Catégorie : un Livre une Notion

  • Publication d’un ouvrage traitant de l’économie algérienne

    Publication d’un ouvrage traitant de l’économie algérienne

    « Les perspectives de l’économie algérienne à la lumière des défis conjoncturels – quel modèle économique pour l’Algérie ? », est l’intitulé de l’ouvrage collectif  écrit par sept auteurs  de profils différents à savoir, économistes, juristes et enseignants chercheurs.

    L’ouvrage, édité par le Club Economique Algérien (CEA), sera présenté  à la bibliothèque nationale  le 16 novembre 2016.

    L’ouvrage en question analyse l’avenir de la transition économique et  énergétique de l’Algérie face à la baisse du prix du pétrole, principale ressource financière pour le pays.

    Plusieurs thèmes  y sont abordés à commencer par « l’impact de la baisse du cours des hydrocarbures et perspectives de l’économie Algérienne/ transition énergétique et économique 2016/ 2020 », développé per le Pr Abderrahmane Mebtoul,  expert international  et membre de plusieurs organisations internationales.

    Pour sa part, le Dr Abdelkader Semmari,  président du CEA propose une analyse sur « l’avenir de l’économie algérienne à la lumière des Amendements constitutionnels et les défis de la situation actuelle ».

    « La réforme du secteur bancaire et  financier ou le besoin de s’ouvrir aux produits alternatifs » est un autre aspect  de l’économie analysé par l’économiste et professeur  Mohamed Boudjelal.

    D’autres aspects touchant à la situation économique actuelle et proposant des alternatives sont abordés par le Dr Kenai Mohamed qui  traite des «Propositions et des grandes lignes des textes juridiques qui peuvent être amendés ou élaborés par une économie nationale intégrée, conformément aux exigences de l’amendement constitutionnel », ainsi que « le développement local : un palliatif  de conjoncture ou un enjeu sociétal » présenté par le Dr Mohammed Belounnas, enseignant chercheur, « l’amélioration de l’environnement des affaires » par le Dr Abdelhak Lamiri, et enfin l’analyse du professeur Belkacem Zairi, qui portera sur « les clusters,  comme un outil pour promouvoir l’intégration entre les grandes entreprises et les PME en Algérie » .

    Rania Derouiche

     

  • La stratégie d’entreprise

    La stratégie d’entreprise


    « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va » (Sénèque).

    La stratégie d’entreprise est un facteur essentiel du management moderne.
    Mais que renferme ce concept ?
    Comment doit-on procéder pour arrêter une stratégie ?
    Existe –t- il plusieurs approches ? Quels sont les outils ?
    Quels sont les préalables ?
    Comment mener un diagnostic stratégique ?
    Comment déterminer ce qui est stratégique ?
    Comment hiérarchiser les priorités ?
    Qu’est- ce qu’on entend par « facteurs clés de succès. » ?
    Quel est le mode de pilotage ?
    Comment évaluer et prendre des mesures d’ajustement ?
    Quelle est la stratégie la mieux appropriée pour atteindre les objectifs arrêtés : la spécialisation, la diversification, la différenciation, l’exportation et internationalisation de l’activité ?

    Les thèmes, concept, modèles, approches et interrogations sur la stratégie sont abordés dans les deux livres sélectionnés pour vous dans le présent numéro.

    Le premier livre que nous avons apprécié est de Johan Bouglet produit par les éditons Berti qui nous ont habitués à des publications remarquables (fonds et forme) qui abordent l’ensemble des fonctions d’une entreprise moderne.

    Le livre comporte quatre parties essentielles: -Le diagnostic stratégique – Les stratégies business – Les stratégies « corporate » – Le déploiement des stratégies…des cas pratiques et des exercices complètent la démarche au grand profit du lecteur qui souhaite s’initier à l’élaboration d’une stratégie en partant, bien sûr, d’un diagnostic stratégique interne et externe à l’entreprise.

    Le manager trouvera les outils pour comprendre les différentes options possibles pour une entreprise, le choix entre la diversification, la spécialisation, la différentiation et l’internationalisation.

    L’auteur aborde ensuite l’aspect déploiement des stratégies.
    Comment concrétiser une stratégie, l’entreprise doit –elle agir seule ou se faire accompagner. C’est d’ailleurs une option stratégique qui se décide en fonction des capacités de l’entreprise.

    Je pense que c’est un ouvrage accessible pour tout manager qui souhaite maitriser la démarche stratégique.

    Sommaire du livre :
    – Présentation de la stratégie, les origines, la discipline, les objectifs, les enjeux, les parties prenantes…
    – Partie I : Le diagnostic stratégique : la démarche du diagnostic stratégique, le diagnostic stratégique externe, le diagnostic stratégique interne, la relation entre les éléments du diagnostic, la synthèse et applications corrigées.
    – Partie II : Comprendre les stratégies business, la création de l’avantage concurrentiel, la conservation de l’avantage concurrentiel, applications corrigées.
    – Parties III : Présentation des stratégies corporate, la stratégie de spécialisation, la stratégie de diversification, la stratégie de l’internalisation, applications corrigées + QCM
    – Partie IV : Appréhender le déploiement des stratégies : Faire seul, faire-faire, la stratégie d’impartition, faire avec : alliance ou partenariat, redéploiement des stratégies à travers les structures, applications corrigées. Bibliographies.

    Le deuxième livre est l’ouvre de Dominique R.Jolly.
    Il s’intitule « Stratégie d’entreprise : concepts, modèles, exemples, une approche opérationnelle »
    (Maxima, Laurent du Mesnil Editeur 2012, 318 pages).

    Cet ouvrage vise en premier lieu la maitrise de la démarche stratégique par une connaissance approfondie des principaux concepts, modèles et outils utilisés en donnant des exemples qui facilitent la compréhension de la démarche et de différentes approches et modèles de prise de décision. Le livre est structuré en quatre parties :

    Partie I : Les fondements de la stratégie : les principes clés, la démarche

    Partie II : L’analyse d’une unité stratégique homogène : l’analyse de la demande, l’analyse concurrentielle, les enjeux technologiques, les enjeux sociétaux, l’analyse des ressources

    Partie III : L’élaboration de la stratégie d’une unité : Les stratégies horizontales, l’extension des bases d’activité, l’innovation concurrentielle, la mise en œuvre

    Partie IV : La stratégie d’ensemble : les modèles de portefeuilles d’activité, les approches basées sur les ressources et compétences. Synthèse + bibliographie.

    Des deux livres, nous pourrions tirer les enseignements ci-après :
    Il existe de nombreuses définitions de la stratégie. Mais essentiellement, la stratégie est définie comme une démarche qui consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d’une organisation puis choisir le mode d’action et d’allocation des ressources qui permettent d’atteindre ces buts et objectifs ( A.D. Chandler).

    En d’autres termes, la direction doit se fixer des objectifs en fonction des points forts et des points faibles de son entreprise, des opportunités et des menaces produites par l’environnement :

    La détermination d’une stratégie constitue une étape décisive pour l’avenir de l’entreprise, pour son introduction dans un marché et pour son développement.

    Les auteurs nous poussent à prendre conscience que la détermination d’une stratégie passe inévitablement par la phase « diagnostic stratégique ».
    Cette étape est souvent méconnue, voire sous-estimée, au même titre que la définition d’une organisation.

    Elle est traitée d’une manière superficielle. Souvent, on limite la stratégie à une définition sommaire des objectifs sans lien avec les capacités de l’entreprise et les contraintes du marché ou de l’environnement dans son ensemble.

    Les voies, les moyens et les délais pour concrétiser les objectifs retenus ne sont pas circonscrits avec précision.

    On ne peut définir une stratégie sans s’informer et connaître l’environnement sans maîtriser son activité, sans évaluer avec précision les capacités de l’entreprise et projeter son évolution et ses objectifs sur plusieurs exercices.

    Il a donc nécessité de s’informer et d’analyser pour :
    – Connaître l’environnement et le marché ciblé
    – Identifier les entreprises concurrentes, notamment les plus performantes et s’informer sur elles, cerner les points forts et les points faibles
    – Evaluer les possibilités offertes par le marché et les risques
    – Scruter les forces et les faiblesses de son entreprise
    – Délimiter son activité stratégique (DAS)
    – Définir avec précision les objectifs recherchés
    – Opter pour un type de stratégie (diversification, différentiation, spécialisation, internationalisation…)
    – Retenir un mode d’action, comment agir ?
    – Réunir et canaliser les ressources vers la concrétisation de ces objectifs.

    Les moyens peuvent être des capitaux, une capacité d’autofinancement, des équipements, une technique, une technologie, une organisation, des compétences….

    Il est clair que les capacités dont dispose l’entreprise faciliteront ses choix stratégiques, par contre ses faiblesses vont la contraindre à limiter ses objectifs.

    En outre, on apprend qu’il existe beaucoup d’outils et de modèles qui sont conçus pour faciliter la définition d’objectifs stratégiques.
    Il y a des outils qui facilitent le diagnostic externe (environnement, marché..) et ceux qui permettent un diagnostic interne à l’entreprise pour choisir son domaine d’activité stratégique( DAS).

    Nous citons, ici, les plus classiques et les plus répandues :
    Le modèle LCAG, PESTEL, SWOT la matrice des cinq forces de Porter, la méthode BCG sont les plus classiques et les plus utilisés.
    La stratégie est un processus qui suit un cheminement logique et structuré.
    Partant de l’évaluation de la situation, de la détermination des objectifs, au recensement des voies et moyens, aux options, à la définition des outils de pilotage, à l’action, la stratégie se construit étape par étape.

    En général, les spécialistes retiennent six étapes pour mettre en œuvre une stratégie :
    – Formulation des objectifs
    – Identification des problèmes stratégiques
    – Proposition d’un catalogue de solutions
    – Evaluation des solutions
    – Choix d’une solution
    – Mise en œuvre de la solution choisie

    L’identification des facteurs clés de succès pour garantir la meilleure performance, n’est pas une chose aisée.

    Il faut bien connaître l’activité, le marché, les forces en présence et bien piloter la stratégie retenue. Beaucoup de stratégies se soldent par des échecs à cause de l’absence d’outils de suivi et d’évaluation.

    Pour conclure sur le thème stratégie d’entreprise, nous souhaitons que les pouvoirs publics et les entreprises algériennes publiques et privées puissent retenir une stratégie pour faire face à une évolution des importations aberrante et aux conséquences graves sur l’économie nationale. C’est une décision stratégique urgente et vitale pour le devenir du pays.

    Par Brahim Lakhlef – Email: lakhlefb@yahoo.fr

  • Le Code des marchés publics

    Le Code des marchés publics

    Le Code des marchés publics est un texte qui a connu beaucoup de révisions et de changements, notamment en 2008,2010 et enfin 2013 (décret présidentiel N°13-03 du 13/01/2013).

    La procédure de passation des marchés publics se trouve ainsi en perpétuel changement
    La réglementation actuelle s’applique aux administrations publiques, aux institutions nationales autonomes, aux wilayas et communes, aux établissements publics à caractère administratif, aux centres de recherches et développement…

    Le décret présidentiel n°13-03 du 13 janvier 2013 modifiant et complétant le décret n°10-236 du 7 octobre 2010 apporte une modification importante pour les entreprises publiques économiques (EPE).
    Elles ne sont plus soumises au dispositif de passation des marchés publics.
    Elles doivent élaborer leurs propres procédures. Mais elles demeurent soumises au contrôle externe : commissaire aux comptes, Cour des comptes et ’Inspection générale des impôts.

    Mais dans tous les cas, le gestionnaire, le cadre chargé de la préparation des marchés publics, les membres des différentes commissions prévues par la réglementation éprouvent donc un besoin d’explication, d’éclaircissement et de synthèse.

    Les risques sont importants et ils veulent agir et décider en toute légalité sans prendre de risques.

    C’est dans cet esprit que nous avons sélectionné deux livres élaborés par des praticiens :

    B.BOULIFA, cadre au ministère des Finances et ancien inspecteur des finances nous propose une oeuvre en deux tomes:
    – Marché Publics : Manuel méthodologique
    – Marchés Publics : Dictionnaire thématique

    L’aspect méthodologique dans la passation des marchés publics et la maîtrise des concepts utilisés sont mis en reliefs par l’approche retenue par l’auteur.

    Le tome I comporte six parties :
    1. Le régime général des marchés publics
    2. La passation des marchés publics
    3. Le contenu des marchés publics
    4. Le contrôle à priori des marchés publics
    5. L’exécution des marchés publics
    6. La clôture des marchés publics

    Le deuxième volume regroupe l’ensemble des termes utilisés dans la pratique des marchés publics. C’est un véritable dictionnaire qui donne les définitions de plus de 1000 termes.

    L’auteur se réfère aux textes et au contexte algériens pour mieux faciliter la compréhension des termes utilisés dans la passation des marchés publics.

    Nasser SAOU, ancien cadre gestionnaire, nous offre un livre sur le même sujet intitulé :« Guide de gestion des marchés publics » ou les aspects liés aux étapes de passation de marchés, les contrats, les règlements des litiges sont analysés et simplifiés pour une meilleure compréhension et maîtrise de la démarche de passation des marchés publics.

    Le but recherché par ces publications est d’expliquer et faciliter la compréhension des principales dispositions de la réglementation et d’aider les cadres concernés par l’élaboration et la passation des marchés à suivre une démarche conforme aux textes.

    Les différents types des marchés publics (marchés de travaux, d’études, de prestations de services), la notion de partenaires contractants, les procédures de présélection et de sélection, le mode de passation de marchés, les différents types d’offres :
    appel d’offre ouvert, restreint, consultation restreinte, adjudication, le gré à gré, la sélection et l’étude des offres techniques, des offres financières, la rédaction de contrat, ce que doit comporter un avis d’appel d’offre, les documents à fournir dans une soumission, l’ouverture des plis, le mode de paiements, les garanties, les avenants, la sous-traitance, le nantissement, résiliation d’un contrat, le règlement des litiges, le contrôle interne et le contrôle externe..

    tous ses aspects traités par la réglementation ont été abordés et nécessitent une maîtrise de la terminologie, une méthode d’approche et étapes à suivre pour se protéger de toute situation équivoque.

    Ces ouvrages sont d’une grande utilité pour les administrations, mais ils peuvent également constituer une référence sur le plan méthodologique et terminologique pour les dirigeants des EPE.

    Ils les aideront à établir leurs propres procédures de passation des marchés tout en mettant de leur côté le maximum de garanties et de sécurité.

    B.Boulefa

    «Marchés publics, manuels méthodologiques et dictionnaires thématiques»
    Éditions BERTI prix 650 et 1000 DA.

    N.SAOU «Guide de gestion des marchés publics» 
    les éditions: Pages bleues prix 500 DA.

  • Economie du développement de l’Algérie 1962-2010

    Economie du développement de l’Algérie 1962-2010

    Le livre que nous vous présentons est l’œuvre du professeur Rachid BOUDJEMA, docteur d’Etat en sciences économiques, consultant et chercheur.
    Le livre s’intitule : « Economie du développement de l’Algérie 1962-2010 »,
    édité par la maison El Khaldounia.
    (Alger Kouba).

    C’est un ouvrage qui couvre 50 ans de tentatives de développement menées par le pays.

    Le professeur Boudjema estime « qu’un demi siècle d’observation est un délai significatif pour porter un jugement objectif sur le processus de développement d’un pays ». Il nous livre, alors, un diagnostic remarquable.

    L’auteur a structuré ce bilan en fonction des grandes options de développement de l’Algérie, des différents plans de développement suivis et les actions correctives décidées à la fin de chaque expérience bloquée. Les trois volumes s’articulent autour des thèmes suivants :

    – Volume I : De l’état administrateur du développement 1962-1978 à l’état correcteur du développement 1979-1988.

    – Volume II : Des accords de l’Algérie avec le FMI, 1989-1998 à la relance autonome du développement 1999-2010.

    – Volume III : Des contraintes majeures de développement et des tares de la logique rentière.

    Les différents plans de développement appliqués en Algérie ont consommé des fonds importants, mais ils se sont soldés par des résultats insuffisants.
    L’aspect politique ayant été prédominant et la rente ont contribué ,selon l’auteur, à la situation actuelle caractérisée par :

    – 98 % des exportations proviennent des hydrocarbures
    – Dépendance envers les importations des biens de première nécessité et de matières premières à concurrence de plus de 70% des besoins
    – Un retour sur investissement très faible.

    Malgré ses potentialités, l’Algérie n’a pas pu mettre son économie sur la voie du développement et de la croissance continue. Sa politique, ses approches et ses institutions ne lui ont pas permis de réunir les conditions qui placent le pays sur la trajectoire d’un pays émergent.

    Dans une interview accordée à un quotidien national, l’auteur qualifie la manière de mener le développement du pays d’une « sommation de contrats internationaux ».

    En outre, l’auteur nous rappelle que le développement n’est pas uniquement quantitatif, il est multidimensionnel, il y a des aspects liés à l’éducation, à la santé, au logement, en un mot des aspects qui améliorent ou non le bien- être du citoyen.

    Le pourquoi des options idéologiques, des choix stratégiques, les incohérences, les résultats, les échecs sont traités pour chaque période avec méthode et pédagogie.

    Le secteur privé a été écarté du processus de développement. Rose ACkerman, économiste du FMI, qualifie ce type de relations entre un état omniprésent et une pression sur la privée de « relations stériles et déloyales entre l’Etat et le secteur privé. »

    Le grand mérite de ce remarquable travail est de conduire le lecteur à se poser des questions : pourquoi un tel échec, alors que les moyens existent ? Quelles sont les principales causes des contre- performances de l’économie algérienne? Que faire pour sortir de ce cycle d’éternel retour au point initial ?

    En général, les économistes retiennent trois types d’option de développement :

    – L’option « le tout Etat », Un développement mené totalement par l’Etat. L’Etat finance, exécute les plans et dirige les entreprises. Il décide de tout. Cette option soldée des échecs (pays de l’ex- Europe de l’Est) continue à avoir des adeptes en Algérie.
    – L’option libérale, voire néolibérale , que quelques économistes recommandent pour sortir l’économie algérienne de la mainmise de l’Etat sur l’économie et permettre à un secteur privé de s’affirmer et mener le développement du pays sur des bases libérales.
    – L’option type pays scandinaves où les effets négatifs de l’option libérale sur la répartition des richesses et la protection des plus faibles sont corrigés par une intervention d’équilibre menée par des institutions étatiques efficaces.

    Le professeur R. Boudjema réfute l’option qui consiste à choisir un modèle de développement dans un environnement dominé par la mondialisation. Il suggère que « L’Algérien gagnerait à tracer le trajet de son futur développement et à le réviser régulièrement selon les exigences de l’économie mondiale ».

    Quelle que soit l’option choisie, il y a des conditions qui permettent la réussite des réformes structurelles indispensables pour développer un pays.

    L’auteur retient deux conditions ; la pertinence des choix et la transparence, et suggère la création d’un observatoire de l’économie mondiale pour fournir des données et des analyses qui permettent d’orienter les acteurs économiques.

    Les conditions pour réussir les réformes
    Se référant à des expériences de développements réussis, les institutions internationales et beaucoup d’économistes (prix Nobel d’économie) retiennent deux conditions fondamentales pour mener à bien des réformes structurelles :
    – La bonne gouvernance
    – La qualité des institutions
    Pour tous les pays qui enregistrent des résultats médiocres, les spécialistes du développement recommandent de procéder à des réformes institutionnelles pour aller vers la bonne gouvernance et l’amélioration de la qualité des institutions. Mais toutes ces actions sont conditionnées par plus de démocratie, de transparence, d’équité et de responsabilité.

    La bonne gouvernance et la qualité des institutions jouent donc un rôle primordial dans la réussite ou l’échec d’une politique économique.

    Les économistes de la Banque mondiale (équipe D.Kaufman) estiment que trois éléments fondamentaux déterminent la bonne gouvernance :
    – Un service public efficace
    – Un système juridique fiable
    – Une administration redevable envers ses usagés.

    La difficulté de mener des réformes approfondies
    Les réformes viennent en général après une période de blocage caractérisée par des difficultés économiques et sociales ; chômage, baisse de revenu, inflation, déséquilibres macroéconomiques, besoins en logements, institutions défaillantes…

    Or les citoyens attendent des réponses immédiates, ils veulent du concret. S’ajoute à ce besoin immédiat, la perte de crédibilité d’un gouvernement qui a conduit le pays à des réformes difficilement supportables par les citoyens.

    Les expériences en développement ont démontré qu’il ne sert à rien de se fixer- pour des raisons démagogiques – des objectifs ambitieux dont la concrétisation dépasse les capacités des institutions du pays.

    Les conséquences et les surcoûts induits par ce type de démarche sont nuisibles à l’économie et au bien-être du citoyen. En ce qui concerne l’Algérie, la Banque mondiale a estimé les surcoûts dus à la non- maturation des projets ou à leur démesure à 30 à 40% du coût initial, ce sont des milliards de dollars perdus par le pays.

    Une réforme doit obéir à une démarche réaliste et crédible. Les experts retiennent trois conditions pour réussir une réforme structurelle :

    – La faisabilité : la qualité des institutions, leur capacité
    – La crédibilité : protection des réformes, indépendance de la justice…
    – L’acceptabilité : équilibre entre gagnants et perdants

    Le professeur R.Boudjema a le mérite de nous présenter un diagnostic sans concessions et sans parti- pris politique ou idéologique.

    II est souhaitable de voir cet important ouvrage distribué dans les grandes librairies au grand profit des analystes et des étudiants.

    Par Brahim Lakhlef

  • Les 7 points clés de la croissance de l’entreprise  avec la méthode des cas

    Les 7 points clés de la croissance de l’entreprise avec la méthode des cas

    Les 7 points clés de la croissance de l’entreprise avec la méthode des cas.
    De Franck BRULHART, Gilles GUIEU et Pierre- Xavier MESCHI

    Nous avons sélectionné ce livre pour une triple raison : Le thème intéresse les PME, notamment en cette période de crise et de récession, en deuxième lieu, le livre est l’œuvre d’auteurs ayant une triple compétence : enseignants, consultants et chercheurs.
    Le recours à la « méthode des cas » pour illustrer la démarche à suivre par une équipe dirigeante dans ses choix stratégiques relatifs à la croissance de l’entreprise.

    « La méthode de ces cas » a été utilisée et mise en vogue par l’université de Harvard. Elle consiste à trouver des solutions à partie d’études de cas où les étudiants sont impliqués. Ces derniers analysent la situation concrète proposée, réfléchissent, échangent des idées et arguments et aboutissent à une conclusion. C’est une démarche pédagogique qui favorise la participation.

    Il existe différentes voies pour atteindre la croissance qui garantie la rentabilité, la viabilité et la pérennité de l’entreprise.
    Les différentes options sont bien sûr conditionnées par les objectifs ciblés par l’entreprise, ses capacités, ses moyens, ses compétences et par les caractéristiques de l’environnement et du marché.

    Les aspects théoriques sont étayés par des cas pratiques qui permettent au lecteur de bien peser le pour et le contre de chaque option.

    Dans une première partie du livre, les auteurs nous présentent six options ou types de croissance :

    Croissance et spécialisation
    Croissance et expansion
    Croissance et diversification
    Croissance et internationalisation
    Croissance et fusion – acquisition
    Croissance et alliance

    Chaque option est définie, ses conditions et caractéristiques sont fournis aux lecteurs, les leviers de la stratégie adaptée à chaque option et les conditions de mise en œuvre sont présentés, les avantages et les risques indiqués, des cas pratiques vécus par de grandes entreprises sont étudiés et des conclusions tirées.

    La deuxième partie du livre est réservée aux études de cas. Pour chaque option de croissance, des expériences sont présentées et confrontées aux principes théoriques et aux conditions de l’entreprise et de son l’environnement. Les facteurs de succès ou les causses de l’échec sont analysés avec rigueur sur la base d’outils pédagogiques et méthodologiques.

    Les auteurs nous signalent que leur objectif est de « fournir les concepts, les approches théoriques, les outils, les méthodologies et les illustrations propres à alimenter la réflexion du manager ou de l’étudiant »

    Dans le contexte algérien, deux types de croissance sont souvent utilisés : la croissance par la spécialisation et la croissance par l’expansion. Les auteurs estiment que pour les PME qui n’ont pas beaucoup de ressources ou qui évoluent dans un contexte particulier, l’option classique que représentent ces deux types d’expansion est une possibilité non négligeable.

    Nous conseillons aux managers de se référer également au livre de Franck Brulhart intitulé « les 7 points clés du diagnostic stratégique avec la méthode des cas » un outil remarquable qui aide à faire des choix stratégiques justifiés et pertinents.

    Auteur(s) : Franck Brulhart , Gilles Guieu , Pierre-Xavier Meschi
    EYROLLES: Editions d’Organisation.
    2011. Prix : 26,89 euros.

    Par Rabah Nadri

  • Les outils pour bâtir un BUSINESS PLAN

    Les outils pour bâtir un BUSINESS PLAN

    (Créer, promouvoir, piloter et gérer une PME)

    Ce livre s’adresse au promoteur qui- une fois l’idée de lancer un projet ou de créer une entreprise est mûre- entame une seconde phase qui consiste à mettre toutes les idées et tous les éléments d’information dans un document.
    Cette approche incitera le promoteur à sélectionner les informations, préciser ses idées, déceler les insuffisances et les contradictions, hiérarchiser ses objectifs, évaluer les forces et les faiblesses de son projet et à préciser ses besoins en financement, en recrutement et en équipements.

    La confection d’un document pour présenter un projet et l’approche retenue pour le concrétiser, est donc une étape cruciale et stratégique. Ce document s’intitule « le plan d’affaires « ou « le business plan ». Il traduit l’idée en projet.

    L’auteur estime que Business Plan est un outil précieux pour le promoteur d’un projet ou le manager d’une entreprise. C’est un document structuré, très argumenté et minutieusement construit.

    Il affirme la cohérence du projet dans sa globalité. Il explique les différents choix stratégiques retenus par fonction. Il indique les étapes et le calendrier de réalisation. Il évalue la rentabilité du projet et précise les besoins en financement. Il intègre une analyse de risques.

    Le Business Plan est le trait d’union entre le promoteur et ses interlocuteurs. Ces derniers peuvent être de futurs associés, des banquiers, des organismes étatiques ou ses collaborateurs.
    Le livre retrace tout le processus de création d’une activité.

    Les thèmes fondamentaux
    – La présentation du projet, du produit ou service
    – La présentation de l’entreprise, son savoir- faire, ses statuts, son organisation, sa structure financière et ses moyens.
    – Le marché, étude de marché, les forces et faiblesses de la concurrence, les prix, les risques. Les fournisseurs, les clients. Segments du marché ciblé.
    – Les objectifs recherchés.
    – La stratégie pour atteindre les objectifs sur tous les plans, organisation, stratégie commerciale, distribution, les prix, la communication….
    – Les moyens.
    – Le planning de réalisation
    – Les prévisions financières.
    – Le budget de trésorerie.
    – Le financement
    – L’étude de risques

    Le contenu, la forme de sa présentation et la qualité des documents joints en annexe au Business Plan peuvent renforcer les chances d’une meilleure prise en considération ou, au contraire, constituer un handicap qui peut conduire à son rejet. Il convient donc d’accorder une importance particulière aussi bien dans le fond que dans la forme du Business Plan.

    En général, la confection d’un business plan vise un ou plusieurs objectifs ; il peut être un document de présentation d’un projet pour tester la cohérence de l’idée et de sa concrétisation dans un environnement donné.
    Il peut être à la fois un document de vérification de la cohérence, un document de justification d’une demande de financement et un document de travail, de suivi et d’évaluation pour le gestionnaire.

    Le Business Plan doit être confectionné de telle sorte que les préoccupations des différents interlocuteurs ou organismes puissent y trouver des réponses convaincantes et crédibles :

    – Le promoteur détient-il un savoir – faire réel ?
    – Le promoteur propose-t-il un plan d’action apte à transformer l’idée en projet viable ?
    – Le promoteur possède-t-il les capacités pour piloter le projet et le canaliser vers une affaire rentable et permanente ?

    Le promoteur est tenu donc de :

    – Présenter le produit ou la prestation à lancer.
    – Présenter l’entreprise.
    – Démonter aux interlocuteurs que le promoteur est un professionnel.
    – Présenter le marché, cerner ses caractéristiques et son évolution, montrer les opportunités qui militent pour le lancement et la réussite de l’idée proposée.
    – Evaluer les chances de réussite du projet par un rapport

    Fondamentalement le Business Plan est construit pour être un document de persuasion afin convaincre les différents interlocuteurs qui ont un pouvoir de décision dans l’attribution des avantages accordés aux investisseurs, dans l’octroi d’un financement ou pour encourager de nouveaux associés ou actionnaires à s’impliquer financièrement ou techniquement dans la réalisation du projet.

    C’est un livre qui peut rendre beaucoup de services à un créateur d’entreprise débutant.

    Les outils pour bâtir un Business Plan de B.LAKHLEF. Maison d’édition : Alger Livres Editions. Prix : 550 DA et 300 DA sur Alger-livres-éditions-ebook

    Par Rabah Nadri

  • Note de lecture : Pratique d’audit et contrôle de gestion

    Note de lecture : Pratique d’audit et contrôle de gestion

    L’audit financier et le contrôle de gestion sont deux fonctions complémentaires et stratégiques dans une entreprise moderne. Mais beaucoup de profanes confondent les deux notions.
    Les deux ouvrages se distinguent par leur approche pédagogique et ont une particularité commune; ils privilégient l’aspect opérationnel et favorisent les approches pratiques. Ils constituent ainsi de véritables guides non seulement pour les financiers, mais également pour les managers qui souhaitent recourir à une mission d’audit des comptes ou développer la fonction contrôle de gestion au sein de l’entreprise.

    Le livre «Pratique d’audit» de Mokhtar BELAIBOUD

    Docteur d’état Es sciences de gestion, expert comptable (BERTI Editions) est un véritable guide d’audit financier qui privilégie l’aspect technique et pratique de cette mission. L’ouvrage, selon l’auteur, a pour objectif de  :
    «  L’ouvrage permet de faire connaître aux responsables la fonction d’audit, sa place, son rôle et les résultats de son implantation dans une entreprise. Il vise également de fournir un guide utile pour l’auditeur  ».

    La fonction audit est un moyen de prévention contre les irrégularités, les gaspillages, les négligences, les erreurs professionnelles et les infractions économiques qui peuvent être commises au sein de l’entreprise.

    Le livre est structuré en trois parties  :

    • La première partie présente l’entreprise en général, son organisation et les moyens et les conditions à réunir pour aboutir à un contrôle interne efficace. Le contrôle interne est fondamental dans une organisation.
    • La deuxième partie présente le guide d’audit financier.
    • La troisième partie est consacrée à la définition de l’organisation de la fonction d’audit financier et les moyens nécessaires à sa réussite.

    Douze chapitres développent les aspects liés à l’entreprise, à l’étude des moyens d’autocontrôle et de contrôle pour protéger le patrimoine de l’entreprise, les objectifs de la fonction d’audit, le contrôle interne et son apport à la fonction audit, la présentation d’un guide d’audit des flux et des positions, guide d’audit des comptes de bilan et de comptes de résultats, guide d’audit des comptes de produits et des comptes de charges, l’organisation de la fonction audit et les moyens à mettre en œuvre.

    Les 14 annexes concernent des documents types à utiliser par l’auditeur, notamment  : le planning général des interventions, planning des inventaires, le questionnaire de contrôle,, canevas d’évaluation du contrôle interne, détails du temps réalisé par opération, un exemple de programme de contrôle, exemple de feuille d’analyse de compte, formulaire de confirmation de soldes et des engagements, demande type de confirmation de soldes clients et fournisseurs, demande de confirmation à adresser à une banque ou à un bureau d‘avocat….

    L’auteur termine son ouvrage par un rappel des normes internationales en matière des finances comptabilité: les normes IAS/IFRS
    Le livre mériterait d’être réactualisé pour intégrer les nouvelles dispositions introduites par le SFC.

    L’auteur n’a pas consacré de chapitres spécifiques aux principes, assertions et aux règles déontologiques qui forment le cadre professionnel d’intervention d’un auditeur. Cependant, ce livre est un véritable guide très opérationnel que tout auditeur interne, externe ou légal doit consulter.

    Le livre «contrôle de gestion, organisation, outils et pratiques» (éditions DUNOD)

    Le deuxième livre que nous vous présentons est une oeuvre collective de spécialistes et professeurs (HEC, établi sous le contrôle du professeur Hélène LÔNING. Le livre est structuré en quatre parties  :

    La première partie est consacrée au contrôle de gestion et structure organisationnelle. Cette partie aborde notamment les centres de responsabilité, les échanges entre centre de responsabilité, le management des activités, des processus et des projets.

    La seconde partie est réservée au pilotage de la performance, les outils de la mise en œuvre d‘une stratégie. Dans cette partie la présentation de la méthode OVAR (objectifs variables d’actions- responsabilités) occupe une lace privilégiée. Cette approche permet de piloter les performances en reliant la stratégie aux objectifs opérationnels pour aboutir à la conception d’un tableau de bord qui favorise l’interaction entre objectifs stratégiques et objectifs opérationnels et situe les responsabilités par niveau.

    La troisième partie traite des « nouveaux enjeux du contrôle  ; le contrôle de gestion des services, l’information, décision et contrôle, gestion du risque et responsabilité sociale de l’entreprise.

    La quatrième partie aborde le thème  : la fonction de contrôle de gestion, le métier du contrôleur, les profils et le rôle du contrôleur de gestion  ; l’organisation du service contrôle de gestion.

    Ce travail remarquable qui tient compte de l’évolution du contrôle de gestion est considéré actuellement comme « le cours de référence du département Contrôle de gestion d’HEC  ».

    Il peut être un outil fort appréciable pour un dirigeant qui souhaite développer la fonction contrôle de gestion dans son entreprise. La démarche et la progression adaptées le rendent assez accessible.

    La dernière édition a été actualisée et enrichie de deux thèmes sur la gestion du risque et sur la responsable sociale de l’entreprise.

    Rubrique animée par Brahim Lakhlef