Le système de câble sous-marin à fibre optique Orval-Alval est opérationnel depuis le 31 décembre 2020. Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar, l’a annoncé officiellement, mardi 12 janvier 2021, dans un entretien à l’APS. «Le test était concluant et nous avons commencé l’exploitation du système par une capacité initiale de quelques centaines de gigas pour l’augmenter progressivement» a affirmé le ministre.
Le nouveau système de câble sous-marin est géré à 100% par l’Algérie, a tenu à préciser le représentant du gouvernement, indiquant que cette exploitation est devenue effective avant le début de la nouvelle année 2021.
Le câble Orval-Alval relie le réseau des télécommunications algérien, à partir des deux villes d’Oran et d’Alger (station El Djamila), au réseau européen, au niveau de la ville de Valence en Espagne. C’est le quatrième du genre, après les deux assurant la liaison Alger-Palma (Alpal 2) et Annaba-Marseille (SMW4), suivi du Medex mis en service en février 2019.
Le câble Medex lie, à partir de Annaba, le réseau internet algérien de fibre optique à celui international reliant les USA à l’Asie par la méditerranée. «Actuellement, 400 giga-octets de Medex, sur une capacité totale de 2 Téraoctets, sont en exploitation», a souligné le premier responsable du secteur des télécoms en Algérie.
En comparaison avec les trois premiers, il offre, de loin, une meilleure capacité de transmission de données. Elle est de 40 Térabits, soit près de 20 fois les besoins actuels du pays, a tenu encore à souligner le ministre, Brahim Boumzar.
La mise en service du câble Orval-Alval promet une nette augmentation du débit internet
L’Algérie ambitionne de disposer de nouveaux câbles sous-marins, avec des capacités encore plus importantes pour sécuriser davantage son réseau des télécommunications.
D’une longueur de 770 km, nécessitant le somme de 27 millions de dollars pour sa réalisation, la mise en service du câble Orval-Alval promet une nette augmentation du débit internet, en interne et à international mais son autre mérite est encore plus important, c’est qu’il assure la connexion internet même en cas d’incident majeur sur le réseau national.
L’objectif étant donc d’augmenter au plus vite le débit internet dans tous les foyers et toutes les entreprises algériennes, assurer une connectivité fluide avec les différents pays à travers le monde, tout en consolidant la souveraineté nationale en matière des télécoms, selon les propres propos du ministre.
Le nouveau système, assure M. Boumzar, sera à même de «permettre de gérer efficacement le flux internet entrant et sortant de l’Algérie, le transfert de data, toute en augmentant la vitesse et le flux d’informations vers l’Algérie mais aussi les capacités de connexion à domicile et dans les entreprises».
A souligner que ce système de câble sous-marin à fibre optique a été inauguré en décembre 2019, une dizaine de mois après l’inauguration de celui dit Medex. Pour des problèmes d’ordre technique, juridique et autres, il n’a pu être mis en exploitation immédiatement. «Le retard dans le lancement effectif de ce système par le passé était dû à des contraintes d’ordre juridique, financier, administratif et technique» a affirmé le ministre dans son entretien à l’APS.
Pour rappel, le 27 décembre 2020, invité de la radio algérienne, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar, a promis une nette amélioration du débit internet qui sera perceptible fin 2020/ début 2021. Il a parlé d’une opération de modernisation et de stabilisation du réseau sans toutefois faire allusion au câble Orval-Alval. Dans ses déclarations à la radio, le ministre a affiché une grande assurance.
Dans l’entretien accordé à l’APS, mardi 12 janvier 2021, il a affirmé que le débit internet minimum augmentera de 4 à 8 mégas à court terme. Ce sera donc à la faveur de la mise en exploitation du système du câble sous-marin Orval-Alval.
A l’ère de la transformation digitale et de l’arrivée annoncée de la 5G, le passage au très haut débit internet est attendu par tous, à commencer par les jeunes start-up pressées de mettre sur le marché leurs solutions innovantes dans tous les domaines.
Les Fin’Tech, les Insur’Tech, les néo-banques et tout l’écosystème financier, au même titre que d’autres, sont en attente de cette révolution numérique.
Samia Hanifi
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