Lancé au mois de décembre 2021 dans le cadre de la transition énergétique, l’appel d’offre du projet « Solar 1000 mégawatts » vient de connaître une avancée et pas des moindres avec la publication du cahier des charges.
En effet, alors que les opérateurs ont tous déposé leurs offres de soumissions, le maître d’ouvrage, en l’occurrence la Société algérienne des énergies renouvelables (Shaems), et qui devait se conformer au code des marchés publics, vient d’annoncer la remise du cahier des charges aux entreprises intéressées par la réalisation de cinq grandes centrales solaires photovoltaïques réparties les wilayas du Grand-Sud, dont Béchar, El Oued, Touggourt, Laghouat et Ouargla.
La libération du cahier des charges a été une revendication du directeur général du Cluster Energie Solaire (CES) Boukhalfa Yaïci qui avait appelé le 09 février en cours, sur les ondes de la radio nationale à libérer le cahier des charges relatif à l’appel d’offre du projet “Solar 1000 Mégawatts ” qui vise à installer les premiers 1.000 Mégawatts (MW) du programme nationale des énergies renouvelables.
Pour rappel, le 10 février une réunion de travail et de suivi pour le parachèvement du projet. Tenue au siège du ministère de l’énergie , la réunion a regroupé le ministre du secteur, Mohamed Arkab ainsi que le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane, à l’ordre du jour, entre autres sujets le cahier des charges.
Avec la publication de ce cahier des charges, Shaems vient voudrait donner un coup d’accélérateur au projet et rattraper un retard criant pour faire avancer les choses, d’autant que les entreprises ont tous payé les droits de souscription.
Selon Shaems, ces entreprises auront la latitude d’ici au 30 avril de l’année en cours pour, enfin, déposer définitivement leurs offres techniques et financières à la Commission en charge du suivi de ce méga projet.
Pour rappel, ce projet consiste en la constitution de Sociétés de Projet (SPV) chargées de réaliser un projet de centrales solaires photovoltaïques en lots de 50 à 300 MWC chacune.
« La participation à cet appel d’offres est ouverte à toute personne physique ou morale, seule ou en groupement, qui mobilise les financements nécessaires à la réalisation de ce projet, justifie de références avérées dans le développement et le montage de projets de centrales de production indépendante d’électricité (mode IPP, notamment, de sources renouvelables), et dispose également de capacités pour l’exécution de toutes les prestations requises pour ce type de projet », indique l’appel d’offre.
Aussi, il était précisé que « les investisseurs intéressés devront assurer le développement, le financement, la conception, la fourniture d’équipements, la construction, l’exploitation et la maintenance de ces centrales, ainsi que la réalisation des installations d’évacuation et de raccordement aux réseaux électriques et la commercialisation de l’électricité produite à partir de ces centrales ».
En outre, « la commercialisation de l’électricité produite se fera à travers un contrat de vente et d’achat d’électricité, conclu pour une durée d’exploitation de vingt-cinq ans pour chacune des centrales, entre la SPV et l’acheteur désigné », ajoute le même document.
Du reste, l’ouverture des plis des offres techniques se fera le 30 avril prochain, alors que l’ouverture des plis des offres financières des soumissionnaires, dont les offres techniques ont été retenues, sera fera ultérieurement.
Signalons, enfin, que cet appel d’offres à investisseurs entre dans le cadre de la politique nationale de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables et en application des dispositions du décret exécutif N° 17-98 du 26 février 2017, modifié et complété, définissant la procédure d’appel d’offres pour la production des énergies renouvelables ou de cogénération et leur intégration dans le système national d’approvisionnement en énergie électrique.
Nadine. S
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