Catégorie : BTPH

  • Alors que le groupe a exporté pour 140 millions USD en 2023 : Holcim El-Djazaïr dévoile ses ambitions pour 2024

    Alors que le groupe a exporté pour 140 millions USD en 2023 : Holcim El-Djazaïr dévoile ses ambitions pour 2024

    Le groupe Holcim El-Djazaïr a dévoilé ses perspectives de développement et ses projections pour 2024 et les années à venir à l’occasion de la rencontre annuelle avec la presse qui a eu lieu ce jeudi à Alger.

    L’innovation, la promotion des exportations et la croissance durable ont ainsi été dévoilées comme étant les axes principaux sur lesquels est basée la politique de développement du leader des ciments sur le marché national lors de cette rencontre.

    «Nous avons mis en lumière nos priorités pour 2024, en mettant particulièrement l’accent sur la croissance verte, l’innovation durable en Algérie », a annoncé Holcim El-Djazaïr lors de cette rencontre qui a été marquée par les interventions de Rémi Barbarulo, head of innovation au Département Ciment au sein du groupe et l’économiste spécialiste du climat, Nazim Sini.

    Le premier a eu à exposer les perspectives de l’entreprise en matière d’accélération de la croissance verte, l’innovation et la durabilité, tandis que le second a abordé la problématique du réchauffement climatique, ses évolutions, impacts et conséquences économiques dans le monde et en Algérie.

    En outre, Karima Fareha et Nicolas George se sont penchés sur les différentes réalisations du groupe Holcim El-Djazaïr sur le marché national ces dernières années, que ce soit en matière d’investissement, de diversification de ses activités et sa contribution à la promotion des exportations hors hydrocarbures.

    A cet égard, il a été souligné que Holcim intervient « à tous les niveaux de la chaîne de valeur de notre industrie, couvrant les agrégats, le ciment, le plâtre, le mortier, le ciment-colle, les solutions routières, et même la fabrication de nos sacs de ciment, entre autres », tandis que l’entreprise adopte désormais « divers modèles d’affaires, détenant à 100% les cimenteries de Msila et Oggaz ».

    Pour illustrer son implantation sur le marché national, les intervenants ont révélé queHolcim El-Djazaïr compte «plus de 4 300 collaborateurs engagés, avec environ 2 milliards d’euros de capitaux employés et une part de marché de 35% pour le ciment».

    Au volet relatif à ses actions en faveur du développement durable, Holcim El-Djazaïr annonce son engagement, en sa qualité de leader national dans les solutions de construction innovantes, à adhérer à la stratégie nationale pour la durabilité, avec, entre autres, «la décarbonation de nos installation pour rendre nos sites industriels plus verts en utilisant de plus en plus d’énergies renouvelables dans le processus industriel ainsi que dans le transport de matières et de marchandises»,

    «Construire mieux avec moins CO2, en utilisant des matériaux tels que le ciment CHAMIL ECOPlanet, dont l’impact CO2 par tonne est d’au moins 40% inférieur à celui d’un ciment standard, la solution ARDIA pour la construction et la rénovation des routes par le recyclage de l’ancienne chaussée ».

    Pour ce qui est de sa position à l’export, le groupe souligne que «grâce au soutien des autorités algériennes et à une collaboration étroite avec ses partenaires, Holcim El-Djazaïr a exporté en 2023 près de 3,4 millions de tonnes de produits, dont 40% de produits finis (dans la catégorie ciment), pour une valeur dépassant 140 millions de dollars».

    Cependant, en dépit d’un «contexte international difficile, Holcim El-Djazaïr reste déterminé à continuer de croître ses exportations et vise à exporter plus de 3,8 millions de tonnes de ses produits sur l’ensemble de l’année 2024», ont souligné les responsables du groupe à l’occasion de cette rencontre au cours de laquelle la question environnementale a fait l’objet de plusieurs interrogations, notamment en ce qui concerne le captage et la séquestration du carbone.

    Un procédé qui permet de réduire l’impact carbone et par-delà réduire le coût de la taxe carbone, à l’exportation, qui entrera en vigueur dès 2026. En attendant une législation claire en la matière le sujet a suscité l’intérêt des présents à cette rencontre annuelle.  

    R. N.

  • BATIMEX 2024 à Annaba : L’innovation et le développement durable au cœur de la 3e édition

    BATIMEX 2024 à Annaba : L’innovation et le développement durable au cœur de la 3e édition

    La troisième édition du Salon international du bâtiment et de l’aménagement (BATIMEX) est prévue du 24 au 27 janvier prochains à Annaba.

    Comment et avec quoi construire des bâtiments moins énergivore, tout en améliorant leur confort, des maisons, des hôtels, etc., plus respectueux de l’environnement et à l’esthétique conforme à la culture urbaine de chaque région d’Algérie ? Le secteur du BTPH est au cœur de plusieurs enjeux économiques, sociétaux et environnementaux.

    Le Salon international du bâtiment et de l’aménagement BATIMEX promet d’ouvrir de nouvelles perspectives pour le secteur du BTPH dans cette ville où les opportunités d’investissements sont multiples, mais aussi à travers d’autres régions du pays, a affirmé l’organisateur de l’événement Eleven Event, lors d’un point de presse organisé ce mardi à Alger.

    Après deux éditions que Nadir Filali, dirigeant d’Eleven Event, a qualifié de réussies, BATIMEX veut coller aux tendances actuelles, mêlant innovation, efficacité énergétique et développement durable. Le thème du troisième BATIMEX est l’«Innovation des solutions constructives pour un bâtiment plus durable et performant».

    Outre la participation des acteurs les plus importants du secteur du BTPH, estimés à 80 exposants toutes activités confondues, la particularité du troisième BATIMEX réside dans l’appel fait à la diaspora algérienne pour apporter sa contribution et son savoir-faire, à travers les ateliers et les conférences programmées à cette occasion.

    Une vingtaine de conférences sont programmées autour de plusieurs sujets liés au développement du secteur du bâtiment en Algérie et à la manière de bâtir aujourd’hui des infrastructures moins énergivore et respectueuse de l’environnement, ainsi qu’à l’aspect architectural.

    Des architectes de renom, installés à l’étranger, comme Djamel Klouche, Chafik Gasmi, Amar Lounès ou encore Toufik Guerroudj, sont en effet invités à apporter leur touche au secteur, à travers leur longue expérience, lors des journées techniques auxquelles étudiants et professionnels sont invités.

    «Il y a un savoir-faire à faire renaître en matière d’architecture et des artisans dont nous manquons aujourd’hui qu’il faudra former», a affirmé pour sa part Akli Amrouche, architecte-urbaniste et expert-conseil en aménagement et revitalisation urbaine, expliquant lors de son intervention qu’il y a des marchés de niche à créer en Algérie en matière d’architecture et de construction, notamment en matière d’édifices relevant du patrimoine national (maisons en pierres, en terre, etc.).

    Créée en 2020, l’Association nationale des architectes (ANA) que préside Ahmed Bouzidi, participera en tant que partenaire de cet événement, au même titre que l’APRUE dont le représentant à cette conférence, Tahar Moussaoui, n’a pas manqué de rappeler que le bâtiment consomme 45% du total de l’énergie produite en Algérie et que des efforts sont à faire pour réduire ce taux.

    Des rencontres bilatérales (Be to Be) sont également prévues entre les différents participants à BATIMEX. Des responsables des représentations diplomatiques de certains pays africains sont aussi invités à ce salon dans la perspective de nouer des partenariats avec des opérateurs algériens et discuter des opportunités d’investissements dans ce secteur.

    Sophia Rais

  • Travaux publics : Signature de sept conventions

    Travaux publics : Signature de sept conventions

    Au moins sept conventions ont été signées ce samedi, à l’occasion de la journée d’étude consacrée au secteur du ferroviaire organisée par l’ANESRIF en marge de la 19e édition du Salon international des travaux publics (SITP) qui a eu lieu du 14 au 18 novembre au Palais des Pins maritimes (SAFEX) d’Alger.

    Ces conventions concernent les domaines de la formation, de la recherche et développement technologique, ainsi que les startups, appelées à jouer un rôle clé dans le développement de l’industrie du ferroviaire dans notre pays, dont les responsables ont souligné l’importance de la coopération avec les acteurs des autres secteurs économique et universitaire.

    Dans le domaine de la formation des cadres et des stagiaires, le Groupe d’étude d’infrastructures, de contrôle et d’assistance (GEICA), a signé deux conventions avec le centre technique de construction métallurgique, filiale du Groupe des industries métallurgiques et sidérurgiques (IMETAL), et le groupe China Railway Construction Corporation (CRCC), alors que l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) a signé une convention-cadre avec la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

    Ces conventions visent à encourager la recherche scientifique et les activités de développement technologique dans le domaine d’étude des infrastructures de base et de l’industrie mécanique.

    Le Groupe d’infrastructure de travaux maritimes (GITRAMA) a signé pour sa part une convention portant protocole de coopération avec l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB-Alger), dans l’optique de développer des partenariats techniques et scientifiques dans divers domaines.

    «Cette convention vise à améliorer la relation entre le monde économique et le monde de la recherche scientifique», explique à DZ Entreprise le directeur général de GITRAMA, Mahdi Kadèche, en marge de la cérémonie de signature.

    «Cela permettra éventuellement la création de startups pour permettre aux étudiants de s’inscrire dans ce nouvel esprit d’entreprenariat et, pourquoi pas, devenir de futurs partenaires du groupe GITRAMA», a-t-il ajouté.

    L’Organisme national de contrôle technique des travaux publics (CTTP) a signé lui aussi une convention avec l’Organisme national de contrôle technique de la construction hydraulique (CTH) afin d’encourager le partenariat et renforcer les capacités des deux organismes.

    Quant au Groupe d’infrastructure des travaux routiers et ouvrages d’arts (GITRA), il a signé une convention avec l’Ecole nationale supérieure des sciences géodésiques et techniques spatiales (ENSGTS) dans le but de soutenir la coopération dans le domaine des études, de la recherche, de l’encadrement et de la recherche scientifique, ainsi qu’un accord-cadre avec la startup « Moubassir » dans le but de digitaliser le système de gestion des projets du complexe.  

    Sophia Rais

  • Ouverture du 19ème SITP :  Rekhroukh dévoile les perspectives du secteur

    Ouverture du 19ème SITP : Rekhroukh dévoile les perspectives du secteur

    Le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a procédé ce mardi à l’ouverture officielle de la 19ème édition du Salon international des travaux publics (SITP) au palais des expositions des Pins maritimes à Alger, qui se poursuivra jusqu’au 18 novembre courant.

    Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, Lakhdar Rekhroukh est revenu sur les différentes réalisations qu’a connues le secteur ces dernières années et ses perspectives pour les années à venir. D’emblée, soulignant l’importance qu’il revêt, le ministre estime que «le secteur des travaux publics et des infrastructures de base constitue la locomotive de l’économie nationale et un moteur de son développement par excellence, étant le principal et nécessaire soutien à l’aménagement du territoire, à la création d’emploi et des investissements, comme il contribue aussi à la dynamique de croissance».

    A cette occasion, le ministre est revenu longuement sur les multiples projets réalisés dans le domaine des travaux publics à travers le territoire national ces dernières années à la faveur des différents programmes de développement mis en œuvre par l’Etat.

    Ainsi, Lakhdar Rekhroukh a fait savoir que le réseau routier national totalise désormais 141 716 km, dont près de 8 900 km d’autoroutes et routes express. Le réseau, a-t-il ajouté, est doté de 11 642 ponts et autres ouvrages d’art, une cinquantaine de tunnels, dont 18 sur le réseau d’autoroutes, comme les autoroutes est-ouest et nord-sud. Ceci au moment où « à travers le programme qui est en cours de réalisation actuellement, les efforts se poursuivent pour développer davantage le réseau routier national, tout en le modernisant et en l’entretenant  travers les différentes régions du pays en réponse aux besoins des usagers », a déclaré le ministre de tutelle.

    Au volet relatif au renforcement des moyens du transport maritime, Lakhdar Rekhroukh a indiqué que le pays est doté de 52 infrastructures portuaires réparties le long des 1 622 km de côtes, dont 11 ports mixtes, deux ports pétroliers et 39 ports de pêche et de plaisance. Pour ce qui est du transport aérien, ajoute-t-il, le secteur enregistre 51 aéroports, dont 36 ouverts à l’aviation civile.

    15 000 km de chemins de fer à l’horizon 2030

    Dans le domaine ferroviaire, hissé ces dernières années au rang des priorités de l’Etat, Lakhdar Rekhroukh a révélé que le réseau national de chemins de fer exploité a atteint 4 722 km et atteindra 6 500 km à la réception des projets qui sont en cours de réalisation, alors que, à moyen terme, ce réseau atteindra 15 000 km à l’échéance 2030.

    Cependant, ajoute le ministre, «parmi les priorités de ce même programme figurent également les nouvelles lignes ferroviaires minières», dont celles «qui répondront aux besoins de transport du phosphate depuis la région de Djebel Onk et Bilad El Hadba dans l’est du pays, et transportant du minerai de fer des mines de Gara Djebilet dans région sud-ouest».

    Compte tenu des enjeux du secteur et de son rôle dans la relance de l’économie nationale, Lakhdar Rekhroukh a mis en exergue l’importance du Salon international des travaux publics, dont la Turquie est l’invité d’honneur de l’édition 2023, représentée par son ministre des Transports et de l’infrastructure, Abdulkadir Uraloglu, estimant que cet événement «constitue l’une des principales et importantes plateformes pour la réalisation des objectifs que le secteur aspire à atteindre », et ce, pour le fait que la manifestation est «une opportunité idéale pour les entreprises de réalisation et organismes d’étude de nouer des partenariats et des échanges fructueux, en s’imprégnant des technologies et techniques nouvelles que connait ce secteur à travers le monde».

    En mettant l’accent sur la nécessité d’aller vers des partenariats avec des acteurs internationaux et en incitant les entreprises nationales, qu’elles soient publiques ou privées, à prôner cette approche, le ministre des Travaux publics y voit en effet un moyen qui permettra de «renforcer sans aucun doute les capacités nationales de réalisation de projets tant au niveau national que régional».

    Par ailleurs, évoquant les différentes activités qui auront lieu durant cet événement, le ministre des Travaux publics a déclaré lors de l’ouverture du Salon que plusieurs accords-cadres et conventions de partenariat seront signés entre les entreprises participantes, en plus de l’organisation de plusieurs activités scientifiques et techniques liées au secteur des travaux publics.

    «Des experts et universitaires animeront également des conférences et des tables rondes pour enrichir les débats et les échanges entre les professionnels » sur les mutations que connait le secteur, a déclaré le ministre, tandis que, a-t-il ajouté, une journée d’information sur l’industrie ferroviaire aura lieu le 18 novembre courant.

    M. N

  • Avec son Pôle T 125, Cosider met le secteur des transports sur les rails

    Avec son Pôle T 125, Cosider met le secteur des transports sur les rails

    Dans une conjoncture où le renforcement des infrastructures de transport constitue l’une des priorités de la nouvelle politique économique mise en œuvre ces dernières années, le groupe public Cosider fait preuve de performances singulières dans le domaine de la production d’équipements et de réalisation de travaux ferroviaires.

    Au même titre que les différentes filiales du groupe qui réalisent des résultats exceptionnels, que ce soit dans la construction, les travaux publics, les canalisations, l’engineering, la géotechnique, agriculture ou autres, la Division des travaux ferroviaires de Cosider a réussi à réaliser d’importants projets dans son domaine d’intervention en quelques années seulement.

    Créée au début des années 2010, cette Division a ainsi pour mission de répondre aux besoins croissants inscrits dans le cadre du programme de développement du réseau ferroviaire national mis en œuvre par les pouvoirs publics et dont le but consiste à moderniser ce volet du secteur des transports.

    Pour ce faire, la division dédiée par le groupe public au transport par rails a pour fer de lance le pôle Cosider TP T125, réalisé en 2013 dans la région d’Aïn Oussara, dans la wilaya de Djelfa, et destiné à la réalisation de travaux de pose de voies ferrées et à la fabrication de traverses pour chemins de fer.

    A présent, ce pôle du groupe Cosider, tout en étant sur plusieurs projets à travers plusieurs wilayas du pays, a déjà à son actif la réalisation d’un linéaire de pas moins de 200 km de voies ferrées.

    Six projets de chemins de fer en cours

    En plus des travaux de raccordement du site de son usine de fabrication de traverses au réseau national ferroviaire, ce pôle de Cosider, spécialisé dans le rail, est sur six projets, dont deux sont achevés et en cours de réception, à savoir la ligne entre la wilaya de M’sila et la localité de Boughezoul, d’un linéaire total de 152 km et dont près de 56 km réalisés par le pôle rail de Cosider, la ligne entre les wilayas de Djelfa et Laghouat (110 km, dont près de 60 km Cosider).

    Le projet de ligne entre Djelfa et Boughezoul (144 km, dont 72,4 km Cosider) et qui est en cours d’achèvement, le projet de ligne minière dans la wilaya de Tébessa (176 km, dont 68 km Cosider), qui est en cours de réalisation, ainsi que les projets de ligne Khenchela-F’kirina (31 km, dont 26 km Cosider) et Bejaïa-Beni Mansour (54 km, dont 26 km Cosider) dont les travaux sont sur le point d’être entamés, précise-t-on au niveau de la Division ferroviaire de Cosider.

    Dans le domaine de fabrication de traverses pour chemins de fer, il est utile de noter que le pôle TP T 125 de Cosider, à travers son usine de production sise dans la localité d’Aïn Oussara, employant une moyenne de 80 salariés, contribue d’une manière significative à l’intégration du produit local dans le processus d’extension du réseau national de transport ferroviaire. Ayant produit en effet plus de 540.000 traverses, en mono et bi-blocs, depuis son entrée en activité, cette unité du groupe Cosider a réussi à mettre fin à l’importation de ce type de matériaux.

    Conçue comme étant une usine mixte, cette unité de production de traverses de Cosider a la particularité d’être unique à l’échelle nationale, du fait qu’elle a un atout non négligeable qui est sa capacité de «produire des traverses monoblocs et bi-blocs en même temps et avec la même chaîne de production», fait-on savoir auprès du groupe Cosider.

    Réduction des importations en matériaux pour chantiers ferroviaires

    Dans le détail, l’usine a une capacité de production de 360 unités/poste (mono et bi-bloc), soit 720 unités/jour au total, comme elle est également polyvalente, étant donné qu’«elle produit jusqu’à présent des traverses bi-blocs VAXU31 et des traverses monoblocs M450 NP, récemment introduites pour les nouvelles lignes à grande vitesse de 220 km/h », a-t-on fait savoir.

    En outre, avec le projet de raccordement de son unité de fabrication de traverses au réseau national de chemin de fer, le pôle ferroviaire de Cosider vise l’objectif de réduire le recours au transport routier et les coûts qui lui sont inhérents, car «cet embranchement permettra l’expédition de traverses vers les différents projets en cours de réalisation par voie ferrée», explique-t-on à Cosider, estimant que «ce choix facilite la mobilité et contribue à réduire les coûts de transport».

    Ainsi, à l’achèvement du projet de raccordement de l’unité de production de traverses, les chantiers des lignes Bejaïa-Beni Mansour et Aïn El Beida-Khenchela, totalisant 77 km linéaires et nécessitant quelque 134.000 traverses, seront approvisionnés en la matière exclusivement par voie ferrée sans recourir au transport routier.

    A moyen et long terme, cet embranchement assurera également l’approvisionnement des futurs projets de voie ferrée que la filiale Cosider travaux publics aura certainement à réaliser, pour un total de 1 130 km linéaires, avec des besoins en traverses estimés à 1,93 million d’unités.

    Au-delà du transport ferroviaire, le pôle T125 du groupe Cosider vise également dans ses projets futurs les infrastructures urbaines de transport par tramway et métro. «A cet égard, cette filiale de l’entreprise publique vient d’être sollicitée pour l’approvisionnement en traverses pour les voies de métro et tramway ou bien d’autres éléments préfabriqués issus de chaînes de production semblables à celles de l’usine de fabrication de traverses », est-il souligné.

    Cosider rail met le cap sur le métro et le tramway

    Entre autres commandes de ce type enregistrées par le pôle ferroviaire de Cosider, des demandes d’approvisionnement en traverses bi-blocs pour 40.000 unités, dont 30.000 pour Colas Rail et 10.000 pour Ircon International Limited, ainsi que 7.000 éléments de bancs préfabriqués au profit du pôle M38, pour l’aménagement des arrêts du tramway de Constantine. 

    Enfin, outre l’approvisionnement des chantiers de réalisation de chemins de fer en traverses, le projet d’interconnexion de l’unité de production avec le réseau ferré national permettra au pôle ferroviaire de Cosider de «disposer d’une unité de maintenance spécifique pour le matériel de pose de voies», dont le déplacement s’effectue par voie ferrée, faut-il le préciser.

    Par ailleurs, au-delà de la fourniture de traverses, le pôle ferroviaire de Cosider ambitionne désormais de participer directement aux travaux de réalisation de projets de métro et de tramway.

    Dans ce domaine, faut-il préciser que le groupe Cosider a les moyens de ses ambitions, disposant notamment de compétences et des équipes formées pour ce type de travaux, d’une expérience dans la réalisation de ligne de tramway, ayant participé à la dernière phase de la ligne de tramway de Mostaganem, ainsi que de l’expertise et la maîtrise des normes spécifiques.

    Sabrina Mouloud

  • Nicolas George, représentant  Holcim en Algérie : «L’avenir de la construction réside dans des pratiques durables»

    Nicolas George, représentant Holcim en Algérie : «L’avenir de la construction réside dans des pratiques durables»

    Les exportations de Lafarge Algérie ont atteint près de 1,7 million de tonnes de produits au premier semestre 2023, ce qui représente une nette progression par rapport à la même période de l’année dernière. Ce résultat est le fruit des investissements consentis par Holcim en Algérie pour honorer ses engagements à l’exportation. De plus, des investissements seront également réalisés dans le but de réduire l’impact de l’industrie du ciment sur l’environnement.

    La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est un autre objectif de ce cimentier, qui est convaincu que l’avenir de la construction réside dans des pratiques durables. Dans le cadre de l’économie circulaire, le groupe met en place des politiques telles que la substitution du gaz naturel par les boues d’hydrocarbures et la capture du CO2. Ces sujets ont été abordés dans l’entretien accordé à DZEntreprise par Nicolas George, représentant du groupe Holcim en Algérie, qui revient sur la présence du groupe en Algérie et les solutions durables proposées sur le marché national.

    Acteur de l’industrie algérienne Lafarge Algérie s’est affirmé comme un des leaders dans son secteur d’activité, à savoir le bâtiment et la construction, est-il possible de revenir brièvement sur ce parcours ?

    Effectivement, cela fait un peu plus de 20 ans que nous sommes présents en Algérie, et depuis l’entrée de Lafarge au sein du groupe Holcim en Algérie, notre priorité a été de devenir un acteur majeur, sans nécessairement être leader dans tous les secteurs, mais de jouer un rôle important.

    Nous avons débuté avec COLPA, une joint-venture avec Cosider spécialisée dans la production de plâtre, de moulures et de plâtre de construction. Ensuite, nous avons procédé à l’acquisition des cimenteries d’Orascom. Cette expansion s’est réalisée à un moment où le marché était très dynamique, avec une demande réelle, notamment dans le domaine des infrastructures.

    Dès le début, nous nous sommes concentrés sur la fourniture de solutions pertinentes pour tous les grands projets, tels que l’autoroute Est-Ouest, la Grande Mosquée d’Alger et d’autres infrastructures qui, de mon point de vue, sont emblématiques du développement des dernières décennies, et auxquels nous avons participé. Nous avons apporté notre contribution grâce à la qualité de nos produits, mais également grâce à la qualité de nos services, en respectant les délais de livraison de manière continue, surtout lorsque le marché connaissait des déficits et qu’il était absolument nécessaire de fournir nos clients dans les délais impartis.

    En parlant du marché, quelles sont vos parts localement et visez-vous plus ? 

    Quand on dit acteur leader en Algérie, je pense que nous le sommes,  vu que notre part de marché est assez stable. Nous avons entre 33 et 35% de parts de marché. C’est une place significative, juste derrière le Groupe public GICA,  avec son implantation géographique plus étendue, en détient 50% des parts des marchés. Avec nos trois cimenteries qui sont bien répartie entre l’Est, le Centre et l’Ouest, nous sommes capables de maintenir ces parts de marché sur l’ensemble du territoire national.

    En ce qui concerne votre question sur l’expansion, il est vrai que nous ne visons pas une augmentation de notre part de marché pour une raison simple. Actuellement, il existe un surplus considérable de capacités de production de ciment, ce qui rend les investissements dans de nouvelles capacités inutilisées sans intérêt. Les 33% que vous détenez correspondent à votre part de capacités installées, ce qui est en équilibre avec votre part de marché. Cet équilibre naturel est bénéfique pour toutes les parties concernées.

    Qu’en est-il des exportations ? Etes-vous sur les mêmes parts pour l’exportation ?

    En ce qui concerne les exportations, nous avons effectivement des ratios similaires. Nous avons d’ailleurs été pionniers dans ce domaine, en commençant à exporter dès décembre 2017, juste après la levée de l’interdiction des exportations en novembre de la même année. Les concurrents ont rapidement suivi notre exemple. En 2019, nous avons réalisé une augmentation légère des volumes, mais la véritable accélération s’est produite en 2020 et 2021, avec une cadence maintenue en 2022.

    En ce qui concerne nos parts de marché à l’export, elles se situent également autour de 30 à 35% des volumes. Nos exportations sont réparties entre l’Afrique de l’Ouest, l’Europe et le continent américain. De plus, nous avons également des volumes, notamment de ciment blanc, à destination des pays d’Asie et d’Asie du Sud-Est. Nous avons donc une présence diversifiée sur les marchés internationaux.

    Vous avez lors de votre dernière rencontre avec les médias évoqué les investissements consentis pour l’exportation, pouvez-vous en citer quelques-uns ?

    Nous avons réalisé plusieurs investissements significatifs, parmi lesquels je peux mentionner les suivants :

    Le chargeur automatique sur le port de Djendjen, qui a représenté un coût de 3,5 millions de dollars. Nous accordons une grande importance au respect de l’environnement, c’est pourquoi nous avons décidé de ne le mettre en exploitation qu’une fois que tous les réglages, notamment en ce qui concerne les émissions de poussière, seront terminés.

    Nous avons également investi dans une plateforme logistique en partenariat avec le Groupe SNTF, dans la même région. Cette plateforme vise à améliorer notre efficacité logistique et nos capacités de distribution.

    Pour réduire le nombre de camions sur la route, nous avons investi dans le changement des trains sur l’usine de Cilas. Il s’agit d’une mesure écologique visant à réduire les émissions de CO2 et les accidents. Ce projet à long terme nous permettra, d’ici deux à trois ans, de substituer la majorité de nos trajets en camion.

    Concernant l’usine d’Ogaaz, nous sommes en cours d’investissement de 9 millions de dollars pour la construction de nouveaux silos de ciment dédiés à l’exportation. De plus, nous avons investi 1,5 million de dollars dans des halls de stockage de ciment blanc pour être en mesure de traiter des navires de plus grande taille dans les ports d’Oran, Mostaganem ou Arzew, afin de pouvoir atteindre nos clients en Amérique latine.

    Ces investissements démontrent notre engagement envers l’innovation, l’efficacité logistique et la protection de l’environnement.

    Vous nous aviez affirmé lors du dernier Batimatec  que l’avenir de la construction réside dans des pratiques durables. Quelle est la démarche  et quels sont les principaux axes sur lesquels s’appuie Lafarge Algérie pour ce faire ?

    Le constat de départ, auquel nous croyons fermement au sein du groupe Holcim, est que le dérèglement climatique est une réalité et que les émissions de CO2 contribuent à ce phénomène. Nous sommes donc convaincus de la nécessité de réduire notre impact en termes d’émissions de CO2 au cours des prochaines années et décennies. C’est notre point de départ.

    Ensuite, la question qui s’est posée est la suivante : quels sont les principaux leviers pour réduire les émissions de CO2 ? Nous avons commencé à travailler sur une partie essentielle du processus, à savoir le produit lui-même.

    Comment ?

    Dans un bâtiment, on estime qu’environ 30% des émissions de gaz à effet de serre sont liées aux matériaux de construction, tandis que les 70% restants sont liés à son cycle de vie, notamment à la consommation d’énergie pour le chauffage, etc. Nous nous sommes d’abord concentrés en interne sur la réduction de ces émissions liées aux matériaux de construction.

    Nous avons entrepris des actions pour améliorer l’efficacité de nos usines, réduire la consommation d’énergie par tonne de produit fabriqué et diminuer les émissions à la sortie de nos cheminées, parmi d’autres mesures.

    Lors de la production d’une tonne de ciment, la majeure partie des émissions de CO2 provient de la fabrication du produit semi-fini appelé clinker. Ensuite, il est mélangé à d’autres additifs ayant un impact nettement inférieur. Actuellement, nous cherchons à réduire au maximum la concentration en clinker tout en maintenant une qualité équivalente. Pour y parvenir, différentes techniques et options sont disponibles. Nous avons illustré cette démarche l’année dernière avec le lancement en Algérie du produit Chamil™ EcoPlanet, qui présente une réduction de 40% par rapport à un ciment classique en termes d’émissions de CO2.

    Nous avons également travaillé sur des solutions permettant aux bâtiments eux-mêmes de consommer moins d’énergie fossile et de réduire leurs émissions de CO2. Cela passe principalement par l’isolation, ainsi que d’autres produits visant à éviter les pertes thermiques. Notre produit phare, Airium™, est un exemple concret de cela. Il s’agit d’une mousse minérale isolante utilisée pour les toitures, les dalles et les lames d’air.

    Ainsi, cette enveloppe isolante contribue à réduire les 70% d’émissions de CO2 sur la durée de vie d’un bâtiment. Cela présente également un aspect économique important pour l’Algérie, en comparaison avec des bâtiments énergivores, en favorisant les économies d’énergie.

    Vous êtes aussi sur un modèle d’économie circulaire.

    Pour le moment, nous avons développé l’économie circulaire en Algérie selon deux axes principaux. Le premier axe concerne la substitution des énergies fossiles par la valorisation des déchets, notamment les déchets industriels.

    Depuis l’année dernière, nous avons commencé à traiter les boues de forage et les résidus d’hydrocarbures présents dans le Sud du pays. Cela représente une opportunité pour la création de petites entreprises dans le domaine du transport et du tri des déchets. Cette activité peut constituer une niche intéressante pour le développement de l’économie circulaire en Algérie.

    Dans vos trois cimenteries ?

    Non. Actuellement, nous recevons les déchets d’hydrocarbures uniquement dans notre usine d’Oggaz. Ces déchets sont traités et pré-conditionnés pour obtenir la texture appropriée, puis ils sont injectés dans le four de la cimenterie. Cette pratique permet de remplacer une partie du gaz naturel utilisé dans le processus de production du ciment.

    Actuellement, nous ne substituons que 1% du gaz naturel par les déchets d’hydrocarbures pour un seul four, ce qui représente un début. Toutefois, sur le plan technique, nos installations sont capables de traiter jusqu’à 30% de substitutions. Notre objectif est de généraliser cette approche et d’établir les contrats nécessaires pour garantir des volumes réguliers et suffisants. Bien que nous ne puissions atteindre que 30% de substitution avec les équipements actuels, en Europe, de nombreuses cimenteries fonctionnent avec des taux de substitution allant jusqu’à 95% voire 99%. Techniquement, il est possible de remplacer intégralement le gaz naturel par les déchets d’hydrocarbures et d’autres déchets disponibles localement.

    Quel est le deuxième axe?   

    Le deuxième axe sur lequel nous travaillons concerne le remplacement des matières premières utilisées dans le processus de fabrication du ciment. Nous avons substitué une partie de l’argile extraite des carrières par des boues de barrages. Nous avons d’abord réalisé un pilote à Oggaz il y a plus d’un an, puis nous l’avons dupliqué à Biskra. Nous sommes en train de le mettre en place à M’sila et nous sommes satisfaits de voir que nos concurrents commencent également à adopter cette pratique. Le fait de substituer une carrière d’argile, qui est une terre arable, par cette méthode nous permet de réduire notre impact sur les terres agricoles. Il est important de prendre en compte cet impact, souvent sous-estimé.

    Nous récupérons également les boues ferreuses de chez Tosyali, ainsi que les boues d’écumes de sucre, ce qui nous permet de remplacer le calcaire dans notre processus de production. Nous envisageons également de récupérer les déchets d’El-Hadjar afin de substituer une partie de nos matières premières ferreuses. Nous constatons qu’il est de plus en plus possible de trouver des substituts et que, à terme, au moins 50% de nos matières premières, en dehors du calcaire, pourraient provenir de l’économie circulaire.

    En ce qui concerne l’impact environnemental, il est important de souligner que nous avons effectué des changements au niveau des filtres pour réduire les émissions de poussière dans les usines de M’sila et d’Oggaz. Nous avons investi environ 15 millions de dollars au cours des deux dernières années pour réaliser ces améliorations. Cet investissement considérable démontre notre engagement à être aussi respectueux de l’environnement que possible.

    Quels sont les investissements consentis pour l’innovation et le développement durable ?

    Le traitement des boues de pétrole à l’usine d’Oggaz a nécessité un investissement de 3,5 millions de dollars. De plus, d’autres investissements d’environ un demi-million de dollars ont été réalisés pour l’installation de geo-chutes afin de permettre à nos deux autres usines de M’sila et Biskra (Cilas) de traiter et valoriser les déchets.

    Il est important de noter que notre dynamique d’investissement peut être accélérée si des contrats de traitement des boues de forage sont mis en place. Ces contrats permettraient d’optimiser notre capacité à traiter ces déchets spécifiques et contribueraient à renforcer notre engagement envers l’économie circulaire.

    Ces investissements démontrent notre volonté de développer davantage nos capacités de traitement des déchets et de renforcer notre engagement envers des pratiques durables et respectueuses de l’environnement.

    Récemment vous avez signé un partenariat avec le CNTPP et d’autres entreprises, quels sont les objectifs à travers ce genre de partenariat ?

    Le partenariat est profondément ancré dans l’ADN de Lafarge en Algérie. Nous avons conclu de nombreux partenariats tout au long de notre parcours. Par exemple, il y a 20 ans, nous avons établi un partenariat avec Cosider, nous nous sommes développés avec le groupe Souakri sur Cilas, et nous sommes également en partenariat avec Gica sur la société SCMI. Nous avons également des partenariats dans le domaine des granulats et bien d’autres.

    Pour nous, le partenariat revêt une grande importance. Nous établissons également des partenariats avec les autorités. Le dernier en date est avec le Centre national des techniques de production propre (CNTPP), qui nous aide à accélérer notre dynamique d’économie circulaire. Il y a de nombreuses opportunités qui existent, et il est essentiel que nous soyons en mesure de les réaliser, de les généraliser et de les développer à plus grande échelle. Comment pouvons-nous passer d’un petit pilote sur une usine à une mise en œuvre à l’échelle industrielle sur l’ensemble de nos sites ? C’est dans cette perspective que nous travaillons avec le CNTPP, car ils ont une vision globale de ce qui se passe en Algérie. Ils disposent du réseau, des contacts et de la compréhension du tissu économique algérien, et ils sont en mesure de nous guider dans la bonne direction.

    Nous avons collaboré avec eux sur des projets liés aux boues de barrages et aux déchets de la sidérurgie d’El Hadjar. Ils ont identifié des déchets qui datent de plusieurs années et que nous sommes en mesure de traiter. Au lieu de les laisser s’accumuler sur un terrain vague, nous pouvons les utiliser comme matières premières alternatives. C’est là que le CNTPP joue son rôle de centre, et nous sommes réellement satisfaits de leur soutien et de leur accompagnement.

    L’entrée en vigueur de la taxe carbone et imminente et son impact notamment pour les économies africaines sera important. Selon vous, qu’est-ce qui peut être fait pour réduire les GES, notamment dans l’industrie des ciments ?  

    Il est effectivement louable que le gouvernement algérien mette l’accent sur les exportations hors hydrocarbures pour améliorer la balance commerciale. Cependant, il est important de noter que la grande majorité de ces exportations concerne des produits qui sont assez énergivores. Bien que cela fonctionne bien en termes de redistribution de la valeur créée localement à travers toute la chaîne économique, il y a un enjeu majeur lié à la taxation carbone mise en place par l’Europe.

    L’Europe a récemment voté pour l’instauration d’une taxe carbone sur certains produits d’importation. Dans un premier temps, cette taxe s’appliquera à une liste restreinte de produits énergivores tels que la sidérurgie, le ciment et les fertilisants. Cela signifie que toutes les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie risquent d’être soumises à des taxes à l’entrée en Europe à partir de 2026. Cette taxation sera progressive, avec une augmentation du taux de taxation entre 2026 et 2033. En 2033, le taux de taxation sera de 100% des émissions de CO2 liées à la fabrication et au transport du produit taxé à l’entrée en Europe.

    Pour rester compétitifs sur le marché européen après 2026, il est donc nécessaire d’accélérer au plus tôt notre transition vers une économie décarbonée. Cela implique de réduire nos émissions de CO2 dans la fabrication et le transport des produits exportés, afin de répondre aux exigences de la taxation carbone progressive de l’Europe.

    Il est essentiel de prendre en compte ces enjeux et de travailler activement à la décarbonation de nos industries et de nos exportations, en adoptant des pratiques plus durables et en investissant dans des solutions à faible émission de carbone.

    Comment ?

    Il est en effet primordial de développer des produits qui utilisent autant que possible des matières premières déjà décarbonées, tout en veillant à diluer la matière première émettrice de CO2, qui est le clinker, tout en maintenant les performances et la qualité des produits. Cela permet de réduire significativement l’empreinte carbone de nos produits.

    Il existe également deux autres leviers sur lesquels nous travaillons. Le premier est la capture du carbone, qui consiste à capter le CO2 émis lors du processus de production, généralement à la sortie des cheminées. Ce CO2 capturé peut ensuite être utilisé dans d’autres industries, telles que l’agroalimentaire ou la fabrication de carburants verts, ou bien il peut être séquestré de manière sûre et permanente. Cependant, il est important de souligner que la capture du carbone est un processus complexe et techniquement exigeant, qui demande du temps et des investissements considérables. Il s’agit d’une solution à long terme qui nécessite une recherche continue et des avancées technologiques.

    En somme, il est essentiel de poursuivre nos efforts pour développer des produits à faible empreinte carbone en diluant les matières premières émettrices de CO2, tout en explorant des solutions innovantes telles que la capture du carbone. Ces initiatives contribueront à notre objectif de réduire l’impact environnemental de notre industrie et de promouvoir des pratiques durables dans le secteur de la construction.

    Des solutions déjà utilisées ?

    Effectivement, la capture et la séquestration du carbone sont déjà pratiquées en Amérique du Nord et en Europe, notamment dans des puits de pétrole et de gaz en fin de vie ou dans des formations géologiques profondes capables de capturer et de minéraliser le carbone à long terme. L’avantage en Algérie est que le pays dispose déjà de puits de pétrole en fin de vie et il semble y avoir des formations salines dans le sous-sol, ce qui offre un potentiel géologique intéressant. De plus, l’Algérie dispose de l’expertise et de l’infrastructure nécessaires, grâce à sa société nationale qui est un leader mondial dans le domaine des hydrocarbures. Tout cela pourrait être transformé en un avantage concurrentiel réel.

    L’Algérie a donc une véritable carte à jouer dans le développement de la capture et de la séquestration du carbone, ce qui pourrait créer une opportunité économique majeure, notamment lorsque les réserves en énergies fossiles commenceront à diminuer. C’est un projet à long terme auquel nous croyons fermement. Nous avons déjà commencé à travailler sur ce sujet en attendant le cadre réglementaire adéquat, et nous sommes convaincus qu’au cours des prochaines semaines et des prochains mois, il y aura une meilleure visibilité et des avancées significatives dans ce domaine.

    Nous avons remarqué que lors de vos sorties médiatiques, vous êtes souvent accompagnés par vos collaborateurs qui interviennent chacun en ce qui le concerne pour expliquer ou vulgariser, qui un produit, qui une solution, qui une politique. Pourquoi ce choix ?

    Parce que nous sommes une équipe et que c’est eux qui font le travail ! Aujourd’hui, nous ne sommes que 2 expatriés dans l’entreprise, certains de nos collègues algériens travaillent aujourd’hui  dans les usines du groupe Holcim à l’étranger.  

    Entretien réalisé par S.A ( In DZEntreprise juillet 2023)

  • Tosyali Algérie participe à la réalisation d’un gazoduc en Roumanie pour un montant  de 80 millions d’euros

    Tosyali Algérie participe à la réalisation d’un gazoduc en Roumanie pour un montant de 80 millions d’euros

    Tosyali Algérie, participera à la réalisation à hauteur de 4.6% d’un gazoduc en Roumanie pour un montant de 80 millions d’euros, rapporte notre confrère E-bourse dans son édition d’hier 16 juillet.

    Ce quotidien national qui cite la presse locale roumaine précise que «le Transgaz roumain a attribué le contrat d’un demi-milliard d’euros pour la construction du gazoduc Tuzla-Podisor à une association d’entreprises turques, qui comprend également une entreprise algérienne».

    Qualifié par les médias locaux de «projet historique, d’une importance vitale pour la Roumanie, à travers lequel un gazoduc de 308,3 kilomètres sera construit», il servira à transporter le gaz extrait du périmètre Neptun Deep de la mer Noire et le corridor BRUA. Les médias roumains qui ont traités l’information soulignent que l’apport de l’union Européenne de l’ordre sera réparti entre la Turquie et l’Algérie. Le contrat pour la réalisation de cet important projet,  «qui permettra à la Roumanie de consolider sa sécurité régionale», a été signé entre la Société nationale pour le Transport du gaz naturel Transgaz et l’entreprise turque Kalyon Insaat. Il est de l’ordre de 500 millions d’euros pour démarrer des travaux de construction du gazoduc Tuzla-Podisor.

    Par ailleurs, E-bourse, qui cite d’autres sources précise que le contrat avec Tosyali Algérie sera signé dans les prochains jours. Le gazoduc est situé dans la partie sud-est du pays et traverse trois départements : Constanţa, Călăraşi et Giurgiu.

    R.N

  • Avec un potentiel de 1,5 milliard m3/an : le recyclage des eaux usées comme alternative pour atténuer l’exploitation des ressources souterraines

    Avec un potentiel de 1,5 milliard m3/an : le recyclage des eaux usées comme alternative pour atténuer l’exploitation des ressources souterraines

    Dans un contexte marqué par une diminution des réserves en eaux de surface, en raison de la baisse des précipitations ces dernières années et pour atténuer le recours aux réserves souterraines, considérées comme «stratégiques», tel que vient de le déclarer le président de la République lors de la réunion du Conseil des ministres de dimanche 2 juillet 2023, le cap est désormais mis sur la généralisation du recours aux eaux recyclées issues des stations d’épuration.

    Ainsi, au moment où le chef de l’Etat a fixé l’objectif de 40% des eaux issues du recyclage à utiliser dans l’agriculture et l’industrie, le secteur des ressources en eau se dirige donc vers l’instauration d’un nouveau mode de gestion et d’exploitation des ressources hydriques plus rationnel, privilégiant notamment le recours aux ressources non conventionnelles et diminuer la pression sur les réserves disponibles.

    Cette nouvelle orientation est en tout cas une alternative plus que nécessaire dans le contexte actuel. Cependant, compte tenu de l’importance des potentialités à travers les différentes wilayas du pays en matière d’exploitation des eaux issues du processus de recyclage, le renforcement du réseau de stations d’épuration dans les différentes régions du pays s’impose pour renforcer les disponibilités en eaux économiques (agricole et industrielle).

    Ce potentiel, selon le professeur Brahim Mouhouche de l’ENSA d’El Harrach (Ecole nationale supérieure d’agronomie), atteint un volume de 1,5 milliard m3 d’eaux usées qui peuvent être récupérées et recyclées annuellement.

    «Il faut capter toutes les ressources hydriques existantes», suggérait-il récemment, mettant en garde que les ressources conventionnelles ont atteint la limite de leur utilisation. C’est donc pour pallier le déficit en la matière que Brahim Mouhouche plaide sans cesse en faveur d’une «utilisation plus efficiente des eaux usées», dont le pays jouit d’ailleurs d’«un potentiel énorme».

    Toutefois, pour optimiser l’utilisation des eaux recyclées beaucoup reste à faire lorsque l’on sait qu’actuellement, la proportion des eaux récupérées et recyclées à travers le réseau des stations d’épuration n’atteint même pas 10% du potentiel existant. En dépit de leur importance, dans l’état actuel des choses, «le recyclage des eaux usées ainsi que celles de drainage n’est exploité qu’à hauteur de 5 à 10% du potentiel existant», regrette le professeur Mouhouch estimant que ce taux est insignifiant.

    Le nombre d’autorisations de forage passe de 6.000 à 26.000 entre 2020 et 2022

    C’est d’ailleurs pour une meilleure valorisation de ces ressources, peu exploitées jusque-là, et afin d’asseoir une nouvelle stratégie en la matière, que le président de la République a ordonné l’élaboration d’un plan bien défini et ficelé, qui tienne compte du nombre d’indicateurs et comprenant notamment l’identification précise du volume récupéré suivant le procédé d’épuration, des besoins nationaux et le recensement technique de toutes les stations d’épuration.

    Ainsi, l’élargissement de l’installation de stations d’épuration à l’ensemble des wilayas du pays, notamment celles à vocation agricole ou industrielle, est une mesure judicieuse pour atténuer le recours aux eaux souterraines, dont l’utilisation a fortement augmenté ces deux dernières années, notamment pour l’agriculture, en raison de la baisse sensibles des précipitations.

    En effet, le nombre d’autorisations délivrées pour la réalisation de nouveaux forages ne cesse d’augmenter, avec plus de 26.000 autorisations octroyées en 2022, contre 13.000 en 2021 et 6.000 en 2020, a indiqué en avril dernier le ministre de l’Hydraulique à l’APN.

    A la faveur des mesures prises ces dernières années, facilitant l’accès aux nappes souterraines, avec l’accélération des démarches de délivrance d’autorisations pour la réalisation de nouveaux forages, le ministère de l’Hydraulique a fait savoir aussi que les eaux souterraines exploitées à hauteur de 35 à 40%, il y a cinq ans, représentent aujourd’hui un taux d’exploitation de 60%.

    C’est donc pour limiter le recours à ces réserves sûres et «stratégiques», comme vient de le souligner le chef de l’Etat, qu’il est opté désormais pour la mobilisation de ressources non conventionnelles, comme les eaux usées à recycler.

    Mohamed Naïli

  • Lafarge Holcim Algérie : 1,7 millions de tonnes de produits exportées au 1er semestre 2023

    Lafarge Holcim Algérie : 1,7 millions de tonnes de produits exportées au 1er semestre 2023

    Les exportations de Lafarge Holcim Algérie ont atteint près de 1,7 million de tonnes de produits au premier semestre 2023, a indiqué le groupe spécialisé dans la production du ciment et du clinker dans un communiqué transmis à la presse ce lundi, un chiffre en nette progression par rapport à ceux réalisé durant la même période l’an dernier.

    «Lafarge Algérie, filiale du groupe Suisse Holcim a exporté près de 1.7 million de tonnes de produits, dont 39% de produits finis «Ciment», pour une valeur dépassant 80 Millions de dollars américains. Ces chiffres dépassent largement le chiffre d’affaires export de l’année précédente sur la même période», lit-on dans ce document qui fait état de la réalisation en mars dernier de la première exportation de ciment pétrolier «WellCem » vers la Tunisie par voie terrestre.

    «En mars, Lafarge Algérie a réalisé sa première opération d’exportation de ciment pétrolier «WellCem™» vers la Tunisie par voie terrestre, répondant ainsi aux exigences de ses clients et diversifiant son mode d’expédition », explique encore Lafarge Algérie, filiale du groupe Suisse Holcim qui avait annoncé au début du même mois prévoir environ 4 millions de tonnes d’exportations en 2023, soit une augmentation de 35% par rapport à l’année dernière.

    En 2022, Lafarge Algérie a exporté 3,3 millions de tonnes de produits, dont 20% étaient des produits finis (ciment), réalisant 500% d’augmentation par rapport à 2021, période durant laquelle le monde était en proie à la pandémie de Covid-19.

    Ces résultats ont été réalisés «grâce au soutien des autorités algériennes et à une collaboration étroite avec ses partenaires », note Lafarge Algérie qui souligne avoir «intensifié ses efforts d’exportation vers de nouveaux marchés plus compétitifs sur les cinq continents. Ces exportations ont été réalisées à partir de plusieurs ports algériens, bénéficiant du soutien crucial des autorités centrales, portuaires, douanières et de la P.A.F ».

    Lafarge Algérie promet davantage d’investissements «en plus des 18 millions de dollars déjà investis, afin de consolider sa stratégie axée sur le développement durable, la protection de l’environnement et la priorisation des exportations de produits finis ».

    Au niveau du marché local, le groupe affirme mettre le paquet sur la protection de l’environnement et le développement de solution d’isolation thermique des constructions.

    «Des efforts sont déployés sur le marché local, en proposant des solutions innovantes telles que le CHAMIL ECOPlanet, premier ciment « vert » en Algérie à empreinte carbone réduite, AIRIUM™, une solution d’isolation thermique des bâtiments, et ARDIA, une solution innovante pour la construction et la rénovation des routes», détaille le communiqué en question.

    Lyès M.

  • Partenariat d’envergure entre le groupe Madar et le chinois CBMI dans le domaine de d’ingénierie industrielle

    Partenariat d’envergure entre le groupe Madar et le chinois CBMI dans le domaine de d’ingénierie industrielle

    Ignorée depuis longtemps, l’ingénierie industrielle vient de s’introduire dans le paysage économique national à la faveur d’un mémorandum de coopération que vient de signer ce lundi le groupe Madar Holding avec le géant chinois CBMI Constriction Co, LTD pour le développement de projets d’envergure en la matière, ayant pour finalité non seulement le marché local mais le continent africain et l’espace euro-méditerranéen.

    Selon un communiqué du groupe public à l’issue de la cérémonie de signature du mémorandum en question, qui a eu lieu à Alger en présence du manager général de China National Building group, Li Xinhua, ce partenariat de «coopération étendue dans le domaine de l’ingénierie industrielle (aura pour objectif) d’impulser la croissance de ce secteur en Algérie et avec l’objectif de conquête des marchés africain, arabe et euro-méditerranéen».

    Etant déjà «liés par un contrat portant sur la construction d’une usine de trituration de graines oléagineuses pour la production de l’huile brute et de tourteau à Jijel», rappelle le communiqué émanant du holding public, l’accord signé hier lundi «exprime la volonté des deux parties de développer leur volume d’affaires dans un domaine d’activité qui a marqué le pas en Algérie et qui reste à reconstruire», poursuit le même document.

    Après le marché national, cap sur les marchés africain et euro-méditerranéen

    Concernant la concrétisation sur le terrain de cet accord, signé par le P-dg du groupe Madar, Charaf-Eddine Amara, et son homologue du groupe chinois CBMI Construction Co, LTD, M. Tong Laigou, et qui «est une première en Algérie», le même communiqué note qu’il «devra se traduire par la mise en place de mécanismes de collaboration soutenue, durable et évolutive, dans le secteur de l’ingénierie industrielle».

    Pour ce faire, les deux parties ont donc «convenu de créer un partenariat sociétaire sous forme d’entreprise commerciale, dont le siège sera installé en Algérie et qui aura pour mission, les études, la conception, la réalisation, le contrôle et la maintenance des systèmes et complexes de production et, en général, toutes les activités liées à l’ingénierie industrielle», précise le communiqué du groupe Madar, ajoutant que le même mémorandum «porte également sur la mise en œuvre d’une stratégie d’optimisation et de pénétration des marchés algérien et régional dans les domaines d’activités-cibles».

    Enfin, intervenant dans divers secteurs, dont l’agriculture, l’agroalimentaire, l’industrie légère, l’automobile, les services financiers, le tourisme et l’hôtellerie, les textiles, le sport, les loisirs et la sécurité, le groupe Madar compte ainsi élargir son partenariat avec le groupe chinois CBMI qui, rappelle le même communiqué, «est présent en Algérie depuis 2012», comme il «est dans le top 500 des plus grands conglomérats mondiaux d’ingénierie industrielle générale».

    M.N.