants nationaux et étrangers représentant 28 pays.

    Lors d’une conférence de presse, la directrice du salon Djazagro, Chantal de Lamotte, a souligné «l’engagement à mettre en avant les dernières innovations technologiques industrielles dans le secteur agroalimentaire ». Elle a particulièrement mis l’accent sur «le rôle crucial du conditionnement et de l’emballage dans la vente des produits alimentaires. Autrefois limité à la simple fonction de protection et d’information, le packaging est désormais un élément clé pour les producteurs afin de se positionner sur le marché et de fidéliser les consommateurs».

    Mme. Lamotte a également mentionné et mis en avant les produits algériens de terroir, tels que l’huile d’olive et les dattes, qui jouissent d’une très bonne qualité et qui pourraient accroître leur position sur les marchés internationaux grâce au développement de leur packaging, soulignant que «l’Algérie dispose d’une agriculture biologique et d’une variété impressionnante de produits du terroir qu’il suffit de valoriser à travers un meilleur emballage et conditionnement».

    De son côté, le commissaire du Djazagro, Nabil Bey Boumezrag, a souligné «l’importance de cet événement en tant que plateforme de rencontre pour les professionnels de l’industrie agroalimentaire », notant que « le salon accueillera plus de 23 000 visiteurs, dont un grand nombre de professionnels et de porteurs de projets à la recherche d’opportunités d’affaires et de partenariats».

    Outre la promotion des produits algériens, ajoute M. Boumezrag, « le salon offre une occasion unique aux opérateurs pour prospecter le marché national et renforcer les relations de partenariat industriel, en particulier pour les producteurs agricoles souhaitant se lancer dans la transformation », assurant la disponibilité de machines industrielles pour la petite et la grande transformation, afin de répondre aux besoins de l’ensemble des opérateurs.

    Le retour du concours Djaz’Innov est également prévu lors de cet événement, visant à repérer les innovations susceptibles de dynamiser la croissance du marché agroalimentaire algérien. Les finalistes du concours auront l’occasion de présenter leurs produits et services aux visiteurs dans un espace dédié, tandis que des conférences sur des thématiques pertinentes pour le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire seront présentées au public tout au long du salon. Les sujets abordés incluront le gaspillage alimentaire, la traçabilité et la labellisation des produits du terroir, la conformité des produits agroalimentaires et les opportunités d’exportation en Afrique.

    Pour M. Boumezrag, « Djazagro 2024 s’annonce comme une vitrine exceptionnelle pour l’innovation, les partenariats industriels et la promotion des produits algériens sur la scène internationale, renforçant ainsi la position de l’Algérie dans le secteur agroalimentaire mondial ».

    Farid Belgacem

  • Légumes secs et riz : Les marges bénéficiaires plafonnées par décret

    Légumes secs et riz : Les marges bénéficiaires plafonnées par décret

    Après la définition des prix par l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales) à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement, un nouveau décret vient d’être promulgué fixant définitivement les marges bénéficiaires des intervenants de la filière des légumes secs et du riz.

    II s’agit en effet du décret exécutif 24-100 du 7 mars 2024 portant plafonnement des marges bénéficiaires au stade de conditionnement et de distribution en gros et au détail des légumes secs et du riz, publié à l’édition N° 17 du 10 mars courant du Journal officiel.

    Aux termes de ce nouveau texte, signé par le Premier ministre, Mohamed Ennadir Larbaoui, les marges bénéficiaires sont fixées pour les légumes secs et le riz commercialisés après conditionnement ou en vrac.

    Pour les produits conditionnés, les marges bénéficiaires sont ainsi plafonnées à 5% aux stades de conditionnement et de la distribution en gros, et à 8% au stade de la distribution au détail, et ce, que ce soit pour les unités de 1 kg ou de 500 grammes, est-il précisé à l’article 2 de ce nouveau décret.

    Pour ce qui est de la vente en vrac, les marge bénéficiaires sont plafonnées à 5% au stade de la distribution en gros et à 8% au niveau de la distribution au détail, ajoute le même texte.

    Dans son article 3, le nouveau décret précise que ces « marges bénéficiaires plafonnées sont appliquées au stade de conditionnement sur la base du prix de revient, de la distribution en gros sur la base du coût d’achat, de la distribution au détail sur la base du prix d’achat ».

    Pour prévenir toute tentative de spéculation sur les prix des légumes secs et du riz sur le marché, le nouveau texte réglementaire met en garde, à son article 4, que « toute infraction aux dispositions du présent décret est constatée et sanctionnée, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur ».

    Avant ce décret, l’OAIC a publié en août dernier une note définissant les prix officiels de ces produits au niveau de ses points de vente, pour les entreprises de conditionnement, les grossistes, les détaillants et les consommateurs.

    Il y est ainsi précisé que les prix des pois chiche sont fixés à 350 dinars/kg pour les entreprises, à 355 DA/kg pour les grossistes, 360 DA/kg pour les détaillants et 380 DA/kg pour les consommateurs. Les prix des lentilles et des haricots blancs sont fixés à 250 DA/kg pour les entreprises, 255 DA/kg pour les grossistes, 260 DA/kg pour les détaillants et 280 DA/kg pour les consommateurs, alors le riz est cédé à 130 A/kg pour les entreprises, à 135 DA/kg pour les grossistes, à 140 DA/kg pour les détaillants et 160 DA/kg pour les consommateurs.

    M. N.

  • Industries agroalimentaires : Baisse des prix à la production (ONS)

    Industries agroalimentaires : Baisse des prix à la production (ONS)

    L’autre volet que l’office national des statistiques (ONS) vient de passer au scanner est l’indice des prix à la production dans le secteur industrielle durant le troisième trimestre de l’année précédente. Il en ressort que «les prix à la production industrielle hors hydrocarbures, du secteur public national se caractérisent par une baisse de 0,6% au troisième trimestre 2023, dans les mêmes proportions que celle relevée au trimestre précédent, soit – 0,5%».

    Par secteur d’activité, l’ONS souligne qu’«après une baisse de 0,5% relevée au trimestre précédent, les prix à la production du secteur de l’énergie se rehaussent et affichent une variation de +1,8% au troisième trimestre 2023», alors que «passant d’un taux de -7,0% au trimestre précédent à +2,1% au 3e trimestre 2023, un rebondissement considérable des prix caractérise le secteur des mines et carrières», ajoute le même document.

    De son côté, le secteur des industries agroalimentaires enregistre durant la même période une baisse modérée de 0,8%, note l’ONS, en précisant qu’«hormis la stabilité qui gagne l’industrie du lait, les prix au niveau du reste des branches régressent». Et d’ajouter que «le travail de grain recule d’un taux de -0,6% et la fabrication des produits alimentaires pour animaux de -1,5% », contre respectivement -1,6% et -7% au trimestre précédent.

    En outre, une enquête menée par cet organisme en charge des statistiques auprès des chefs d’entreprise relevant des secteurs public et privé fait ressortir une augmentation de l’activité industrielle durant le troisième trimestre de l’année précédente par rapport au trois mois d’avant.

    Ainsi, selon les chefs d’entreprise interrogés par les enquêteurs de l’ONS, la hausse est plus importante dans le secteur public, au même titre que la demande sur les produits fabriqués et les effectifs qui ont augmenté également.

    Tout en affirmant que l’état de leur trésorerie reste à un niveau «normal», l’échantillon auprès duquel l’ONS a mené son enquête souligne, toutefois, que «l’allongement des délais de recouvrement des créances» et «les charges d’exploitation élevées» influent toujours sur l’état de la trésorerie.

    Sur un autre volet, évoquant des raisons de «vétusté» des équipements ou leur surexploitation, 59% des chefs d’entreprises publiques et plus de 31% du secteur privé ont déclaré aux enquêteurs de l’ONS avoir subi des pannes durant le troisième trimestre 2023, mais la plupart d’entre eux ont affirmé avoir les capacités de produire plus en procédant au renouvèlement des équipements uniquement sans recourir à des recrutements supplémentaires.

    A la question des matières premières, le niveau d’approvisionnement durant la même période a été jugé «inférieur à la demande exprimée selon plus de 35% des concernés du secteur public et de plus de 31% de ceux du privé, ce qui a engendré des ruptures de stocks à près de 40% des premiers allant à moins de 10 jours et à près de 28% des seconds allant à 29 jours pour 20% d’entre eux».

    Mohamed.N

  • Les cours des produits alimentaires enregistrent une baisse de 13,7% en 2023 (FAO)

    Les cours des produits alimentaires enregistrent une baisse de 13,7% en 2023 (FAO)

    Le recul des prix des cours des matières premières agricoles entamé il y a quelques mois s’est poursuivi jusqu’à la fin décembre dernier, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), confirmant ainsi cette tendance à la baisse durant l’année 2023 sur les marchés mondiaux, et ce, après une année 2022 qui a été celle de toutes les flambées.

    Selon l’Indice FAO des prix des produits alimentaires pour le mois de décembre, publié ce vendredi, le niveau général des cours sur les marchés mondiaux a en effet enregistré en décembre dernier un recul de 10% par rapport à la même période de l’année précédente.

    Cependant, pour l’année 2023 dans sa globalité, le recul des cours des produits alimentaires a été de l’ordre de 13,7% par rapport à 2022, à l’exception du sucre qui n’a enregistré sa première baisse durant l’année précédente qu’au mois de décembre dernier. «Sur l’ensemble de l’année 2023, la valeur moyenne de l’indice était inférieure de 13,7% à celle de l’année précédente, seul l’indice des prix internationaux du sucre ayant affiché une valeur supérieure sur cette période», note l’Indice de la FAO.

    Par type de produits, c’est le prix du sucre qui vient d’enregistrer durant le mois décembre dernier une première baisse, après plusieurs mois de maintien à des niveaux élevés, entrainant ainsi un fléchissement du niveau global des matières agricoles, selon le même indice. «En décembre, l’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires a reculé par rapport au mois précédent, la baisse la plus marquée étant à mettre au compte des cours du sucre», souligne la FAO dans sa note.

    Si, avec 1,5% seulement, cette baisse est modérée par rapport au mois de novembre dernier, elle est plus prononcée par rapport au niveau général des prix sur les marchés mondiaux à la fin décembre 2022, puisqu’elle est de l’ordre de 10,1%, selon la même source. L’Indice FAO a enregistré «une baisse de 1,5% depuis novembre et de 10,1% par rapport à décembre 2022», est-il souligné.

    Le sucre enregistre ainsi sa première baisse depuis mars 2023, selon la FAO, mais, en moyenne annuelle, les cours de ce produit demeure encore en hausse par rapport à l’année d’avant. «L’Indice FAO des prix du sucre a cédé 16,6% depuis novembre et a atteint son niveau le plus bas depuis neuf mois, mais sa valeur est encore en hausse de 14,9% par rapport à décembre 2022. La chute des cours internationaux du sucre est principalement imputable au rythme soutenu de la production au Brésil, ainsi qu’à la diminution de l’utilisation de la canne à sucre pour produire de l’éthanol en Inde », est-il noté.

    Les cours du sucre enregistrent en décembre leur première baisse de l’année 2023

    Outre le sucre, l’indice des prix des céréales a rebondi légèrement en décembre après une baisse qui s’est poursuivi durant plusieurs mois auparavant. «L’Indice FAO des prix des céréales a progressé de 1,5% par rapport à novembre, car les prix du blé, du maïs, du riz et de l’orge ont tous augmenté, en partie sous l’effet de perturbations logistiques qui ont entravé les expéditions en partance des principaux pays exportateurs», est-il noté.

    En moyenne annuelle, les cours des céréales sur les marches mondiaux ont en revanche enregistré en 2023 une baisse significative de 15,4% par rapport à l’année 2022, durant laquelle, rappelle-t-on, les cours du blé ont enregistré des hausses spectaculaires de plus de 50% sous l’effet du déclenchement de la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie qui ont suivi, ce qui a perturbé les chaines d’approvisionnement des marchés internationaux.

    « Sur l’ensemble de l’année (2023, ndlr), l’indice (des céréales) était en recul de 15,4% par rapport à la moyenne de 2022, en raison d’un bon approvisionnement des marchés mondiaux et en dépit du fait que l’Indice FAO des prix de tous les types de riz ait enregistré une hausse de 21%, qui est due en grande partie à des craintes quant à l’impact du phénomène El Nino sur la production de riz et aux restrictions à l’exportation imposées par l’Inde », souligne l’organisation onusienne dans son bulletin.

    Pour ce qui est des huiles végétales, la baisse des prix durant le dernier mois de l’année 2023 a été de l’ordre de 1,4% par rapport au mois de novembre, alors qu’en moyenne annuelle, cette baisse est encore plus importante par rapport à 2022, avec un niveau de 32,7%.

    «L’Indice FAO des prix des huiles végétales a baissé de 1,4% par rapport à novembre, en raison de la faiblesse des achats d’huile de palme, de soja, de colza et de tournesol, (…). Sur l’ensemble de l’année 2023, la valeur de cet indice était inférieure de 32,7% à celle de l’année précédente», note la FAO dans le même document.

    Enfin, pour ce qui est des productions animales, les cours ont connu une baisse modérée de 1% pour les viandes durant le mois de décembre dernier par rapport à novembre 2023, mais ceux des produits laitiers ont progressé de 1,6% durant la même période.

    M. N.

  • Easy Fresh s’intéresse à l’exportation de produits agricoles algériens vers l’Europe

    Easy Fresh s’intéresse à l’exportation de produits agricoles algériens vers l’Europe

    La firme spécialisée dans la logistique et le transport international de produits frais Easy Fresh vient d’annoncer en effet son intention de se placer sur le marché national dans le but d’assurer l’approvisionnement des marchés de l’UE en produits frais algériens, notamment les fruits et légumes.

    Easy Fresh nourrit son ambition de pénétrer le marché national depuis qu’il a relevé «le potentiel inexploité du marché algérien (et) en établissant une présence en Algérie, l’entreprise vise à combler le fossé existant dans la chaîne d’approvisionnement, en offrant une solution fiable et efficace aux supermarchés européens à la recherche d’importer des produits frais de la région», vient de rapporter le magazine International Supermarket News (ISN), spécialisé dans la grande distribution et la logistique du commerce agroalimentaire.

    Tel que le soulève l’ISN aussi, force est de reconnaitre que la logistique du transport des produits frais de l’Algérie vers les marchés européens est confrontée à d’importants obstacles, allant de l’insuffisance des infrastructures de distribution et de transport aux embûches administratives et réglementaires. En conséquence, ces «défis rendent difficile l’accès des détaillants européens à la riche gamme de fruits et légumes produits en Algérie», souligne le même média dans son analyse.

    Compte tenu de l’enjeu de l’arrivée d’une entreprise spécialisée dans le domaine de la logistique et du transport de produits frais et des énormes opportunités qu’elle offrira à la production nationale, l’expert en commerce international Riad Beladi «plaide activement pour que le gouvernement algérien soutienne l’entrée d’Easy  Fresh», en soulignant «les bénéfices mutuels d’un tel partenariat, à savoir un impact positif sur l’économie nationale et la disponibilité permanente de produits frais de haute qualité (d’origine algérienne, ndlr) pour les consommateurs européens».

    Rencontre avec des représentants du ministère du Commerce et des opérateurs algériens

    Dans le but de lever ces obstacles et permettre la mise en place d’une plateforme logistique permettant le placement du produit agricole algérien sur le marché européen, ce spécialiste des questions liées au commerce international révèle des discussions entre les responsables de cette  firme basée en Espagne et des représentants du ministère du Commerce et de la promotion des exportations, ainsi qu’avec des opérateurs algériens.

    Cette rencontre qui aura lieu sous forme d’une réunion en visioconférence, « sera animée par l’expert Riad Beladi et regroupera les principales parties prenantes, notamment des représentants d’Easy Fresh, du ministère du Commerce algérien et des opérateurs privés algériens, dans l’objectif de favoriser les discussions collaboratives et d’explorer des solutions viables pour améliorer la chaîne d’approvisionnement des produits frais », a rapporté l’ISN.

    Par ailleurs, il est utile de noter que les producteurs algériens sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à l’exportation vers le marché européen, notamment pour ce qui est des produits agricoles frais, dont la qualité est nettement améliorée ces dernières années pour gagner en compétitivité.

    Récemment, l’opérateur algérien, spécialisé dans l’exportation de produits agricoles, notamment vers les marchés français et du Moyen-Orient, Toufik Hadkeheil, soulignait à juste titre d’importantes opportunités qui s’offrent sur le marché britannique, avant de rappeler que «le Royaume Uni importe pratiquement tout ce qu’il consomme», citant l’exemple des besoins de ce pays dans le domaine agroalimentaire, notamment la pomme de terre pour laquelle «l’Algérie est en mesure de produire et exporter vers ce marché tout au long de l’année».

    Pour se positionner sur ce marché, l’opérateur insiste sur « le respect de la qualité et des conditions d’emballages des produits, ainsi que la mise en place de lignes directes de transport vers le Royaume Uni dotées de conteneurs réfrigérés ».

    Si Toufik Hadkeheil recommande aussi la nécessité de disposer d’ « une ligne directe pour réduire les coûts de transport et pour éviter de transiter par d’autres ports européens » et aller directement vers le marché britannique, des partenariats avec des sociétés comme Easy Fresh constituent sans doute la solution idoine.

    M. N.

  • Les cours des céréales poursuivent leur baisse sur le marché mondial (FAO)

    Les cours des céréales poursuivent leur baisse sur le marché mondial (FAO)

    Dans un contexte marqué par une production et des disponibilités sur le marché mondial en abondance, les cours des céréales poursuivent la tendance à la baisse qu’ils ont amorcée depuis quelques mois sur le marché mondial. C’est ce que vient de faire ressortir la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) dans son dernier Indice des prix, publié ce vendredi, relevant une nouvelle baisse du prix mondial des céréales de l’ordre de 3% durant le mois de novembre dernier par rapport au mois d’octobre.

    Par type de céréales, c’est le prix du maïs qui a fortement reculé durant le mois précédent, ayant entrainé une baisse de 5,6% des cours des céréales secondaires dans leur ensemble, alors que le prix du blé a enregistré une nouvelle baisse de 2,4% durant la même période par rapport au mois d’avant, précise le bulletin de l’Organisation onusienne.

    « L’Indice FAO des prix des céréales a enregistré une baisse de 3% par rapport au mois d’octobre. En novembre, les cours internationaux des céréales secondaires ont reculé de 5,6%, ce qu’on peut imputer en premier lieu à la forte régression des prix du maïs, tandis que ceux du blé affichaient une diminution de 2,4% », est-il souligné.

    Plus de 2,8 milliards de tonnes

    Au niveau des marchés, à titre indicatif, le prix moyen du blé tendre européen s’est établi à 248 dollars la tonne durant le mois de novembre dernier, enregistrant ainsi une baisse de 27,5% par rapport à son niveau moyen durant le même mois de l’année 2022. La même tendance a été également observée par les céréales d’autres origines, relève-t-on sur les principales places boursières dans le monde.

    Pour ce qui est de la production et de l’offre sur le marché mondial, la FAO vient de revoir à la hausse ses prévisions relatives aux récoltes de la campagne en cours, en évaluant désormais la production mondiale de l’année 2023 à un peu plus de 2,8 milliards de tonnes, toutes céréales confondues, soit une hausse de 0,9% par rapport à la campagne précédente (2022).

    « La production céréalière mondiale en 2023 est maintenant estimée à 2 823 millions de tonnes, soit une hausse de 0,9% par rapport à l’année dernière et un total 10,3 millions de tonnes supérieur au dernier record en date, atteint en 2021 », souligne l’organisation dans son « bulletin sur l’offre et la demande de céréales », publié également ce vendredi.

    Pour ce qui est de la demande mondiale en grains, le même bulletin relève un volume de consommation durant la saison 2023-2024 quasi identique à la production de la saison en cours, avec une légère hausse de 1,1% par  rapport à la saison précédente (2022-2023).

    « L’utilisation totale de céréales dans le monde en 2023-2024 est estimée à 2 813 millions de tonnes, soit 1,1% de plus qu’en 2022-2023 », note la FAO dans son nouveau bulletin, soit une demande légèrement inférieure de 10 millions de tonnes par rapport à la production de l’année en cours.

    Concernant l’évolution des cours mondiaux des autres matières agricoles de base, des tendances à la stabilité ont été enregistrées, à l’exception des cours des huiles végétales dont les hausses ont été relativement notables durant le mois dernier, et ce, pour divers facteurs.

    La hausse de ce type de produit durant le mois de novembre dernier a ainsi été de 3,4% par rapport au mois d’avant (octobre), entrainée principalement par la hausse du prix de l’huile de palme qui a dépassé 6%, alors que les prix des huiles de soja et de colza ont reculé.

    Une hausse de 2,2% du prix des produits laitiers

    « L’Indice FAO des prix des huiles végétales a augmenté de 3,4% par rapport au mois d’octobre. Les prix internationaux de l’huile de palme ont grimpé de plus de 6% en novembre, ce qui est principalement à mettre sur le compte des achats plus actifs des premiers pays importateurs et de la baisse saisonnière de la production dans les principaux pays producteurs. Les prix mondiaux de l’huile de tournesol ont quant à eux progressé modérément, tandis que les cours des huiles de soja et de colza étaient en léger recul en novembre », est-il souligné.

    Les produits laitiers ont, quant à eux, enregistré une hausse de 2,2% en novembre par rapport à octobre, en raison d’ « une forte demande à l’importation du beurre et du lait écrémé en poudre de la part des acheteurs d’Asie du Nord-est ainsi que de l’accroissement de la demande interne en Europe occidentale à l’approche des vacances d’hiver », note la FAO.

    Le prix du sucre a également poursuivi sa tendance à la hausse, qui a été de l’ordre de 1,4% durant la même période de référence, du fait des « préoccupations accrues que suscitent les disponibilités mondiales à l’exportation dans un contexte de détérioration des perspectives de production dans deux des principaux pays exportateurs, la Thaïlande et l’Inde, en raison de conditions météorologiques très sèches sous l’effet du phénomène El Nino ».

    En revanche, le prix des viandes, lui, a enregistré une légère baisse de 0,4%, favorisée notamment par un recule relatif des prix de la volaille et de la viande bovine, en raison de leur abondance sur le marché mondial durant le mois dernier, a relevé la FAO.

    M. N.

  • Déclaration de politique générale du gouvernement : Les filières agricoles stratégiques ont maintenu leurs performances malgré une saison difficile

    Déclaration de politique générale du gouvernement : Les filières agricoles stratégiques ont maintenu leurs performances malgré une saison difficile

    La filière céréalière a réussi à maintenir ses performances durant la campagne 2022-2023 malgré une conjoncture climatique marquée par des épisodes de sécheresse et une baisse drastique de précipitations.

    Tel qu’il ressort de la Déclaration de politique générale du gouvernement, débattue actuellement au Parlement, la récolte de la saison dernière a en effet atteint 30 millions de quintaux, soit un volume  quasi identique à celui de la campagne d’avant (2021-2022), cependant que des rendements moyens entre 50 et 60 quintaux/hectare ont été enregistrés dans les wilayas du sud, où des pics records de 85 quintaux/hectare ont été réalisés.

    Avec cette configuration, à l’exception des surfaces emblavées dans la partie nord du pays en sec, soit non dotées de systèmes d’irrigation, et qui ont été fortement impactées par le déficit pluviométrique de l’an dernier, notamment dans les wilayas côtières et des Hauts plateaux, la saison céréalière a enregistré des résultats notables dans les périmètres d’irrigation au sud du pays.

    Cependant, la Déclaration de politique générale du gouvernement souligne à ce propos que même dans les wilayas du nord, « les 13% des superficies céréalières ont été sécurisés grâce à l’irrigation d’appoint (…) malgré une période de sécheresse ».

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    Dans le cadre du programme de renforcement des périmètres d’irrigation, il est souligné que la superficie céréalière irriguée durant la campagne agricole dernière (2022-2023) a été de l’ordre de 344 000 hectares, dont 217 000 hectares en irrigation intégrale, et ce à travers la généralisation du recours aux systèmes économiseurs d’eau, tandis que, plus globalement, la superficie des terres irriguées est passée de 1,47 million d’hectares en 2022 à 1,49 million d’hectares durant l’année en cours, soit une hausse de 20 000 hectares supplémentaires,  fait savoir le même document.

    Outre les céréales, d’autres filières ont enregistré des taux de croissance durant la saison dernière, malgré un contexte contraignant. C’est le cas de la filière viandes blanches, à titre indicatif, qui a enregistré une production totale de l’ordre de 5,4 millions de quintaux, alors que celle des viandes rouges a atteint 4,8 millions de quintaux, tandis que 5,63 milliards d’œufs et 3,25 milliards de litres de lait cru ont été produits durant la même saison (2022-2023).

    Récupération de plus de 864 000 hectares de terres agricoles non-exploitées

    La filière des produits maraichers, elle aussi, a maintenu ses performances, avec une production durant la même période ayant connu une croissance globale de 3% et de 5% pour la catégorie des « principaux produits », comprenant notamment l’oignon et la pomme de terre.

    Avec une production qui a atteint un volume global de 156 millions de quintaux, dont 42 millions de quintaux de pomme de terre, la production maraichère durant cette période est parvenue à couvrir l’ensemble des besoins du marché national en fruits et légumes, ce qui a évité le recours à l’importation (à l’exception des fruits exotiques), estime le gouvernement dans sa Déclaration de politique générale.

    Dans le volet relatif à l’assainissement du dossier du foncier agricole, le bilan de l’action gouvernementale durant l’année écoulée fait état d’une superficie de plus de 864 000 hectares non-exploitée et qui a donc été récupérée par le secteur, dont 300 000 hectares ont été transférés à l’Odas, (Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes), dont la mission est l’attribution de terres à des investisseurs potentiels faisant dans les cultures stratégiques, tandis que le reste de la superficie sera réhabilité et attribué dans le cadre du programme de développement agricole mené par l’Onta (Office national des terres agricoles).

    S’agissant de la logistique et les infrastructures de la chaîne d’approvisionnement en produits agricoles, le gouvernement note la réalisation de nouvelles infrastructures de stockage des céréales pour atteindre ces capacités de 9 millions de tonnes.

    Ce programme se traduit par la réalisation, à travers 44 wilayas du pays, de 350 centres de proximité pour le stockage, la relance du projet de réalisation des 16 silos métalliques et la réalisation de 30 nouveaux silos stratégiques.

    Cependant, un vaste programme de réalisation de complexes d’entreposage frigorifique et des plateformes logistiques de froid, comprenant 30 infrastructures au total, d’une capacité globale de 383 000 m3 est en cours de réalisation, dont cinq entrepôts frigorifiques ont déjà été réceptionnés, totalisant une capacité de 150 000 m3, fait ressortir le document du gouvernement.

    M. R.

  • Compétitivité à l’exportation : Appel à candidature aux entreprises de l’agroalimentaire

    Compétitivité à l’exportation : Appel à candidature aux entreprises de l’agroalimentaire

    Dans le cadre de la stratégie de diversification économique et des exportations, un appel à candidature vient d’être lancé aux entreprises activant dans le secteur agroalimentaire pour bénéficier d’assistance technique, dans divers aspects, afin de leur faciliter l’accès à des marchés à l’international.

    Conçu par l’ITC (Centre du commerce international), en collaboration avec le Ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique et le Ministère du Commerce et de la promotion des exportations, le projet en question, intitulé «Renforcement de la compétitivité à l’exportation du secteur agroalimentaire algérien», et financé par l’ITFC (Société internationale islamique de financement du commerce).

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    L’initiative Aide pour le commerce pour les Etats arabes (AFTIAS 2.0), «a pour objectif de renforcer et d’améliorer la chaîne de valeur du secteur de l’agroalimentaire, diversifier son offre de produits, consolider les marchés existants et accéder à de nouveaux marchés tout en optimisant les services proposés par les Institutions d’appui au commerce (IAC) soutenant le secteur», souligne un communiqué rendu public ce jeudi par ses initiateurs.

    Concernant le contenu de ce projet d’assistance technique, la même source précise qu’il «se focalisera sur la formation et le coaching des entreprises bénéficiaires sélectionnées pour améliorer leur compétitivité internationale et diversifier leur base d’exportation, particulièrement dans les domaines à valeur ajoutée tels que la gestion de la qualité et de l’emballage, la certification, le marketing à l’export et la conformité aux normes requises par les acheteurs», tandis qu’il permettra à ces entreprises «une connexion à de nouveaux marchés et à de nouveaux acheteurs potentiels en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient», indique le communiqué.

    Cette même source invite les entreprises du secteur agroalimentaire intéressées, à manifester leur intérêt en complétant le formulaire d’inscription disponible sur le lien suivant : inscription, au plus tard le 02 mars 2023. Pour toute question concernant cet appel à candidature, veuillez envoyer un message aux adresses électroniques suivantes : algerieagro@intracen.org , cpsfagro@industrie.gov.dz

    R. M.

  • Selon le nouvel indice de la FAO : Les cours des produits agricoles poursuivent leur baisse à l’exception du maïs et du sucre

    Selon le nouvel indice de la FAO : Les cours des produits agricoles poursuivent leur baisse à l’exception du maïs et du sucre

    La hausse des cours du sucre sur le marché mondial pour le deuxième mois consécutif, après celle enregistrée en août dernier, n’a pas empêché les prix des produits alimentaires de garder leur stabilité durant le mois de septembre dernier. C’est ce qui ressort de l’Indice des prix pour le mois précédent de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), publié ce vendredi sur son site, relevant que «l’indice des prix des produits alimentaires reste stable en septembre».

    Ainsi, cette stabilité a été enregistrée durant ce mois «grâce à la baisse des cours des huiles végétales» qui est venue compenser «la hausse des prix mondiaux du maïs et du sucre», relève la FAO.

    Plus globalement, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires « a affiché une valeur moyenne de 121,5% en septembre, contre 121,4% en août. A ce niveau, l’indice se situe 10,7% en dessous de sa valeur enregistrée il y a un an et 24% en dessous de son niveau record de mars 2022 ».

    Par type de produits, les cours des céréales ont enregistré en septembre dernier une hausse marginale de 1% par  rapport à août, laquelle progression qui a été favorisée par la hausse des cours du maïs sur les marchés internationaux qui a été de l’ordre de 7% durant ce mois.

    Pour ce qui est des raisons de cette évolution vers le haut des cours du maïs durant cette période, la FAO relève une «forte demande de marchandises en provenance du Brésil, un ralentissement des ventes des agriculteurs en Argentine et une augmentation des prix du fret fluvial due au bas niveau du fleuve Mississippi aux Etats Unis».

    A l’inverse du maïs, c’est le blé qui se distingue dans la catégorie des produits céréaliers par un recul de son prix international de 1,6%, en raison d’une «abondance de l’offre» et des perspectives favorables de production en Russie, note la FAO.

    Le riz lui aussi semble amorcer une tendance baissière après avoir connu une forte pression et des hausses des cours sur le marché international, suite aux restrictions appliquées par l’Inde sur l’exportation de sa production locale.

    En septembre dernier, le prix du riz a ainsi connu une baisse de 0,5% par rapport au mois d’avant « dans un contexte de demande à l’importation globalement faible », souligne l’Indice FAO des prix. Néanmoins, sur une période plus longue, les prix du riz demeurent supérieur de 27,8% de leur niveau d’il y a une année.

    Une production record de céréales à plus de 2 800 millions de tonnes

    Par ailleurs, dans ces nouvelles prévisions sur les stocks mondiaux de céréales, la FAO table sur une production mondiale de 2 819 millions de tonnes d’ici la fin de l’année en cours. La révision à la hausse de ces prévisions est motivée, selon la FAO, par une conjoncture plus favorable pour le blé, avec notamment des rendements revus à la hausse pour les récoltes en Russie et en Ukraine.

    Pour tous types de céréales, la FAO prévoit ainsi une production de blé qui devrait atteindre 785 millions de tonnes, celle de céréales secondaires (dont le maïs) à 1 511 millions de tonnes et celle de riz à 523,1 millions de tonnes, précise le nouveau bulletin prévisionnel de l’Organisation.

    Outre les céréales, le prix des huiles végétales lui aussi a connu une tendance baissière, en reculant de 3,9% durant le mois de septembre dernier par rapport à août. Cette baisse, selon l’Indice FAO, a touché tous types d’huiles, dont l’huile de palme, de tournesol, de colza et de soja, et ce, « en raison de la hausse saisonnière de la production et de l’abondance des disponibilités exportables dans le monde ».

    A instar du blé ou des huiles végétales, la FAO relève aussi une baisse des prix des produits laitiers, ayant cédé 2,3% de leur valeur en septembre dernier par rapport au mois d’avant, soit la 9ème baisse consécutive, « sous l’effet de l’apathie de la demande mondiale à l’importation et de l’abondance des stocks dans les principales régions de production ».

    Le sucre, quant à lui, étant le second produit à observer une hausse durant le mois de septembre, avec le maïs, a vu son prix grimper de 9,8%, soit la plus forte hausse en un mois. Avec une augmentation de cette ampleur, le sucre atteint ainsi son plus haut niveau depuis 2010, fait remarquer l’Indice FAO.

    Au chapitre des raisons du maintien des cours du sucre à des niveaux aussi élevés, la FAO cite la crainte d’un «resserrement de l’offre mondiale pendant la prochaine campagne», car «les premières estimations indiquent une baisse de la production en Thaïlande et en Inde, deux des principaux producteurs, (une) baisse qui est associée au phénomène El Nino qui sévit actuellement (dans la région)».

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    R.N.

  • Accord sur un certificat vétérinaire pour l’importation de viandes blanches russes

    Accord sur un certificat vétérinaire pour l’importation de viandes blanches russes

    Dans le cadre de l’ouverture des frontières pour l’importation de viandes fraiches, afin de rééquilibrer l’offre sur le marché, annoncée récemment par le ministère de l’Agriculture et du développement rural et confirmée par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres, un accord semble avoir été trouvé pour l’acquisition de viandes blanches d’origine russe.

    C’est le service fédéral russe de Surveillance vétérinaire et phytosanitaire, Rosselkhoznadzor, qui vient en effet de faire part de cet accord, en publiant la semaine dernière sur son site internet un appel adressé aux acteurs de la filière avicole russe, éleveurs et exportateurs de viandes blanches, intitulé «Rosselkhoznadzor s’est mis d’accord sur la possibilité d’exporter de la viande de volaille de Russie vers l’Algérie».

    L’organisme, dans son communiqué, précise qu’il s’est mis d’accord avec «le ministère algérien de l’Agriculture et du développement rural sur un certificat vétérinaire pour la viande (blanche, ndlr) et les matières premières carnées issues de l’abattage et de la transformation de volailles exportées de Russie vers l’Algérie».

    Sans préciser pour autant les quantités de produits avicoles que l’Algérie importerait de Russie, ni les dates prévues, l’organisme russe précise aux «entreprises (russes) produisant et stockant ces produits qui souhaitent approvisionner l’Algérie doivent se soumettre à un examen de conformité aux exigences algériennes et être inscrites au registre des exportateurs de la PI Cerberus», tout en les informant que « la version électronique du certificat (vétérinaire en question) sera mise en ligne sur le site officiel de Rosselkhoznadzor, dans la rubrique « Export/import -Algérie-Export ».

    R.N