Catégorie : Un Produit

  • Enfants malades : Des livres pour apaiser la douleur et soulager les souffrances

    Enfants malades : Des livres pour apaiser la douleur et soulager les souffrances

    Elaborer des livres destinés aux enfants n’est pas seulement une affaire commerciale chez Djazia et Assia Ghouti, mais aussi une vocation.

    Il existe une catégorie de super-héros qui habitent notre monde réel, pas celui de nos écrans télés ou celui des livres de bandes dessinées.

    C’est le cas du petit Ahmed, atteint de leucémie dès l’âge de quatre ans, mais dont le courage n’a pas d’égal pour faire face à cette lourde pathologie.

    «Un super héros, ce n’est pas de porter une cape ou un masque, de voler dans les cieux ou de gagner toutes les bagarres. Un vrai super-héros, c’est de pouvoir surmonter ses peurs, les maladies et les mauvaises surprises que la vie peut, hélas, nous réserver », lit-on dans « Ahmed le Super-héros », publié aux Editions Le livre magique à Alger.

    Ecrit, illustré et conçu par les sœurs Djazia et Assia Ghouti, ce livre est le premier d’une série de sept livres qui vise à sortir de l’oubli cette frange de la société qui se bat contre la maladie dans le silence des murs des hôpitaux ou chez eux.

    Ces livres sont édités au sein de la nouvelle collection de livres « La tolérance dans la différence », qui rassemble les titres suivants : La leucémie, Les enfants de la lune, La trisomie 21, L’obésité, Le handicap, Le diabète, L’autisme

    C’est pour eux, à leurs familles et tous ceux qui sont touchés de près ou de loin par la maladie que ce projet de livres est destiné, dans le cadre d’une démarche caritative à laquelle s’est volontairement associé le producteur de boissons Hamoud Boualem sans la moindre hésitation.

    «Lors de notre RDV avec les responsables de l’entreprise Hamoud Boualem pour leur présenter notre projet, ils ont été très attentifs à nos explications, sensibles et touchés par l’initiative », explique les deux sœurs, dont l’histoire personnelle leur a donné l’idée de lancer ce projet à destination des enfants malades.

    En tant que sponsor de ce projet, Hamoud Boualem finance aussi bien l’impression que la distribution à titre gracieux de sept livres de la collection au niveau des établissements hospitaliers, des écoles, des associations, etc., à travers le territoire national.

    «Etant donné qu’ils sont très ancrés dans le cadre caritatif, ils ont tout de suite accepté de sponsoriser notre projet, donc de financer tous les frais de publication mais aussi ceux de la distribution de toute la collection, car le but est de distribuer gratuitement les sept livres de la collection dans les hôpitaux et les écoles à travers les régions du territoire national », soulignent-elle, en remerciant toutes celles et ceux qui ont contribué à concrétiser ce projet.

    Pour les initiatrices de ce projet inédit, dans le monde éditorial algérien, les entreprises peuvent jouer un rôle-clé pour aider les enfants malades ou atteints d’un handicap d’avancer dans la vie, en organisant des événements caritatifs au profit des enfants malades et leurs familles.

    «Former des personnes à besoins spécifiques et les intégrer par la suite dans le monde professionnel, ceci pourraient encourager les enfants malades ou atteints d’un handicap de croire en leur avenir », affirment-elles encore.

    Mais comment est né ce projet ?

    «L’idée a germé dans notre esprit quand nous avons accompagné notre père qui était atteint d’un cancer pour faire sa chimiothérapie à l’Hôpital. Nous sommes passées par le service de pédiatrie où nous avons rencontré des enfants extraordinaires, ils avaient un courage indescriptible », racontent Djazia et Assia, le regard toujours aussi pétillant que lorsqu’elles se sont lancées en 2012 dans le monde de l’édition grâce à un crédit de l’ex-ANSEJ. 

    Durant le séjour de leur père à l’hopital, les deux jeunes femmes avaient devant leurs yeux des enfants « intubés de partout, les traces de la maladie se distinguaient clairement sur leurs visages », racontent-elles.

    «Malgré leurs souffrances, les enfants avaient un sourire incroyable qui nous a énormément émues », se rappellent-elles. « Nous les avons vu vraiment comme des Super-héros et c’est de là que nous avons décidé d’écrire une histoire qui reflète le courage de ces enfants et par la même occasion écrire d’autres histoires qui parlent de maladies chez les enfants et en faire une collection qui s’appelle « La tolérance dans la différence » », expliquent-elles.

    Et vu qu’il s’agit de faire des livres destinés aux enfants malades, les deux sœurs ont pensé à raconter la maladie dans un langage compréhensible par les enfants.

    «Comme il existe des livres qui parlent de maladies mais avec des termes destinés aux adultes, notre idée était d’inventer des contes avec des textes simples, instructifs et adaptés aux enfants, accompagnés par des illustrations aux couleurs chatoyantes, afin de capter leur attention », expliquent Djazia et Assia.

    Elle estime que « la contribution du monde de l’édition pourrait se faire en multipliant la publication des livres qui parlent de maladies chez les enfants, en pensant  à organiser des tables rondes et des conférences avec des médecins, des associations, des auteures et des éditeurs lors des salons du livre, aussi au niveau des bibliothèques et des librairies, afin de parler de ces maladies et surtout donner la parole aux principaux concernés que ce soient les enfants malades ou leurs parents pour parler des difficultés et obstacles qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne».

    Médiatiser ces événements pour en informer l’opinion publique fait partie du travail qui pourrait être fait en direction de ces enfants malades et de leurs familles pour les soulager de leurs souffrances et aider à la guérison quand cela est possible.

    Sophia Rais

  • Paiements bancaires : Une hausse de plus de 100% des transactions en ligne en 2023

    Paiements bancaires : Une hausse de plus de 100% des transactions en ligne en 2023

    Le développement des produits et services bancaires pour une meilleure inclusion financière a été le thème principal débattu lors de la réunion trimestrielle du gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, avec les banques et établissements financiers (BEF) opérant sur le marché national.

    A cette occasion, la Banque d’Algérie vient de dévoiler certaines tendances de l’introduction de solutions innovantes dans le traitement des opérations bancaires sur le marché national, en notant qu’ «une tendance très favorable a été enregistrée au titre des volumes des transactions de paiement par carte traitées par le système ATCI, qui enregistrent une évolution de 56,5% entre 2022 et 2023», tandis que «le volume des paiements sur TPE (terminal de paiement électronique, ndlr) a évolué de 54,6% et les volumes des transactions par internet de 100,2% sur la même période», inique la Banque d’Algérie dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion.

    Néanmoins, la Banque d’Algérie estime qu’en termes de niveau, cette évolution « reste insuffisante au regard du potentiel du marché algérien et de la nécessité de capter les transactions dans la sphère formelle, dont la majeure partie s’effectue en monnaie fiduciaire».

    Œuvrant à «l’encouragement de l’innovation et de la transition numérique de l’économie ainsi qu’à la mise en œuvre de la loi monétaire et bancaire», la Banque d’Algérie fait état, à l’occasion de cette réunion, du lancement de «la démarche d’édification progressive du cadre normatif opérationnel en tenant compte des aspects fondamentaux de sécurité et de gestion des risques en la matière», est-il souligné dans le même communiqué.

    Dans cette perspective, la BA annonce aussi son engagement à accompagner les banques pour «la mise sur le marché d’offres de produits et services innovants, en accordant les autorisations nécessaires conformément au règlement n°2020-01 du 15 mars 2020 fixant les règles générales en matière de conditions de banque applicables aux opérations de banque».

    A cet égard, il y a lieu de souligner que les banques activant en Algérie «disposent d’une gamme de produits et services variés adossés à de nouvelles technologies qui favorisent grandement l’inclusion bancaire», rappelle la Banque d’Algérie dans son communiqué.

    R. N.

  • CAAT : Lancement de l’«e-Pack startup» nouveau produit pour les start-ups et les petites entreprises

    CAAT : Lancement de l’«e-Pack startup» nouveau produit pour les start-ups et les petites entreprises

    La Compagnie algériennes des assurances (CAAT) a lancé officiellement ce mercredi un tout nouveau produit, totalement digitalisé, en direction des startups et des petites entreprises, a annoncé son PDG Nacer Saïs, en marge du Salon du E-Commerce et des services en ligne qui se tient au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger (Safex) du 20 au 23 du mois en cours.

    Il s’agit de l’«e-Pack startup», précise M. Saïs après avoir signé une convention de partenariat avec  le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) qui compte plus de 1500 adhérents à travers le territoire national.

    «C’est un produit qui correspond réellement aux activités des petites sociétés et des startups et qui tient compte de l’aspect spécifique de leur activité», explique le PDG de la CAAT, notant que l’e-Pack startup «garantit l’ensemble des risques qui peuvent entraver le fonctionnement d’une startup et son développement».

    Autrement dit, «nous  sommes là pour les accompagner financièrement, en cas de sinistre et de dommage. Grâce à ce produit, la CAAT pourra indemniser et continuer d’accompagner ces entreprises».

    La particularité de ce produit, poursuit M. Saïs, «est qu’il est à 100% digital ». Les responsables des startups n’ont donc pas besoin de se déplacer dans une agence de cette compagnie d’assurance pour souscrire une assurance, payer la prime d’assurance, gérer un sinistre ou pour se faire indemniser.

    Concernant la convention signée avec le GAAN, le PDG de la CAAT affirme que c’est dans le prolongement de l’engagement de cette compagnie à soutenir les startups et les très petites entreprises.

    «Cette convention nous facilitera le travail de communication avec les acteurs du secteur, pour mieux accompagner ces entreprises », insiste M. Saïs, soulignant que les produits d’assurance destinés à cette catégorie ne ressemblent pas du tout aux autres assurances destinées aux entreprises industrielles. Les entreprises du numérique doivent assurer les données (la DATA), en cas de cyber attaques, en cas de reconstitution de données, etc. la CAAT est là pour donner ce levier financier qui puisse permettre à ces sociétés de rebondir après un incident ».

     Le produit de la CAAT prend en charge les risques ordinaires que nous connaissons : risques d’incendies, de dégâts des eaux, de déblais de gravats… on assure aussi les équipements », détaille M. Saïs, dont la compagnie envisagerait de travailler avec l’Algerian startup funds (ASF) pour permettre aux entreprises qui le sollicitent de les accompagner avec ce type d’assurance, appelée à s’améliorer.

    Lyès Menacer

  • CHAMIL «ECOPlanet», le nouveau ciment de Lafarge     Algérie

    CHAMIL «ECOPlanet», le nouveau ciment de Lafarge Algérie

    Lafarge Algérie annonce le lancement d’une nouvelle gamme de ciment vert, distribué depuis deux ans par la société-mère, le Groupe Holcim, dans 25 pays, sous l’appellation «ECOPlanet». Il est désormais disponible en Algérie sous la marque «CHAMIL». 

    Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, Lafarge Algérie indique que le ciment ECOPlanet offre une empreinte carbone de moins de 40%, avec des performances égales à un ciment classique. La marque CHAMIL est produite à l’usine d’Oggaz, dans la wilaya de Mascara.

    Sa production repose, est-il indiqué dans le communiqué, sur une technologie du Groupe Holcim, mise au point en Algérie par le laboratoire de développement de la construction (CDL), situé à Rouiba (Alger).

    Lafarge Algérie assure que le choix de produire le ciment CHAMIL à l’usine de Mascara n’est pas le fruit du hasard mais d’une performance industrielle «jamais atteinte».

    En effet, l’usine d’Oggaz est classée dans le top 30 des usines les plus performantes du Groupe Holcim. Elle est la première cimenterie en Algérie à être certifiée ISO 14001 version 2015 et la première à valoriser les déchets à travers l’activité Geocycle TM. Aussi, l’usine affiche une performance de 95% grâce aux exportations.

    Lafarge Algérie ambitionne de terminer l’année avec un volume d’exportation de 3,5 millions de tonnes, la priorité sera accordée aux produits finis qui sont les ciments.

    Lafarge Algérie fête son 20ème anniversaire

    Lundi dernier, Lafarge Algérie a fêté ses 20 ans en Algérie. A l’occasion, le cimentier a rappelé son engagement vers une économie circulaire et son ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

    Grâce à sa stratégie de développer le produit et la production, Lafarge Algérie a grandement contribué à élever l’Algérie au rang de premier exportateur de ciment et clinker en Afrique, et deuxième dans le bassin méditerranéen.

    Pour les années à venir, Lafarge Algérie œuvre à apporter encore plus sa contribution à la réduction des importations, en se positionnant comme fournisseur de solutions pour l’industrie des hydrocarbures.

    «Nous avons parcouru un long chemin, et en toute modestie, nous pouvons dire aujourd’hui que Lafarge Algérie est l’une des plus belles histoires industrielles du pays de ces vingt dernières années. Nous sommes particulièrement fiers du travail accompli et de cette position si forte en Algérie. Nous avons encore beaucoup à faire, et nous sommes impatients de jouer un rôle clé dans une économie durable et une construction verte, de la nouvelle Algérie», a affirmé Nicolas GEORGE, représentant du Groupe Holcim en Algérie. 

    Lors sa participation au Salon BATIMATEC, en mai dernier, Lafarge Algérie, a dévoilé sa stratégie 2025. Cette stratégie repose sur trois axes : radiation des émissions des cimenteries, exportations hors hydrocarbures et développement de la localisation.

    Pour le dernier axe qui est le développement de la localisation, il s’agit de produire localement des types de ciments qui sont jusqu’à présente importés. C’est le cas du ciment pétrolier. Ce dernier devrait être produit à l’usine de M’Sila.

    Il est aussi question, en terme de ressources humaines, de s’appuyer sur des travailleurs et des cadres dirigeants à 100% algériens. «Sur les quelques 2000 employés que nous avons aujourd’hui, trois seulement sont des étrangers. D’ici un ou deux ans, il n’y aura qu’un seul étranger au maximum» avons appris d’un autre représentant de Lafarge Algérie, rencontré au Salon Batimatec 2022. Ce Salon était aussi l’occasion pour Lafarge Algérie de présenter sa nouvelle gamme de mortiers, avec une nouvelle marque mondiale Tector.

    Aussi, Lafarge Algérie mise sur la poursuite des investissements et des acquisitions stratégiques tel que le projet de 12 M CHF pour la conversion des électrofiltres à manches afin d’éliminer définitivement les émissions atmosphériques diffusées par les cheminées. Un investissement dans des installations pour maximiser l’utilisation de carburants alternatifs et de composants minéraux pour produire du clinker et du ciment «plus vert».

    K.M

  • Yazid Benmouhoub: «Faire de la place d’Alger un lieu d’excellence de la finance islamique»

    Yazid Benmouhoub: «Faire de la place d’Alger un lieu d’excellence de la finance islamique»

    Dans le présent entretien, Yazid Benmouhoub, DG de la Bourse d’Alger  assure que les conditions légales sont réunies pour la mise sur le marché, dans le cadre de la finance islamique, des titres de créance, appelés sukuk.

    Inscrit en 2014, le projet a été validé par le Haut Conseil islamique
    et transmis aux experts pour apporter les ajustements nécessaires.

    A présent, il est question de convaincre les opérateurs publics et privés de l’intérêt de recourir aux produits de la finance islamique pour le financement de leurs projets. La Bourse d’Alger est en contact permanent avec l’AAOIFI, la plus importante institution de normalisation comptable et financière islamique dans le monde.

    Monsieur Benmouhoub, vous considérez que la finance islamique est un axe majeur du nouveau modèle de financement de l’économie algérienne. Quel rôle va jouer la Bourse d’Alger en la matière ?

    Les récentes évolutions significatives de la finance islamique en Algérie le prédisent, notamment  depuis 2020, avec les produits bancaires islamiques complétés depuis 2021, les produits assuranciels takaful. Adossé aux nouvelles technologies, elle constitue l’un des moyens de gagner en inclusion financière et de lutter efficacement contre le phénomène de thésaurisation.

    Vous avez annoncé par le passé un projet de création d’un compartiment des sukuks au niveau de la Bourse d’Alger. Quel est l’état d’avancement de ce projet et quelle en est la finalité ?

    En vue de finaliser le dispositif financier islamique, il devient nécessaire de compléter la panoplie de produits bancaires et takaful par la mise sur le marché boursier de produits qui soient conformes à la charia. En effet, nous considérons que sans ce marché, l’industrie de la finance islamique ne pourra pas atteindre les objectifs qui lui ont été fixés. Cela est tout à fait vérifiable à travers les expériences des pays qui ont opté pour cette industrie financière.

    Il s’agit de la mise sur le marché des titres de créance, des sukuk. Le projet que nous avons inscrit dans nos tablettes depuis 2014, et sur lequel nous avons travaillé avec différents acteurs, a été validé par le Haut-Conseil islamique et transmis à qui de droit pour apporter les ajustements légaux et réglementaires nécessaires à sa mise sur le marché. Nous avons bon espoir que cela se fera dans les meilleurs délais.

    Ainsi, les institutionnels qui exercent une activité halal auront la possibilité d’émettre des sukuks, s’ils ont besoin de fonds comme ils pourront placer leurs excédents, comme les fonds de placement takaful, et obtenir des rémunérations à la marge, halal. Ce sera également un excellent moyen d’attirer les particuliers qui jusqu’à présent refusent de placer leur avoir dans des produits bancaires classiques.

    En termes simples, qu’entend-on exactement par le mot sukuk ? Les conditions sont-elles suffisamment réunies pour  une bonne utilisation de ces titres d’investissement dans notre pays ?

    Les sukuk, pluriel de sak, est en fait un titre de créance qui peut être émis soit par des entreprises, on parle alors de sukuk corporates, soit par l’Etat à travers des sukuk souverains.

    Ils ont la particularité d’être adossés à un actif tangible, donc garanti, et leur rémunération est liée à la rentabilité du projet qu’ils financent. Il y aura donc un partage des profits mais également des pertes, en cas de défaillance du promoteur, cas assez rare.

    Parlant des conditions de leur utilisation, si nous faisons le parallèle avec les évolutions récentes de la législation fiscale, notamment en vue de neutraliser la double imposition générée par des produits bancaires islamiques, nous pouvons affirmer que les conditions légales de réussite de ces nouveaux produits sont réunies. Reste à convaincre les opérateurs publics et privés de l’intérêt de recourir à ce type de produits pour financer leurs projets, mais également les investisseurs, des avantages que procurent les sukuk, en termes de garantie mais surtout de rendement non fiscalisé.

    La Bourse d’Alger prévoit-elle des actions de partenariat avec des institutions et des organismes nationaux et internationaux, toujours dans le cadre de la finance islamique ?

    Nous avions inscrit le projet des sukuk en 2014. Seulement, les conditions n’étaient pas réunies à l’époque pour leur mise sur le marché mais cela nous a permis d’avancer dans la finalisation du projet qui a atteint aujourd’hui des avancées considérables.

    Nous avons, pour cela, signé un mémorandum avec la Bourse Tadawul d’Arabie saoudite, qui constitue l’un des premiers marchés de sukuk dans le monde.

    Cela nous permet de bénéficier de leur savoir-faire et de leur technologie dans la gestion de ce type de titre innovant. Aussi, nous sommes en contact permanent avec l’AAOIFI, qui est la plus importante institution de normalisation comptable et financière islamique dans le monde. Son ancien secrétaire général a même effectué une visite au siège de la Bourse d’Alger en 2016.

    C’est dire que nous avons anticipé certaines actions qui nous ont permis d’avoir une meilleure maîtrise d’une nouvelle industrie qui connaît, aujourd’hui, un développement fulgurant au niveau mondial. Nous avons tout intérêt à faire de la place d’Alger  un lieu d’excellence de la finance islamique dans le monde.

    Entretien réalisé par Karima Mokrani

  • Ciment: Exportations de 5 millions de tonnes à fin 2021

    Ciment: Exportations de 5 millions de tonnes à fin 2021

    Les exportations algériennes du ciment devraient atteindre le niveau record de 5 millions de tonnes de ciment de haute qualité d’ici la fin de l’année 2021, prévoit Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens.

    Dans une déclaration à la radio nationale, Ali Bey Nasri a estimé que l’Algérie a enregistré une augmentation significative de ses exportations de ciment au cours de l’année écoulée avec 1,9 million de tonnes. Affirmant qu’avec une production de plus de 40 millions de tonnes de ciment en 2021, l’Algérie pourrait exporter 5 millions de tonnes de ciment d’ici la fin de l’année 2021.

    La production du ciment en Algérie est passée de 22 millions de tonnes en 2017 à plus de 40 millions de tonnes cette année.

    L’augmentation de la production entraînera une augmentation des exportations du pays de ce matériau grâce aux récents investissements dans la production de ciment, a-t-il précisé.

    A son tour, le PDG du Complexe Ciment Biskria, Amouri Laaroussi, a estimé que la qualité du ciment algérien et sa conformité aux normes internationales ont incité plusieurs clients à renouveler les contrats d’importation, soulignant dans le même contexte qu’il y a des négociations avancées avec de nouveaux clients. Il a indiqué que plusieurs opérations d’exportations sont programmées durant le mois de novembre prochain, notamment vers l’Espagne et les Etats Unis.

    En 2020, le Groupe Industriel des Ciments d’Algérie (GICA) a franchi, rappelle-t-on la barre d’un million de tonnes d’exportation de clinker en 2020 à destination de plusieurs marchés internationaux.
    Le total des exportations de ce groupe public pour 2020 s’élève à environ 600 millions de dollars, et pourraient atteindre 1 milliards de dollars à l’horizon 2022, en plus des investissements incarnés ces dernières années, ce qui a fait de lui l’une des meilleures entreprises industrielles en Algérie qui emploie 12.000 travailleurs.
    En termes de capacités de production et sa part de marché, GICA détient 50 % avec un volume de production dépassant 11 millions de tonnes en 2020 et pourrait augmenter pour atteindre près de 17 millions de tonnes en 2021, ce qui fait du complexe un leader dans l’industrie du ciment en Algérie.

    Il est à noter que l’Algérie ambitionnait d’augmenter ses exportations de ciment à 500 millions de dollars, au cours des cinq prochaines années, selon les prévisions rendues publiques par le ministère de l’Industrie et des Mines.  L’excédent dans la production du ciment devrait atteindre entre 10 et 15 millions de tonnes, ce qui permettra, de porter les exportations de ce matériau de construction à 500 millions de dollars.

    Nacima Benarab

  • ENAD Shymeca: Les produits ENADOL victimes de contrefaçon

    ENAD Shymeca: Les produits ENADOL victimes de contrefaçon

    Les produits ENADOL, fabriqués par l’entreprise publique ENAD Shymeca, font l’objet de contrefaçon avons-nous appris auprès de la Direction du commerce d’Alger.

    Cette direction a été saisie par l’entreprise ENAD Shymeca, pour le déclenchement d’une enquête avant poursuites judiciaires contre l’entreprise CEICS, basée selon cette même source à la rue de la mosquée à Beni-Messous à Alger. Entreprise que nous avons essayé de joindre en vain sur le numéro réservé aux consommateurs.

    Le produit contrefait est la solution  hydro -alcoolique désinfectante, ENADOL. Ce produit conditionné dans des flacons de 500 ml et 1 Litre, a été fabriqué est mis sur le marché en avril dernier pour contribuer à endiguer la propagation du coronavirus.

    ENADOL, solution antibactérienne, sans rinçage,  parfumée au pin, qui a vite conquis le consommateur, en plus du fait de faire l’objet de spéculations, a fait l’objet de contrefaçon.

    Ainsi le produit « contrefait » présenté dans des contenants « identiques » à ceux du produit original, reprend toutes les informations de l’étiquetage du produit original, avec la même police de caractère et la photo d’illustration du produit de l’ENAD Shymeca,  à une exception près, la lettre M a remplacé la lettre N. ( ENADOL  et devenue:  EMADOL.)  

    En plus de la contrefaçon de ce produit,  l’origine de la matière première pour la fabrication de la solution, dont l’alcool éthylique a suscité la curiosité de la DCP vu que la vente de cet intrant est réglementée et qu’il y a pénurie sur le marché national.

    le produit incriminé étant doté d’un code barre, nous avons joint GS1 Algéria, fournisseur de code à barres, qui nous a assurée que tout comme l’ENADOL, le produit EMADOL était bien enregistré au nom de l’adhérent, et que GS1 n’avait pas pour mission de vérifier s’il existe ou pas un produit similaire.  » C’est le rôle de l’INAPI ». Organisme que nous avons tenté de joindre en vain. Nous y reviendrons.

    Pour rappel, ENAD  Shymeca (société d’hygiène ménagère et corporelle de l’Algérois) est une filiale du groupe ENAD, lui, même filiale du groupe ACS.

    Elle est spécialisée dans la fabrication de produit d’entretien ménagers, de produit d’entretien automobile ainsi que de produits cosmétiques et hygiène corporelle.

    Rabah Nadri

  • Techam+ se lance dans la cabine modulaire à caractère commercial

    Techam+ se lance dans la cabine modulaire à caractère commercial

    Techam+,entreprise basée à Tlemcen, spécialisée dans la construction et l’aménagement des constructions modulaires, a présenté, lors du Batimatec 2019, la première cabine modulaire à caractère commercial.

    Le modèle présenté,  initialement conçu pour Algérie Télécom, est également, destiné aux buvettes, crèmeries, points de vente, c’est-à-dire  tout espace commercial que l’on peut implanter  dans chaque coin de rue.

    (suite…)
  • Sahbi Othmani:«ce qui est arrivé en Libye est une concurrence autour d’un marché stratégique»

    Sahbi Othmani:«ce qui est arrivé en Libye est une concurrence autour d’un marché stratégique»

    « Si nous avions l’autorisation de nous déployer à l’étranger, nous serions plus forts et ce genre d’incidents n’aurait pas eu lieu » déclare Sahbi Othmani, Directeur Général de NCA Rouïba, dans la conférence de presse qu’il a donné ce matin au siège de NCA Rouïba,  à Alger et dans  laquelle il est revenu sur la destruction d’un lot de produits Rouiba en Libye et sur la conformité  de tous les produits non seulement aux normes libyennes, mais aussi, à toutes celles des marchés étrangers dans lesquels la marque est présente dont le marché espagnol, français et canadien.

    « Ce qui est arrivé en Libye est un problème de concurrence autour d’un marché  dont l’importance n’est plus à faire et qui représente des centaines de litres par an ». Fait remarquer Sahbi Othmani qui soutient que les produits  de NCA Rouïba sont parfaitement conformes. Il en veut pour preuves les analyses phytosanitaires réalisés en Libye et ensuite à Malte, et qui confirment la qualité de ces boissons.

    En fait, sur un lot de 140 000 caisses, ce sont seulement 5000 caisses qui sont mises en cause. «On reproche à ces produits d’avoir un taux insuffisant de matières sèches, sans pour autant nous donner le seuil requis», s’étonne Sahbi Othmani qui précise que l’affaire a traîné jusqu’à ce que ces produits arrivent à la date limite de validité, ensuite il a fallu les détruire.

    Pour rappel, NCA Rouiba, exporte ses produits vers la Tunisie d’une manière régulière depuis une dizaine d’années. Elle est également présente en France et en Afrique comme le Togo et le Bénin et ambitionne d’investir en Afrique de l’ouest. « Nous avons reçu plusieurs demandes pour réaliser des joint-ventures dans des pays Africains mais, jusqu’à ce jour nous n’avons pas obtenu l’autorisation de la Banque d’Algérie pour pouvoir créer des usines en Afrique », explique Sahbi Othmani qui ne cesse de répéter que  la solution idéale pour la filière jus de fruits est de se déployer sur les marchés internationaux. Car, exporter d’une manière épisodique n’est pas la bonne solution.

    « La solution réside dans  les exportations et l’ouverture vers des marchés internationaux. Cela permettra aux entreprises de se développer surtout en cette conjoncture où le marché national est saturé. En effet, la production nationale de boissons non alcoolisés répond à 98% des besoins du marché local. A terme ce marché risque d’aller vers une implosion inévitable » soutient Sahbi Othmani.

    NCA Rouiba qui existe depuis 1966, réalise en haute saison des productions record de 1 million de bouteilles par jour, soit 250 millions d’unités par an. « Le contrôle de qualité se fait 24h /24h. Nous sommes également la première entreprise activant dans le secteur agroalimentaire à avoir été certifiée ISO 9002 en 2000. Nous disposons de toutes les certifications comme la 14001, la 22000 relative à la qualité des denrées alimentaires et la 26 000, pour la responsabilité sociétale ».  Souligne Sahbi Othmani.

    Pour rappel,NCA-Rouiba SPA a été la première entreprise agroalimentaire à être certifiée ISO 9002 version 1994, renouvelée en 2008 en Système de Management Intégré ISO 9001 & ISO 14001 pour le management de la qualité et le management environnemental. Le dernier audit de reconduction de ces deux référentiels a eu lieu en juillet 2018.  NCA-Rouiba est aussi la première entreprise à avoir reçu le premier prix National de l’environnement en mai 2008 et le prix National de l’innovation en décembre 2013. C’est également la première entreprise algérienne ayant mis en place une démarche ISO 26 000 relative à la responsabilité sociétale des organisations. Enfin, NCA-Rouiba est certifiée HACCP ISO 22 000, norme relative à la sécurité des denrées alimentaires et a obtenu fièrement, en 2018, le très prestigieux label « Buvez Tranquille ».

    K.M.B

     

  • La concurrence déloyale vient de l’importation

    La concurrence déloyale vient de l’importation

    Rencontré en marge du dernier Salon international des travaux publics, M. Toufik Chenouf, gérant de la sarl GRAFIL, affirme attendre beaucoup des salons professionnels.
    C’est pour lui, comme pour la majorité des entreprises algériennes productrices, une opportunité de faire connaitre des produits aux qualités certaines et fabriqués localement. GRAFIL a été créée en 2014 avec un capital social de 120 millions de dinars. De par sa spécialisation dans la fabrication des produits de grillage et de clôture métallique, elle est, de l’avis de Toufik Chenouf, unique en son genre en Algérie.

    [dropcap]G[/dropcap]RAFIL déploie ses ateliers de fabrication sur deux sites industriels dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj et emploie une centaine de salariés. Sa capacité de production est d’environ 4000 tonnes par an.

    Comme toutes les entreprises algériennes, elle fait face à certaines difficultés, notamment l’absence d’une main d’oeuvre qualifiée.

    « L’effectif de GRAFIL est très varié entre personnels de production et de soutien avec des compétences diverses réparties sur les différents services. Le personnel qualifié reste difficile à trouver dans le contexte actuel de l’emploi et de la formation », soutient le gérant de cette société qui a bien voulu répondre à quelques questions de DZentreprise.

    [highlight color= »DZE »] Vous venez de participer au salon des travaux publics, quelle évaluation en faites-vous, avez-vous eu de bons contacts ?  [/highlight]

    La participation aux salons professionnels est un rendez-vous capital pour les entreprises.
    Un évènement comme le SITP est très attendu par les professionnels du bâtiment et des travaux publics.
    Notre société compte énormément sur ce salon pour rencontrer les entreprises, bureaux d’études, directions, services techniques susceptibles de faire appel ou d’avoir un intérêt pour nos produits.

    [highlight color= »DZE »] Vous êtes spécialisés dans la production de clôture, quels sont vos principaux clients ?  [/highlight]

    Les principaux marchés qui font appel à nos produits sont principalement publics par biais des entreprises de réalisation de BTPH à travers les projets lancés par l’Etat tels que les routes, les stades, les aménagements urbains, les parcs, les zones industrielles, les aires commerciales.
    Nous assurons aussi la fourniture de panneaux soudés destinés à l’élevage avicole.
    Notre partenariat commercial avec le secteur privé étant très riche au regard de l’étendue de la gamme commerciale de nos produits et du niveau d’expertise acquise au fil des années par nos équipes.

    [highlight color= »DZE »] Vos produits sont-ils disponibles sur tout le territoire national, notamment au Sud du pays?  [/highlight]

    Nos produits sont livrés directement aux entreprises utilisatrices ou distribués à travers des relais commerciaux répartis sur l’ensemble du territoire national.
    L’offre globale des matériaux en Algérie n’étant pas encore bien structurée.
    L’existence de plateformes de distribution et d’entreprises spécialisées aiderait notre société à se développer davantage et surmonter les difficultés commerciales et opérationnelles.

    [highlight color= »DZE »] Achetez-vous la matière première localement ?  [/highlight]

    L’approvisionnement en matières premières se fait principalement dans l’Union Européenne dans la mesure où la production nationale n’a pas encore atteint les exigences techniques, financières et commerciales requises par notre industrie.

    [highlight color= »DZE »] Quelles sont à votre avis les entraves qui bloquent le développement de l’entreprise algérienne ?  [/highlight]

    L’entreprise algérienne vit dans un environnement économique difficile.
    Les raisons sont multiples, on peut citer principalement une économie informelle et opportuniste, une réglementation instable, des procédures contraignantes innombrables, un système bancaire désuet, une concurrence déloyale…

    [highlight color= »DZE »] Si vous ne le faites pas déjà, pensez-vous un jour exporter et vers quels pays ?  [/highlight]

    L’exportation étant un objectif à toute entreprise industrielle qui désire se développer, diversifier ses marchés et consolider son activité.
    Les pays frontaliers nous semblent un premier pas dans une démarche export.

    [highlight color= »DZE »] Etes-vous nombreux dans votre créneau d’activité ?  [/highlight]

    La concurrence vient de l’importation sur certains produits.
    Globalement, il existe un certain équilibre entre l’offre nationale et la demande locale.
    Nous espérons un niveau de développement meilleur dans le domaine du BTPH pour tirer la qualité vers le haut et créer une diversité dans l’offre de la clôture.

    Propos recueillis par Sabrina Mouloud