Blocage de CEVITAL: les travailleurs s’en remettent au Président de la République

Dans une lettre adressée au Président de la République,  comme dernière voie de recours, après tant d’actions restées sans réponse,  la coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de CEVITAL  et aux investissements  économiques par la voix de son porte parole ,  tient à dénoncer  les agissements du président directeur général de l’entreprise portuaire de Bejaïa qui,  d’après  ce qui a été écrit dans la lettre,  refoule systématiquement  et depuis  une année , des équipements industriels de dernière technologie, destinés à la réalisation d’une usine de trituration de graines oléagineuses, ce qui est considéré comme un blocage.

Toujours selon les rédacteurs de la lettre, la raison invoquée par le PDG pour justifier son action, est la saturation du port. Une explication que la coordination  rejette  en bloc. « L’unique motif officiellement invoqué, à savoir l’état de saturation du port de Bejaïa, se trouve frappé de nullité dès lors que le groupe CEVITAL dispose d’une assiette de terrain, située dans une zone industrielle, extérieure au périmètre portuaire et destinée à accueillir le projet»  , lit –on dans la lettre.

Le projet de trituration de graines oléagineuses, est –il expliqué dans la lettre, permettra de développer l’agriculture à travers le développement des cultures des graines oléagineuses, avec une garantie de débouchés pour les récoltes. Le projet offrira également 1000 emplois directs,  sans oublier les 100 000 emplois indirects dans le secteur agricole.

L’usine en question « assurera les besoins de notre pays en matière d’huiles végétales brutes et de tourteaux de soja, entièrement importés aujourd’hui pour un coût de 1,5 milliards de dollars par an. Il contribuera ainsi grandement à la sécurité alimentaire de notre pays, un enjeu dont l’importance n’est plus à démontrer. Mieux encore, avec ce projet, l’Algérie pourra enfin prétendre au statut d’exportateur en dégageant un excédent de 1,5 millions de tonnes qui sera destiné aux marchés extérieurs et pour une valeur de 750 millions de dollars. Au total, la balance de paiement du pays bénéficiera chaque année de 2,25 milliards de dollars. » Soutiennent les rédacteurs de cette lettre qui en appellent à l’arbitrage du Président de la République.  « Nous nous adressons à vous, aujourd’hui  pour porter à votre connaissance un crime économique flagrant et vous demander d’user de votre autorité pour y mettre un terme dans le strict respect des lois de la République.»

R.D.

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